lundi 8 septembre 2008

Permanences



Quelque part entre (ou à côté) des structures gigognes et des fractal(e)s (ah les puits fascinants et se reproduisant à l’infini ou presque de Benoît Mandelbrot !) il y a ces ressemblances inédites, ces bis repetita placent de la nature : des traces d’oiseaux sur la plage qui ont les mêmes nervures disposées de la même manière que la feuille d’un ginko biloba, cette fleur qui, oubliant la règle majoritaire de la symétrie en étoile, semble nous faire un signe de la main avec ses pétales. Ou un pied de nez. Ces discrets signes de la nature qui semblent dire : ce dessin, tu l’as déjà rencontré une fois, il t’est familier. Parfois, ce sont des visages qui nous en rappellent d’autres. Au point d’avoir envie de se frotter les yeux pour être certain que l’on ne rêve pas. D’autres fois, des situations (oh, là, j’ai déjà vécu ça, prudence , je sais comme cela finit). Plus rarement, ce sont des sentiments… j’ai déjà ressenti cela, je m’en souviens… mais, généralement, l’expérience a modéré l’emballement de l’affect. On ne se reconnaît pas dans les colères, elles se sont calmées, on est plus prudent dans les élans. Qui, de nous ou du monde extérieur, vieillira et jettera l’éponge en premier ? Quels seront les formes entre les fractal(e)s et les matriochkas que nous reconnaîtrons encore ?

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