lundi 7 juillet 2008

De passage à Paris... en rêvant de re (de) venir Bretonne


Brève parenthèse, le dernier travail avant l’été, assister à la première de ma pièce, La Patiente au Théâtre Darius Milhaud, puis Bretagne à volonté ! Je vais me la jouer comme dans Le Blé en Herbe de Collette où l’on retrouve des citadins qui passaient leurs étés en Bretagne. Les veinards !
Trois nuits encore dormir… avant le grand large ad libitum. Les marées avaient une amplitude sublime cette saison ! Samedi, sur la plage de l’Ecluse, les vagues dépassaient souvent le bastingage devant le casino et des centaines de passants jouaient avec la mer, se faisant asperger un coup, trompant la mer un autre… Asperging syndrom ?
Consolation : je retrouve mon petit jardin, aux abricots presque mûrs, envahi par les mauvaises herbes, les figues dans leur adolescence, quelques roses anglaises écloses, les limaces en pleine offensive, je retrouve mon piano, le théâtre et des amis… et une immense lessive de marinières en attente.
Mon âme est déjà plus loin. Encouragé par un reportage découvert aujourd’hui pas hasard sur la chaîne Planète : un descendant de capitaine au long cours estonien parle. J’adore ce pays ! j’y ai même placé l’intrigue de mon récit « Maître Poperkunais, un avocat qui aimait les Bordeaux français mais réparait tout seul sa chasse d’eau ». Je reviens à mon vieil Estonien : il a vécu l’époque où les Soviétiques, après avoir envahi son pays pendant la seconde guerre mondiale, ont détruit toute le flotte qui avait eu la mauvaise idée de rentrer, au lieu de se réfugier dans le premier port étranger, il a vécu dans K, ce port à la Baltique où l’on naissait capitaine de bateau l’époque où l’occupant avait dressé des barbelés sur la plage pour interdire aux Estonien ne fût-ce que fouler la plage et approcher la mer. Il s’est exilé et n’est revenu qu’avec l’indépendance… et la disparition des barbelés. Et voici son viatique : « La proximité de la mer rend les gens audacieux. (… ) la mer transmet une force qui fait accomplir de grandes choses. »
Une image de mon cœur qui se languit des rives de l’océan. Femme libre, toujours tu chériras la mer ... Pour l’instant, mes bateaux sont à sec, mais je sens déjà la marée arriver à pleins naseaux. « Mi s-au înnecat toate corâbiile » . Ce n’est pas de l’estonien. Mais demain sera un autre jour…

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