dimanche 14 décembre 2014

mardi 25 novembre 2014

Magie

A force de découvrir les tours du Welles magicien,
A la Sainte-Catherine, je fais léviter Polo,
le chat immortel du Train Bleu.
le soir de l'inauguration après
restauration. (du chat, mais oui, et
du monument parisien.)

mercredi 19 novembre 2014

Bravo Plantu!

En ouvrant ce matin, les journaux, je n'avais plus de mots : ni pour les décapitations de soldats syriens, ni pour celle des otages, ni pour le massacre dans la synagogue. Plantu, dans l'édition du Monde d'hier datée d'aujourd'hui a trouvé. Les mots et les coups de crayon. Merci. Dans la boîte de Pandore, à part l'espoir, il y avait toujours l'humour, signe de civilisation et d'humanisme. 
S'ils déclarent une fatwa sur notre formidable dessinateur aux yeux bleus, à la mèche rebelle et au courage constant, on devra organiser un comité de défense pour garder sa porte. Pour le protéger avec sa famille. Puisqu'il nous aide à garder une conscience. Vous en êtes? Avant qu'il ne soit trop tard...

jeudi 13 novembre 2014

Nouvelles fraîches de la thébaïde... et du monde réunis

Je ne me souviens plus (mais vous allez m'aider) quel auteur français à écrit "Tous les malheurs de l'homme viennent de ce qu'il ne sait se tenir tranquille dans sa chambre." J'ai toujours été d'accord. Comme avec la citation de Samuel Pepys "Rarement souffre un homme quand il se tait, mais presque  toujours quand il parle." Dans la bonne tradition faites-ce-que-je-dis-mais-pas-ce-que-je-fais, comme tout le monde, j'ai trop parlé et je n'ai pas su me tenir tranquille dans ma chambre. Cependant, grâce au livre en préparation (sur Orson Welles qui sortait trop et parlait trop) j'avais fait quelques progrès. A l'exception de conférences qui m'amènent à Marseille bientôt, je en sortait plus. Perchée dans ma thébaïde, je travaillais nuit et jour à la gloire de mon sujet. Mais le monde se rappelle à votre souvenir. Des voix dans la rue, des slogans martelés, une manif' passait devant les fenêtres. Comme toutes les mamies papis du quartier je sors "voir la révolution" comme l'écrivait si bien mon cher IL Caragiale. L'âge des dangereux révolutionnaires n'atteignait pas la majorité sur environ cent cinquante manifestants. A l'exception des cadres qui, comme le dit leur nom encadrent de loin, et qui eux sont de vieux loups et louves grisonnants. Les filles défilent par groupe de trois, de la sorte elles papotent un peu entre elles, les garçons plus déchaînés, lancent des pétards, crient plus fort. Ils ont aussi des caméras. Un Che Guevarra de quartier agite une torche enflammé en début de convoi. Pour motiver les troupes et terroriser la population. Avec les mamies, c'est du gâteau. Fûté déjà, il fera un bon PPDA qui truque les interviews de Castro enregistrées en nous les présentant comme du direct exclusif, il agite sa torche devant l'objectif de la caméra, de la sorte sur la pellicule, ce petit attroupement aura l'air incendiaire. Déjà le sens de la mise en scène! Orson aurait aimé.
Vingt policiers casqués, avec des boucliers transparents attendent avec une demi douzaine de collègues à motos. Ils se gardent à une distance si décente qu'elle ne pourrait passer pour de la provocation. Même pas aux yeux d'un Boko Aram. Evidemment, cela les empêche d'intervenir quand une pierre vole dans la fenêtre d'une camionnette, affichant, ironie du sort, " volets métalliques, fermetures inviolables."

Le malheureux possesseur de la voiture dresse un constat avec les policiers qui se sont vaillamment approchés entre temps, les jeunes vont combattre pour la liberté et casser des vitres un peu plus loin et moi, lecteurs chéris, je ferme les fenêtres sur la société (j’ai toujours été idéaliste, individualiste, bonne pour les poubelles de l’histoire) et me remets à travailler à mon livre sur Welles. Heureux habitants d’un pays que les Allemands prennent pour le séjour des Dieux, je vous salue.

mardi 4 novembre 2014

Immergée, mais ... fluctuat nec mergitur

Non, je ne vous oublie pas. J'ai même mauvaise conscience par rapport au blog , mais je suis immergée dans cet Everest de documents sur Welles et je rédige sa biographie à paraître. Dire que je l'ai voulu! C'est pour cela qu'il me regarde , déguisé en chinois, depuis son écran, ricanant. Je vais cependant le choyer, avec une pause ce soir : j'interpréterai une Queen Elizabeth I matinée de la reine d'Alice au Pays des merveilles (style "Qu'on leur coupe la tête!") sur Radio Courtoisie de 21h30 à 23 heures dans ma pièce" Madame Shakespeare. Mes partenaires seront Anne le Fol, Philippe Ariotti et Yves Tarantik. Peut être à ce soir par l'éther.

lundi 27 octobre 2014

Légèreté et kitch à Munich

Ce ne sont que des cocottes en papier retenues par un filet. Et pourtant, elles donnent la plus belle idée que l'on peut avoir de l'esprit.
Devant le plus bel hôtel de Munich, le Bayerischer Hof où je suppose que Michael Jackson a séjourné, des fans dressent un autel improvisé au pied d'une digne statue noircie par le temps. Et c'est d'une laideur infâme.

dimanche 26 octobre 2014

Face-à-face

Des heures de visionnement au Filmmuseum de Munich, des heures avec les archives d'Orson Welles,  pour mieux connaître le sujet de ma prochaine biographie. Les yeux me piquent, d'avoir trop regardé l'écran? d'émotion? de rire? de fatigue? Demain je recommence. Bon dimanche, Orson.

mardi 21 octobre 2014

Viatique

Nous naissons nus, affamés er frileux.
c'est après que les ennuis commencent...
courage!

samedi 18 octobre 2014

Trop, c'est trop

Quoi quoi quoi? le site Journal des femmes ose écrire "60 jupes à shopper, "?
Shopper pour moi c'est vider une bonne chope de Rochefort ... ou de Chimay?
Ils veulent dire que l'on boit leurs jupes?
Après ils ont mis les "sacs à liker"? Mon Dieu, francophonie, ta langue fout le campa! Et ce n'est même pas du bon anglais!
Shame on you, triste ...
Pour la bonne bouche, moi et Edmond Richard, chef op' de Welles sur Le Procès et Falstaff, hier à Vincennes

dimanche 12 octobre 2014

Dérision, vie humaine est ton nom

Revenue à la maison, dans le hall d'entrée de mon immeuble : le passé et l'avenir. Ma sémillante voisine qui, il y a seulement un an, faisait la joie de l'immeuble en fauteuil roulant. La petite en landau qui passe à la poussette. A l'énigme du Sfinx : le matin en quatre, le jour en deux, le soir en trois j'ajoute la nuit en... deux roues. Tout passe, tout change, ce qui adviendra a déjà été, ce qui est est déjà passé... Et pendant ce temps là on s'occupe de pénaliser de 1300 euros un pauvre type qui a dit Madame le Président... quae cum ita sint. Les choses sont ce qu'elle sont.

samedi 4 octobre 2014

Münich : Anouilh et Oktoberfest

Ca y est, je suis atteinte à mon tour!
Avec le metteur en scène Valérie Weidenfeld et une partie de la troupe de La Belle Vie de Jean Anouilh à Munich lors de la première.

vendredi 3 octobre 2014

Jour du pardon

Musée Juif de Munich.

jeudi 2 octobre 2014

Je vous écris de Bavière...



Hier, conférence sur Jean Anouilh et présentation de la biographie que je lui ai consacrée, en compagnie de Colombe Anouilh, de Julien Thorel qui veille aux destins de l'Institut Francais de Munich puis visite de l'exposition des costumes de scène de Ruth Gilbert, véritable artiste et fée des couleurs. Une salle archi pleine où l'on ajoute sans arrêt des sièges, un échange passionnant avec un public cultivé, chaleureux, plein d'humour, cela aurait fait plaisir à Anouilh qui nous quittait un 3 octobre. Après la rigueur de la rencontre, hommage aux chapeaux emplumés de Ruth, quel personnage le portait déjà? Ce soir, le grand moment : la première de La Belle Vie de Jean Anouilh au théâtre dans une mise en scène de Valérie Weidenfeld. JE croise les doigts pour une belle troupe attachante.

Attention : nouvelle épidémie en vue!

Incroyable! Le look Bagdad Café  reprend de la plume de l'oiseau! D'abord cela revient. Et se déplace en couple!
Ensuite , cela achète encore... et à peu près la même chose...
Et après, cela devient contagieux : une fièvre bavaroise Oktoberfest qui s'empare même des touristes!

mercredi 1 octobre 2014

Kultur...

Arrivée à la gare de Munich pour une conférence sur Jean Anouilh et des master class au lycée Jean Renoir autour du spectacle avec "La Belle vie" d'Anouilh. Enthousiasme général, dirndl et gâteaux bavarois à perte de vue. On me sussure que c'est pour Oktober fest, moi je sais que c'est pour... la belle vie. Je vous embrasse et fonce savourer des knodl et surtout du kaiserschmarrn que l'on sert ici avec de la compote de pomme au lieu de la confiture comme à Vienne. Un voyage culturel, je vous promets.

mardi 30 septembre 2014

Images saisissantes

Gare de l'Est : une impressionnante exposition de photos de Didier Pazery :Visages et vestiges de la grande guerre. Un travail mené pendant plus de vingt ans et commencé avec le grand père du photographe. Ayant montré une photo de lui en poilu, l'ancien combattant donna à son petit fils l'idée de montrer sur un même cliché le jeune homme (même une jeune femme engagée volontaire comme infirmière) de 1914 et le mê me survivant de la guerre à l'orée du troisième millénaire. Jusqu'à la fin novembre dans ces grands halls d'où partaient pour le front tant de... Combien de marins, combien de capitaines?Dans les salles des pas perdus, images avant:après d'existences données? perdues? retrouvées? brisées? Les protagonistes sont de tous pays et c'est ceci le plus émouvant. on deviendrait pacifiste à moins que cela.


dimanche 28 septembre 2014

Working girl

J'ai du mérite de continuer mon travail car les tentations étaient nombreuses. Voici entre autre le sémillant disco club du coin. Et, dans un bel hôtel du coin, cette affiche d'une insupportable vulgarité. Je pensais qu'il s'agissait d'un concert classique, mais personne n'a voulu me traduire ce que cela voulait dire en croate, mais tout le monde a viré tomate. Je vous signale que les cordes sur le dos de la dame, à part le pillage de l'image de Man Ray, sont des scarification. Pfoui. L'Ouest rencontre l'Est. Aïe aïe, ce n'est pas comme cela que je voyais les choses. Je retourne donc à mon livre. C'est plus sûr.

samedi 27 septembre 2014

Sur les traces de qui vous savez...

Si vous agrandissez suffisamment la photo, vous verrez votre humble servante, son sac au dos et un bouquet de fleurs à la main, pour dire adieu à la Croatie. Juste derrière c'est la maison d'Orson Welles en Croatie où j'ai eu le bonheur de rencontrer sa dernière compagne et collaboratrice, Oja Kodar, vous savez la splendide jeune femme de Vérités et mensonges. Sentiment que Welles était là... bien entendu. Les génies ne s'embarrassent pas de choses si anecdotiques qu'une disparition terrestre. Et c'était seulement il y a trente ans, de toute façon.

jeudi 25 septembre 2014

Sur la route

Vous vous souvenez de cette voix unique concluant ses films de télévision  par "This is OW, remaining as always your obedient servant."
Ce n'est que moi, restant, comme toujours votre fidèle servante sur les traces d'Orson Welles, en Croatie, à quelques miles de l'île où il tourna un film resté inachevé : The Deep. Je fonce prendre quelques images, humer les traces du grand homme, rencontrer ceux qui l'ont connu et, dès que j'ai une image, je fais... partager. Prenez soin de vous.

mercredi 17 septembre 2014

Fashion Night

Avec Julia, à la nuit de la mode (jamais vu autant de Parisiennes en robe, cela devenait la "journée de la jupe", il faut absolument renouvelles) arrosant nos merveilleux (et à titre grâcieux) maquillages Yves Saint Laurent par Tania.

vendredi 12 septembre 2014

Le Train Bleu a nouveau sur rails!!!

Tout le quartier se sentait orphelin. Eh bien, c'est fini et en beauté! Pas un jour de retard sur la livraison du chantier: comme prévu, il a rouvert aujourd'hui. Et, incroyable mais vrai: il est encore plus beau: si, si, c'est vrai! Les banquettes un peu marron nasse sont devenues bleu, comme la carte, le logo PLM historique est décliné dans la dentelle des graphismes?, il y a un nouveau salon bleu a moucharabieh et les grandes salles sont devenues un écrin doré étincelant. La carte est renouvelée, le personnel souriant, on recommence un nouveau bail pour cent ans. Bravo et a très vite! 

mercredi 10 septembre 2014

Je m'y résigne... enfin

Dans une revue d'architecture cette citation attribué à Roberto Cruz Niemiec: "J'ai essayé d'être normal. Ce fut les pires deux minutes de ma vie". Je suis dans une totale et complète admiration : ce type est arrivé à paraître normal! Et il a tenu deux minutes! Record doublement impossible pour moi. A part cela, en ce moment, le mot "normal" serait plutôt mal porté bien que fortement claironné. Mais comme disent les gens avisés : Demain c'est hier.

samedi 6 septembre 2014

Culpabilité galopante

Il me poursuit, je le vois partout, il semble me reprocher que je ne travaille pas assez sur sa biographie, mais pitié, ce sont les derniers beaux jours de dolce farniente... De toutes les façons, je vais me réveiller : je vois mon éditeur la semaine prochaine. Une belle rentrée à vous!

jeudi 4 septembre 2014

"Cela m'interpelle au niveau du vécu" cul cul

"...sa peine bien aimée fortifie l'artiste". Première objection : pas certaine que j'aime ma peine, tout de même, trop gentille mais pas maso'; la peine fortifie l'artiste, je dirai plutôt qu'elle le précipité dans les abîmes du doute et le rogne jusqu'à l'os. Ou alors, je ne suis pas artiste. Cette phrase, écrite en lettres de bronze sur l'une des deux ailes du Trocadéro, me trouble. Qui en serait l'auteur? Excuses aux demoiselles pour le titre, comme l'écrivait Anouilh, c'est avec de telles plaisanteries que l'on se déconsidère sur Paris. Bien que, depuis le temps d'Anouilh,...il y a des François qui font vendre (ou du moins imprimer) 200 000 exemplaires d'un livre à une Valérie, je ne sais si la peine la fortifie, mais le ridicule ne tue pas, là c'est prouvé. Donnez vous à coeur joie! Comme on le disait à Vienne au début du siècle passé, juste avant la guerre, "la situation est désespérée, mais pas grave". Comme le l'écrivait Alexandre Vialatte ( merci Trévor Alluni j'apprécie votre aide) "Et c'est ainsi qu'Allah est grand" ou Molière "et c'est a cause d'Aristote et de toute sa philosophie que mon maître... ne vous aime plus." PS Svp Lisez le commentaire de Trevor Alluni, quelle joie qu'une Académie Alphone Allais existe, que faut il faire pour y entrer. Je suis prête aux pires bassesses. Et je vous remercie encore de ces réjouissantes informations dans une époque, sérieuse, pompeuse et... creuse

vendredi 22 août 2014

J'ai deux amours...

L'Ourson (Welles) et la Bretagne. Comme vous montrer ma bobine travaillant d'arrache neurone sur ses films ou livres n'a pas un grand intérêt, vous lirez bien la biographie l'année prochaine, voici l'illustration de ma deuxième passion : Bécassine sur fond de plage du Prieuré. Je vous prie de ne pas rire, les amoureux sont susceptibles. D'ailleurs à Dinan on parle en roulant les "r" et j'ai fait, en costume local improvisé (au fond, c'est un Vannetais, sacrilège) la joie des enfants de la plage et de deux photographes aux yeux bridés. Une brise de tendresse je vous envoie depuis le grand Ouest avant de revenir à mon Ourson. Sur fonds de grand bleu comme de bien entendu.

vendredi 15 août 2014

Le pays de nos pères, j'emprunte le nom d'un roman islandais

Un homme. Un prêtre. L'abbé Loison.. Aujourd'hui, que nous fêtons la libération de Saint-Briac (Bretagne, qu'attendez-vous de votre Bécassine d'adoption?), nous pensons à cet homme. Nommé recteur juste début de la guerre, risquant d'être déporté plusieurs fois, l'abbé est arrivé à sortir vivant du conflit, tout en cumulant la gratitude des populations locales(pourtant dures aux exercices d'admiration) et le respect, à travers la personne du colonel Fischer, de l'armée d'occupations. Aujourd'hui, son presbytère abrite l'exposition de la libération. Non content de sauver des vies pendant l'occupation, il n'a pas cessé d'aider les démunis, passer les messages de la Résistance, sans hésiter à appeler son chien Adolphe et haranguer, du haut de sa chaire, l'occupant. Il a exercé son ministère jusqu'aux années 60, distribuant ses dons au volant de sa Simca 5, il avait un béret style Abbé Pierre et des lunettes à grosses montures bon marché. Il y a tout de même des types que vous suivrez jusqu'au bout du monde, même s'ils ont fait voeu de célibat. Grandes marées de l'année à St-Malo.

jeudi 14 août 2014

Jour de pluie

Chapelle de Saint-Antoine sur une petite ile du Morbihan.Ce saint qu'il faut invoquer quand on doit retrouver quelque chose de perdu. Vivement recommandé pour la joie de vivre et la jeunesse d'esprit. Je dors avec une compagne depuis cette nuit. Une belle bassine bleu turquoise qui recueille la pluie bretonne qui s'infiltre à travers les ardoises par les poutres jusque dans ma thébaïde. Désormais, je suis immunisée contre le supplice de la goutte chinoise. Pas contre le style de Marguerite Duras encore, mais il y a de l'espoir. Oui, de l'espoir disait-elle. Anca disait de l'espoir. Il y en a. Aura? De l'espoir peut-être Anca disait.L'espoir elle disait. N'en mettez plus : ma bassine est pleine et Duras est dans la Pléiade. Qui se vend très mal. Comme quoi le public est connaisseur. Femme libre, toujours tu chériras la mer.Sur toutes ses formes, même le goutte à goutte du dégât des eaux. Histoire d'eau. D'eau disait-elle, dans l'île. Son île dont elle disait l'histoire, et ...elle nagea si loin, et elle nagea si bien, là il y a du sens, parce que ma mémoire, saturée de Duras, a bifurqué sur Brel.Un poète, lui.

mardi 12 août 2014

Varia

Lecteur bijoux, adorables lectrices, on me fait remarquer à juste titre que je n'ai pas précisé l'endroit où j'avais pris la photo parue sur le blog du 8 août. Il s'agissait de l'Ile aux Moines. À part un paysage magnifique et des gens, de tous les âges, passionnants, je suis également trouvé un projet d'avenir : au milieu de bourg, j'ai conversé avec de charmants devanciers qui habitaient l'EHPAD locale. Le sigle doit signifier établissement hospitalier pour adultes dépendants. Cependant, les gais lurons que j'ai rencontrés avec leur déambulateur, ont assuré qu'il y avait des fêtes réussies et que, luxe suprême, il pouvait fréquenter les dames de l'établissement qui étaient bien plus nombreuses que les pensionnaires mal. Pour la fin de vie d'une ronchonne romantique, cela me semble un bel aboutissement. Établissement hôtelier pour Anca décadente. la parenthèse de l'Ile aux Moines n'ayant duré que vingt-quatre heures, me revoici devant l'ordinateur en train de bichonner mon cher Ourson. comme je ne peux pas taper, je m'initie au logiciel de reconnaissance vocale. Hier, en voulant dicter "docteur Faustus", rôle que Welles a tenu plusieurs fois dans la pièce de Marleau voici que mon Dragon nuance écrit " Docteur House". Je souris à une si belle complicité avec mon outil ( dans Je ne serai pas une femme qui pleure, chez Actes-Sud juniors, j'avais abondamment cité le personnage interprété par Hugh Laurie. Qu'il est cultivé, mon logiciel! je lui fais pourtant remarquer que je tiens à mon docteur Faust. Dragon me propose poste, Proust, South, sa hausse, force est, ça ose... là, j'ai arrêté, encore des progrès à faire. Pour vous, cette image de fleurs de l'étang et de fleurs du jardin sur toile de fond marine.

dimanche 10 août 2014

De tous les côtés, Jean-Louis Duquesnoy

Le magique, charismatique, immarcessible libraire de Saint-Malo, Jean-Louis Duquesnoy, reçoit enfin la reconnaissance nationale (nul n'étant prophète..., la reconnaissance internationale doit lui être déjà acquise). Dans l'Ouest France de ce week-end il est le libraire prescripteur et il recommande Les Promesses de Carlo Lodoli paru chez P.O.L.. Encore plus amusant : une exposition de photographies à Vannes, intitulée Paroles de Bretons expose ce très beau portrait de lui. Que cela reste entre la France et nous, Monsieur Duquesnoy est un homme de talent, de conviction, mais...du Nord. Etre adopté par les Bretons, le plus officiellement possible, prouve qu'il fait partie du patrimoine. Si vous passez par la Bretagne, surtout ne ratez pas sa Librairie du Môle, endroit enchanté, chasse au trésors ouverte aux livres comme aux tableaux.

vendredi 8 août 2014

Trop c'est... juste assez pour prendre les bonnes décisions

Il y a des moments comme cela dans la vie : tous vos amis ont quitté Paris, personne au bout du fil ou à portée d’internet pour travailler, Feragosto a fait des émules en France. Pariggi città deserta. Evidemment, c’est le moment que choisit votre LiveBox pour refuser de coopérer, et faire la death box… vous passez trois heures d’attente dans une boutique (je ne dis pas le nom du fournisseur, mais vous me comprenez), à écouter les projets de vacances des employés qui partent évidemment au bord de la mer le soir même, homme libre, toujours tu chériras … Vous finissez par récupérer une LiveBox, dont vous découvrez, grâce à des amis compétents (merci Laurent) que vous allez voir en Bretagne avec l’engin sous le bras, que votre fournisseur d’accès vous a refilé une vieille boîte, non réparée et encore paramétrée pour l’ancien utilisateur. Dans un roman, vous chercherez cet usager et, une fois trouvé, de points communs, un lien profond bien que récent, un bel amour. Dans la réalité, vous avez dédié votre été à Orson et tout ce que vous voulez du monde et de l’univers associés est d’avoir accès à l’internet pour voir Le Sketchbook d’Orson Wellles. Trois heures de conversation avec les services Apple, où se trouve ma compétente et charmante interlocutrice ? A Brno ? ah c’est une très très belle ville, Brno. Vous faites bonne figure, mais vous imaginez la note au bout de quelques heures mais quand on aime, on ne compte pas, Orson est inestimable. Et l’Europe est sacrée. Souffrons dignement. Trois heures encore avec la hot line d’Orange, vous savez celle qui dit : à partir de cet instant, votre appel sera facturé tant… ? Vote appel , même pas notre conversation. C’est clair : vous payez et les autres vous mettent en attente. En tant que nana, je préférerais entendue le «au delà de cette limite… votre ticket n’est plus valable » de Romain Gary, mais on n’a pas le choix. Que se passe-t-il encore ? ah oui, votre chaîne hifi a décidé de se brancher à vie (obsolescence programmée, ne rien craindre au sujet de l’éternité) sur l’internet absent au lieu de lire vos CD. Pour résoudre le problème, consulter le manuel de l’utilisateur accessible uniquement sur… Internet. Nous souhaitons un bel été à l’ami Franz Kafka et au regretté Eugène Ionesco qui ont déjà traité avec génie l’absurde et le fonctionnariat. Enfer et damnation : pas de musique, pas de réseau, j’écris sur Orson , comme au Moyen Age, sur du parchemin. Pas de doute, les Martiens de la Guerre des Mondes (Welles& Wells) vont bientôt débarquer. Vivement la télépathie, cela ira tout seul. C’est à cet instant que dans ma boîte aux lettres j’ai découvert toute la correspondance de la Cave à Vin voisine ; en vacances pour un mois, ils retrouveront à leur retour tout mon courrier très urgent dans leur casier, recouvert de toiles d’araignée où de nombreuses drosophiles auront rendu leur âme éphémère. Rien dans le frigo, pluie constante et teigneuse sur Paris, qu’allez vous faire ? Péter les plombs ? Jamais de la vie, pour avoir assumé un exil politique, l ‘éducation d’un enfant moderne, un cancer, et le combat (victorieux !) pour le droit de vote des femmes helvétiques, je ne vais pas me laisser abattre. Je ferme boutique et je vais au … Paradis. Ah, non, ne craignez rien, le paradis est plus aisément accessible que par un suicide. Il suffit de prendre un train et un bateau. J’y suis, pour vingt-quatre heures, mais je répète quand on aime… Le voici. Mais où ?

dimanche 3 août 2014

Celtiquement vôtre

Un crochet par le Festival Interceltique de Lorient qui s'ouvre ce week-end. Irlandais, Canadiens, Bretons , Ecossais, les kilts bougent au rythme des sonneurs, la Guiness coule à flots et la ville est en fête. L'immeuble Gabriel récemment "civilisé" (rendu à la vie civile après avoir servi à l'armée)est superbe, comme le vieux moulin et le phare. Les jardins de rosiers blancs élevés en arbres font penser au jardin d'Alice de Lewis Caroll. Mais au lieu d'une reine qui peint les rosiers et fait couper les têtes, une atmosphère bon enfant et la musique celte. Parfois tonitruante, d'autres fois, surtout sur harpe celtique et violoncelle, riche d'une nostalgie et d'une harmonie venues du fond des âges qui bercent les coeurs avec mélancolique douceur. Dans l'image, le bagad de Plougastel et son chef , sur l'Esplanade du Grand Théatre. Une très belle prestation. D'avantage si le coeur vous en dit sur www.antourtan.bzh et www.cyberfestnoz.bzh. Cela durera encore dix jours.

samedi 26 juillet 2014

Coucher de soleil sur mes recherches

Voici la Médiathèque de Dinard où je continue mes recherches (je poursuis un sujet si riche qu'à mesure que je l'approche il s'éloigne, mais gardons l'espoir et le courage!). Ce n'est donc pas le monolithe de 2001 - Odyssée de l'espace de Kubrick. L'institution s'appelle L'Ourse, ce qui est tout à fait naturel pour travailler sur Orson... Welles.

Brève évasion

J'ai fui le cul-de-basse fosse du rez de jardin de la BNF (jardin condamné dont seuls les jardiniers ont l'accès, mais oui) pour quelques heures de Grande Bleue qui est plutôt Grande émeraude. Prise de remords, culpabilité quand tu nous tiens! J'ai foncé du bateau. La médiathèque locale. Ou j'ai revu avec des frissons de plaisir Citzen Kane, avec des sueurs froides Le Troisième Homme et ou j'ai cherché en vain The Deep de Orson Welles, film entièrement tourné sur un bateau. Bredouille, j'ai repris le bateau.

samedi 19 juillet 2014

Turbulences : feu intense et glace

Mes nouvelles amours rentrent dans leur phase la plus turbulente intérieurement. L'amour à l'état naissant (selon le titre de Francesco Alberoni qui fit fureur au siècle dernier) vous donne un appétit illimité d'informations sur l'être aimé : vous absorbez comme une éponge, vous n'oubliez rien, vous ne vous habituez à rien (contrairement à Brel : "on n'oublie rien, on s'habitue, c'est tout"), vous découvrez toujours de nouvelles informations, de pistes originales qui vous charment toutes. La chance vous poursuit (sic!) et vous n'arrêtez de trouver comme par hasard des documents, des renseignements que des chercheurs tacherons et dévoués n'ont jamais pu débusquer. Concrètement, je passe ces jours d'été rivée à l'écran de l'INA, dans un rez de jardin dont le jardin est interdit au public, à visionner tous les journaux télévisés, émissions de cinéma, entretiens filmés. Quelle chance d'être née au 20 eme siècle : je peux convoquer mon protagoniste sur l'écran, il arrive, je fais marche arrière, il répète la phrase que j'ai mal saisi en anglais, une moue qui en dit long, je peux me la projeter autant de fois que je veux, ah délices de l'amour naissant. Sous lequel pointe déjà l'inquiétude de ne pas être à la hauteur quand je devrai transformer en bon grain écrit, en pages et chapitres, cette colossale moisson d'informations, de talent, de génie souvent dont je me repais avec délices. Demain, ce sera un autre jour, celui de la rédaction (souffrance solitaire) mais je retourne de ce pas à la BN (ascenseurs en panne, toilettes fermées, jardin inaccessible, bibliothécaires compétents et aimables et l'Ourson à bouche-en-veux-tu-en-voilà. Je finirai, desséchée et aimante, par prendre place dans le rayon Welles de la bibliothèque cinéma que voici. Heureusement la clim' fonctionne à la BN donc je peux me mettre à l'abri de la canicule extérieure et du feu intérieur qui risquerait de m'embraser et endommager gravement le rayon en question.

dimanche 13 juillet 2014

Les ennuis commencent...

Mon nouvel amour me fait déjà souffrir. Normal. mais ce n'est pas de sa faute. Je passe mes journées à l'INA à visionner dans une cellule sombre, casque sur les oreilles, des documents sur l'Ourson (Welles) et il y en a! Ceci ne me pose pas grand problème car les bibliothécaires sont serviables et compétents, en revanche pour accéder à l'Inathèque, je manque chaque fois de me casser la figure sur le parvis de bois précieux et néanmoins exotique de la Bibliothèque Francois Miterrand bien imprégné des pluies de juillet. Des précédentes victimes ont dû travailler pour moi, car on a équipé l'immense parvis d'un tapis antidérapant (80 cm de largeur) que de nombreux panneaux nous invitent à emprunter, seulement, à part son étroitesse, il ne va pas jusqu'à l'entrée. Devons nous sauter, voler, utiliser perce ou câbles? Bien entendu tous les ascenseurs sont en panne et il faut descendre en rez-de-jardin sur une pluie battante, sur des marches transparentes (vertiges d'abstenir). La plupart des sanitaires sont en panne, abîmés par des clochards, on se demande comment ils ont pu entrer puisqu'avec une carte de presse, une carte de chercheur et une carte iNA BN vous êtes soumis à la question… Cependant, souffrir par amour est un classique. Je continue, surtout qu'en cette veille de 14 juillet sinistre à souhait le choix est entre se pendre (et on n'a pas le droit à la BN, car les murs sont protégés par le droit à l'image de l'architecte qui interdit toute affiche, tout clou et je suppose, toute corde) et visionner des films avec Orson. Qui, aux actualités, est toujours présenté à Cannes, entrant au palais du festival sous une pluie battante. Faits pour s'entendre.

mercredi 9 juillet 2014

Nouvel amour

Je sais à quoi je vais passer les neuf mois de ma vie qui suivent, enfin : je suis un peu optimiste en parlant de 9 mois, "veillez car vous ne savez ni le jour ni l'heure". Je vais les consacrer un quelqu'un de bien, d'incompris, de brillant. Cela ne me changera pas beaucoup d'Anouilh. Je vais me consacrer à la biographie d'Orson Welles pour les editions de Fallois. Que ceux qui lui connaissent des écrits inédits, des amours inconnues, des oeuvres à redécouvrir (et il y en a) me fassent signe. Je rentre donc dans les ordres de l'Ourson et … lectrice bijoux, lecteurs chéris, je vous embrasse.

mardi 8 juillet 2014

The Lady of the lake

Enfin dans mon élément. Ne me laissez pas là : sinon au coucher de soleil je me transforme en créature de l'eau. Sirène, bulle d'air, vouivre… Puis au fond , laisses-moi là, j'y serai peut être plus à ma place…Je vous embrasse tous, d'entre les pampres et les roseaux. La réalité est bien plus belle : ce sont des agaçantes en bouton. Et moi, je suis au Paradis.

Affinités

Avec Helfried Schöbel, le metteur en scène de Lady Shakespeare à Dresde.(Le spectacle reprendra à l'automne) Une génération que j'aime : c'est celle de mes éditeurs, de mon libraire préféré (à Saint Malo),de la plupart de mes amis. Il me tarde d'atteindre la prochaine décennie.

dimanche 6 juillet 2014

Aux enchères!

Tout le monde me le demande : es tu été a la vente des meubles du Train Bleu avant travaux? Oui et oui, cet endroit magique où j'ai fait des spectacles merveilleux pendant quatre ans (salon Tunisien et marocain) est cher à jamais à mon coeur, par sa beauté, par son charme (son chat Polo en est la mascotte) par son personnel quie je considère comme une magnifique famille. De la cohue, je suis sortie avec un plateau estampillé Train Bleu et argenté par Christofle. Le roi n'est pas mon cousin, mais j'attends avec hâte la réouverture mi septembre.

jeudi 26 juin 2014

Trois mariages mais pas encore d'enterrement

Hier, jour d'anniversaire, j'ai reçu tant de fleurs et tant de mots affectueux et agréables que cela s'est mis à ressembler à une répétition générale… de dernière fête. Il paraît que, pour les funérailles de la famille royale anglaise, ses membres se livrent régulièrement à des répétitions de protocole pour les enterrements à venir. Cela me rappelle aussi un magnifique passage de "L'oeuvre au noir" de Marquerite Yourcenar : pénétrant dans une église, un vieux bretteur revenu de toutes les guerres, mais néanmoins plein de sensibilité, entendant les orgues, s'imagine qu'il assiste à son enterrement. Il est ému,transcendé, il accepte la fin et la vit à cet instant-là avec des larmes aux yeux. Assister à son propre enterrement, sacré défi. Il faudrait que je trouve quelqu'un pour m'écrire l'épitaphe.

mardi 17 juin 2014

Dresde avant Paris!

Du bonheur pur, expliquez-moi cependant comment cela se fait qu'ayant écrit une" Lady Shakespeare" en fracçias pour le 450ème anniversaire de la naissance du Barde je sois jouée et traduite en allemand, italien et même flamand et qu'en français on "mégote" encore. Me trompe-je où les intermittents matent plus de temps à découvrir les auteurs de leur langue qu'à défendre leur droits? Je précise que les auteurs de théâtre ne sont pas intermittentes du spectacle (on doit être des permanents à vie, comme la prison, pain et eau) alors que le moindre comédien qui dit nos textes, le moindre accessoiriste ou maquilleuse qui "collaborent" à la mise en images ou sons de nos textes le sont. En Allemagne , il n'y a pas d'intermittents : je suis jouée et traduite bien qu'auteur français. Idem an Italie. Idem aux Flandres. Les intermittents aideraient ils les auteurs francais à se faire jouer? Les pays sans ce système seraient ils plus favorables aux auteurs, même étrangers? Je vous en laisse joutes, mais quel bonheur de voir ma première mondiale en allemand pour une pièce écrite en français. Nul n'est prophète en son pays? Excusez du peu : j'ai déjà "fait" la Roumanie et la Suisse, cela va presque mieux qu'en France… bizarre, vous avez dit bizarre… En tout cas un beau, un très beau spectacle allemand d'une pièce française.