dimanche 12 janvier 2014
Le progrès
Jour de grand courage : une heure de vélo elliptique au gymnase Saint Antoine, mais avec Frederic Goulda interprétant deux concerto de Mozart, dans les oreilles, on ferme les yeux et on s'imagine qu'on vole. Ce qui ne m'empêche pas de sécher assez tristement sur un rag time au piano. Ma chatte Chloé se sauve, mais la professeur reste, stoïque et même souriante. Une femme courageuse. Un tour en ville évitant les dépouilles des sapins de Noël, idées de vacances, envie de soleil et bivouac à la librairie des Voyageurs du Monde. Faute de mieux, j'achète une nappe monde.Dîner et rires à la brasserie l'Européen que je vous conseille désormais d'éviter soigneusement : depuis la réfection des baies vitrées qui donnent sur le boulevard Diderot et sur la rue de Lyon, les prix ont doublé et les plats diminué. Je regretterai les serveurs qui sont tous adorables.
Et puis il faut se résoudre à se mettre aux grands travaux du week-end : reprise des archives écriture et copie sur les nouveaux supports. Des disquettes DD à lire sur un super disk imation, puis à transférer sur des disquettes HD que je peux lire grâce au lecteur Macally sur le dernier ordinateur.Quand ce ne sont pas des CD avec des lecteurs externes à brancher sur trois générations de prises. Elle est de plus en plus brève la vie des supports, celles des bécanes aussi. Apparemment, il n'y a que la durée moyenne de la vie humaine qui s'allonge.
Un doux adieu à mon premier Macintosh, acheté de seconde main à mon adorable secrétaire Yvette en 1987. Un temps où les modes d'emploi étaient imprimés en couleur sur du papier glacé et ils pesaient trois kilos, comme le Mac lui-même qui pesait le quadruple de ceux d'aujourd'hui. Ce brave Mac a survécu à dix déménagements et deux pannes, à un arrêt cardiaque de sa batterie, je songeais l'enterrer avec moi, mais il est parti le premier, snif, ce sont les meilleurs qui…
A l'image, trois générations : Le Classic, ancêtre, le iBook parent et le petit-fils MacbookAir. Et moi, qui prétendais il y a vingt ans qu'il n'y avait pas de progrès technique dans l'écriture : un crayon et une feuille de papier suffiront toujours. Cela reste vrai, mais quand je pense que j'avais commencé à la Remington au ruban carbone, et qu'après les marguerites et l'IBM à bulle, j'ai connu le disque dur externe, puis puis… j'attends encore mon seuil d'incompétence. En attendant je vais peut-être ouvrir un musée du Mac. Jusqu'au dernier déménagement, j'avais même gardé toutes les imprimantes, mais ma famille m'a menacée de pires maux si je ne m'en séparais pas… Lâchement,j'ai cédé. Je n'aurais pas dû.
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