lundi 29 juillet 2013

Traduttore traditore

Fan déçue devant la statue du musée Puchkine fermé. Fan déçue avoir acheté très beau livre illustré des contes de Pouchkine en français. Fan déçue avoir admiré la beauté du livre et de la reliure et avoir trouvé table de matières son conte préféré sur le quel elle avait jadis fait une version que je vous joindrai. Fan déçue s'est mise à rire car Le petit poisson d'or était devenu "Le poissillon" Oisillon/Poissillon, cela devrait la faire... couï couïKKKK

dimanche 28 juillet 2013

Maisons d'écrivains à Saint-Petersbourg

Pétersbourg devenu Léningrad redevenu Saint-Petersbourg. Mon grand amour littéraire Joseph Brodsky étant absent de Moscou (retenu dans sa tombe du cimetière San Michele à Venise) je fais le tour des maisons d'écrivains. Je commence par Akhmatova : le modeste deux pièces où elle écrivait et attendit de longues années le retour de camp de son fils détenu politique. Mais le musée est en rénovation car à St-Pétersbourg, en raison du climat, le bâtiment ne peut travailler qu'à la belle saison. Une aimable gardienne, voyant la déception, nous fait projeter un film sur Akhmatova, et là, merveille: quelques intervenants dont le cher Brodsky dont je suis en train de lire Acqua Alta. Qui dit des choses drôles et intelligentes comme d'habitude. Par la bande, j'apprends que l'Etat a acheté l'appartement communautaire dans lequel Brodsky vivait avec ses parents afin d'en faire un musée. Il s'agit d'une pièce et demie : la pièce et l'alcôve où dormait le jeune écrivain. En prime, le beau portrait d'Akhmatova en bleu. Pour une même raison, la "journée sanitaire" durant laquelle on ferme les musées, tant la maison de Pouchkine à St-Petersbourg que celle de TsarskoIe Selo sont fermées. Qu'à cela ne tienne : sur Balchoï Moskovskaïa, le musée Nabokov est ouvert. Son filet à papillons, sa célèbre veste beige coupée par un tailleur lausannois et donnée par Véra Nabokov au biographe de l'écrivain qui l'a offerte au musée, un magnifique appartement aux plafonds en bois marqueté, aux souvenirs émouvants (machine à coudre Singer, photos d'enfance) et bien sûr, une vidéo. Sur fond de Matterhorn, Nabokov martèle qu'il ne rentrera jamais en URSS (le document a été tourné en 1962!)"I'll never surrender!" Puis il développe une définition de la réalité qu'il voit comme une accumulation d'informations, une accumulation qui dépend des individu, mais qui n'est ni exhaustive, ni même complète. Il souligne la subjectivité qui préside à cette soit disant réalité qui ne saurait être unique. Il récite des vers en russe et là, son faciès, sa manière de prononcer, son regard, sa voix changent. Ce grand écrivain qui, à partir de Lolita,a écrit en anglais, déccrit le changement de langue comme une "tragédie personnelle." Brodsky écrivait "Je suis un poète russe, un romancier anglais, et un citoyen américain ; Merveilleux mélange !" Evidemment, les deux ont raison.

samedi 20 juillet 2013

Dans notre série : on adore les originaux...

... cette devanture et vitrine d'un musée sui generis découvert à St-Vaast-La-Hougue, dans le Cotentin où votre servante présente ses livres dans un festival Encres Ancres avec des organisateurs charmants et des confrères et -soeurs adorables. Le site est une merveille : merci Vauban, merci la mer.

mardi 16 juillet 2013

ELENA et son chef

J'ai toujours rêvé sur les programmes du Festival d'Aix. Grâce a des amis marseillais qui se sont donné la peine de faire la fille des potron-minet a l'ouverture de la vente de billets, me voilà au Jeu de Paume. Elena de Cavalli qui n'a plus été jouée depuis 350 ans. Preuve que je ne dois pas désespérer pour mes pièces non jouées. Si la postérité fait son travail au moins aussi bien que pour Cavalli, dans 250 ans on rejouera Photo de Classe. En attendant, j'écoute de la musique. Et le chef et claveciniste(et auteur de l'orchestration instrumentale de cette Elena ressuscitée à partir de la partition, c'est... Mais bon sang, mais c'est bien sûr : c'est Garcià Alarcòn, le musicien argentin auquel je dois ma plus belle soirée a l'Opéra Comique : Il Diluvio Universale de Falvetti. Bonheur absolu du baroque, joie de chanteurs et instrumentistes formidables, intelligence de la mise en scene de Jean-Yves Ruff, bonheur de ce festival qui ressemble a cette belle ville harmonieuse et inspirante. Retenez le nom du chef : ce sera, c'est un grand!

samedi 13 juillet 2013

(Presque) sans paroles...

Des vélos blancs à Zurich, bougie mortuaire rouge et rose, placés aux endroits des accidents.

jeudi 11 juillet 2013

Eternel retour

A Zürich, au bord de la Limmat, par une journée magnifique, je refais un pélerinage des lieux que j'ai aimés dans cette ville où j'ai vécu deux belles années : la Bergstrasse de Züriberg où ma voisine bien aimée m'apprenait le schwitzer dütch, le Storchen, le coin de Bellevue où l'on mange des schubligs debout, les ponts où des fanfares se produisent. Au musée de la littérature, une exposition sur les "morts à Venise" : Thomas Mann et Wagner. La ville est fleurie, joyeuse, malgré les marteaux piqueurs et les pelleteuses (wir bauen fur Zürich). Vie à Zurich, une parenthèse Walden qui m'aura marquée à jamais : il me suffit de quelques minutes dans la ville et j'y retrouve mes repères. 

mardi 9 juillet 2013

Lien

Pour la leçon de roumain, une belle interview de votre servante. http://infoinsider.ro/1001-scrisori/anca-visdei-fructele-vin-ca-o-recompensa-desi-placerea-creatiei-a-fost-deja-un-cadou/ Comme je suis sympa, je traduis le titre :"Les succès arrivent comme une surprise car la plaisir de la création est déjà un cadeau".

dimanche 7 juillet 2013

J'ai de la peine


Hier soir, après une jolie fête franco-allemande Place de la République, pleins d’enthousiasme et de bons sentiments, nous allons dans un restaurant, la Pharmacie, rue Jean-Pierre Timbaud à Paris. Le jeune serveuse porte un tee shirt gris clair sur lequel est marqué «  Joy Division ». Je lui demande si elle  sait ce que cela veut dire. Elle nous répond : c'est un groupe musical anglais . Le groupe de Ian Curtis, mort en 1980, on est au courant. Mais d'ou vient le nom Joy Division? Comme elle n'a pas l'air de savoir, je lui explique : c'était un terme d’argot qui désignait dans les camps nazis un groupe de prisonnières qu’on obligeait à devenir des esclaves sexuelles de l’occupant. Nous lui expliquons qu'en tant que femme, ma foi, porter, servir à manger, se présenter avec ce tee shirt, à deux pas du Marais qui conserve encore le souvenir des rafles, c’est au delà de l’indélicatesse. Pas de problème, elle nous envoie une autre serveuse et promène son tee shirt vers les autres tables. Qui la défendra quand on l'aura intégrée à une Joy Division? Et à quand les tee shirt « Ceausescu for ever » , « Staline, mon amour », « Les camps, c’était le bon temps », etc etc… ? J’ai honte pour elle, et j’ai peur pour nous tous. L’oubli de l’histoire met notre avenir en danger. Que l'on soit ignare, cela arrive, mais que l'on persévère... perseverare diabolicum... Boycott! Et on a très bien mangé dans un restaurant voisin.

mercredi 3 juillet 2013

Paris est triste...

... sous la pluie  chiche et morose de ce début de juillet. Les jambes des femmes sont libérées des bas, à la recherche d'un rayon de soleil égaré, mais prudence oblige, on porte imperméables et parapluie à toute heure. Le moral dans les savates, je me console et essaie de vous remonter le moral par cette image de mon paradis terrestre breton qu'imprudemment j'ai quitté pour des déraisonnables obligations parisiennes. Dans une fenêtre de verdure, s'encadrent mer, bateau et côte lointaine de la terre corsaire. Tenons bon : l'été finira par venir.

lundi 1 juillet 2013

Lundi matin de bonne heure

Lundi matin, les deux frères qui à huit heures se dirigent vers l'école sous l'oeil vigilant de la mère ont le même sweet orange et le même cartable sur lequel triomphe Superman. Je voulais vous trouver deux cadres proches de la retraite avec leur uniforme costard-personnal computer pour illustrer le retour de Superman. Mais je n'en ai pas trouvé : ils étaient déjà au travail.