mardi 30 janvier 2018

lundi 29 janvier 2018

Veillez car vous ne savez ni le jour, ni l'heure...

Comme le disait  un pauvre maire d'une petite commune du Gros-de-Vaud,
"à la demande générale et de moi-même"... la very tombe d'Alberto Giacometti.
L'humeur est un peu funèbre, mais respectueuse.
Pour la petite histoire, ou la grande? pour moi elles n'en font qu'une, le frère du célèbre Alberto, Diego Giacometti avait placé sur cette tombe le dernier buste sculpté par Alberto, celui d'Eli Lotar. Il s'agissait du seul bien que Diego avait reçu comme héritage après avoir secondé son frère pendant quarante ans. Ce buste fut aussitôt volé, comme quoi, même en Suisse, donc .. il ,'est pas sur la photo.

samedi 27 janvier 2018

In memoriam

Je viens d'apprendre que mon grand ami Dan Silviu Badea vient de mourir à Bucarest de façon subite. Nous avons passé quelques années de collège ensemble dans des classes voisines, puis les quatre années de lycée. Nous ne nous sommes jamais perdus de vue. Non seulement il était un ami dévoué, un père et un époux accompli, mais il faisait le bien comme il respirait : pendant des années il offrait des médicaments à nos collègues souffrants, il avait fondé plusieurs firmes de produits pharmaceutiques et, émouvante preuve d'amitié, il s'était occupé de propre initiative de la publication en roumain de trois de mes pièces. Un ingénieur passionné par les arts et la littérature. Je veux me le rappeler toujours comme dans cette image. Il y a deux ans, nous étions avec Gabi, une autre de nos condisciples, à faire le tour de la Bulgarie. Ah, j'oubliais, il avait acheté une maison et un petit terrain aux environs de Bucarest pour y abriter les chiens sans maître. Une personne était payée pour les soigner, mais Dan allait presque tous les jours les nourrir. Grand coeur, loyauté, courage et fidélité.
 Tu nous manqueras, cher Dan. Baisers là-haut. En attendant. Fie'i târîna usoara.

vendredi 26 janvier 2018

Tous aux abris!

Quoi? Trump arrive? Il va souiller de ses sales croquenots la belle neige? Je me tire au plus vite.

jeudi 25 janvier 2018

Passage des paysages

L'hiver n'ayant pas répondu à mon invitation, je suis allée le chercher. Je vous rassure : il est en pleine forme. Dehors c'est le péplum blanc qui gomme les détails et adoucit les lignes brisées, mais à l'intérieur du train, c'est un rêve cosy.
Mon voisin, qui part rejoindre une compétition de curling au Suvretta et qui a aimablement pris cette photo, m'a adressé la parole en me disant:
-Vous écrivez des cartes? Plus personne ne le fait.
Et après une brève réflexion :
-Mais cela fait tellement plaisir d'en recevoir.
Je sais bien que je fais souvent des choses que plus personne... Entre autres, en train, je laisse doucement choir le livre prévu pour le voyage pour regarder le paysage. Je suis au spectacle de la nature, apaisée, fascinée, heureuse. Je comprends les vaches qui regardent les trains. Mais là il fait trop froid pour mes consoeurs, elles doivent être à l'étable. Et moi, lectrices bijoux, lecteurs adorés, je vous adresse cette carte postale comme je vous aime : de tout coeur.

mercredi 24 janvier 2018

T'as voulu voir la neige...

... et tu vois la glace. En route vers Davos avec le Rhaetische Bahn, les chemins de fer grisons ou de la Rhétie. Tout de même, ces Romains ont laissé des noms dans la toponymie! Salve.
.

mardi 23 janvier 2018

Une semaine en Hivernie

C'est décidé. Qu'est-ce que je vais y faire? Prendre des trains, parler à des gens, même dans des langues que je ne savais pas connaître, par exemple le bergaillot du Val Bregaglia. Et surtout retrouver la neige : la voir et la toucher. Des années que cela ne m'est pas arrivé. Pas juste.

mercredi 10 janvier 2018

Bernard de Fallois

Le charme de Fallois était de réunir une séduction extrême, quand il le voulait, et un humour inattendu, étant donné sa statu(r)e de dernier tycoon de lédition.
Le première qualité, je lai vue largement à l’œuvre quand, pour mon premier livre chez lui, «  Jean Anouilh, une biographie », il mavait dit :
Vous et moi, nous allons faire une chose importante pour la littérature française : réparer un oubli grave et publier la première biographie dAnouilh. 

Pour lhumour, je noublierai jamais une réception de gens de lettres quil me raconta.
Il sy était rendu, mais réalisant qu’il n’y connaissait personne et que plus personne ne le connaissait (B de F dixit), il reprit son manteau au vestiaire et s’apprêtait à sortir. Juste à ce moment, un vieux Monsieur le salue cérémonieusement. Bernard de reconnaissait pas le visage, mais Il rendit le salut et dit à l’inconnu :
-Cest étrange, je ne connais personne dans cette assemblée
Acquiesçant de la tête, linconnu lui répond :
-Mais bien sûr, que voulez-vous ? Il ny a plus personne. Gallimard est mort, Marchand est mort, Fallois est mort
Bernard ne le détrompa pas.

Quelques mois après, nous étions en train de signer le contrat pour notre prochain livre ensemble, «  Orson Welles une biographie ».
Etant donné le montant de là-valoir que je trouvais plus faible que celui du Anouilh, je négociais. Je lui proposai de lui donner les droits, non pas pour la durée habituelle de la propriété intélectuelle, 70 ans plus mais pour une durée plus courte.
Jai évoqué huit ans.
Il a cédé, mais le plus beau est la manière dont il l’a fait :
-Etant donné mon âge, ce serait avantageux pour vous de mettre comme durée du contrat « jusquà la mort de léditeur »…
Cétait il y a trois ans, cétait hier.




lundi 1 janvier 2018

Bonne Année!

Jour J pour entamer joyeusement cette dix-huitième année depuis la fin du monde!
Apparemment, ce n'était pas clair, j'explique. L'idée était "déjà 18 ans après la fin du monde";
Allusion entre autres au Yto2 ou à la fin du monde, annoncée pour 2000 par  le talentueux couturier mais infortuné  diseur d'avenir Paco Rabane. Ce qui m'avait le plus amusée était le pot des survivants auquel nous avaient invité le 1er janvier 2000 des plaisantins qui eux avaient tout bon pour la prospective comme pour le sens de la fête. Je nous souhaitais donc une bonne dix-huitième année de survivants.