mercredi 30 avril 2008

Beau travail !


Le très beau travail de Noémie Courtès “Texte à jouer et à transgresser : les didascalies dans l’oeuvre d’Anca Visdei” qui vient d’être publié aux Sud Editions/ Presses universitaires de Bordeaux, collection Entrelacs in “Le Texte didascalique à l’épreuve de la lecture et de la representation” m’a charmée. Dix-septièmiste, fréquentant davantage Rotrou et Regnault que les contemporains, elle a tout compris à l’essence profonde de mes pièces : “complexification des didascalies qui acquièrent un statut quasi romanesque” dans le but de nourrir l’imaginaire du lecteur afin de lui offrir l’impression d’une representation idéale, anticonformisme certain en dépit d’un apparent classicisme, pragmatisme des distributions modulables et resonances musicales permanentes. Les didascalies, ce n'est pas du bronze, mais c'est maléable, donc créatif. C'est agrèable d'être compris. Merci, Noémie.

lundi 28 avril 2008

devinette


Dimanche 27 avril, fête de la coquille Saint-Jacques dans le port d'Erquy. Foule, beau paysage de granit et de glycines en fleur, nature sauvage, port au galbe grâcieux. Devinette pour mes visiteurs. Cette maison a appartenu à un célèbre écrivain français. Les gagnants recevront un de ses livres, un bisou et un grand bravo! En absence de concurrents, je donnerai, peut -être un indice supplémentaire, mais il n'y aura plus de bisou. Retour par un train nocturne, le lendemain, les choses sérieuses commencent : il faut que je signe mon service de presse chez Actes Sud pour mon roman "L'Exil d'Alexandra".

lundi 21 avril 2008

Ce n'est qu'un au revoir...


Ca y est : le printemps est dans l’air. Adieu à l’hiver, mais aussi à mon beau bonnet estonien acheté à Tallinn. Tout au long de la saison froide, en métro, dans la rue, chez des amis, il fut à la source de suaves et inoubliables répliques : “Vous n’avez pas été sage à l’école? “ Ah, ce sont les pâquerettes de Pâques?” “Bonjour, la Mère Noël”. L’hiver prochain, j’ouvrirai un concours pour la meilleure réaction. En attendant Louise Bourgeois et mon bonnet, votre servante et le lutin callipyge de Montreuil vous souhaitent un beau printemps!

vendredi 18 avril 2008

Couronnements... et appel du 18 avril 2008


18 avril 2008
.....Au jardin, l’attente devient insoutenable. Les pétales dans les starting blocks, les bourgeons tenus en laisse par la morsure froide du vent, chaque plante est tendue comme un arc. La pression est palpable. Soudain, par la grâce d’un signal invisible, inaudible, mais perçu horti et orbi, les chinois violacés des lilas éclateront en fleurs quadrilobés, les delicates clochettes du muguet se débarrasseront dans un strip-tease vertigineux de leur gangue de feuilles… J’espère que la transfiguration aura lieu de jour, elle est aussi spectaculaire, immediate et radicale qu’un beau coucher de soleil sur la mer.

.....Comme pour les humains, le printemps des uns… est l’automne des autres. Mes camélias parsèment le sol de leur belles fleurs déjà bien… mûres. Je pense aussitôt à “La Mort de Balzac” d’Octave Mirbeau que je lisais cette nuit, témoignage des turpitudes de Madame Hanska devenue de Balzac, matronne jadis aguichante mais qui, lors de l’agnonie du grand homme, ma foi, montra son visage de poissarde…
En allant chercher des partitions à la Librairie Larghetto de Vincennes, je fus prise dans une tornade de fleurs roses. Ces petits bouquets duveteux, fleurs de prunus peut-être, qui moussent comme neige rose bonbon sur les branches aux feuilles grenat. Ne connaissant pas leur nom, je n’ai pas osé leur addresser la parole, mais que leur ballet était au point ! Elle dessinaient sur le gris du macadam des couronnes qui se déplaçaient en tourbillon fou. Les reminiscences littéraires affluaient : de "La Neige de printemps" nippone à "La Couronne de plumes" tressée par Isaac Bashevis Singer. Le temps d’être prise dans ce lasso de pétales, caressée par leur parfum et reçue dans leur ronde , un instant! Puis la merveille disparut. Dans le caniveau. Comme toutes les couronnes : lauriers, pampre, roses,…
Aujourd’hui, mon blog à deux mois, ce serait si aimable de lui envoyer un commentaire de temps à autre, merci à vous, sinon j’aurai l’impression que ma couronne éphémère aboutit au caniveau avant même d’avoir enlacé quelqu’un…

jeudi 17 avril 2008

inestimable...



Le printemps n’est pas encore là, le ciel est plombé et la temprérature polaire, un petit poisson rouge est mort (de froid?) dans mon bassin et le lilas n’ose pas fleurir. L’exposition Camille Claudel au Musée Rodin, à travers ses belles oeuvres ne fait que souligner le tragique destin du sculpteur et de la femme ? J’ai trouvé un remède à tout cela. Un petit Soleil, l’initiale de son prénom est d’ailleurs la même que celle de l’astre, m’a visité : pour une heure, ma maison s’est remplie de soleil et, même après son départ, il subsiste des rayons venus d’un monde où vivre est doux, rire est un chant et exister est un bonheur de chaque instant. Merci, petite déesse, de m’avoir permis de me réchauffer à ta lumière.

mardi 15 avril 2008

Time out




Samedi 12 avril ne te découvre pas d’un fil, je m’accorde quartier libre avant la sortie de mes deux romans qui va m’accaparer en mai : promenade au Port-Royal (ou ce qu’il en reste! avec réminiscences de Pascal et de Racine), errance dans les ruines de L’abbaye de Mont de Vaux Cernay et belle fête pour les dix ans des éditions Art et Comédie et Oeil du Prince dont le directeur, Patrick Avalle, édite mes pièces Les Pommes de Terre sont en fleur, Mademoiselle Chanel, Le complexe d’Orphée, Belles, riches et célèbres, Quand même et Trois hommes dans un bateau, adaptation théâtrale du roman de Jerôme K. Jerôme. La péniche s’appelait Bel ami, la fête était belle, l’amitié au rendez-vous, merci Marité.

vendredi 11 avril 2008

Affaire à saisir!




Un ami très cher, fiable et honnête (après un quart de siècle de frequentation, je sais de quoi je parle) me fait part d’une affaire unique en ces termes :

« Si tu connais quelqu'un qui a ou deux millions à placer, signale-le moi. Il s’agit de sauver l'un des plus anciens cinémas d'Europe. L’Apollo se trouve à Tbilissi et il est dans un état déplorable. Il aura
cent ans l'année prochaine, ayant été construit en 1909”.



Point sur l'affaire au 14 avril : ayant reçu le charmant message qui suit:
"Je le veux! Combien? A qui m'adresser. Vous aurez dix pour cent si vous enlevez le message du blog.
signé un ami milliardaire anoyme",
j'ai le plaisir de vous annoncer que je renonce au pourcentage mais que je vous donne le contact pour décrocher l'affaire. J'accepterai juste un abonnement gratuit à vie au Cinéma Apollon de Tbilissi et une plaque commémorative en bronze bien en vue sur la façade. Donc le contact : ch.zeender@caucasus.net
Bonne chance!




Amis milliardaires, je n’ai pas donné vos noms en raison de votre grand nombre. Et par discretion. Pour garder l’anonymat et l’égalité des chances, je me sers du blog. Voici la photo du centenaire qui me semble bien sympa. Prêt? Partez!

jeudi 10 avril 2008

Ik,aan het dromen


9 avril 2008, Jan Fabre au Louvre,inauguration de l’exposition L’Ange de la metamorphose.

Dans les salles du Département des Peintures du Nord, Jan Fabre expose, parsème, dissimule ses oeuvres inspirés par la confrontation avec ses dévanciers. Prologue d’humour et d’humilité, la première oeuvre le représente en nain, scotché à un portrait de Roger van der Weyden. Scotché littéralement, projeté violemment même, puisque le sang de l’artiste s’écoule inexorablement, suite à la violence de la confrontation.
Dans l’autoportrait en punaises, clous et jambon(sic!) Moi, rêvant. Ik, aan het dromen,
l’artiste s’adjoint un microscope, filiation spirituelle choisie et affirmée puisqu’il fait de son quasi homonyme Jean-Henri Fabre, le savant provençal ami des insects, un “aïeul”, Fabre détourne clous et punaises pour s’en faire une armure, avertissement :qui s’y frotte s’y pique. Amibguïté ton nom est art! Dirati le grand Will. Fabre vise à la fois la fragilité maxima (voir Virgin versus Warrior, son combat-danse avec Marina Abramovicz en cage de verre, filmé en 2004 au Palais de Tokyo) et, hypersensible, se voudrait invulnerable, se sculptant en bousier, animal dont le squelette est à extérieur du corps, devenu inviolable.

Provocation artistique et intellectuelle, reçue cinq sur cinq. Quel serait notre aïeul idéal? L’animal où l’on se projetterait? Jusqu’où irait-on dans la mise en danger pour qu’à travers une fragilité acceptée l’on se regarde enfin sans carapace?
Voilà à quoi Fabre m’oblige à réfléchir, moi petit crabe dont les parents sont Beethoven et Shakespeare. A moins que je ne sois une abeille née sans dard, enfant de Tchekhov et de Brel. Et vous?

dimanche 6 avril 2008

Josette, Jean-Jacques, Thérèse et moi... par Guillaume


Thérèse c'est la prof', devinez où elle est. Photos de Guillaume B. Ambiance indescriptible, rendement dément.
www.vertnenuphar.com

samedi, atelier des Nénuphars






On a beau dire, il n'y a pas que la littérature dans la vie, il y a l'atelier des Nénuphars sur l'apprentissage des techniques graphiques. Ce samedi, j'étais trop occupée (décalque, pochoir, collage, découpe, caparol et finition avec mon gesso, ma drogue) sinon j'aurais pleuré d'émotion: sous la trace du crayon je retrouvais des gestes que j'avais appris à l'âge de cinq ou six ans, quand j'étais totalement analphabète, dans l'atelier d'architecte de mon père. Il me donnait les vieux calques, des chutes de plans héliographiés pour dessiner au verso des princesses sans nez mais avec plusieurs couronnes. Voilà à quoi cela mène : à prendre, un demi-siècle plus tard, son pied dans l'atelier dirigé par Thérèse Henningsen avec Josette, Jean-Jacques et Guillaume B, auteur de ces photos parlantes. Il ne manque que les rires. Quand je saurai mieux faire un blog, je les rajouterai, je vous embrasse, dessinez bien! sinon, barbouillez avec joie, c'est planant. Exercices de dessin et plus sur www.vertnenuphar.com.

samedi 5 avril 2008

nouvelles fleurs

Au milieu des manifestations, à l'orée du départ en vacances de la zone B et du mauvais temps réunis, courageusement, Gaëlle Trannoy , attachée de presse des Editions Favre à Paris, et votre servante et auteur, assuraient vaillamment le service de presse de "Confession d'une séductrice" ou" L'éternelle Amoureuse" qui sera en librairie dès le 6 mai pour la Suisse et le 8 mai (vive la victoire !) pour la France. Bonne lecture d'ici un mois!

jeudi 3 avril 2008

Des promesses...


Le printemps est pour bientôt : les godillots sont déjà de retour à l'angle des rues Molière, Stalingrad et Désiré Chevalier.

Photo de Anca Visdei

mercredi 2 avril 2008

L'occasion de tout repenser...

Jean Nouvel a reçu-enfin!-le prix Prizker, le Nobel des architectes. Jean Nouvel a du génie et, contrairement à la vulgate, c’est un type chaleureux, simple, plein d’humour. On a pu le constater de visu et in vivo lorsqu’il était juré du Festival du Film d’architecture de Lausanne créé par mon père, l’architecte Georgel Visdei. Jean Nouvel dit, dans un portrait paru dans le Monde du 1er avril (cette année, je n’ai fait de poisson à personne, je vieillis) : “Chaque situation doit être l’occasion de tout repenser.”
Juste. Passons à l’acte! Il fait gris et froid, repensons le printemps. Malgré tous mes efforts, et à part le Courrier FIFA, que personne ne doit lire, les journaux (pourtant excellents) auprès desquels j’ai fait jouer mes relations pour vanter urbi et orbi le cycle “Classiques en images-Beethoven et ses métamorphoses” à l’auditorium du Louvre, ne trouvent pas de place pour informer leurs lecteurs de cet événement exceptionnel. Alors je vous informe.
Les deux derniers jours : le jeudi 3 avril à 20 heures” Fidélio”, le vendredi 4 avril programme “Idylle et humour”. A 18 heures, la conférence “Beetoven et l’humour “ apprendra à ceux qui l’ignoreraient encore que le Titan avait un sacré sens de l’humour. Don’t preuve.