Dernier jour de mai

Ce n'est pas parce qu'on est polie (en riant des choses graves avant que d'avoir à en pleurer) qu'on est moins sérieuse et consciente. Décision d'agir enfin contre les violences conjugales. Aujourd'hui, dans les rues de Paris, supporters, des deux sexes de Toulon RC. Noir et rouge, cornus, souriants, hilares. Un très très beau match ce soir à ne pas rater : le dernier de Johnny Wilkinson, idôle incontestable du rugby, de son équipe, du public. Sa concentration avant le tir est l'une des leçons d'humanité et de précision les plus formidables que j'ai jamais vues. Match d'adieu pour un vétéran de 36 ans, grand sportif, d'un talent inouï et d'un grand fair play. Snif… and see you again Sir John comme entraîneur. Allez Toulon.

En attendant… bei giorni passati

Bon je soigne ma fracture qui me prive d'un voyage en Roumanie et en Bulgarie qui devrait commencer demain. Je reçois une belle photo prise par Brigitte cet été à L'Ile-sur-La-Sorgue et je ne résiste pas : je vous la montre pour l'humour involontaire de ce qui est écrit sur la table et au-dessus. Il y a un bon et beau chapelier italien dans le coin. Je vous embrasse du fond du lit avec cette image des jours heureux.

AUTANT Y ALLER….

Puisque les mauvaises nouvelles pleuvent (comme les gouttes d'ailleurs) j'ai décidé, en souvenir d'un célèbre papier de Michel Cournot dans le monde, d'accorder la place qu'il mérite au front national et au Croque-mitaine à 25% dont tout le monde parle. Trop. Mon boycott concerne et le score et le temps qu'il fait. Voici donc un récent état des lieux du Chocolat Israélien, études théorique et TP, enluminées par cette image de votre servante à l'aéroport Ben Gourion important des tonnes de chocolat israélien dans un splendide sac en patchwork, création française réalisée par Anne D. Mais soyons sérieux : LE CHOCOLAT ET LE TERRE PROMISE Qui a gagné cette année la première médaille d’or des Chocolate Awards 2014 à Florence ? Ni la Suisse ni la Belgique, ni la France, pourtant grands pays de réputation et de qualité du chocolat. L’heureuse gagnante est madame Ika Cohen, maître chocolatier formée en France chez Guy Savoy, entre autres. Le succès croissant du chocolat israélien, s’il est unanimement reconnu, n’est pourtant pas un fait nouveau. Un lent apprentissage des techniques et son adaptation aux ressources du pays, des stages à l’étranger et une qualité fait main unique ont abouti à ce raz de marée du chocolat fin qui après avoir conquis le pays, s’exporte avec succès. Pour qui sait observer, les signes avant coureurs étaient là depuis le Salon du Chocolat 2012 de Paris quand la qualité et la variété du chocolat israélien a surpris les connaisseurs. . Trois familles d’immigrants fondèrent une première maison, Elite, en 1933 avant même la création de l’Etat. Voyageant en Israël, il y a une quinzaine d’années, il n’y avait qu’une adresse du qualité internationale : Les chocolats de Max Brenner dans leurs coffrets qui réunissaient ce qui fait le succès des produits israéliens : l’alliance d’une parfaite qualité, le design toujours présent jusque dans les détails (emballage) et une teinte d’humour insolent , dans le cas précis par l’enseigne Le chocolat du Bald Man et le portrait en trois traits de crayon du fondateur, calvitie du titre comprise. La maison Brenner a été rachetée depuis ( en 2001) par le groupe Strauss ce qui a permis son rayonnement dans le monde à travers les boutiques et les Bars chocolat qui ont pignon sur rue en Australie comme aux Etats-Unis. Aujourd’hui des dizaines de maisons du chocolat fin ( Sweet N’Karem, Ornat, Galita, de Karina et bien d’autres) se font connaître à travers leurs propres créations, mélanges de grande finesse (associant souvent les condiments locaux comme la cardamone, le gingembre, la pistache) .D’ailleurs la médaille d’o de Ika Cohen a récompensé une ganache au za’atar dont la personnalité est donnée par un mélange de plantes, sel et sésame, typique du Moyen-Orient. Dans cette création haut de gamme on rencontre beaucoup de femmes et, souvent, des modèles industriels propres à Israel, comme les productions dans les kibboutzim ou les moshavim (Galit Alpert, qui a perfectionné son métier en Belgique, a créé la ferme du chocolat au kibboutz Degania Bet , Karina Chaplinski à Ein Zivan, kibboutz du Golan.) La production nationale est non seulement abondante (la qualité attire de nouveaux consommateurs, les fêtes juives sont une occasion d’offrir et de dévourir- ) et commence à compter dans la balance commerciale. Perfectionnés à l’étranger les maîtres chocolatiers israéliens, apportent leur créativité et leurs produits qui, de plus en plus connus dans le monde, donneront une image plus vraie d’Israel que les éternels sujets politiques. Un échange de savoirs, et pas seulement de saveurs entre Israel et le monde. Après le hi tech’, le design, une littérature et un cinéma en pleine effervescence, l’une des plus belles actrices du monde, Israel , pays du lait et du miel est devenu également celui du chocolat. Mazeltov ! et bonne dégustation.

L'Europe

Non, non, pardon: petit inconvénient, j'ai si honte que je n'ose pas vous avouer pourquoi on me retient à la maison. Bref, ce n'est rien pour une fille qui a fait son service militaire, qui a traversé de nuit l'aéroport militaire de Bershheva, et a affronté trois mariages et un enterrement. Ce soir,drôle de monde, je voulais voir le palmarès de Cannes , mais très vite, un spectacle plus humain plus passionnant en a pris la place : la finale de la coupe d'Europe au rugby m'a semblé plus belle, plus passionnante, plus humaine, plus..spectaculaire : l'avant dernier match de Jonny Willkinson, oh génie britannique dans l'équipe française de Toulon, oh sportif anglais qui parlait merveilleusement le français, quelle classe pour ce beau match tOULON_sARASENS! ou en vétéran de 36 ans (ah le gamin!) marque tous es essayais. L'Europe tout de même. Un British qui joue à Toulon.. et gagne, zut alors, votez l'Europe demain! in est en tain de faire l'histoire, ne vous dérobez à notre moment historique.. Svp Vote, je viens d'un pays ou si l'on votait ou pas, le président avait 99 pour cent. Et quand on maculait les votes, les policiers venaient vous chercher le lendemain.. please, votez pour l'Europe, c'est note pays...

A quelque chose malheur est bon...

J'ai honte : une fois de plus. Durant une époque où des populations entières sont victimes de dictateurs, où l'on tue et torture à idéologie en-veux-tu-en-voilà, j'ai eu un petit accident domestique. La Faculté m'interdit de bouger de chez moi pendant au mois. Ce qui m'empêche de voyager en Bretagne et m'empêche d'aller an Roumanie fêter les noces du fils de mon meilleur ami dans l'église où j'aurais rêvé de me marier… Tant pis : un mois de repos forcé. Comme rien ne doit se perdre dans la nature, j'ai accompli deux devoirs importants en ce temps de pause : envoyer mes textes (à l'instant) dans le pays dont je rêverais d'avoir des lecteurs et d'appeler des gens qui , calomnie aidant, croient, depuis des années que je leur ai failli. Pour ma conscience, pour moi, je suis si heureuse d'avoir fait les deux! Preuve qu'une immobilisation forcée peut être un cadeau et que le pire de dragons doit céder devant la transparence et le désir sincère de tendre la main...

D'or et de rêve

Dur retour à la grisaille (parisienne, tout de même) après les couleurs d'Israel. Maccabi, l'équipe de basket israélienne championne d'Europe pour la sixième fois!!! Pour me rapprocher de l'or des médailles et de leur scintillement d'or, je prends mon balcon pour les grilles du Parc Monceau et je les peins de pigment d'or.

Contrastes

A Jérusalem un jeune homme aux cheveux longs, vêtu d'une barbe blanche, venu des Etats Unis arpente pieds nus le parvis de l'Eglise de la Nativité. Il est là depuis des années et se prend pour Jésus Christ. A mon avis il attend des vocations : que les apôtres en puissance se dénoncent! A Tel Aviv (colline du printemps, merci Motti) le festival Doc aviv de grande tenue, salles pleines, public très impliqué, j'y ai vu un très beau Les Juifs de" Wagner qu'il serait bon qu'Arte diffuse. Au bord de la plage, la surveillance est assurée par de magnifiques garçons qui vous invitent sur leur perchoir prendre un café et faire un tour sur leur moto des mers, ce n'est pas le Lac de Tiberiade, mais on marche presque sur les flots. Mon préféré s'appelle Nimrud.

Jerusalem

Rencontre avec un "homme cousu d'or" dans la vieille ville de Jérusalem, Bilal Abou Khalaf, un des plus grands commerçants d'étoffes du Moyen Orient et un homme charmant et raffiné.

Trop intense...

Trop d'émotions, de sensations, de découvertes! Et parler roumain, français, anglais, italien avec des zestes d'ivrit me fait tourner la tête et chavirer la mémoire mieux que la plus belles des valses. Je dans un peu avec mon coeur et je reviens vers vous dès que je retrouve un peu mes esprits, ou ce qu'il en reste. En attendant cette image des retrouvailles avec Motti Gavish à Tel Aviv, nous étions collègues dans le même lycée de Bucarest (Gheorghe Lazar) et les souvenirs affluent avec bien sûr le bonheur de découvrir les joies du présent dont le fabuleux restaurant CATIT de Tel Aviv. Merci Motti pour les découvertes, comme pour les souvenirs. Qui ont créé un afflux magnifique de taclale (chats) pe grupul Facebook Lazaristii 1973, de haute tenue, j'essaie de tenir le rythme. La photo est prise dans le Old Jaffo , devant le centre de la paix Shimon Peres, magnifique construction récente et essai de communication entre les diverses communautés.

D'hier et d'aujourd'hui

Avec Ronit Lapidot au restaurant Zepra de Tel Aviv. Je conseille a tous ceux qui croient encore qu'en Israel on ne mange que des fallafles dans la rue d'essayer. La sophistication, le savoir-faire, le talent des chefs (formés en grande partie aux écoles Cordon Bleu d'Europe) sont stupéfiants. Un raffinement paradoxalement allié à du naturel forcent l'admiration. Tel Aviv, une ville qui vit à mille à l'heure jour et nuit. Evidemment, politiquement, la situation, vue d'ici, est différente, très différente, des reflets qu'en donnent les médias en France. Il faut aussi dire qu'il me semble comprendre spontanément la mentalité d'ici, et de longue date, puisque, mon Bucarest natal était, du moins dans les milieux mon père travaillait (architectes, artistes et autres minorités sympathiques), un véritable et joyeux Yiddishland.

Cette année, à Jérusalem

Varia vauclusianae

Je ne suis pas paresseuse, juste un peu débordée. J'ai les yeux plus grands que mon calendrier. Cependant, Fontaine de Vaucluse, malgré le mistral était un enchantement (cela m'a fait penser au beau texte de Hubert Nyssen "Le mistral est dans l'escalier"). Un magnifique musée qui entretient autant que faire se peut la légende de Pétrarque et de Laure de Noves, avec de très belles salles autour d'un merveilleux enfant du pays, René Char, et cette si belle lithographie de Wifredo Lam.

Transmutations

L'Ile-sur-la-Sorgue, Saumane, Fontaine-du-Vaucluse...Le passage du temps se décante en obsolescence ou bonification. Fatum ou talent, ténacité ou lâcher prise, n'es sont que les catalyseurs! Un joli moi de mai qui vous transforme le plomb en or… et les bottes en chevaux magiques…pégases?