mercredi 17 septembre 2008

JE ME LAISSE ENCORE EMBOBINER PAR LA GRANDE VILLE DONT LA FORCE CENTRIFUGE M’ELOIGNE DE MOI-MÊME…


Un lecteur fidèle me fait remarquer que je néglige le blog. Il n’a pas tort, merci lecteur fidèle, depuis mon retour à Paris je n’ai plus le temps du recul : trop de projets, d’obligations, d’agitation… Aujourd’hui j’étais fière, malgré des problèmes liées à la distribution de ma maison d’édition, aux contrats avec le Canada et aux retards de livraison des livres pour une signature dédicace, d’être parvenue à me promener une heure au mois de Vincennes, une heure arrachée de haute lutte, une heure de communion immédiate et totale avec la nature. Pourquoi ce besoin là croît avec l’âge ? Un retour aux sources ? Au propre comme au figuré ?
Le soir, je vais au théâtre dans ce sublime, coloré théâtre traditionnel qu’est el Déjazet. Un décor de film fin prêt… Je prépare avec entrain la lecture de « Chasseur de lions » de Olivier Rolin que j’aurai le plaisir de lire ce jeudi à la soirée de Mille pages. De beaux textes, qui mélangent passé et présent, histoire personnelle et fiction, érudition et humour, un bel exercice de lecture qu’il faut traiter avec la délicatesse exigée par le texte. Dérision digne du chasseur des lions, au Bois de Vincennes, presque voisine du triomphal socle en pierre d’un Beethoven dont le sculpteur disparut dans la première guerre, cette estrade-tribune conçue par un SDF. Avec une belle pancarte à son nom pour réserver la place la plus haute. Une tente voisine cette installation d’apparat. Est-ce révolutionnaire ? Est-ce impérial ? Tout cela n’est qu’une histoire de socles, n’est-ce pas ?

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