mardi 15 décembre 2009

Shakespeare et moi




Complexe. Je vais au département Théâtre du Victoria & Albert. Je remplis un long questionnaire. Objet : qui suis-je par rapport au théâtre? Choix proposés : professeur de théâtre, comédienne, costumière, photographe de théâtre, archiviste, chercheuse. Il manque quelque chose. Bien sûr, il s'agit de la rubrique auteur. Cela doit être si évident puisque Shakespeare, Marlowe, Pinter, Osborne et tant d'autres... Le soir, je vais me recueillir dans la cathédrale de Southwark, (oui, il m'arrive de faire des choses pareilles, l'hiver me déprime) devant un gisant marbré du Grand Will. Et là, cela recommence : lisez bien l'écriteau dont on flaque le grand auteur, il est vénéré comme producteur, acteur , directeur de troupe... Il manque encore quelque chose. Toujours la même. Ce mot que je pensais être la définition de mon métier. Mais si des Britanniques contestent cette qualité au plus grand des leurs, au plus grand des nôtres, que dire ? Je ne peux pas me fâcher avec la monde entier et l'Albion réunis. Donc je la boucle (la boucle) et je vous envoie aussi une image du tout beau tout neuf Théâtre du Globe reconstruit. Quatre siècles après, on vous rend hommage, surtout si cela rapporte. Mais lui c'est lui, et moi une poussière insignifiante, un minable vers de terre, j'arrête sinon la déprime hivernale aura ma peau. Je dois être trop impatiente : voyez le caprice, j'ai le front de dire qu'une attende de quatre siècle me semble un peu longue.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Brassens l'a dit " trompettes de la renommée vous êtes bien mal embouchées" et puis comme dit une autre chanson "ça sert à quoi tout ça, ne me demandez pas de le dire" et bien sûr " l'important c'est la rose " et surtout pas "mourir d'aimer". Et si "tombe la neige, tu ne viendras pas ce soir" ou "si la pluie fait de claquettes" qu'importe alors de se retrouver sur "le trottoir à minuit"