vendredi 29 août 2008

LE CREPUSCULE DES REVES


Des gens qui me veulent du bien, du moins je l’espère, me disent que je ne sais pas décompresser. Ils ont raison. Mais je me soigne. Aujourd’hui, sur les Ramblas dinardais, lire la plage de l’Ecluse, j’ai fait la connaissance (lointaine et uniquement visuelle) de Matchoum, c’est le faux-marin à vrai pompon de la photo. Zelig des lieux, il s’habille en amiral lord des grandes régates, en treillis lors des lâchers de parachutistes sur la plage, en obstétricien à stéthoscope (ça, c’est son absurde touch !) et, je l’espère du moins, en Martien parfois. Personnellement, je le trouve parfait, il jouerait tous ces rôles à la perfection et, de surcroît, il est aimable avec sa tante, habillée aujourd’hui en Ecossaise ( le clan Mac’tcoum ?). Si j’étais à la barre de l’Office du tourisme local, je subventionnerais ces excentriques, ils sont les dépositaires du charme du lieu. Après ce happening discret que, personnellement, je trouve de bien meilleure qualité que beaucoup d’autres de la même eau qui se déroulent dans les meilleures galeries de Paris ou New York, on me signale un rayon de soleil. Je squatte aussitôt le seul banc avec vue sur la plage mais caché par un parterre de fleurs. La dame à côté de moi est trop sympa, je ne résiste pas, je lui adresse la parole. Elle lit le Monde des Livres : sur les deux pages centrales : deux photos de deux dames du métier, je ne dis pas lequel : Christine Angot et Catherine M. Que sont nos lettres devenues ? J’espère très vite des livres de Rocco Siffredi et de Bernard Tapie pour que les mecs en prennent plein la pudeur aussi dans un journal qui se « vend » ainsi. Je retourne donc à ma conteuse qui me semble une meilleure fréquentation que les p… prétentieuses. Elle s’appelle Francine, elle est conteuse bénévole dans les écoles de Paris, conteuse… ce beau métier que j’avais exercé pendant quelques mois à la Bastille et à Montparnasse… Elle me raconte son conte et il est beau et si triste… Les falaises de Dinard sont interdites aux promeneurs vers Saint Enogat et vers la Vicomté. Elles s’effondrent, prenons garde à la fragilité des monolithes. Sauf pour vous écrire ce petit mot, aujourd’hui, j’ai décompressé, pas vrai ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

ah que j'aime la suiavité du microcosme littéraire parisien...On s'adoooore, on s'aime. "...et leurs nbaisers au loin les suivent "...
Heureusement , Matchoum remet tout en place , et c'est tant mieux!

Anca Visdei a dit…

Parfaitement d'accord. Echangerais trois faux confrères et deux cryptocritiques contre un Matchoum.