lundi 30 décembre 2013

Beautés des jours tristes

L'avant-dernier jour de l'année, une journée de pluie, une journée de peu de volonté, une journée pour faire nombre, crépusculaire, courte, en attente. Et une amie aux yeux clairs arrive, on parle des heures avec plaisir sans même s'apercevoir que la nuit tombe. Puis, après avoir travaillé, récompense : revoir Dans ses yeux, film argentin de Juan José Campanella Oscar 2010 du meilleur film étranger qui mêle avec sensibilité et efficacité l'amour, la politique, le travail, le passé toujours vivant, la sagesse qui vient avec l'âge, la passion. Comme dans la vie, bien sûr...

dimanche 29 décembre 2013

Pausenlos Arbeit

Dans une brasserie du XII ème arrondissement réponse aux cartes de voeux. Dimanche de décembre à Paris, après un visionnement, un an après le monde entier, de Downton Abbey, vrai jumeau de Gossford Park.

vendredi 27 décembre 2013

Noël hollandais

Sous le ciel de Ruysdaël… au son du chant des perroquets (mais oui) je retrouve mes camarades de lycée, la joie, la danse, la légèreté. Et la joie de prononcer à nouveau des mots que je croyais oubliés depuis des décennies : bambilic, patachina, tol festiv.

Réfugiée roumaine dans le train Rotterdam- La Haye

Si la police frontière ne m'intercepte pas, je livre mes cadeaux et vous donne des nouvelles.

dimanche 22 décembre 2013

Décembre...

Je ne vous raconte pas le succès de mon chapeau! Je vous souhaite de bonnes fêtes.

samedi 21 décembre 2013

Arbre de Noël pour mes lecteurs bijoux

Après tous ces départs, snif, il faut reprendre le cours des heures. Surtout à partir d'aujourd'hui quand la lumière fait un bref retour, chaque jour un peu plus. Nous avons organisé un concours d'arbres de Noël récup'. La mien est squelettique mais il brille. Destin.

lundi 16 décembre 2013

Mon amie

Hier, en matinée à l'Opéra Comique, le Manfred du Lord Byron mis en musique par Robert Schumann résonnait des accents faustiens de son héros qui cherche la mort et ne la trouve pas. Quelques heures après, à Chantepie, ma plus ancienne amie en France, quittait avec dignité et légèreté un corps sur lequel elle ne voulait pas qua le médecine s'acharne sous prétexte de le faire vivre. Bretonne de coeur et d'esprit, s'étant battue toute sa vie, ayant créé un des premiers magasins vintage de Paris, "Il était une fois" à la rue Jean-Jacques Rousseau, elle s'est éteinte auprès de ses deux enfants. Paisiblement et discrètement. J'avais été si séduite par sa personnalité que j'avais dédié un article à son travail et à sa personnalité hors du commun. En 1980, elle avait déjà la clientèle japonaise, américaine et le show biz' français, mais cet article a tissé entre nous un lien qui ne s'est jamais démenti. Nous avons passé ensemble des temps de vaches maigres et de vaches grasses, partageant toujours même ce que l'on n'avait pas. Toujours côte à côte dans deux vies parallèles en montagnes russes, je ne l'ai jamais trouvée en défaut d'amitié, de chaleur, de bonne humeur. Elle m'a habillée plusieurs saisons en soieries de chez Madame Grès, j'ai été très fière de négocier à ses côtés un contrat avec des marchands anglais coriaces et… c'est nous qui avons gagné. Critique de théâtre, je passais le soir avant les premières de la Comédie Française pour me plaindre de la prétention constipée des soirées de grande première? Elle me trouvait tout de suite dans la boutique un tambourin à voilette, un bibi à plumes et la soirée se présentait mieux. Quand elle ne me confiait pas , suprême honneur l'un de ses beaux enfants pour m'accompagner. Cette confiance ma fait venir les larmes aux yeux. D'autant plus que, moi même un peu à l'ouest, je ne sais si je la méritais vraiment. M'est souvenir d'une première du Balcon de Jean Genêt où je suis allée avec sa fille Katell, belle adolescente au teint de porcelaine et au coeur en or. Arrivées au contrôle on nous signale un risque d'attentat et laisse le choix d'entrer dans la salle ou de renoncer. Que faire, même si la boutique de la mère était à quelques centaines de mètres? Laisser la décision à la jeune fille. Pendant deux heures, dans nos fauteuils confortables, nous sursautions toutes les deux à chaque coup de feu, et il y en a dans Le Balcon puisque c'est l'histoire d'une révolution. Je ne sais si l'on a avoué à la mère notre fait d'arme et d'inconscience, mais les histoires qui nous aont réunies de Paris aux Etats Unis, du Vézinet à Bénodet, toujours un peu originales se sont toujours achevées dans un éclat de rire amical. Le genre d'amie pour laquelle on fait des témoignages lors du divorce et qui vous délivre des certificats d'employeur satisfait quand vous cherchez du travail. A moins que ce ne soit l'inverse. De toutes les façons, ma fascination admirative pour elle ne me faisait dire que la moitié du bien que j'en pensais. Pendant ce temps là les enfants de chacune grandissaient, les uns entre les "fripes de luxe" (c'était le titre de l'article que je lui avais consacré et qui l'avait amusée) l'autre dans les tapuscripts. Nous n'avons pas vu le temps passer entre les voyages découvertes en Bretagne, le coup de main qu'elle me donnait pour vendre ma garde robe aux Puces quand les fonds étaient bas, la coupe du monde de football Aimée Jacquet que nous avons regardée ensemble et quelques bulles de champagne comme antidépresseur. Le temps a passé trop vite, soixante-sept ans c'est vraiment tôt pour s'en aller. Elle a pourtant eu le temps de vivre trois vies en une et d'entourer d'affection ses deux beaux petits enfants. C'est toujours trop tôt, mais quel beau cadeau elle a fait aux gens qui l'aiment d'accepter son départ avec une sérénité et même avec humour.Je l'aimais. Je l'aime. Et continuerai à l'aimer dans ses enfants et ses petits enfants et dans la couleur de la mer à Brest.

dimanche 15 décembre 2013

In memoriam Claude Moretti

Claude Moretti était un grand peintre, un affichiste de talent, un excellent pianiste (il avait étudié avec Alfred Cortot) et un homme charmant, un immense ami, un excellent cuisinier et un jardinier hors pair. Sans oublier l'amoureux fidèle et le copain farceur, l'hôte plein de délicatesse et de générosité. Il nous a quitté ce vendredi à un âge avancé, ce qui ne console de rien. J'ai toujours adoré son sens de la mise en scène des maisons, c'est lui qui m'a conseillée pour mon bureau et pour le séjour. C'est de son atelier que viennent ces belles images qui montrent à la fois son originalité, son humour et son inoubliable poésie. Il avait fait, à part la plupart des affiches du Théâtre de la Huchette, une affiche pour ma Madame Shakespeare, pleine de sensibilité et de rigueur. Claude, toi qui m'a branchée sur toutes les conférences que l'on te proposait (pour décliner, tu proposais toujours comme sujet "le suppositoire à travers l'histoire", ce qui décourageait aussitôt les dames des Universités du temps libre), toi avec lequel nous avons vécu un top de foudre avec un quart de queue Steinway sur lequel nous avons fait main basse en quelques minutes, toi dont l'humour et l'élégance n'ont pas de pareille, toi, Claude "dix pieds sur terre tu n'es pas mort". Viva Moretti.

Week end en famille européenne

Jonction des troupes finlando-franco-hélvéto-néerlando-roumaines de Cismigiu & Co quarante ans après dans une ambiance de fête et de débauche contrôlée (je devrais avoir des intérêts dans les champagne) pour mettre sur pied les agapes et réjouissances de fin d'année. Ventes aux enchères à l'hôtel Drouot, ambiance hilare et bon enfant. On m'a offert de l'argent pour mon chapeau estonien -qui passe pour un bonnet rouge par les temps qui courent- mais j'ai refusé net. Les enfants ne pourraient plus m'interpeller dans la rue, les yeux ronds et la voix de cristal "Voici la mère Noël". Ay fond, le père Noel a payé tellement d'impôts qu'il a dû mettre en gage son manteau et qu'il m'envoie, moi, la mère Noel pour me faire engueuler que les cadeaux sont trop petits. Un peu comme un président que nous connaissons et qui envoie son premier ministre en première ligne devant les tomates et les oeufs pourris.

vendredi 13 décembre 2013

La Patiente

J'étais ce soir… non, pas eau Théâtre Français comme Musset mais… à l'Aktéon théâtre, dans le XI ème pour y voir la reprise de ma pièce "La Patiente" mis en scène par Pauline Macia. J'avais déjà vu le spectacle il y a quelques mois rue Volta, mais je n'étais pas préparée à la surprise qui m'attendait. Le travail avait avancé, s'était affiné, simplifié, enrichi. Une très belle surprise. Une salle qui riait et deux comédiens formidables et complémentaires : Barbara Lambert et Michaël Cohen. Si vous n'aimez pas, je rembourse. Je ne peux pas dire mieux… et je vous embrasse.

jeudi 12 décembre 2013

Un jour de plus...

Dans un film oublié mais de belle facture (je sens mon XIX ème à plein style) intitulé Anonimo Veneziano on citait une phrase attribuée à Proust dont je n'ai jamais vérifié l'exactitude en vertu du principe "Si non é veto é ben trovato". La phrase, citée approximativement, pardon Marcel, mais plus que centenaire, tu dois être sage et indulgent, était: "Tout, même les pires tragédies pâlissent un instant, devant l'émotion créée chez une femme par une robe neuve." Je vais paraphraser cette réminiscence : Tous les malheurs, toutes les craintes pâlissent devant le premier jour où l'on relève de maladie, la première douche après les miasmes complices de la fièvre, la première sortie qui semble vous présenter un monde neuf et vierge. Bien de choses me différencient de l'actuel Président de la France, mais, dans le cas précis, la différence essentielle réside dans... la prostate. Moi, je n'en ai pas. Ni eu. En revanche, mon bulletin de santé est transparent. J'ai pris froid, j'ai un peu "chargé la mule" question travail nocturne, j'ai trop couru, baisse de tension et évanouissement dans la plus belle tradition romantique. Grâce à Celia qui m'a ramassée amoureusement et maternellement, grâce à un (très beau!) médecin de SOS médecins, aux antibiotiques, je suis sur pied. Je triche un peu car au lieu des 48 heures au lit je n'en ferai que 24, un rendez-vous auquel je tiens va abréger ma convalescence dès aujourd'hui.Et déjà les premières 24 heures furent un délice : au lit avec trois bons livres, j'ai revécu les joies de la vie d'étudiante où l'on voyait trois films par jour et on lisait deux livres dans la nuit. Je repars vers la vie aujourd'hui, avec un pincement au coeur ;à deux heures de train de Paris, ma plus ancienne amie est sur le chemin de son dernier voyage. Comme deux autres amis. Tout est passage. Mais tout, même notre condition mortelle, pâlit un instant devant l'émotion d'une nouvelle journée, d'un rayon de soleil, de la capacité magique mais devenue banale, de mettre un pas devant l'autre.

lundi 9 décembre 2013

Quelques mécontentements

A peine sortie de ma tanière chaleureuse, pour me soumettre aux rituels de fin d'année (renouvellement de ma carte Navigo, inscription sur les listes électorales, erreurs dans le décompte de la banque) je crois boulevard Diderot une sympathique manifestation avec pancartes et dalmatiens. Attendant dans l'agence RATP, j'éclate de rire toutes les deux lignes en lisant "L'Open space m'a tuer" d'Alexandre des Isnards et Thomas Zuber. La préposée vraiment très accorte, délicieusement curieuse, accepte que je lui lise quelques lignes des chapitres Fesse book et Je phase mal avec ton autoéval. J'apprends que dans son travail aussi elle souffre des mêmes problèmes.éAh si vous saviez…" C'est la même musique chez un ami qui travaille à l'ANPE et dont le chef a convoqué l'équipe pour reprocher "le peu de résultats sur les offres de travail". Personne n'a osé lui dire qu'il y a apparemment une crise, mais tout le monde y a pensé. J'avais envoyé, il y a des mois, à un petit éditeur sympa ma meilleure pièce (épuisée dans sa première edition). Pour ne pas en remettre j'ai omis de dire qu'elle avait eu un prix (avec des sous permettant de la monter) du Ministère de la Culture, de la Fondation Beaumarchais et obtenu le prix Dramaturgies du monde de Radio France Internationale. Pas la peine de faire l'article, on s'en rendra compte. Je téléphone, le comité de lecture doit se réunir; A la vitesse de l'éclair, il se réunit et je reçois la lettre type de deux paragraphes pour m'informer que cela n'entre pas… mais à l'avenir que je n'hésite surtout pas. Dieu m'en garde! Comme l'écrivait un bon auteur "la bêtise fait des progrès étonnants, je ne vais pas m'exposer, suis pas maso'. Le temps de l'analphabétisme est venu : l'acteur X lit en scène des passages de ses auteurs préférés et les commente; comme il n'a pas eu son bac, c'est une compensation tardive; L'acteur Y lit un roman dans un autre théâtre, quant à W et la très belle Z, ils lisent des lettres sur scène, comme d'autres excellents comédiens. Ils lisent car le temps d'apprendre le rôle, il ne l'ont pas. Le prix des billets est le même que celui d'un vrai spectacle. Dans le métro : le journal gratuit. Sur une page, en vignette le Président qui essaie de prendre une attitude fière et constipée (conspué?)de chef de guerre. Mais que faisons-nous dans cette galère? Ce matin, les manifestants éleveurs (contre la TVA a 20%) chantaient "Hollande, si tu savais…" . Moi, je me mets au piano, j'ai de sérieuses raisons d'être mécontente de moi : j'ai encore des difficultés dans un menuet de Bach… Nous vivons une époque compliquée...

samedi 7 décembre 2013

Enfin de la vraie pensée politique… et pas seulement

« Vous pouvez gagner toutes les guerres ; si une femme ou un enfant décide de vous dire non, vous devenez l’être le plus délaissé de la Terre, et vous aurez beau tuer et torturer, vous êtes vaincu. C’est une grave question politique. » Anne Delbée - Racine roman

vendredi 6 décembre 2013

Veille de Saint-Nicolas

Comme on le fait chez nous, un choix de sels pour l'âne de Saint Nicolas qui passera ce soir bivouaquer sur mon paillasson (4eme étage, dur pour un équidé!) donc récompense : sel de Guérande aux algues, fleur de sel, sel de L'Océan aux 4 algues, sel nature de l'Atlantique. Il aura le choix… Un souvenir lointain de Saint-Nicolas où mon père m'avait offert de la bière pour les enfants (grande nouveauté, sans alcool mais ainsi je pouvais trinquer avec lui, grand connaisseur, jamais deux sans trois "comme une grande") et du pain d'épices. Je verrai bien s'il y a quelque chose dans mes escarpins déposés sur le paillasson. Pour les fouettards, ni moi ni ma chatte Chloé ne sommes à la maison. Ce soir déjà un cadeau de Noël : au Gaumont Pathé la transmission du "Nez" de Chostakovitch (livret co-écrit avec Zamiatine)en direct du Met' de New York. Beaucoup de visuels, beaucoup d'ombres chinoises et d'effets graphiques, mais quelle belle musique, quels excellents chanteurs et un livret qui suit au mot près la nouvelle géniale de Gogol. Nicolas Gogol! Bonne fête à tous les Nicolas!

mercredi 4 décembre 2013

Dans l'atelier de Marc Lerude

J'ai vu la première toile de Marc dans la librairie-galerie de Monsieur Duquesnoy à Saint-Malo. Un soleil d'or dans un cosmos bleu marine. Etrange impression de rigueur et de liberté mêlées. A Villejuif, dans son atelier, j'ai découvert qu'il sculptait également : bois, marbre. Un atelier qui garde encore les traces de son maître. Les colonnes faussement finies dorées et hérissées de copeaux brillants m'ont touchée. Ce vieil or que je n'ai trouvé que dans les icônes et chez Rose Chauvier. Marc Lerude, sculpteur, dessinateur, peintre, jardinier et maître de yoga mènent une de ces vies que l'on pourrait dire "minuscules" mais qui sont toutes de droiture, de générosité, d'amour du prochain et de foi en l'art.

mardi 3 décembre 2013

En attendant la neige...

Avant première des "Ames de papier", film d'un jeune réalisateur au Centre Wallonie Bruxelles. La film sera en salles le 25 décembre.Une très belle histoire qui réunit Noêl et Hanoukka. Même ses maladresses sont pleines de fraîcheur et se dégustent avec bonheur. Pierre Richard y est exceptionnel : un de ces hommes qui sont plus beaux et plus séduisants en vieillissant. Tendance Trintignant et tant d'autres. Un film pendant lequel on attend la neige. Aujourd'hui en sortant sur les Champs Elysées, au bras d'un ami cher, soudain la neige! C'était celle propulsée pour un tournage sur quelques mètres carrés. Déjà ça : un joli présage. Pendant que je m'esbaubis au cinéma et devant des flocons artificiels, mon ordinateur ne chôme pas. Comme on voit sur l'image de cette stakhanoviste à quatre patres harassée de travail.

dimanche 1 décembre 2013

Premier jour de l'Avent

1er jour de décembre. idée d'un calendrier de l'Avent pour mes lecteurs bijoux du blog. Une photo de Mihaela Delamare, portrait d'une Bretonne d'adoption, mais de tout coeur.

mercredi 27 novembre 2013

Mélange de saison

Une presque fin d'année avec une agréable sensation de synthèse et d'harmonie. Une sorte de détachement. Longtemps, je me suis totalement investie et absorbée dans le travail. Depuis peu, je suis passée aux drogues plus dures : vivre. Avant je me perdais dans la diversité de mes envies. Petit à petit, chacune a repris sa place. Un peu comme lorsque, à l'école, on suit l'horaire : arithmétique le matin, puis calligraphie, l'après midi sport et arts plastiques. Qui, de mon temps, s'intitulaient modestement dessin. J'habite le quartier que j'aime, je vais au gymnase de Ledru Rollin (-Mais vous ne savez pas faire une pompe? -Non!-Mais depuis combien de temps n'avez vous pas fait de sport? -Trente ans, trente et un? il faut me laisser cela, je ne compte pas), puis je salue mes amis du quartier Anne, Arnaud, Karim, Rémi, Jean-Mi, puis je traverse le jardin des plantes où il y a quelques feuilles, puis j'ai la chance de découvrir le Qi Gong avec un jeune chamans inspiré, puis je reviens à l'atelier de Rose pour cette nouvelle variante d'auto portrait (encore sur le chevalet, encore en travail), puis je travaille ma sonate de Mozart au piano, puis je passe quatre coups de fil (j'ai quatre amis en fin de vie, dommage qu'ils soient dans des établissements distants, ils sont tous formidables, j'aimerais les présenter lors d'une partie de poker, un jour au Paradis peut-être…) puis je cherche une nouvelle que j'ai publiée dans le journal Emois pour la donner demain à un ami, je range les tableaux pour une prochaine exposition et je fais le tri sévère de mes archives. Longtemps je me suis battue avec le temps pour ne pas le perdre, désormais, sans savoir comment, il est devenu amical, fluide, intense. En ce moment se déroule la première représentation de ma pièce La Patiente à l'Aktéon théâtre, j'y pense avec une affectueuse sympathie, un peu de loin, les oeuvres vivent loin de nous, c'est leur sort. J'économise les gens que j'aime, mais le temps court. Demain j'irai voir trois amis et ma journée sera enchanteresse.

mardi 26 novembre 2013

Demain...

… la première de ma pièce La Patiente mise en scène par Pauline Macia et jouée par Barbara Lambert et Michaël Cohen. Un beau spectacle, si le coeur vous en dit, vous serez les bienvenus.

lundi 25 novembre 2013

Chaque jour est le premier jour de l'une de tes nouvelles vies

Week end entre Dinard déserte et Rennes frileuse un dimanche matin. Moments de douceur et rires, bulles et tendresse avec ma plus belle amie. Et, comme un nouvel signe d'espoir, la première rose de Noël (hellébore) en train d'éclore en ce début de semaine, en cette fin de mois, en cette presque fin d'année. Je cultive… mon balcon. Et vos commentaires me sont allés droit au coeur, qui présente ce lundi matin, le même visage réjoui et joyeux que la falun blanche en train de naître.

lundi 18 novembre 2013

La vie et rien d'autre (novembre)

Ma plus ancienne amie, qui n'est pourtant pas une vieille femme, m'a annoncé qu'elle part cette semaine en maison de soins palliatifs. Une affiche (deux allumettes au lit, l'une éteinte-elle a brûlé trop vite- l'autre intacte) sur les murs du métro : publicité pour soigner l'éjaculation précoce. Une autre affiche sur quelques grammes de je ne sais quelle pilule genre Viagra qui vous envoie au septième ciel. Vous savez pourquoi les préservatifs sont transparents? Pour que les pauvres graines, déjà empêchées de sortir, puissent au moins profiter du paysage. Il gèlera jeudi, le jour tombe à dix huit heures, demain nous guette le match France-Ukraine, popularité la plus basse pour le président Hollande, un père a pendu ses deux enfants à l'escalier dans la Drôme, les prix littéraires tombent comme des feuilles mortes, dans Libération (dont un journaliste vient d'être grièvement blessé par un inconnu), Christine Angot affirme de pas avoir de sentiment politique et Marcela Iacoub est pour la non pénalisation du client des prostituées, comme son dernier livre,"mon histoire de cul avec DSK le cochon", il doit s'agit d'un plaidoyer pro domo,vanités vanitatum… Juste la vie. y aura-t-il un nouveau printemps? Le verrons-nous? Lehaïm Tovim!

jeudi 14 novembre 2013

Automne

Tornade et danse des feuilles au Jardin des Plantes au retour d'un rendez-vous. Classes entières, joyeuses et pépiantes, venues visiter la Galerie de l'Evolution, chassées régulièrement par des averses violentes. Les dernières feuilles dansent leur dernière danse avant de s'improviser tapis doré sous vos pas. Je rentre mouillée comme un chat errant, mais suffisamment à temps pour aller donner une conférence à l'Ecole Pie X de Saint Cloud. J'ai la joie de parler de Jean Anouilh aux mères et à des élèves, un vrai bonheur de rencontre et de partage avec des êtres sensibles qui vibrent à la lecture et dont l'enthousiasme me porte. J'espère que mon livre ne les décevra pas. De plus en plus, la transmission comble mon désir de communiquer et devient un des grands plaisirs de ma vie. L'automne est doré et tonique, plein de moments d'inattendue beauté, de surprises et de découvertes. L'automne de la vie, la saison, tant d'automnes encore. Enchâssée dans leur couronne, cette journée à marquer d'une pierre blanche.

Por trait, pour trait, pore très

Lecteurs bijoux, mes excuses, je n'ai pas été très claire, mais certains de vos courriels m'ont fait comprendre mon erreur. A partir d'une photo que voici, j'ai fait deux tableaux le premier assez réaliste, je suppose que les gens me voient ainsi puisque c'est proche de la photo, et un autre qui montre comment moi, je me vois. Mais j'ai commis les deux. Preuve : la photo du chevalet en travail à l'atelier et, un commentaire de ma directrice de peinture, Rose : pour le premier, il y a eu six séances de travail, pour le second deux.

samedi 9 novembre 2013

Autoportrait

Pluie tenace, grisaille, la nuit à six heures du soir. Expédition à l'atelier de Rose Chauvier, sous des trombes d'eau. Retour avec cet autoportrait à l'huile. Le côté réaliste me terrifie. C'est ce que lésa autres voient. Je commence aussitôt une autre version, je vous la montrerai bientôt, une version qui montre ce que moi, je vois. Plus flou, plus inquiet, moins lisse. Je caresse l'idée d'un blog sans paroles.

jeudi 7 novembre 2013

Porte de prison, vitraux et douceurs

Journée a Chartres avec un couple d'amis. D'abord une explosion de vert dans la plaine beauceronne, puis leur maison chaleureuse, intime, envahie de fleurs, de chats, de lumière et de teintes pastel. Malgré une lecture (assez fastidieuse , mais je me suis accrochée) de Notre-Dame de Chartres d'Emile Mâle, la cathédrale fait son effet. Se signalant a chaque tournant de route comme posée sur la plaine, une pièce sur l'échiquier, elle apparaît soudain en majesté, altière, élancée, au-dessus de la ville. Au milieu d'une rénovation, la cathédrale est double: une moitié blanche à vitraux bleus, une autre noire par l'alchimie de huit siècles d'âge à vitraux d'œuvre au noir. Construction audacieuse tendue vers le ciel, sculpturale majestueuse, rosaces incandescentes : fruits du génie humain. On me montre toutes les statues placées a hauteur d'homme: décapitées a la Révolution. Humain aussi. Les mêmes? Quatre siècles plus tard? La ville regorge d'histoire. La librairie L'Esperluette est parsemée de portiques gothiques, le cloître est devenu prison (voir a l'image la porte de celle-ci) qui va déménager a Orléans, une église a été sauvée de la démolition pour devenir, merveilleusement restaurée, hôtel des ventes. Quant a la chapelle, elle est devenue... Tribunal. Un beau théâtre municipal au programme éclectique et de grande qualité. Le 6 mai on y donnera l'Antigone de Jean Anouilh. Moins de cinq mois avant la représentation, il ne reste plus que quelques places au poulailler. Voilà au moins un théâtre qui marche. Les biens de l'esprit étant nécessaires, mais pas suffisants, bivouac chez A. Ioos, chocolatier où j'ai goûté l'une des meilleures friandises de ma vie : les Mentchikoffs , spécialité chartraine créée en 1893 et ainsi dénommée d'après un prince russe de la fin du XIX eme siècle au moment de l'alliance Franco-Russe: fine couche de chocolat praliné enrobée de meringue suisse, le tout enrobé de sucre glace. La forme est celle des huitres, la couleur ressemble a celle de la pierre de Berchères des murs de la cathédrale. Un rêve de perfection gustative pour nous consoler des feuilles qui tombent. Celles que le vent fait tournoyer dans les airs, mais aussi, hélas, celles qui atterrissent dans nos boîtes a lettres, décrochée de l'arbre tentaculaire et toujours assoiffe des Impôts. PS Est-ce que quelqu'un pourrait nous dire d'où vient le mot "gribiche" qui a été associé à la sauce homonyme? merci d'avance.

mercredi 6 novembre 2013

Là, ça suffit!

Mais qu'ont ils tous à mourir? J'ai perdu Jean Anouilh (qui laissera à jamais un trou béant dans ma vie et mon coeur), Hubert Nyssen (bon, cela fait un moment, mais tout de même), Pierre Roudy. Catherine Borgella est partie récemment et je viens d'apprendre que Roger Kahane, excellent réalisateur, auteur, metteur en scène, un homme formidable que j'ai connu droit et courageux dans les combats de la SACD, est parti en juin. Là il faut arrêter : je mets une vie à me trouver des modèles qui deviennent des amis, puis ils s'en vont. "Le temps d'apprendre à ... admirer et c'est déjà trop tard." En plus deux êtres chers combattent des métastases tenaces en ce moment. Cela suffit : arrêtez de vous en aller. Je ne veux pas rester seule sur le quai de la gare, mon mouchoir à la main. Et comme je n'ai pas su pour Roger Kahane, j'ai une proposition qui nous sorte un peu de l'affliction : jadis, j'ai fait éditer aux Editions de La Femme Pressée une très jolie pièce de Roger Kahane, "Le petit chat est mort",dédiée à Hélène Cohen. Il m'en reste quelques exemplaires. Je me ferai une joie de l'offrir à tous ceux qui voudraient le lire : c'est un joli monologue de comédienne en attente d'audition. Une image sans image, équivalent de la minute de silence sur le blog, et j'attends sur mon mail anca.visdei@gmail.com le signe de tous ceux qui voudraient que je leur offre le livre. Je vous embrasse et... faites attention à vous! Vous m'êtes précieux.

mardi 5 novembre 2013

J'ai croisé la jeunesse contestataire, moi, jeune homme!

Me rendant innocemment à un rendez vous à Bastille, avenue Daumesnil, je croise la manifestation des lycéens "Jeunesse sans papiers, jeunesse volée". Vu l'age des participants qui me semble avoir quitté le lycée depuis un moment (à moins d'être des serials redoublants depuis des décennies)je me dis que cela doit être une allusion à la seconde guerre. Finalement non, un jeune homme de l'âge de la préretraite, charmant avec ses tempes argentées m'a expliqué que "Nous, les jeunes, nous n'admettons pas que ...". Cela m'a irrésistiblement rappelé des pages de "Moments et esquisses" de Caragiale, un autre homme dont je suis raide dingue, mais comme il est mort depuis un siècle, il faut que je vous cherche son portrait. Dans les poubelles de l'histoire?

lundi 4 novembre 2013

Cinéma

Il pleut des cordes, cela finit par tomber sur le moral. Donc, manque de soleil pour manque de soleil, direction : les salles obscures. "Gravity": monumentale erreur. Je vais tuer le copain qui me l'a recommandé. Pendant une heure et demi de mauvaises maquettes alternent avec des dialogues d'une platitude étonnante. Une seule consolation : pendant tout le film, le protagoniste, rendu célèbre par la pub' Nespresso, coiffe un costume intégral d'astronaute, casque compris, ce qui nous évite l'étalage des charmes éventés de ce bellâtre prétentieux et suffisant. Pour ne pas rester sur une si mauvaise impression, "Un singe en hiver" à la télévision me fit rire et vibrer à l'envi. Les dialogues de Michel Audiard, le jeu de Gabin Belmondo et Flon, enfin du vrai cinéma! Ah je vous entends déjà : vous allez dire que je suis passéiste. Pas du tout : la preuve : "Neuf mois ferme" de Dupontel est une pure merveille. Une journée sans rire est une journée perdue. Entre ces récompenses cinématographique, j'ai entrepris un travail nécessaire, mais qui, je le crains, va m'achever. Votre modeste servante a écrit une quarantaine de pièces, certaines tapées encore sur des Remington, d'autres sur des ordinateurs Machintosh mais, au fil des ans, les supports d'archivage ont changé (disquettes, avec trois générations de lecteurs, CD, clefs USB) sans parler de certaines polices de caractères qui ne sont plus lisibles par les nouveaux logiciels... Je me suis donc mise au scannage de mon oeuvre-ma vie. A l'image, ma chatte Chloé en plein travail : elle sert de trieur-chargeur à l'imprimante-scanner.

dimanche 3 novembre 2013

Dimanche de la Toussaint avec des gens bien

D’habitude, je ne suis pas une femme d’habitudes. Je n’arrive donc plus à lire un seul livre à la fois. Je me disperse, je réponds à mille curiosités, je me laisse alpaguer par une quatrième de couverture attrayante, par un nouveau désir ou par de liens anciens. Walter Isaacson avec sa biographie Steve Jobs a réussi le prodige, merci, de me rendre à mes enthousiasmes adolescents qui vous attachent à un livre sans vous laisser le loisir dormir ou manger, sauf un sandwich tout en continuant la lecture. Bonheur absolu de ces temps de pleine conscience de lectrice, tu me reviens et je te chéris encore davantage aujourd’hui car je sais que tu n’es pas acquis. Trois joies : d’abord, j’ai retrouvé cette sensation enfantine presqu’oubliée : la peur que le livre s’achève. Comme l’angoisse de finir un gâteau, vous vous en souvenez ? on regardait la dernière bouchée et notre palais, comme notre tête, étaient déchirés entre le plaisir bien présent et l’anticipation de sa fin. Donc : à quinze pages de la fin (sur 640), je me suis arrêtée pour vous écrire. Cela fera vivre Jobs encore dix minutes. La sensation enfantine que je retrouve ? La pensée magique. Tant que je ne lis pas la fin, il ne meurt pas. Je me rappelle mon père me lisant La Petite marchante d’allumettes d’Andersen pour la nième fois. Quand il tournait l’avant-dernière page du livre, je tentais un « Mais cette fois, elle ne meurt pas, n’est ce pas ? ». Mon père, cartésien et courageux, m’élevant selon ce principe dont j’ai compris bien tard l’originalité, l’ l’humour et la pertinence (Sois un homme, ma fille ! ) m’avouait que le petite marchande allait mourir chaque fois qu’on lisait son histoire. Persévérante, je lui demandais « Et si tu ne me lis pas la fin, elle reste vivante ? ». C’est avec une grande tristesse que j’ai appris que, de par le monde, tout lecteur qui achevait le conte, allait tuer la protagoniste. Meurtrier lecteur mon frère… Le deuxième bonheur de ce livre, que je lis évidemment en retard sur tout le monde, (je ne peux rien faire comme tout le monde, c’est comme cala) bien que je l’ai acquis presque le jour de sa sortie (comme je l’ai fait aussi pour Suicide mode d’emploi, craignant l’interdiction et du coup l’absence du manuel, le jour où j’en aurai besoin, péril en la demeure…) fut sa qualité de biographie. Je sors de l’écriture et de la promotion d’une biographie (la première) de Jean Anouilh que j’ai connu et admiré, et qui m’a rendu au centuple mon amitié affectueuse. Eh bien, Walter Isaacson étant choisi par Steven Jobs malade afin d’écrire le livre grâce auquel ses enfants allaient savoir la vérité sur lui, Isaacson a eu aussi le bonheur rare et f fertile de connaître personnellement le sujet de sa bio. Chance inestimable, quasi imméritée, que j’ai eue aussi pour Jean Anouilh. En toute objectivité, Isaacson arrive à nous rendre Jobs vivant, premier mérite d’une bio, et pas blanc ou noir mais d’un beau gris perle, métal brossé comme le Mac Book Air sur lequel je vous écris. Allez, je ne vais pas encombrer votre dimanche de la Toussaint avec trop de lecture, bien que ce soit un moment idoine pour les commémorations :… … Mon troisième bonheur, après le retour des peurs excitantes de l’enfance et l’admiration en connaissance de cause d’une bio ‘dont l’auteur connaît le protagoniste, le troisième bonheur est le message. J’ai honte de posséder un I pad, un I phone et un Mac assortis de leurs manuels, tout en sachant que je n’en utilise que 10 % (et là je me vante) de ses possibilités. Surtout que j’ai des Macs depuis 1987 ! A partir de demain, promis, juré, je me mets à lire les manuels pour les Nuls. De la sorte, après les joies de l’enfance je découvrirai ceux de l’adolescence où la lecture et les TP d’un mode d’emploi me propulsaient dans un monde de savoir, de précision et de sécurité que l’âge adulte a tort de nous faire quitter. A la frontière de la technologie et de l’art, ce héros moderne a change notre monde. Merci. In memoriam, j’appellerai ensuite une grande amie en fin de vie et une autre qui, injustement, vient de perdre don travail, alors qu’elle est la meilleure en son domaine. La vie est courte : les devoirs d’admiration, de gratitude et d’empathie la prolongent et la rendent plus intense.

jeudi 31 octobre 2013

On n'arrête pas le progrès... technique

Dernier jour d'octobre à Paris. Entre chien et loup, l'heure dépressive. Quand soudain, cette image inattendue, space et ...à l'ouest. Devant un lieu de culte parisien dont je tairai le nom, un mendiant, super sympathique par ailleurs, téléphonait sur son portable tout en faisant la quête. J'ai trouvé cela tellement amusant que j'ai perdu tout reste de vague à l'âme. J'ai tout imaginé : qu'il appelait son comptable, le maréchaussée, sa banque, son Dieu rapport aux aumônes, que sais-je encore? En effet la mendicité, la foi et la téléphonie mobile n'ont rien d'une triade incompatible, mais cela m'a tout de même mise en joie. Imaginant des saints communiquant par des ordinateurs en réseau avec l'Etre suprême, Saint Paul surveillant par caméra vidéo l'entrée du Paradis, des vaches dont les écouteurs diffusent du Mozart pour améliorer la qualité du lait (prouvé). C'est vrai qu'en ce moment je suis sans arrêt à la jonction de la technologie et de l'art. Normal, je suis en train de lire, en retard sur le marché, mais quelle importance, la biographie de Steve Jobs, fondateur de Apple,initiateur de I Tunes, Pixar, I pad, I pod et autres Macintosh. Vous croyez que j'ai pris cette photo en douce? Pas du tout : je suis allé parler au Monsieur qui avait un beau visage serein et un modèle assez récent de téléphone portable, une conversation intéressante et plein de conseils à me donner. Une reconversion? Possible : un auteur suisse avait bien écrit un Petit traité de mendicité culturelle pour attirer l'attention sur le triste sort des écrivains qui doivent vivre de la mâne des subventions. La preuve que je ne suis pas une paparazza, mais une photographe qui fait ami ami avec son sujet, tendance Diane Arbus? La voici, la preuve.

mercredi 30 octobre 2013

Enigme (presque) résolu

Vous êtes formidables. Ce n'est pas une citation de Stromae, mais un compliment sincère. Lisez les commentaires du précédent article du blog :vous verrez, cela fuse d'humour et d'intelligence. Du coup, vous m'avez mise au défi. Aujourd'hui même, interrogeant la concierge de l'immeuble d'où provient le trophée, j'ai appris qu'une dame du nom de Brétecher (?) ce n'est pas une blague, habitait à la fois une maison à Fontainebleu et, parfois, l'appartement parisien du douzième. Elle s'occupait de concours canins. La ThYphaine en question était un caniche, intuition du bloggueur confirmée. Par conséquent je me trouve détentrice d'un trophée appartenant à un toutou qui a caracolé en tête des grands concours canins. Et qui, vu la date gravée sur le trophée, a dû depuis longtemps rejoindre le paradis des klebs. Cela me rappelle d'ailleurs un repérage que je faisais au Beaurivage Palace de Lausanne pour y trouver des traces du séjour de Mademoiselle Chanel après la dernière guerre. A part trouver qu'elle s'était rajeunie de dix ans à la réception de l'hôte, l'unique trace était un cimetière canin situé dans le jardin de l'hôtel où, plusieurs générations de caniches appartenant à Mademoiselle reposent sous des écriteaux de marbre gravés. Dérision de notre condition. Je pensais que la propriétaire de la coupe était une grande sportive, je pleurais sur l'ensemble de ses biens retrouvés dans une benne anonyme, alors que la propriétaire ouarf ouarf paradait sur quatre pattes aux concours de beauté. Notez, vanitas vanitatum quand même... Je range donc en quatrième vitesse mon trophée, en le couronnant de fleurs.

lundi 28 octobre 2013

Adieux

Ouauh! que de commentaires : merci, je suis très contente. Et j'ajoute celui d'une maie très chère qui veut rester anonyme et qui m'a envoyé ceci sur mon mail: "Ton article de samedi est quelque peu étonnant... Bravo pour le trophée ! Après quelques recherches, je suis tombée sur la fleur, le lys bleu, créée par des Japonais en 2012 et non en 1984... En 1984, le lys bleu ? Une fiction ! Et puis bien sûr, je tombe sur 1984 de Orwell... Avant de trouver un prix du Lys de 1984... Bon, je parie que c'est encore une histoire compliquée... Coupe d'argent ? Il faudrait que le propriétaire de la coupe ait été un intime de la dame. Je parie une histoire d'amour derrière tout ceci. Bon courage pour remonter le temps !(...)Cela m'a passé un bon moment d'amusement à jouer les Herlock Sholmes des vacances, tu as de bonnes idées ! J'espère bien que tu trouveras le fin mot de l'énigme !" Peut être que nous allons trouver, en tout cas je restitue la coupe au légitime propriétaire. Hier jour d'adieux : la dernière de la Patiente au Proscenium. Salle pleine, réceptive, belle mise en scène, excellents comédiens, très beau théâtre. Mais que c'est triste une dernière... Pour ceux qui auraient raté la pièce, il y aura une autre production à partir du 17 novembre à l'Aktéon Théâtre. Triste fin, mais qui n'est qu'un au revoir. En revanche dans la série des adieux définitifs, voici l'image de la benne dans la quelle tiennent les restes d'une vie. Puisqu'il faut vider l'appartement pour le rénover. "Au suivant" chantait Jacques Brel. In memoriam résolvons l'énigme du Lys Bleu!

samedi 26 octobre 2013

samedi à Paris

Je sors tranquillement de la maison pour faire de plantations à la Bastille. Un peu fatiguée. Moi qui roupille comme un loir, j'ai, pour une fois, mal dormi : sur la cour intérieure, des travaux au deuxième étage du 12 bis rue P. ont fait un boucan d'enfer jour et nuit. Devant la maison une benne. Sur la benne : une coupe argent. Belle forme. Je la prends après avoir regardé si personne ne l'a déjà remarquée. Je demande même à l'ami et voisin Jean Mi' du commerce traiteur si je peux la prendre. Il me dit "oui", je m'empare du trophée. Je remarque un jeune homme qui émerge de la benne. Un autre type l'apostrophe de l'autre bout de la rue. Et à mon jeune homme de répondre : "Il y a cette paysanne qui me l'a prise". Précision n°1 : la phrase je vous l'ai traduite, car elle était dite en roumain. Précision 2 : dans le langage des Roms roumains "paysan" " ( tsâran en roumain) est une insulte des Roms nomades par rapport aux malheureux attachés à leur terre. Comme je suis polyglotte, ah, elle en a des tours, notre Bécassine! je lui réponds en roumain vo dont voici le sous titre "Je ne suis pas paysanne, je suis citadine".Je ne suis pas Parisienne, cela me gêne... Le Rom spolié me répond "Ben oui, je l'avais sortie... et puis vous m' l'avez prise". Bécassine, dans le rôle de la pie voleuse de la Castafiore rentre le trophée et le couvre de fleurs. (voir photo) J'ai trois témoins : Jean Mi', Patrick et la jeune femme. C'est le versant drôle. L'autr versant est un peu différent : je reviens vers l'ami Jean Mi' pour lui demander à qui appartiennent les objets dans la benne. Il m'indique le deuxième étage où tant de bruit, n'est ce pas... une dame y est décédée, on refait son appartement, on a vidé ses affaires dans la benne... Une dame qui en 1984 recevait un trophée. Dans la benne il y avait des dossiers, des meubles, et bien d'autres petites affaires personnelles, je n'ai pas regardé. Que reste- t-il d'une vie? Je vous agrandis l'étiquette du trophée, si un proche sait de qui il s'agit, je suis à sa disposition; la coupe aussi. Que reste-t-il de la vie d'un être humain? Et en plus, il y a des citadines parlant roumain qui spolient des Roms innocents. Comme le disait Viallatte pour conclure : "Et c'est ainsi qu'Allah est grand".

jeudi 24 octobre 2013

Le bar à chats

A partir du 21 septembre, 16 rue Michel Le Comte, 75003 Paris(métro Rambuteau) on peut découvrir premier Café des chats français. De 12h à 22h, idéalement en réservant à l'avance (reservation@lecafedes chats.fr) on peut prendre une tasse de thé ou déjeuner légèrement (tartes, salades) en observant, caressant, (mais sans les nourrir!) des chats. Le nombre de visiteurs est intelligemment échelonnés, on se lave les mains avec une solution désinfectante avant de pénétrer dans ce lieu où les pierres du Marais s'arc boutent sur deux étages. Aujourd'hui, il y avait dix chats, tous adoptés dans divers refuges. Des bâtons a pompon, des aires de jeux félins et des couffins chat sont disposés en peu partout et l'atmosphère est au câlin. Ou au sommeil diplomatique car les pensionnaires sont déjà las de tant de caresses. Le concept venu du Japon connaîtra sûrement un grand succès vu le nombre de passants, petits et grands qui ne décollaient plus de la vitrine. Et un petit temps d'attente car à midi s'est souvent plein. Je vous présente Othello, le petit noir, le plus jeune, le plus joueur.J'espère que ma chatte Chloé ne sera pas au courant de cette inadmissible trahison. Si elle l'apprend, je saurai qui a parlé...!

mercredi 23 octobre 2013

Fin heureuse pour Pierre-Caron

Et voilà, et voilà!... ce que m'écrit Daniel : "Cher auteur, Tu m' énerves: je ne sais pas quel est le grand homme dont la statue figure sur ton blog. J'avais pensé à Beaumarchais mais apparemment, ce n'est pas ça. Bon nombre de tes admirateurs doivent, comme moi, enrager de ne pas savoir. Bisous" Mais pourquoi ne met il pas ce texte en commentaire alors que... c'est bien Pierre Caron de Beaumarchais statufié rue Saint-Antoine côté Bastille. Bon, oufff, grâce à lui, je pourrai continuer la série des hommes dont je suis raide dingue. En attendant un peu d'autopromotion (3il faut toujours dire du bien de soi, cela se répète et on ne se souvient plus d'où ça vient"-Sacha Guitry) je vous signale un joli spectacle avec ma pièce La Patiente au théâtre Proscenium jusqu'au dimanche 27 octobre.

mardi 22 octobre 2013

???

Vu aujourd'hui dans mon quartier. Je ne savais pas qu'on pouvait préparer ses obsèques a posteriori. Ou en retard? Je vois bien que l'homme dont je suis raide dingue n°1 ne vous a pas intéressés. Tant pis pour vous. Le N°2, contrairement au précédent, est bien vivant et j'avais un portrait de lui qui vous aurait fait rire. Mais tant pis, tant que vous ne trouvez pas le premier... j'arrête d'être raide dingue. En guise de représailles. Et je vous embrasse.