mercredi 30 avril 2014

du Vaulcuse au Lubéron

Abbaye de Sénanque, Rousillon, Gordes, Ile sur la Sorgue, partage des eaux, des paysages merveilleux sous un vent à décorner les boeufs en relisant Les Pierres sauvages de

Une virée entre filles...

pour chercher du muguet dans un endroit moins pluvieux que Paris, disons… Avignon sans la foule des festivaliers avec une studieuse visite du Palais des Papes rénové, embelli avec une remarquable signalétique muséale.

Un coin de verdure loin du monde déchaîné… où?

vendredi 25 avril 2014

Dan, Dan & Co.

Belle amitié, beaux souvenirs, à deux pas du Lycée Gheorghe Lazar et de la la Brasserie Gambrinus où nous organisions nos troupes, sur le boulevard Regina Elisabeta ex 6 Martie ex Gheorghiu Dej Les noms changent, l'affection reste. le Petit Chaperon Rouge ne fut pas mangé. Merci les garçons!

jeudi 24 avril 2014

World… il progress

Rentrée hier de Bucarest dans un état flottant : troublée, enrichie, en plein questionnement d'avenir. Malgré ma nature totalement monogame, je dois me rendre à l'évidence : quarante ans après mon exil, je suis double et, surtout, je vis dans deux langues. Tapie sagement pendant des lustres, la langue roumaine jaillit avec spontanéité et naturel dès que j'en ai besoin. Etonnante découverte. Moi qui admirais chez Cioran sa décision ferme : je suis un auteur français, je ne parle ni ne lis le roumain. Une langue à la fois s'il vous plaît. Moi qui abondais dans son sens quand il me faisait cette confidence, je constate que, théoriquement de son avis, j'ai fini par agir différemment en pratique. Je ne peux pas me priver de cette double richesse. Il s'agit de la langue bien sûr. Le tempérament, c'est encore plus compliqué : j'avais oublié cette vie un peu tribale où si l'on insulte sa belle-mère au troisième étage, au deuxième on raconte que vous l'avez battue, au premier que vous l'avez tuée et au rez-de-chaussée on distribue le gâteau des morts pour son enterrement. Nene Iancule Caragiale, tu as tout dit et écrit à ce sujet il y a cent ans. Comme Shalom Alechiem d'ailleurs. Ce matin, reprenant possession de ma machine à café et de mes chers draps de soie, il m'a semblé que je revenais d'un voyage dans le temps. J'ai une sacrée chance de pouvoir le faire. Patrick explique cette "exténuation" par le fait que, pendant sept jours, j'ai essayé de refaire un monde,de me refaire dans un monde? Comme à Paris, où je retrouve mon immeuble toujours dans les gravats. Notre Bécassine, si elle n'a pas neuf vies comme les chats a deux vies, deux langues. Peut rien faire simplement, comme tout le monde, celle-là.

lundi 21 avril 2014

Christ est ressuscité!

La più bella coppia del' mondo, Sorina et Paul, sacrificant dans une maison qui contient le monde entier et la plus belle histoire d'amour, au rite des oeufs des Pâques.

dimanche 20 avril 2014

Varia… nihil humani...

Après une magnifique soirée d'amitié et de beaux souvenirs déroulés autour d'une belle table, je suis allée à la messe de résurrection à l'église Schitul Magureanu, à deux pas de mon ancien lycée, au retour , j'ai traversé le jardin de Cismigiu ouvert toute la nuit, j'avais fait des photos pour mes lecteurs bijoux et mes inestimables lectrices et, autant je me suis étrangement trompée en ratant toutes les photos d'église et de foule, autant ce cliché de deux ouvriers travaillant la nuit de la résurrection s'est imposé à moi. J'avais pris un beau cahier moleskine pour y écrire, mais ce n'est vraiment pas le moment. Trop d'émotions, trop de retrouvailles, trop de beauté sereine et de tradition, un plateau d'oeufs teints en compagnie d'un oeuf transparent de verre soufflé venu d'Allemagne, une chambre d'hôtel qui résonne d'appels d'amis et de mémorables "suete" (lire chouette, amusant, non?) voici mon bureau à l'hôtel Cismigiu débordant de sentiments et d'idées. Hier a midi, notre ami du lycée, Mircea Babuci est parti suite à une crise cardiaque, nous irons le veiller, le Christ est ressuscité!

Travailler, rire et … manger

Sous une pluie torrentielle, le samedi de Pâques travail intense et dégustation à la Casa Capsa cu doctoranda Elena Iancu qui va faire une communication (excellente) a Tirgu Mures à la fin du mois de mai autour de La Patiente et de Dona Juana.J'ai déjà aimé da communication au colloque de Galatzi sur mes pièces Toujours ensemble et Photo de classe. Une jeune femme de passion, de courage et de… qualité.

jeudi 17 avril 2014

Adieu à nos racines

Coup sur coup, j'apprends que mon établissement favori, Le Train Bleu à la Gare de Lyon, ferme pour rénovation et que le Lutétia marque une pause (de trois ans!). Dans les deux établissements, on organise, avant travaux, des ventes aux enchères d'une partie du mobilier. Du patrimoine que l'on "rafraîchira" dans le premier cas, que l'on mettra au goût du jour dans le second. Mais je trouve ces deux maisons parfaitement "fraîches" et inspirantes à souhait. Les fauteuils en cuir fauve du Train vous font vous sentir Charles Dickens dès que vous vous y asseyez, les tables 1920-30 du Lutetia résonnent d'accords de jazz et de cris de retrouvailles lorsqu'à la fin de la guerre, les survivants y étaient accueillis. Ne nous privez pas au nom de je ne sais quelle modernité (déjà démodée avant que d'y être installée) de ce cachet Belle Epoque et années Folles que nous aimons, qui ont accompagné nos parents et nos grands parents. Pitié pour les anciens, pour le cachet, pour le charme! On va dépoussiérer, repeindre, vernir par dessus notre âme, on augmentera les prix pour des caravelles vides de souvenirs. Trop triste. Votre servante, actionnant la pompe à bière du Train Bleu avec l'ami Shouki, in memoriam, au moins, merci Malraux, les fresques du Train Bleu seront gardées peut être embellies après la restauration. Rendez vous en septembre.

lundi 14 avril 2014

Images

Dans sa série Lire (qui compte déjà une centaine de films), Gérard Courant (cinéaste auteur, entre autres, du Cinématon que je vous ai déjà recommandé)a eu la gentillesse de m'inviter lire les premières pages de mon roman L'Exil d'Alexandra paru chez Actes Sud. https://www.youtube.com/watch?v=t7szs8z0CdcBon visionnement et surtout, regardez d'autres films de la série, toujours avec la même consigne : l'auteur lit les premières pages de son dernier livre. Il y a des merveilles. Comme sur son site http://www.gerardcourant.com/ Pour votre plaisir, j'y joins une macrophotographie de saison immortalisée par mon amie Elisabeth.

samedi 12 avril 2014

Côté ville et côté jardin

Incroyable ce passage du temps en accéléré. Plusieurs fois je pense à mes lecteurs bijoux et à mes brillantes lectrices, je leur rédige mentalement de petites lettres et, ensuite, je suis trop fatiguée pour les leur écrire sur le blog. J'ai été éblouie par le Berry, éblouie par la qualité que j'ai trouvé chez les enseignants et les classes visitées du lycée Jean Moulin de Saint-Amand. J'ai été séduite aussi par la presse régionale dont la réactivité et la précision m'ont étonnée, vient que je fus journaliste, merci donc,puis il y a eu l'accueil magnifique de mon amie E., son nid en patchwork de lumières et en livres d'amis écrivains, la confiture de pisse-en-lit et les fous rires, les virées mousse et ces rues si secrètes, si belles, riches de mémoire et d'ombres fascinantes. De retour à Paris, toutes les joies de la grande ville : une centaine de mails, des factures, mais aussi un récital de jazz de Grégoire Lacroix au Lutétia,une belle Andromaque à la Comédie Française mise en scène par Muriel Mayette et un très beau spectacle Marivaux-Ronsard,Le Legs, mis en scène par Marion Bierry, au Théâtre de Poche Montparnasse. Les joies des spectacles, du public attentif, des lumières de la ville. Cependant,j'ai la nostalgie des marais de Bourges, de la pierre centenaire et des colombages de Saint Amand, fleurs de coucou, légendes et amitié. Pour parfaire cet état de douce malincolie
, je lis la passionnante biographie de Colette par Elizabeth Lazard.

dimanche 6 avril 2014

Dimanche berrichon

Je lis Le Berry républicain et l'Echo du Berry, je grignote des fleurs de coucou en salade (voir photo sans salade) et je visite, avec Elisabeth, Nohant et son exposition de marionnettes qui animait le théâtre de Georges Sand. Nous nous recueillons sur sa tombe et adossons aux arbres qu'elle a plantés. J'adore cette région, le printemps est dans chaque brin d'herbe, la paix dans chaque instant. Demain je travaillerai à Saint-Amand Montrond où, étrangement, mon livre Elvira ou Atroce fin d'un séducteur a été imprimée. Hasards des rencontres, bonheur des passerelles jetées au dessus du hasard.

Nouvelle ville, nouvelle vie...

La Gare d'Austerlitz à six heures et demie du matin. Joie de partir vers une ville à découvrir. Arrivée à Bourges dans le brouillard qui se lève, tel un rideau de théâtre, sur le paysage. Cathédrale impressionnante avec la plus vieille horloge astronomique de France, Eglise Notre-Dame, romantiques marais de Bourges et une visite enchantée de la maison de Jacques Coeur, à débusquer les escargots sculptés par les compagnons parmi les feuilles de chou et de lierre. Avec Elisabeth, après la visite de la maison et belle rencontre avec Elise qui guide avec humour et érudition les visiteurs, dégustation de macis, caviar d'aubergine dans les cuisines médiévales, voyage dans le temps, moments d'amitié inestimables. Découverte du musée Maurice Estève (1904-2001), dans le bel Hôtel des Echevins,presqu'un siècle de peinture de l'enfant de Culan. J'ai honte de ne pas avoir connu plus tôt ce peintre dont les tableaux me fascinent. Ici La jeune fille au livre avec votre… ancienne servante essayant d'emprunter l'attitude du modèle pour la couleur complémentaire au vert d'eau de la lectrice.

vendredi 4 avril 2014

Ravalement de façade.

Mon immeuble est caché par des échafaudages pour le ravalement demandé par la mairie de Paris. Ce sont des choses qui arrivent dans une vie citadine et qui vous mettent sens dessus dessous un programme déjà plein comme un oeuf. Après avoir déménagé les plantes de balcon et fait valdinguer une précieuse jardinière toscane du XIX eme (heureusement qu'elle n'a tué personne) et passé toute une soirée pour essayer de fermer les volets métalliques, j'ai fait appel aux ouvriers. Voici l'équipe grâce à laquelle je pourrai vivre dans le noir et l'intimité pendant les deux mois qui suivent. Il ne manque que votre servante en septième samouraï. Je lis Dernières nouvelles du Jazz (Editions L'Age d'Homme) de Jacques Aboucaya, avec émotion, rires et intérêt, j'espère arriver à le lâcher ce soir car demain, à l'aube brune, je repars...

mercredi 2 avril 2014

Pudeur et passion

Je ne connais pas Nadine Enakieff, j'ai juste vu ses sculptures dans une galerie de Cabourg, réunies sous ce titre qui leur va parfaitement : Pudeur et passion de l'art charnel.Les oeuvres en bronze de cette femme sculpteur qui est aussi peintre officiel de l'Armée, (beauté et plénitude des paradoxes) m'ont touchée et j'aime partager avec vous cette image nommée Premier amour et extraite du catalogue de la Galerie Cabourg de Danièle et Michel Gilbert.