jeudi 26 novembre 2015

Sainte Catherine

Aujourd'hui, à la Maison Blanche où j'ai eu la chance de dîner pour fêter l'anniversaire d'un être cher, un défilé de catherinettes. Située avenue Montaigne, la Maison Blanche était au centre du triangle d'or des maisons de couture dont les petites mains ont inauguré cette tradition : celles qui n'étaient pas mariées à un âge (qui nous semble bien jeune aujourd'hui) "coiffaient Sainte-Catherine" en s'imaginant des chapeaux excentriques. Mais que représente l'image? Le chapeau dauphin si j'ose dire... le gagnant est une merveille couronné d'un ara blanc.. mais celui ci avec sa Tour Eiffel m'a semblé de circonstance. Fêtons les catherinettes, celles qui ne se sont pas encore fait capturer, car, c'est connu : une femme sans homme est comme un poisson sans bicyclette.

dimanche 22 novembre 2015

Dimanche au travail

Avec Yvan Romeuf et Marie-Line Rosetti, metteur en scène et respectivement comédienne, costumière, muse de la compagnie  L'Egrégore, en séance de travail pour la prochaine création de "Toujours ensemble" prévue conjointement en France et en Roumanie, au Train Bleu. Remarquez la tempérance du groupe : café et carafe d'eau. Pour ce beau projet, faut avoir la tête claire et l'esprit ouvert. Quel bonheur de préparer un projet dans l'empathie! Manque juste la mascotte, Gala, qui prenait la photo...

Samedi au travail

Un samedi parisien pluvieux et gris, illuminé par la présence d'un public attentif, aimable et intéressé lors de la librairie éphémère mais combien conviviale et joyeuse des Journées d'amitié 2015. Signatures presqu'ininterrompues à Saint-Louis de Vincennes, passages d'amis, sortie heureuse mais trop tard pour visiter les célèbres fresques de Maurice Denis que je n'ai fait qu'apercevoir, je reviendrai donc. Dans l'image : Madeleine, Collette Dumaine, l'organisatrice, deuxième à partir de la gauche, votre servante et mon éditrice Philippine Cruse ( quatrième depuis la gauche, avec le beau chapeau).

vendredi 20 novembre 2015

Résurrection

J'étais malade, malheureuse, triste surtout après les événements... il y a de quoi...et vu que j'avais au moins de 39 de fièvre, j'allume la télé. Je trouve sur un OVNI sur ARTE. Cela s'appelle Scoop en talons aiguille! Eh ben, c'est incroyable, depuis le temps que je rêvais de voir ma caricature!
Ok je reviens à la vie. Et demain signature dédicace à la Paroisse St LouisVincennes, avec fresques de Maurice Denis svp... c'est tout de même drôle de se revoir de l'extérieur. Pour une fois, je m'aime...
et c'est en allemand..  à Hannovre, la Mer du Nord, je n'y crois pas, on ne sait jamais avec qui on entre en harmonie...

lundi 9 novembre 2015

Sans paroles

... visiblement, cela va mieux avec paroles. Un lecteur attentif me fait remarquer que l'on ne comprend pas tout de suite les images. Je m'exécute de bonne grâce : en haut, un Monsieur qui a trouvé abri dans un local de l'auto lin' Faubourg Saint-Antoine. Je précise que je lui ai demandé la permission de le photographier, je l'ai félicité de son inventivité et récompensé dans la mesure de mes moyens. Il était absolument charmant. Et l'idée d'occuper précisément ce lieu là avec son duvet quand on n'a pas de toit... sans paroles. La deuxième image est prise rue du Forez à Paris, dans une constellation de pancartes qui s'opposent à une terrasse qui priverait les habitants de sommeil.

vendredi 6 novembre 2015

Au service de la France!

Il y a une quinzaine d'années je gagnais agréablement et confortablement ma vie en écrivant des scénarii (oui, je sais, je suis l'une des dernières à utiliser ce vieux pluriel, mais cela fleure bon l'Italie) pour la télévision. TF1, M6 et divers producteurs étaient aux commandes. Pour un auteur venu du théâtre c'était le paradis : il fallait écrire vite et drôle, cela on savait faire, mais, en plus on été payés! Le rêve! Petit à petit cette niche bénie fut envahie de script editors (j'ai toujours cherché l'équivalent en français, mais comme les dits SE ne faisaient rien sauf embrouiller les choses entre producteurs et auteurs, puisqu'ils  n'écrivaient pas ni ne produisaient), de femmes ou hommes mariés aux producteurs qui émargeaient au budget, etc, etc... et plus il y avait de monde, moins bon c'était. Des débuts joyeux ou nous écrivions nos textes dans la joie et les vapeurs de café à l'Hotel Rafael on est passé à une atmosphère d'usine qui ne délivrait que du calibré politiquement correct insipide et incolore.

J'ai changé de crémerie en distribuant mon humour, sens de la construction, du dialogue, style etc dans les romans et les biographies. De temps à autre je regardais une série américaine, à commencer par Malcolm et à finir par Mad Men en passant par Docteur House, et je me demandais pourquoi avec de bons comédiens, scénaristes, etc on ne pourrait faire la même chose en France. La dernière proposition que j'ai refusée c'était un Navarro, signe que je prenais du galon. Il fallait que je propose un thème d'épisode : j'ai pensé que Navarro pouvait avoir une maitresse, ce qui  aurait créé un conflit  intéressant avec sa fille qu'il élevait seul. Les producteurs m'ont dit "Vous ne pensez pas : Navarro avoir une maîtresse?!" J'ai apporté des arguments : " Ben il est célibataire, il a le droit!" Réponse : "Navarro, non mais, vous n'y pensez pas..." Devant la tactique du disque rayé, j'ai utilisé ma dernière cartouche : "Le commissaire est interprété par Roger Hanin, or Hanin, on peut très bien l'imaginer avec une maîtresse car dans la vie...". "Taisez-vous, malheureuse!"

La j'ai compris que les programmes français ne devaient avoir aucun lien avec la réalité de la vie du pays. Je suis entrée dans la longue nuit où je me consolais avec des séries anglo-saxonnes quand... soudain, ...le dernier jeudi d'octobre, j'ai commencé à regarder les premières épisodes de Au service de la France. Quatre épisodes à lâcher tout travail en cours, même tout plaisir, pour rire, s'amuser et réfléchir. D'excellents comédiens dont les visages ne sont pas toujours les mêmes jusqu'à saturation, des découvertes de situation, une belle réalisation, de l'humour, de l'humour, premier, deuxième, jusqu'au n-i ème degré, des personnages, des décors années soixante sans défaut, chiadés comme des oeuvres d'art.
 Un voyage dans le temps tout en parlant d'aujourd'hui. Comme quoi la distanciation peut oeuvrer sans prétention intellectualisante inutile, avec légèreté, ironie et bon goût. Le principal responsable est Jean-François Halin (scénario) déjà remarqué lors de son OSS 117 Le Caire nid d'espions   réalisé par Michel Hazanavicius avec Jean Dujardin, ce qui présageait déjà le meilleur. Cependant, rendue méfiante, j'ai attendu la deuxième semaine : hier encore quatre épisodes sur ARTE.
L'espoir se confirme : tout y est  : politique, mesquineries de bureau, guerre froide, amours, époque, "A bout de souffle", intrigues de couloir. Je n'ai pas de mots tellement c'est bien fait et généreux. On pouvait donc faire rire en parlant de la France réelle, on peut raconter des histoires qui semblent vraies car le politiquement correct ne leur à pas coupé les ailes?
Lecteurs bijoux, lectrices adorées, je n'ai que ceci à vous dire : jeudi prochain, ce sont encore quatre épisodes de "Au Service de la France". Refusez tout dîner, toute sortie : sélectionnez ARTE à 20h 55 et soyez heureux. Vous regarderez... la France d'hier qui explique celle d'aujourd'hui, vous verrez  une équipe de grand talent. Et à la fin, vous ferez comme moi, vous prierez pour qu'il y ait une suite! Bravo les artistes. Et merci!

dimanche 1 novembre 2015

Poste restante

Un lecteur fidèle m'envoie ce texte qu'il m'autorise à vous transmettre. Bonne dégustation :
"Très chère Anca,

Je ne t'ai pas envoyé de message depuis quelque temps car je devais avouer ne plus savoir que penser de toi.

En effet, tu publies le 1er octobre sur ton blog la photo la plus torride, la plus érotique de l'année ( je comprends que Play Boy ait renoncé à s'aligner et ait renoncé à produire des photos sexy ): vêtement et chapeau élégants, couleurs mettant en exergue ta beauté et, comble de la sensualité, la peau découverte entre le 1er et le 2e bouton puis entre le 2e et le 3e bouton. Tu es vraiment magnifique et je suis surpris qu'aucun de tes admirateurs n'en aient parlé.

Tout cela serait parfait si, dans le même laps de temps, tu n'ignorais sans doute pas que tu allais être nommée vice-consul du royaume de Patagonie à Dinard- information officialisée dans ton blog du 17 octobre. une diplomate ne doit-elle pas avoir une allure plus réservée, un style moins flamboyant? A mon époque, on disait TTCC ( traduire par Tasse de Thé Cul Coincé).

Le pire, c'est que peu de temps après nous apprenons que tu vas participer à un concours de nouvelle érotique.

Est-ce bien  compatible avec ton statut de vice-consul?

Il n'y a pas de raison que ton texte ne soit pas jugé le meilleur et tu mériteras bien le titre de diplomate la plus érotique de l'année.

A mon avis; peu de textes érotiques intéressants sur le marché: Par exemple, Vénus à la fourrure de Sader Masoch. A mon avis, les femmes sont bien plus intelligentes dans ce domaine: Colette ( sous l'influence de Willy mais la qualité d'écriture lui appartient ), Alina Reyes (" Le boucher"),  " Le rempart des béguines " de Françoise Mallet-Joris, Catherine Millet ( " ma vie sexuelle "), Virginie Despentes, etc."

Et voilà, à propos d'échos et de femmes, un autre lecteur  m'envoie une image de public de rêve , allusion à ma note d'hier. Je ne pourrais pas vous priver de cette image de beauté et d'énergie. merci, Le Riton Laveur. Cependant, je ne suis pas arrivée à afficher le magnifique travail de collage : ces jolies dames étaient toutes en train de courir vers ma présentation du Mac Mahon. Si seulement...