lundi 4 août 2008

TRAVAIL CREPUSCULAIRE

Une bonne partie de la journée, je me suis plongée dans les questions fines, précises, fouillées de l’interview que Radu Negresco-Soutzo prépare pour un journal américain au sujet de mon roman L’Exil d’Alexandra et des liens avec la pièce qui lui a servi de matrice, Toujours ensemble ou Puck en Roumanie. J’ai voyagé dans le temps, tenté de me souvenir, compris des choses que j’avais écrites « à l’instinct ». J’aime les journalistes, il est rare qu’ils ne m’éclairent pas des passages de mes propres textes. Mais cela doit intervenir une fois la pièce, le roman finis. Pendant l’écriture, il faut me laisser, pauvre Pythie, prophétiser en me grisant des vapeurs de mes herbes sacrées, il faut que je tourne tel un derviche jusqu’à être sur l’orbite de mon âme, cercle vertueux que le quotidien me fait quitter trop souvent. Ensuite, manuscrit édité, pièce jouée, je redeviens un être de raison et on peut m’expliquer ce que j’ai écrit. L’intérêt que je pris à répondre aux questions( qui étaient presque toutes des analyses pleines de sensibilité et d’empathie) m’a fait oublier l’heure. J’ai oublié d’allumer la lumière, je travaillais à la lueur de mon Mac. Je ne suis revenue à la réalité qu’au moment magique où les fenêtres de la cité corsaire, sous le baiser du soleil couchant, semblent éclairées par un incendie. Celui de l’histoire qui forge les personnages de L’Exil d’Alexandra ?

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