jeudi 31 décembre 2009

Chose promise


Watch the watch! Mon bonnet estonien vous dit : Bonne Année! Santé, paix, amours, prospérité, succès et découvertes.
A l'année prochaine!

dimanche 27 décembre 2009

De la musique avant toute chose...




Hier, La Mélodie du Bonheur au Théâtre du Châtelet (ce n'est pas la Suisse, c'est le rideau de scène), merci Dorothée, merci Brigitte. Aujourd'hui l'exposition Les Ballets Russes au Palais Garnier. Service commandé car ma prochaine conférence le 1er février à Compiègne traite des années russes de Chanel, donc de sa collaboration (je ne le fais pas exprès quoi que...) avec Diaghilev, Stravinski et les autres. Joie de retrouver les si beaux décor, dessins et peintures de Bakst, des costumes, des partitions originales, le destin solaire puis foudroyé de Nijinski et ce merveilleux endroit qu'est le Palais Garnier en brillante compagnie.

Authentique, affiché à l'entrée de l'ANPE Montreuil

vendredi 25 décembre 2009

La gattaparda


"A la demande générale"... de François..., je devais vous souhaiter un joyeux Noël avec le chapeau balte plus précisément estonien avec le quel j'essaie de mettre de la couleur depuis des années dans le 93 (neuf cube) et environs jusqu'à la Bretagne et Helvétie lointaines. Je promets cette image pour très bientôt, mais en attendant, je vous souhaite un joyeux Noël avec le bonnet-béret que je viens de recevoir, une gattaparda (guéparde) blanche puisque ce soir on parlait du "Tigre et la neige" de Roberto Benigni. Joyeux Noël et que chacun reçoive au creux de cet hiver son tigre blanc, son principe azzuro, son mouton à cinq pattes et ... chaussure à son pied.

dimanche 20 décembre 2009

Combinazione au bord du petit véhicule


A partir du 4 février au théâtre de L'Odéon on donne "Un tramway". D'après "Un tramway nommé Désir" de Tennessee Williams. Donc là où le brave et carrément génial Tennessee Williams s'en tirait tout seul hier, aujourd'hui nous avons toute une tribu qui émarge: une adaptation de Krzysztof Warilkowski, Piotr Gruszczynski et Wajdi Mouawad, un texte français de Wajdi Mouawad. Comme quoi les autres prennent quelques pourcentages sur l'adaptation, mais ne savent pas écrire en français. Et moi qui aimais bien Mouawad comme auteur, après ses "Forêts", voilà qu'il est touché par la manie de l'adaptation à son tour! Faut bien vivre. Ah, je vois qu'il y a encore une dramaturgie de Piotr Gruszczynski. Mais comment faisait-on avant que Piotr G. "dramatise" la pièce? Dire que toutes les scènes du monde et même Hollywood (rappelez-vous ce film culte où Blanche Dubois était interprétée par Vivian Leigh et Stanley Kowalski par Marlon Brando) jouaient ce texte sans nécessité d'adaptation et de dramatisation. Cela me rappelle les tristes moeurs que j'ai connues au cinéma quand les producteurs (qui n'avaient jamais écrit une ligne d'autre chose que d'un contrat) voulaient à tout prix co-signer les scénarios avec les auteurs que nous étions. Nous essayions, avec les conseils des sociétés d'auteurs, de défendre la paternité/maternité de notre oeuvre et de résister à l'essai de nous piquer des pourcentages de nos droits d'auteur et de prendre le contrôle du film. Parfois nous résistions jusqu'au bout et perdions l'affaire avec. Question de principe. Je me demande ce que tout ce groupe qui vit sur le dos du brave feu Tennessee Williams et de son véhicule, qui monte son spectacle avec nos sous (théâtre subventionné) tout en poussant en figure de proue une Isabelle Huppert fait-tout (c'est le Depardieu féminin, de la Dame aux Camélias à Sarah Kane, elle rafle tout) peut bien apporter à l'oeuvre, à l'art, à notre pauvre public (chaque jour diminuant) qui aime le théâtre. Pour l'instant, dans le dossier de presse qu'on vient de m'envoyer, je constate qu'ils ont amputé le titre de sa moitié. "Nommé Désir" passe à la trappe, il reste... un tramway. Détourné. Avec une association de malf... opportunistes aux manettes. Le néoréalisme italien nous avait donné avec Pietro Germi un magnifique "On a volé un tramway". De tram en tram, de qu'on nous vole c'est notre désir de théâtre. A qui profite le crime? Ne me dites pas que c'est encore une histoire de sous! Si? Comme j'imagine les protestations artistiques, hautement et purement artistiques de groupe qui parasite Le tramway nommé désir, un pur paysage de neige gratuite.

samedi 19 décembre 2009

Une vie de chien



Avenue Friedland. Deux couples de chiens. Les uns appartenant à des mamies à chien-chien en train de faire du shopping-ue. Les autres à deux mendiants. Auxquels j'ai parlé. Qui ont la même origine que moi, les mendiants, pas les chiens. Quoi que... Ils rentrent en Olténie pour Noël. Mon père est né en Olténie. Devinez qui est qui. Une vie de chien mais encore... selon de qui on est le chien... Vous en souvenez vous, ce formidable film, Mondo cane? Qui disait, dix fois mieux que moi, ce que je suis en train de dire... Comme la photo n'est pas très claire, je précise que le second couple de chiens a des manteaux en camouflage d'armée. Si tous les cabots du monde...

Musiques d'hiver

J'adore. La neige et les balancelles du Parc Monceau sous la blanche couette. J'ai mis mes crampons suisses à mes bottes pour photographier cet éternel début de monde pour vous. Pourquoi ne hiberne-t-on pas? Comme tout le monde, donc comme la nature. Une belle phase de Thomas Mann me revient à l'esprit sur l'intelligence qui s'incline devant la beauté de la nature, ce qui est le sommet de l'harmonie. L'harmonie ultime évoquée dans "Le Concert" de Radu Mihaileanu, présenté il y a deux soirs au Méliès de Montreuil. Une belle oeuvre d'humour, de courage, d'humanisme, où le match art/politique est arbitré par un dieu invisible qui n'envoie pas de fax mais qui sait magnifier un orchestre. Avec la rencontre de la belle tribu des Mihaileanu en prime : les deux fils et le papa Ion, journaliste, comédien dans le film, mascotte, héros de "Trahir", charmant jeune homme plein de vie et d'enthousiasme. Allez voir Le Concert : on pleure, on rit et on sort plus intelligent et, surtout, plus heureux, meilleur peut-être. Si vous hibernez, vous pouvez trouver le DVD avec un très drôle et bien fichu making off. Je vous jure : je n'ai pas le pourcentage la-dessus, mais cette page de blog est à l'image de toute l'histoire de ma vie. Je pense vous inciter à hiberner, puis, d'une pensée à l'autre, je vous invite à aller au cinéma. Mais c'est un cadeau sans prix, comme l'était le précédent film du même réalisateur :"Va; vis et deviens!". Allons, vivons,devenons. Quoi? ce que nous sommes comme le dit le vieil adage.

vendredi 18 décembre 2009

Hivernales


Le parc Monceau à quatre heures de l'après-midi, pureté et recueillement, paix et joies de la nature et, deux heures plus tard, le retour : métro Franklin Roosevelt et chroniques de grèves annoncées.

mardi 15 décembre 2009

sans paroles

Encore lui


A l'abordage : bateau dans la ville!

Shakespeare et moi




Complexe. Je vais au département Théâtre du Victoria & Albert. Je remplis un long questionnaire. Objet : qui suis-je par rapport au théâtre? Choix proposés : professeur de théâtre, comédienne, costumière, photographe de théâtre, archiviste, chercheuse. Il manque quelque chose. Bien sûr, il s'agit de la rubrique auteur. Cela doit être si évident puisque Shakespeare, Marlowe, Pinter, Osborne et tant d'autres... Le soir, je vais me recueillir dans la cathédrale de Southwark, (oui, il m'arrive de faire des choses pareilles, l'hiver me déprime) devant un gisant marbré du Grand Will. Et là, cela recommence : lisez bien l'écriteau dont on flaque le grand auteur, il est vénéré comme producteur, acteur , directeur de troupe... Il manque encore quelque chose. Toujours la même. Ce mot que je pensais être la définition de mon métier. Mais si des Britanniques contestent cette qualité au plus grand des leurs, au plus grand des nôtres, que dire ? Je ne peux pas me fâcher avec la monde entier et l'Albion réunis. Donc je la boucle (la boucle) et je vous envoie aussi une image du tout beau tout neuf Théâtre du Globe reconstruit. Quatre siècles après, on vous rend hommage, surtout si cela rapporte. Mais lui c'est lui, et moi une poussière insignifiante, un minable vers de terre, j'arrête sinon la déprime hivernale aura ma peau. Je dois être trop impatiente : voyez le caprice, j'ai le front de dire qu'une attende de quatre siècle me semble un peu longue.

jeudi 10 décembre 2009

London sixties et Paris aujourd'hui




Fashion and Textile Museum à Londres, une superbe exposition sur Foale et Tuffin, deux stylistes anglaises des sixties : tissus Liberty, formes dépouillées et harmonieuses, imaginaire sans cesse renouvellé. Bravo les filles! de retour à Paris, ouverture de la Manufacture de Maud Perl, 5 rue Barbette, ma styliste préférée dont la palette de couleurs enchante et dont la douceur des matières est inoubliable. Trois filles dans l'excellence, d'un côté et de l'autre du Channel.

Paris-Compiègne-Londres




Deuxième conférence à Compiègne dans le cycle Chanel : Les années '30, tweed et parfum d'Angleterre. Joie de retrouver ce public fin, attentif, chaleureux. Ensuite direct à la Gare du Nord pour prendre l'Eurostar : rendez vous est pris à Blynthe House, aux archives théâtre de Victoria & Albert Museum afin d'enrichir, compléter et échanger nos informations respectives sur la coopération de Chanel avec les Ballets Russes, sujets de ma conférence de février. Le bâtiment des archives est Fort Knox, truffé de caméras, pourvu d'innombrables barrières et portes à chiffre. En revanche, le personnel est dévoué et extrêmement charmant. Je soupçonne fort le bâtiment d'avoir déjà abrité une prison jadis.