mardi 26 février 2013

Post scriptum au message d'hier et hommage au vrai cochon

En effet, j'avais oublié le titre du livre : Belle et bête. Pour la beauté de l'auteur, je n'en sais rien. Pour la bêtise (bien que juteuse financièrement) je mets ma main au feu. Au lieu du cochon de la couverture en question, je vous envoie une jolie image avec la belle bleue qui lave tout ou presque tout puisque la bêtise est parfois si épaisse... Quant aux cochons, aujourd'hui j'ai tourné pour le Magazine littéraire de la chaîne Théâtre, une émission en compagnie de Jean Claude Dreyfus. Nul n'ignore qu'il a une belle collection de cochons de toutes les tailles et en toutes les matières. Aujourd'hui il arborait une belle broche en porcelaine représentant des porce...lets bien roses. Je présentais la biographie de Jean Anouilh et Jean Claude Dreyfus sa propre bio' intitulée Ma Bio-dégradable. Et avec une gratitude de qualité il rappelait son premier grand succès au cinéma "Delicatessen" de Jeunet et Caro. Le film où beaucoup de nous l'ont découvert et dont l'affiche, vous en souvenez-vous? était une tête de cochon...

lundi 25 février 2013

Compréhension de la cul.... ture

Tout le monde en parle, faut que je m'y colle! DSK dépose plainte contre le livre de Marcela Iacoub qui le décrit mi homme mi cochon. DSK a raison : c'est insultant de le créditer d'une moitié humaine, il a toujours agi pour nous persuader du 100%... onguligrade. Vous voyez, je suis compréhensive, polie et j'ai du vocabulaire. Jerome Garcin dans le Nouvel Obs (rien de personnel, dans le même numéro il y a un bon article de Delfeil de Ton sur ma biographie d'Anouilh, merci) consacre une longue défense avant parution, de bonnes pages, la couverture du journal, une interview de Marcela Iacoub (faute du cochon, je suppose) à ce qu'il considère comme un livre qui fera date. Sauf les annales judiciaires et la jurisprudence des attentes à la vie privée, (j'ajouterai aussi la cruauté envers les animaux mais la plainte de DSK ne mentionne pas ce délit), je n'en suis pas certaine, mais je comprends Jerôme Garcin : qui n'a pas bu un coup de trop, qui n'a pas été surmené, qui n'a pas eu envie d'un coup de pub là maintenant, que celui là lui lance la première pierre. Qui n'a pas dit, au moins une fois dans sa vie, une grosse...
Christine Angot dont le fonds de commerce unique est une une partie de son corps  (voire deux si l'on voit en espace) et les assauts qu'elle subit, nous fait entendre sa condamnation sévère du livre de Iacub.
Ayant tout lu avant  de m'exprimer, il me souvient qu'Angot raconte ses aventures sexuelles avec un Pierre Rozinès (dont elle écrit le nom réel), auteur et journaliste qui a voulu intenter un procès mais qui, homme sage bien que piégé-faites attention avec qui vous couchez; il y en a qui ne le font pas pour le plaisir mais pour écrire leur prose, sus aux exploiteurs: ils ne donnent jamais un pourcentage sur leurs droits. Je m'étonne donc modérément que Christine Angot s'en prenne si violemment à Iacub. Crainte de la concurrence? Il font tout de même le même métier, que je ne nommerai pas : un peu d'esprit de corps. Je comprends aussi Angot menacé dans sa petite entreprise. Je comprends tout le monde, on peut passer à autre chose? par exemple à la littérature?

samedi 23 février 2013

Pendant la saison de l'hibernation, le travail continue


Pendant la saison de l'hibernation, le travail continue
Lecteurs bijoux, comment ai je pu passer tant de temps sans vous écrire? L'hibernation, même par ce temps à ne pas mettre un chien dehors ne peut pas être une excuse. En tout cas, pas la seule... La vérité est que je tourne comme une mouche autour d'un bocal de miel entre le Moyen Age et la Renaissance. J'écris un livre sur Anne de Bretagne, tout en préparant la mise en scène de" Lady Shakespeare", oh oui je vous le dirai assez tôt. Et comme "Jean Anouilh -une biographie" rencontre un bel accueil de public et de critique (voir le bel article de Delfeil de Ton dans le dernier Nouvel Obs' celui qui a en couverture
la dame qui écrit - pas très rare - et qui a eu une histoire de fesses avec DSK -alors là, encore moins rare! -) je vous invite au prochain rendez vous : le 1er mars à 19h30 à la Lucarne des Ecrivains (115 rue de l’Ourcq, 75019 Paris – Métro Crimée) . espérant que la neige ou le froid ne vous décourage. En attendant je vous envoie une bise chaleureuse, virtuelle mais sincère.

lundi 11 février 2013

Le temple du parapluie

Cela ne s'invente pas : depuis 1830 et à perte de vue, des umbrellas. Cela tombe bien : it's still training.
"The rain in Spain stays mainly in the plain."




Bonne Année !






Je ne sais pas trop ce que l'on voit à l'image,
je venais de rétablir mon équilibre, menacé après une rencontre frontale  mais amicale avec un dragon de fête dans les rues du quartier chinois de Londres, mais comme je pense à vous, lecteurs bijoux, lectrice joyaux, je vous adresse un chaleureux Bonne année du serpent!
Evidemment, comme partout où je vais en ce moment, il neige sur Londres.Il y avait jadis une pièce à succès (signe que le succès passe aussi vite que les flocons dans les rues de la City) qui s'intitulait L'Homme qui amène la pluie. Je ne vous vais pas un dessin, mais prenez votre bonnet.

mardi 5 février 2013

Tri tragique à Lausanne

La Ville de Lausanne vient de décider officiellement le tri sélectif des déchets à partir du 1er janvier 2013. Pour ce faire, des sacs blancs -payants!- remplaceront les traditionnels sacs noirs. Certains cinéphiles se souviendront du film de Rolf Lyssy, Schweizermacher, où une candidate à la naturalisation suisse était blackboulée pour la raison qu'elle utilisait des sacs bleus, contrairement à ses voisins. Heureusement, elle épousait le plus séduisant des faiseurs de Suisses, interprété par l'excellent comique Emile, et devenait Suissesse quand même. Et na!
Cette référence culturelle nous  renseigne sur l'importance de la couleur des sacs destinés à recevoir les ordures ménagères. Cependant, il ne suffit pas d'être étranger pour se tromper de sac et de couleur. Les Lausannois, depuis un mois, ont de la peine à mettre leur "chenit" dans les sacs de la bonne couleur; Honte suprême, les Zurichois opéraient le tri sans problème, du moins tel était le cas en 2001 quand j'habitais Zurich. Zo, le Rösti graben ne laisse pas passer les bonnes initiatives écologiques?
Le chargé de la voirie lausannoise qui s'appelle Olivier Français (serait-ce un indice?) félicite les Lausannois de s'être vite adapté aux nouvelles règles. Manoeuvre psychologique d'encouragement réussie? Que nenni souligne le journal local (gratuit contrairement aux sacs!) Lausanne Cités. Il publie, en première page, sous la plume de son rédacteur en chef,  Philippe Kottelat, la photo que je vous joins sous le titre "LesLausannois sont-ils des cochons? Du présent de l'indicatif! même pas du conditionnel. C'est lui qui le dit, camarades. A nous, Fouquier-Thinville!
 En page 5 du même journal, figurent  sous le titre Des scènes indignes quatre photos, de la rue des Clochetons à l'avenue de Morges, où l'on peut observer à l'oeil nu des sacs poubelle (noirs!) dépassant des conteneurs. Le chapeau précise "La semaine dernière, certaines rues de Lausanne ressemblaient à s'y méprendre à celles de Naples". Le soleil en moins, sûrement... Et puis, je crois que le respectable rédacteur en chef n'a jamais fréquenté Naples un jour de grève du ramassage d'ordures... les conteneurs existent-ils encore à Naples? Ces barbares épigones d'empires qui démontaient pièce à pièce les chars d'assaut de leurs libérateurs américains se gênerait-ils pour si peu?
En tout état de cause, sachant que les lecteurs de mon blog sont des personnes sensibles, animés d'un vrai sens civique et écologique, je ne joins aucune des quatre photos de conteneurs cernés de sacs. Noirs!  Elles pourraient se révéler insoutenables. Je tiens à conserver mon quarteron de lecteurs fidèles vivants!
PS il y a seulement quelque jours, toute la Suisse romande s'est émue d'avoir trouvé un chiot, heureusement encore vivant, emprisonné dans un sac bien fermé. Il était pourtant blanc!
Je crains pour les jours de ma mère qui habite Lausanne.

samedi 2 février 2013

Pièce à verser au dossier des fous de la neige.


 Le TGV fonce à toute allure dans le paysage. Ca c’est une phrase qu’Hermann Hesse aurait écrite autrement. Je crois avoir déchiffré, juste après le poste de contrôle, en deuxième et dernière ligne, St Georges… Cela doit être Villeneuve…en premier. Camaïeu de vert ancien de l’herbe et de tristes feuilles essayant de passer l’hiver. Insensiblement, cela passe du vert presque tendre au marron le plus funèbre. Les mêmes nuances que les treillis militaires de camouflages. Le monde est en guerre. Pas moi. Moi, j’ai l’impression que mon cerveau fonctionne beaucoup moins bien et, avant la visite chez le neurologue , que je crains décisive, j’ai décidé de m’offrir du luxe. La neige en hiver !

D’accord, il y a seulement un demi-siècle, non seulement ce n’était pas du luxe, mais carrément du quotidien, dans mon enfance je me souviens, sur le chemin de l’école , je découvrais les bouteilles de lait explosées par le gel avec leur contenu figé , du lait en forme de bouteille, et to t cela sur un lit de neige épaisse et vierge, mais les temps ont changé. A Paris il y a eu deux jours de petite neige en janvier. J’ai failli me faire truicider pour avoir dit, dans la nuit, à un passant « C’est beau hein, »
Il tirait une valise, je dois préciser pour ma défense, honoré jury, qu’elle était à roulettes, il m’a regardée, mon bonnet, moi, mes bottes fourrées de haut en bas et à craché un : « OUI, c’est beau si l’on est équipé ». Mon intuition féminine m’a fait sentir qu’il était inutile voire dangereux de lui demander pourquoi il n’était pas équipé, alors qu’on annonçait la neige depuis des jours, et j’ai continué ma route, sans essayer d’éclaircir pourquoi il courait, billet à la main, valise dans l’autre, dans le sens inverse de la gare de Lyon, en risquant de s’enfoncer dans la nuit tombante et, accessoirement dans le bois de Vincennes.
Devant ce manque d’enthousiasme parisien par rapport à l’une des plus belles et très rares séductions d’ l’hiver,  devant le fait qu'indéniablement en vingt-quatre heures il ne restait rien de cette belle neige dont la photo figure plus bas, j’ai décidé de rentrer chez moi et de voir ... du blanc. Car chez moi, il y en a.  Dans un compartiment deuxième classe du TGV, avec un billet premier prix sur internet, je roule, à côté d’un monsieur qui regarde des thriller sur son PC .Un Monsieur d’un certain âge, comme l’on disait avant que le « quatrième âge » soit inventé, lit à haute voix (de basse sonore)  et en russe un livre d’images à un petit blond de trois ans à peine. De la marée montante du discours émerge un Kartouchka. Ben voilà, on lit cela au jeune Aliocha de trois ans et après on s’étonne qu’il votera Poutine… Et dire qu’en plus ils ont la neige… Alors que moi je dois faire trois heures de train pour aller la retrouver… Mais comme il y a une justice, sur la Grande Rue de la bonne ville de Bulle, voici de gros flocons et, pour que mon bonheur soir complet, suit la parade d'un  carnaval (précoce)  et ses canons à confetti. Il pleut de l'enfance et du rêve,  des rires et de l'émotion, Blanche Neige chausse du 48, les petites filles ont enfilé des tutu et se sont coiffées de couronnes de princesse. Boris Vian avait raison :


C´ qui prouve qu´en protestant
Quand il est encore temps
On peut finir par obtenir des ménagements!