vendredi 31 mars 2017

Une femme

modelée par Picasso au Musée du Quai Branly dans une magnifique exposition qui confronte le grand plasticien à des ouvres primitives. L'osmose est parfaite : on peut jouer à deviner, mais on se trouve une fois sur deux. Ce qui est un excellent signe de cohérence.

mercredi 29 mars 2017

Notre ami, le cerisier fleurs du Japon...

... dit Prunus est, malgré son âge avancé, en pleine floraison au Jardin des Plantes.
L'âge ne fait rien à l'affaire, je le savais bien.

samedi 25 mars 2017

Drôle d'annonce...

J'ai une alerte google pour Jean Anouilh dont j'aime tant l'oeuvre et dont j'ai eu l'honneur de signer la première (et seule) biographie. Je reçois ce qui suit et je pense à lui : il n'aurait pas manqué de remarquer que plusieurs poissons sont plus chers qu'une colombe et qu'ils se définissent par leur poids.
"Nous n'irons plus au bois, la colombe est... pesée"
Soudain, j'ai eu l'idée folâtre, je n'en ai que des comme cela, d'aller chercher l'origine de la chanson.
J'ai découvert que "Nous n'irons plus au bois, les lauriers sont coupés" était une allusion aux ouvriers qui bâtissaient Versailles et auxquels on interdisait de fréquenter les maisons de tolérance de l'époque situées dans le bois environnant et décorées de lauriers, afin que la contagion des maladies vénériennes ne diminue leur rendement. Un doute me taraude : écrivant les paroles de La Colombe (nous n'irons plus au bois, la colombe est tuée", Jacques Brel connaissait-il l'origine de la chanson populaire. Aucune importance : les poètes sentent avant même de comprendre. Privilège inné. Ce qui n'explique pas pourquoi une colombe à état neuf vaut plus que des poissons rouges très frais. "Ils ne sont pas frais mes poissons?"Goscinny, notre héros.... J'arrête : les passerelles ne s'arrêtent jamais, au delà des siècles et des disparitions physiques. Heureusement.
Google
Jean Anouilh
Mises à jour hebdomadaires  25 mars 2017
WEB 

Jean Anouilh : colombe, poissons
Colombe, 218 pg, état neuf, 2,5 euro, - les poissons ruoges, 156 pg, état parfait, 2 euro,
Google PlusFacebookTwitterSignaler comme non pertinent 

La petite maison dans la bibliothèque

mardi 21 mars 2017

Dol'arts & Livres

Pour la deuxième fois, le Rotary-Club de Dole organise ce salon au nom amusant, au public chaleureux, aux confrères intéressants, dans un endroit superbe, la Commanderie. Merci aux organisateurs et bravo pour leurs choix : j'ai adoré les artistes sélectionnés. A l'image : notre stand et un artiste ses personnages.

mercredi 15 mars 2017

Prime temps

Premier jour de vrai printemps à Paris, premier jour sans bas, premier jour où je reprends la danse classique, nez au vent, admirant les premiers boutons de magnolia rue Abel, vagabondage enfantin et heureux, et le soir, je me rends compte que je n'ai pas pensé au Petit Journal de Bucarest qui me demande une réponse de 500 mots à la question :
Que représente pour vous être écrivain roumain de langue française aujourd'hui ?
A minuit, je commence donc à tisser, je n'ose pas dire  comme Pénélope, car ... je ne défais pas, ou alors je reprise juste.

J’ai quitté Bucarest en décembre 1973. C’était bien un treize… Au siècle passé
J’aurai vécu dix-neuf ans en roumain et deux fois plus en langue française, que ce soit en Suisse romande ou en France. Disons que mon écorce-peau, la plus récente, est française et même parisienne : surface lisse de style maîtrisée avec une langue châtiée, émaillée ici et là d’audaces insolentes pour agacer la dent du lecteur et le surprendre.
 La pulpe de ma langue est romande, mûrie dans ce merveilleux pays de lacs et de montagnes, qui charrie dans mes textes des helvétismes comme les nonante, huitante, septante.
Quant au noyau, lui le plus ancien, celui d’où tout est sorti, celui sur lequel tout repose, il est bien roumain, forgé dans cette langue magnifique, bien plus modulable que le français, bien plus jeune donc plus libre. Bientôt sera rejouée à Paris, ma pièce fétiche, Toujours ensemble, et là, j’entendrai une comédienne française redire ces mots que j’ai écrits, que j’ai entendu déjà en allemand, en anglais, en italien, lors des productions à l’étranger, mots que j’assume :

« Mon Dieu, le français, quelle langue ! Je me suis attelée à la traduction de mes pièces. Dire que j'ai choisi le français pour me faciliter la tâche ... Dès que j'ai une idée à exprimer, pas de problème : les mots sont là, limpides et précis. Mais dès que je m'attaque au moindre sentiment, le vocabulaire se dérobe. Pour traduire "dor de tara", je n'ai trouvé que "mal du pays". Et si on n'a précisément pas mal ... Si c'est plus insidieux que ça, précisément comme le "dor" ? Nostalgie, mélancolie, ça existe encore mais pour "dor", cette tristesse de l'âme qui se languit, au-delà même de la souffrance, va chercher ... On dirait la langue d'érudits essayistes qui n'ont ni boyaux ni coeur qui chavire. Nous, nous avons un langage de fibres, de tripes, de nerfs mis à vifs ... Le français n'est qu'une langue du cerveau. Faudra-t-il que je m'ampute de tout le reste pour pouvoir réentendre ma voix ? »

J’écrivais ces lignes à mon arrivée en Suisse, du temps à pasé…, j’ai compris, je suis arrivée à opérer la synthèse, plutôt elle s’est opérée en moi. J’ai le don et le devoir de la transmission des expériences, la capacité de mettre toujours en évidence ce qui est commun, ce qui relie et non ce qui sépare. Une double richesse intellectuelle et sensuelle à transmettre et à préserver.
Il y a l’auteur dont la langue est le français, il y a la femme qui n’est jamais arrivée à rire autant que lors des lectures, même in petto, de Caragiale,ou alors juste  à certains passages d’Anouilh.  Les deux coexistent dans le même être, le temps de la même vie. Je suis de passage. Mais je suis une passeuse. J’ai traduit en français des textes de Caragiale, pour relier mes deux muses. Il y a toujours des passerelles, il suffit de les emprunter. A chaque coin de rue, à chaque retour à la ligne.
Dans le cosmos et dans la vie de tous les jours. Dans la grandeur du rêve et dans l’infiniment petit. La fleur symbolique de la Suisse, rare et protégée, l’edelweiss des Alpes, l’étoile des neiges, n’est-elle pas tout aussi veloutée que sa jumelle agreste des Carpates ; floarea de colt ?
C’est cela être écrivain d’origine étrangère en France et partout ailleurs : chercher le lien, le faire vivre et chanter.




mardi 14 mars 2017

Entre peinture et écriture

a l'atelier, une nouvelle toile, une interprétation d'Alma-Tadema, ce samedi, 18 mars, je serai en dédicace au Salon du Livre  Dol'Art & Livres à la Commanderie de Dole. Désirs parallèles...

lundi 6 mars 2017

Metin Arditi

Avec Metin Arditi lors de la présentation de son dernier livre, Histoire amoureuse de la Suisse.
Je venais de relire dans la matinée sa Pension Marguerite avec émotion et étonnement. Un secret : Metin, à part son talent protéiforme ( physique, écriture, présidence de l'Orchestre de Chambre de Lausanne) a un autre atout majeur : une femme merveilleuse, architecte et deux filles superbes.

jeudi 2 mars 2017

Lectures

J'ai décidé de lire tous les livres non encore ouverts de ma bibliothèque. "Vaste programme". Je préfère cela à la perte de temps que constitue les "affaires" des divers candidats à al présidentielle. Dehors le vent fait rage, la pluie ne cesse pas et moi, j'ai de la chance! Je ne tombe que sur de bons livres, ce qui fait que je me couche à des heures indues, mais quel plaisir. Vie et mort de Sophie Stark de Anna North, La grande peur dans la montagne de CF Ramuz, (oui, j'ai honte, je ne l'avais pas encore lue, c'est une merveille, je vais continuer avec ses autres livres, Derborence, Jean-Luc Persécuté ), La Pension Marguerite de Metin Arditi.
Malgré la pluie, la Coulée Verte commence à respirer le printemps.