mercredi 31 décembre 2008

Nouvelle Donne


Devinette : qu’est qui est petit, inflammable, dangereux, haineux et tapi au coin gauche en bas de la photo ?
Réponse : notre avenir.
Coup de chap(m)eau à l'année qui s'en va.
Courage : plus que 365 jours!

mardi 30 décembre 2008

31 décembre 2008- Devinette


Un Nouvel An heureux et particulièrement khasakhhhch
vous souhaite, avec le chapeau du Pays de Lâaa-Bâaas
Anca, cousine de Borat, coréligionnaire de Sasha Baron Cohen
Devinette en prime : qu’est qui est petit, inflammable, dangereux, haineux et tapi au coin gauche en bas de la photo ?
Réponse demain, si l’on est toujours en vie…

J’en apprends de belles sur « Coco » !


Ce soir, je prendrai ma deuxième dose d’euphorisant avant l’épreuve du Mont-Louis de demain. A quoi je vais me shooter ? A la deuxième partie et (fort heureusement) dernière du téléfilm dédié à Gabrielle Chanel. C’est du total délire, Ali G. l’aurait fait s’il en avait eu l’idée. Guy des Cars aurait pu en écrire les dialogues. La brave Gabrielle apprend à monter à cheval en deux minutes, à conduire une voiture en une, je parie qu’elle finira en aéroplane avant la fin du biopic. A part cela, elle coud !!! Chanel ne savait ni coudre ni dessiner, elle s’en vantait, elle savait en revanche très bien déchirer le travail de ses employées jusqu’à obtenir la perfection qu’elle souhaitait. Vous en voulez d’autres ? Elle arrache des rideaux pour en faire des robes (Scarlett O’Hara est dans les parages), aime un Anglais, moitié Juif, Boy Capel, interprété par un comédien au physique Pakistanais (du sud), donne des leçons d’élégance à Paul Poiret sur un champ de courses, tance vertement et dignement ses patrons à une époque où l’on vous mettait à la porte pour bien moins que ça. Dommage que le réalisateur a choisi de ne pas parler de sa vie sous l’Occupation : je parie qu’elle aurait buté les nazis hors de France bien avant Leclerc.
J’ai lu tout ce que j’ai pu trouver de publié sur Chanel en France, Angleterre et aux Etats-Unis (si vous avez des propositions de pistes, je prends !) pour aboutir à un texte « Mademoiselle Chanel » dont je suis assez fière. Je fais des conférences sur le sujet dès qu’on me le demande, j’ai visité l’appartement de Mademoiselle rue Cambon, étudié les archives de la maison. Je croyais donc tout savoir mais là… j’ai des révélations à chaque plan ! Et dire que deux nouveaux films sur Chanel verront « la lumière ses salles obscures » cette année. Mademoiselle, pardonnez-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font. Je vous quitte : je vais me marrer devant la deuxième partie du succès comique de l’année. Ah tout de même : la comédienne est très belle.
Photo : votre servante en Chanel haute couture, un authentique créé du vivant de Gabrielle Chanel. Sur fond de graffities maison assortis.

lundi 29 décembre 2008

Scènes d’atelier


Dernier cours de l’année à l’atelier des Nénuphars de Montreuil. Pour la Saint David la consigne était « tout le monde arrive chapeauté », tout le monde termine le travail en cours. Entre deux projections sur le travail de Combas, sous la surveillance de la maîtresse, notre Thérèse bien aimée, nous y sommes arrivées. Votre servante mit enfin le pinceau final à son « Eva ultima Pandora » qu’elle transporta à la maison grâce aux chevaux à vapeur de sa chère collègue.

dimanche 28 décembre 2008

VAN DYCK


Van Dyck est mort à 42 ans ! « Incroyable, non ? »
Vu sa production (qauantité et qualité) je le prenais pour une vieille barbe blanchie sous la… palette. Né à Anvers, l’Angleterre lui fut triomphale, la France mortelle.
Faites un tour au Musée Jacquemart-André. Il n’y a plus que quelques jours!
Le plus beau ? Son autoportrait dans la vingtaine. Quand on a du talent, on a toujours vingt ans.

vendredi 26 décembre 2008

Qu’as-tu fait de ton talent ?


Il y a environ trente ans, à Lausanne, devant la télé, morte de fatigue, j’ai eu une révélation : une fée parlait de velours et d’or liquide. Entendez : brillant et brûlant. Ce n’était pas une comédienne, c’était Ondine. Celle de Giraudoux et d’Andersen associés. Je me suis jetée dès le lendemain sur les programmes de télévision, j’ai appris le nom de l’étoile qui venait de naître : Isabelle Adjani. Sur la scène de la Comédie Française. Le temps a passé, le monde entier a reconnu et fêté cette grande comédienne, il y a eu Barocco, Adèle H., Mademoiselle Julie, sa lecture impromptue et bienvenue des Versets Sataniques… Puis de moins en moins de rôles, de plus en plus de photos dans les magazines. Je m’ennuie d’elle, je traque sa trace partout, souvent en vain. Ce mois-ci, je l’ai retrouvée deux fois, merci papa Noël.
Passant par hasard dans la rue, je suis tombée sur cette galerie qui exposent des photos : Isabelle Adjani dans des poses de « Maître et Marguerite ». Avant, elle jouait des grands auteurs, maintenant elle « prend la pose » comme si elle les interprétait…
La seconde fois, je l’ai vue photographiée en accessoire d’un sac à main rouge.
Il y a trente ans, son génie nous tirait par la manche : on était fasciné par cet être unique dont la beauté n’était qu’un corollaire du talent. Trente ans après, elle n’a pas vieilli, l’image est parfaite. C’est peut-être pour cela qu’elle ne joue plus, qu’elle ne bouge plus. Arrêt sur image… La Bible et Oscar Wilde ont déjà traité le cas. Qu’as tu fait de ton talent ? Et où est passée l’âme de Dorian Grey ? A moins que notre époque ne nous pousse inexorablement à présenter plutôt une image lisse qu'un talent flamboyant?

No-ël chrétien, No-ël païen ? No ! Elle.


Souvent, on m’a dit :
« Tu ne peux rien faire comme tout le monde ! ».
Je ne vois pas pourquoi.
Let me introduce to you : mon olivier de Noël.
Et la flamme de mes vœux affectueux.

vendredi 19 décembre 2008

Ce n'est qu'un au revoir...


Hier, fête de départ de Paul Tabet, directeur pendant vingt ans de la bien nommée fondation Beaumarchais, providence des jeunes auteurs. Ecrivain, mécène, homme de goût et d'humour, il a permis à bien de créateurs de poursuivre leur route, de ne pas perdre courage, d'accoucher de leur meilleures oeuvres. J'en fus. Merci Paul. La tristesse de ce départ n'est adoucie que par la nomination de Corinne Bernard. Une des plus émouvantes fêtes que j'ai connues. En image : la chorale de la SACD donnant la sérénade rue Ballu à notre vénéré patron sortant.

mercredi 17 décembre 2008

jeudi 11 décembre 2008

MESSIAEN

Ce 10 décembre, jour anniversaire de la naissance de Messiaen, il y a exactement 100 ans en Avignon, Roger Muraro donnait un concert au Théâtre des Champs-Elysées. Très belle histoire de vocation : Muraro s’étant destiné au saxophone au départ, il jouait une Polonaise de Chopin pendant la récréation sur un piano du conservatoire lorsqu’un professeur, l’entendant, se rendit compte qu’il était un prodige du clavier et le dirigea aussitôt vers la classe de Suzy Bossard. Ce conte de fées est suivi par un autre : le destin le met en présence d’Olivier Messiaen qui reconnaîtra dans le jeune homme son interprète parfait. En effet, tout ce qui peut paraître « prétention », ésotérisme, spiritualisme exagéré à ceux qui ne goûtent pas Messiaen est rendu par l’interprétation de Muraro évident, simple, sacré. Le jeu de Muraro a la clarté, la précision et le sublime du pinceau de Fra Angelico ou de Giotto.
Curieux, ouvert, le pianiste ne veut cependant pas s’enfermer dans une seule œuvre et, même dans le concert du 10 décembre, il a inclus des œuvres de compositeurs auquel Messiaen se référait : Mozart, Liszt, Chopin, Debussy. Muraro est un grand artiste dont la virtuosité technique s’accompagne d’une profonde spiritualité et d’une inspiration généreuse et universelle.

mardi 9 décembre 2008

Lecteurs, ne mourrez plus !


Musardant avec l’amie Chloé sur le net à la recherche de mes livres épuisés, sur quoi je tombe ?
Mon premier livre, ah émotion…

« Permettez , Je Suis Une Exception !
Auteur VISDEI Anca
Description du livre: Editions Du Sauvage, 1980. Broché. État : Très bon. In12. 155 pages … »
-
J’apprends donc que le livre se trouve dans une librairie de Metz qui a un joli nom, je prends connaissance en m’empourprant d’aise que l’évaluation du vendeur m’accorde le maximum d’étoiles dont il dispose.
Je regarde le prix : mais, mais… c’est au moins le double de ce qu’il valait.
En lisant plus loin, je trouve l’explication :

« signature de l'auteur - trés bon etat. Signé par l'auteur. N° de réf. du libraire 11En. »

Je suis embêtée, d’un côté je suis assez vaniteuse pour me « pavaner » devant vous parce que ma dédicace augmente le prix d’un livre… d’un autre côté je me demande quel est le salau-piau qui a vendu un livre que je lui ai dédicacé de tout cœur. A moins que le destinataire de la dédicace soit mort et que d’horribles héritiers aient dispersé sa bibliothèque… Je déteste que mes lecteurs meurent avant moi, je comptais sur eux pour faire me défendre devant la postérité.

dimanche 7 décembre 2008

PUR BONHEUR


S’il n’y avait qu’un spectacle à voir cette année, ce serait celui-là. L’une des meilleurs comédies du monde (la seconde de Erdman cet »»auteur qu’on a empêché de grandir ») mise en scène avec un talent fou (Volodia Serre) par une troupe homogène, pleine d’énergie, suivant un rythme endiablé, au Théâtre 13. Du Gogol moderne, foncez : c’est couillu, drôle, émouvant, fort, précis, c’est politique et c’est infiniment humain. Bravo les artistes ! Le théâtre devrait être cela : un spectacle qui vous fait hurler de rire, vous console de vivre et vous transforme. « Pas de théâtre sans scandale. » signé Meyerhold qui a tenté vainement (la censure a sévi) de monter la pièce en URSS.

Talent


Emmanuel Sapet, lors d’une mission photographique à Aubervilliers, rencontre des familles roumaines ayant aménagé dans une ancienne usine de peinture abandonnée. Il en tire d’émouvantes photos pleines de dignité et truffées de signes. Au bout d’un an de travail, il offre les portraits à ses modèles qui les envoient en Roumanie pour donner de leurs nouvelles. Constant, tenace, Manu Sapet se rend en Roumanie plus tard, apprend la langue, distribue d’autres portraits et surtout photographie les familles restées au pays pour en donner des nouvelles aux émigrés d’Aubervilliers. Un messager moderne plein de sensibilité et d’humanité, avec un brin d’humour, une intarissable curiosité, de la pudeur et de l’empathie, un discours photographique de qualité, un pont d’images entre deux mondes. L’exposition vient de s’achever, mais retenez bien le nom du photographe : ce jeune homme désile nos yeux, donc il a de l’avenir.

Boycottez le Tapi® !


Lu dans la presse de ce vendredi 5 décembre : « Oscar est une pièce qui date. (…) Selon moi, la pièce n’était pas jouable comme ça. Je l’ai donc réécrite entièrement pour lui donner la couleur du moment. » précise-t-il. Ajoutez à cela qu’il dirige lui même les acteurs ». Lui qui ? Peter Brook ? Un autre grand metteur en scène ? Un adaptateur de génie ? Niet, c’est Nanard. Après avoir empoché des millions qu’un juge frappé lui a accordés en réparation d’un préjudice imaginaire, voici notre King Kong bling bling qui « corrige » la pièce de Claude Magnier qui fut merveilleusement interprétée par Louis de Funès, Claude Rich, Claude Gensac dans le film homonyme réalisé par Edouard Molinaro. Tapie côtoie sur les planches sa fille Sophie qui est « son père avec une frange », dixit Chantal Ladesou qui joue dans cette galère et trouve que Bernard Paillasson est « extrêmement drôle ». Depuis quelques années on a bien l’habitude de voir des « coups » où père et fille jouent ensemble (au secours Delon bientôt avec fifille !) quand ce n’est pas père et fils, époux et épouse, etc. Parfois on fait payer au public le prix d’un vrai spectacle pour entendre deux vieilles gloires amnésiques et presque grabataires lire un texte en scène. Il y a quelque chose de pourri dans le Danemark du théâtre français, c’est normal, mais payer pour voir le Tapi singer de Funès et réécrire Magnier serait du masochisme. Evitez le Théâtre de Paris jusqu’au 3 janvier. Cela pue. Le fric, on avait l’habitude. Mais le népotisme en plus, la prétention, c’est un peu trop , même pour un monde en voie de sous-développement culturel comme le nôtre.
Je new suis pas arrivée à vous dégoûter ? Je cite encore « J’y ai mis ma patte pour animer les acteurs. » Bas les pattes ! Sutor, new ultra crepidam ! (Cordonnier, pas plus haut que la sandale !)

jeudi 4 décembre 2008

Esprit libre




Paella : c’est le pseudo choisi par Michel Palacio, anagramme qui tombe… à point, l’artiste étant d’origine espagnole.
« Cent papiers » c’est le titre de son exposition d’affiches, dessins, estampes et peintures au Cabient d’amateur, 12 rue de la Forge Royale Paris 11éme. Des textes inspirés émaillent des dessins de grande qualité, grinçants d’un humour anarchiste et libertaire qui fleure bon son homme libre. Un Don Quichotte qui, sans rien perdre de son courage, a le sens des réalités. Et un sacré talent. Jusqu’au 14 décembre.
Paella, esprit libre

mercredi 3 décembre 2008

Thé et sympathie



Avec Chloé à la Pâtisserie Viennoise rue de l’Ecole de Médecine, temple du strudel et du gâteau au pavot que je fréquentais dès mes premiers jours à Paris. Au mur, cette incroyable affiche, eh oui, d’autres temps… des temps où je n’aurais pas pu vous écrire sur mon blog mais où j’aurais peut-être volé avec la Franco-Roumaine de Navigation.

mardi 2 décembre 2008

Jeunesse sait… Brainstorming




Dans la série « Nos enfants chéris » Salon du Livre de jeunesse de Montreuil (ambiance foule et mère avec enfant au repos plus bas) et ce samedi 29 novembre projection à l'Elysée Biarritzde trois courts métrages dont l’hilarant, chtarbé, passionnant « Brainstorming » de David Freymond. Rapide, moderne, super équipe dont une brochette d’adorables comédiennes ; happée par l’histoire, j’ai oublié de photographier l’écran, mais suivez la trace du film dans les festivals. Voici une image de la fête qui suivit à Ekla Production. Un réalisateur est né, c’est le beau gosse qui essaie de fuir à la gauche de l’image.