vendredi 26 juin 2015

Le hasard? quel hasard?

Dans les Carnets d’Hubert Nyssen de novembre 2007, cet étonnant rapprochement entre Orson Welles et votre servante :

« Revu ce soir The Lady from Shanghaï d’Orson Welles. Pour la troisième fois au moins. L’intrigue n’a pas d’intérêt, les effets sont appuyés, les personnages sont tous d’une médiocre espèce et ils existent moins que les acteurs qui les interprètent. Et pourtant on reste accroché sans pouvoir dire d’abord à quoi. Je ne sais plus ce que j’en ai pensé jadis, mais ce soir, peut-être parce que j’ai lu certaines choses sur Orson Welles et Rita Hayworth, et sur la façon dont le producteur mutila le film, j’y ai vu soudain la vengeance d’un homme, non pas celle de O’Hara sur Elsa, mais d’Orson sur Rita. Comme si Welles s’était soudain mis en tête de faire de ce film une cérémonie sacrificielle après son divorce. Ah, ce regard qu’il a pour elle en train de crever sur la marche d’un escalier de pierre… novembre – (…)
L’autre rencontre fut avec Anca Visdei que je n’avais plus vue depuis près d’un quart de siècle et qui, pour donner un tour à nos retrouvailles, s’est amenée, rue Rollin, coiffée d’un bonnet estonien qui lui avait valu, disait-elle, d’être en rue prise par des enfants pour une sorte de Père Noël. En vérité, il y a quelques mois déjà que nous avons repris contact, et c’était, par courriel, à propos d’un roman épistolaire qu’elle m’avait proposé, que j’aime beaucoup, que je publierai en mai et dont je voulais, avec commentaires, lui remettre le manuscrit sur lequel j’avais porté d’ultimes questions. Christine, qui vit immergée dans ses traductions et avait choisi d’en sortir un instant, venait de lire le roman d’Anca. Le plaisir qu’elle y avait pris n’a pas été pour rien dans celui que nous ont donné les deux heures que nous avons passées ensemble. »


Décidemment, Nyssen était un magicien…

jeudi 25 juin 2015

Encore six mois jusqu'à Noël

Chouette, un an de plus... Hier, un bon article dans Les Echos pour Welles, demain le Social club de Frédéric Taddei avec une belle interview (due surtout au talent du journaliste), je suis gâtée. Avec un peu de chance, les oeufs vont éclore aujourd'hui... Mon amie et voisine Michèle me fait savoir qu'en principe on donne des anticonceptionnels aux pigeons de Paris. Décidémment, les miens sont des champions de la transgression... ou de la fertilité!

mardi 23 juin 2015

Dernières nouvelles du monde

 Chers lecteurs bijoux, lectrices adorées,
Suite à son triomphe a Waterloo, mon web master a rejoint sa demeure bruxelloise d'ou il me fait savoir que s'il m'en reste des amis (malgré mon mauvais caractère), je peux les inviter à "aimer" ma page Facebook que voici :
https://www.facebook.com/pages/Orson-Welles-par-Anca-Visdei/1605212113066025?fref=ts
A l'instant je viens de dévoiler ce scoop planétaire ("la planète" était dans mon enfance une loterie d'amour à messages tirés par un perroquet) à trois proches (je n'ose pas dire amis, c'est à eux de le dire : Didier, Philippe et, bien sûr, Patrick. J'ai essayé d'extorquer leur "like" (un bref appui-click- sur la touche homonyme) en leur faisant miroiter que plus grand sera le nombre de ces adhérions, plus haute sera ma côté dans le monde délétère et agonisant de l'édition des livres papiers. Je n'en sais rien, mais au point où j'en suis, il faut bien que j'essaie encore de croire à quelque chose. Stimulée par l'affection que je leur porte, je suis allée jusqu'à imaginer que ce jeudi, grâce à tant de dévouement (malgré mon caractère, etc...) au lieu de prendre une année de plus, j'en aurai une de moins (ah non non, j'aurais encore des enfants en bas âge et je passerai leur bac, non alors!). J'ai poussé le bouchon un peu loin en prétendant que je risquais d'avoir des droits d'auteur. N'en croyez rien : c'était juste pour avoir des preuves d'affection, car le reste, même le Père Noël n'y croit plus. Donc merci d'avance et de tout coeur. Passant aux nouvelles vraiment importantes, en faction devant ma fenêtre, j'ai découvert le moment émouvant, exactement à 14h30 (fin de la pause repas syndicale, je suppose) où il y a eu changement de garde entre Monsieur et Madame Pigeon sur leur progéniture, extrêmement couvée c'est le cas de le dire. La sagacité déployée lors de l'enquête sur Orson Welles m'a été utile car, avec un peu plus de concentration, j'ai surpris le moment de l'articulation de la garde alternée (sont ils divorcés? quid de l'autorité parentale?) d'où l'image qui suit. (Le père à gauche en amorce fenêtre, la mère à  gauche).J'ai découvert aussi avec plaisir que non seulement le mâle assure son temps de couvade diurne mais aussi qu'il apporte de quoi bégueter à la maman. Cependant, Monsieur Pigeon s'est fait sacrément  piqueter le haut du scalp car il est un peu moins courageux, ou impliqué? dans cette maternité. En effet, quand j'ouvre la fenêtre, si c'est Madame Pigeon qui couve, elle frémit, gonfle ses plumes, a l'oeil clignant et inquiet mais ne bouge pas. En revanche lui, deux fois plus gros et très beau, faut le dire, fiche le camp, quitte à revenir dès que j'ai refermé la fenêtre, mais si au lieu des pigeonneaux attendus, il aura deux reptiles a sang froid qui vont éclore, on sait qui il faudra plumer. Ils continuent donc, a mon avis ce sont deux postmaturés style oeuf de Leda, mais je soumets à votre sagacité créative la question des noms déjà posée par l'un de mes lecteurs préférés. Ne sachant pas trop distinguer le sexe des oiseaux, avant qu'ils ne soient adultes, j'avais pensé à Claude et Camille, ou deux autres prénoms ambigenres, mais soudain Pelopide et Epaminondas, Eteocle et Polynice me semblent plus adaptés. Qu'en pensez vous? Notez, il y a aussi Orson et Winston...

dimanche 21 juin 2015

Rétrospective Welles à la Cinémathèque française

Aujourd'hui le bonheur de présenter La Splendeur des Amberson à la cinémathèque devant une belle salle et de dédicacer ensuite mon livre. Un public passionnant et passionné, des questions intéressantes, le plaisir de partager. Et beaucoup de livres qui partent vers des bibliothèques de cinéphiles. Je suis contente, si contente! Une grande partie des découvertes du livre viennent du fonds Widhoff de la Cinémathèque et des archives, une autre des trésors que Stefan Drossler m'a montré à son Filmmuseum de Munich. Me voici en sa compagnie après la table ronde de la cinémathèque, aux "400 coups", la cantine de la rue de Bercy. La rétrospective dure jusqu'en août. N'hésitez pas!  Moi même, après m'être acquittée de la présentation, je comptais rester quelques minutes au film , mais la Splendeur des Amberson et le génie de Welles m'ont envoutée et, ne voyant pas le temps passer, j'ai dû foncer pour arriver à temps à la librairie pour la séance de dédicaces. Un magicien, c'est ainsi que Welles se définissait. Et il avait raison.

samedi 20 juin 2015

Varia

Dans ses Divagations du Libération du 19 juin, Raphaël Sorin cite ma biographie d'Orson Welles . Je vous recommande son "Mon père est polonais, ma mère turque, faudra-t-il je comte mes globules?"... Le matin, à la Maison de la Radio, enregistrement de l'émission Projection Privée de Michel Ciment sur France Culture autour d'Orson Welles. Diffusion aujourd'hui de 15 à 16 heures. Dans la jardinière de mon balcon, un bref instant lors du changement de la garde, (le pigeon couve de jour, elle la nuit)," L'avenir est dans les oeufs" est un titre d'Eugène Ionesco.

jeudi 18 juin 2015

18 juin !

18 juin! grande date! Doublement. D'abord, évidemment : l'appel du général de Gaulle. Vibrant, émouvant, essentiel. Mais c'est aussi Waterloo. A tout seigneur, tout honneur : Jean Tulard, académicien, historien, napoléonien, écrivain à succès. Le voici au Balzar à la table 11,  sa table, ornée de son image par le personnel de la brasserie.

mercredi 17 juin 2015

Sur le métier...

Ce soir, à la Cinémathèque Française, coup d'envoi de la rétrospective Orson Welles avec la projection de La Dame de Shanghaï. La salle Henri Langlois, pourtant immense, était comble. Demain j'y présenterai avec des camarades de grand talent (Francois Thomas, Jean Pierre Berthomé,  Stefan Droessler, Esteve Riambau, Dominique Antoine) sous la houlette de Bernard Benoliel une table ronde "Le Puzzle des films inachevés d'Orson Welles" à 16 heures 30 et le samedi 20 juin, à la même heures, je présenterai "La Splendeur des Amberson" et je dédicacerai le livre à la librairie de la Cinémathèque. Quel beau sujet j'ai choisi : plus je m'y penche, plus il m'enchante, de découverte en découverte. Pour le plaisir une image de la Fête du livre. Le lecteur que vous voyez à l'image (photo de Pascal Manuel Heu) est Guy Le Baube, un magnifique photographe, qui exalte la beauté féminine avec talent, ce que vous pouvez voir sur son site www.guylebaube.com.

Agrèable promotion de ... l'Ourson

Le 16 juin, présentation de ma biographie de Welles à la Librairie Delamain, en compagnie de Marion Baron qui signe "Ingrid Bergman". Un très bel article sur le livre dans la revue Transfuge n° 89 de juin-juillet 2015 intitulé "Le Génie du Râle" et signé par Frédéric Mercier : si j'ai essayé une substitution d'intériorité en voulant entrer dans la peau d'Orson Welles, Mercier a réussi une totale empathie avec le livre, sensible et brillante. Merci. Egalement l'entretien télévisé au sujet du livre, désormais sur France Inter Télévision.http://www.franceinfo.fr/emission/le-livre-du-jour/2014-2015/le-livre-du-jour-du-16-06-2015-16-06-2015-04-55 Le photo, prise ce soir, à la librairie est de Philippine Cruse.

lundi 15 juin 2015

Les auteurs travaillent!... et la solution de l'énigme.

Hier, après le salon du livre, (neuf heures de signatures non stop) avec le président du Club des Ronchons, le célèbre Paucard de Paris (lors d'un courageux échange de couvre-chefs). Photo (remarquable) de Pierre Guingamp, auteur et ami. Connaissez vous la définition de l'écrivain selon Jean Ziegler?  "Travailleur embrigadé dans la fabrication des symboles." Ma grand-mère disait : se gratter l'oreille gauche avec la main droite. Mais l'humour se perd. Comme la simplicité...
Pour ne pas rendre le suspense du 5 juin insupportable, je réponds : la belle jeune femme est la dernière fille d'Orson Welles, la troisième, prénommée Béatrice, qui est en train de verser les cendres de son père (qui ne voulait pas être incinéré) dans le puits de la propriété d'un toréador ami de Welles, dans la province de Ronda en Espagne. Quelques jours après, elle se mariait dans la région. J'ai fait bref, mais je suis ouverte à toute question de détail, Si pas sur le site ou le blog, je serai demain dès 19 heures à la Librairie Delamain (vis à vis de la Comédie Francaise) dès 19 heures en train de signer la biographie du... troisième homme.

vendredi 12 juin 2015

Indices

Igni Coton demande un indice pour la photo, Igni Coton l'aura.  Mais auparavant, Zouc m'écrit sur mon mail privé ces mots que je veux partager avec vous :"Me voici absorbée par ton énigme du 5 juin... Je continue ma lecture et trouve cette superbe citation de Marlène Dietrich : "Quand je vois Welles, je me sens comme une plante qu'on vient d'arroser" ! J'en déduis que la dame a trouvé une rivale qui a été oubliée par Orson le magicien qui l'avait transformée en plante verte ! Il s'agirait alors d'un enterrement...
Bref, je note le nom des dames et ne trouve jusqu'à présent personne qui ressemble à la femme mystérieuse de la photo dont les lunettes de soleil mangent la moitié du visage...
Je continue mes hypothèses rocambolesques et m'amuse des pépites de ton Orson Welles,"
Si je cite ces jolies lignes, c'est parce qu'elle est tout près l'ami Zouc, il s'agit d'une certaine manière d'un enterrement. Alors?
Pour que vous sachiez qu'il m'arrive de travailler et que la promotion de la biographie de Welles bat son plein, ces derniers jours ont été consacrées à la radio : Philippe d'Hugues aujourd'hui, demain Sandrine TaddeÏ  à Europe 1, hier Philippe Vallet sur France Inter. Je voulais vous donner une nouvelle devinette, avec l'image jointe, genre "devinez où je suis", piège car c'est la statue de la Liberté au milieu de la Seine à Paris, photographiée en rentrant de la maison de la Radio et de l'entretien télévisuel que j'y avais tourné, mais je suis certaine , vous l'aurez deviné... peut être d'après l'inscription sur el livre. Est-ce la même que celle de la statue de New York?

mercredi 10 juin 2015

Dernières pivoines...

Leur saison sera bientôt finie. A l'année prochaine... Personne ne trouve ce que représente la photo du 5 juin sur le blog?

mardi 9 juin 2015

Rara avis...

Merci beaucoup de la réponse, mais... mon amie Zouc m'envoie ce texte trouvé sur  le site colombophilie.fr (voir plus bas).
J'ai l'impression qu'il y aura un deuxième bébé, donc 17 jours puis encore un bon moment jusqu'à ce que les bébés volent. Ce qui me touche est que je n'ai pas fourni des brindilles, mais ils m'ont choisie, enfin pas moi, mais ma fenêtre. Et ce qui me fait rire aussi, malgré le sérieux de l'article et sa précision c'est la pigeonne qu'il faut mettre dans la cage du mâle. Et non l'inverse! Pourquoi? Sûrement que le mâle laisserait traîner des canettes de bière et des chaussettes sales. Non , je ne dis plus rien ,car j'ai découvert que les parents ont la garde alternée.
Les accouplements 
  
Il est préférable de séparer les pigeons pendant 15 jours, pour pouvoir les accoupler comme on le veut. On met alors la femelle dans la case du mâle.
En principe, le pigeon est monogame, mais il change quand même facilement de partenaire.
 Les jeunes pigeons voyageurs peuvent s'accoupler dès l'âge de 3 à 4 mois. Il faut leur fournir de la paille ou des brindilles sèches pour que le couple puisse faire son nid.
 La ponte survient une dizaine de jours après l'accouplement . La femelle pond deux oeufs, le premier en fin d'après-midi et le deuxième en début d'après-midi, deux jours plus tard.
La couvaison dure pendant 17 jours après la ponte du deuxième oeuf. Les parents couvent alternativement : la femelle le matin et le soir, le mâle, l'après midi. On peut avoir une idée de l'avancement de la couvaison en présentant l'œuf devant une source de lumière.

lundi 8 juin 2015

Evenement

Je ne sais si c'est un bon présage pour la sortie de mon livre demain, mais depuis quelques jours, une dame pigeon couve sur mon balcon un oeuf unique qui me semble énorme. Je l'ai vu un jour quand elle était partie grignoter. Le vent la bouscule, mais elle tient bon! Quelqu'un connaît la durée de la "couvade" des pigeons? Pour que je sache combien de temps je n'ouvrirai pas la fenêtre. A l'ombre d'un petit sapin à sa droite, à celle d'un olivier à sa gauche et  les pages solidement accrochées dans le lierre, j'attends l'éclosion d'un pigeon vert.

dimanche 7 juin 2015

Sourire d'un jour d'été

En attendant que l'on trouve ce qui se passe dans la photo de l'article précédent, ce mur de cageots de marché sur lesquels les enfants de l'Association Saint-Bernard on peint des têtes. é.

vendredi 5 juin 2015

Devinez ...

Indice : tout lasse, tout passe.
Interdiction de jouer à la charmante personne qui m'a fait connaître cette image.