... digne, le général, finit de traverser les Champs-Elysées, et, dominant la foire de la consommation, et se dirige vers... l'Est et le Petit Palais pour saluer... la statue de Clémenceau.
mercredi 30 décembre 2015
mardi 29 décembre 2015
Looking desperately for Takao Furukawa!
Hello, my name is Anca Visdei, I’m
a writer, living in Paris and I am looking for Takao Furukawa who was
my friend in Bucarest in 1968.
His
family was from Osaka and his father working as a representative for Mitsubishi
in Romania.
We were all living in the house, my father, the architect Visdei
had built
at 5 str Doctor Iuliu
Teodori, sector 5, Bucharest, located in a big garden.
Takao and I were sharing laughs,
adventures horse riding. His anniversary
is end of May, he must be born in the fifties and I still have his watch, a Sea lion from Seiko.
As I plan to visit Japan next February i wld be pleased if I could
see him again after so many years or have any news from him.
Could you help me ?
My
private email is : anca.visdei@gmail.com
and my web site www.ancavisdei.com.
Thanks in advance
Anca
Anca
Bonjour, mon nom est Anca Visdei, je suis écrivain et je vis à Paris. Je suis à la recherche de Monsieur Takao Furukawa qui a été mon ami d'enfance à Bucarest en 1968. Sa famille était d'Osaka et son père travaillait comme représentant de la compagnie Mitsubishi à Bucarest. Nous vivions tous dans la maison que mon père, l'architecte Visdei, avait construite au 5 rue docteur Iuliu Teodori, Bucarest, au milieu d'un grand jardin.
J'ai partagé avec Takao rires, aventures et cours d'équitation. Son anniversaire est à la fin mai, il doit être né dans les années cinquante et je conserve toujours sa montre : une Sealion de Seiko. Comme je me rends au Japon au mois de février, je serai heureuse si je pouvais le rencontrer ou au moins avoir de ses nouvelles; Pouvez-vous m'aider? Mon mail privé est anca.visdei@gmail.com et mon site www.ancavisdei.com. Merci d'avance. Anca
dimanche 27 décembre 2015
Disparitions
L'année n'en a plus pour longtemps, mais
la vie a de l'humour. Madame Claude, la célèbre proxénète, personnage passionnant, interprété jadis merveilleusement par Marie-France Pisier à l'écran, est morte le 21 décembre, journée mondiale de l'orgasme. Pour l'humour. Pour la poésie, pourquoi cette dame n'en aurait elle pas malgré sa profession et ses 92 ans, c'était aussi à partir de là que les nuits diminuent, laissant le pas aux jours.
Dans un autre ordre d'idées, quoi que... la défenestration d'un professeur de cardiologie, père de cinq enfants, dans son hôpital, me fait penser à ceux qui, en ces temps de fête, souffrent ou sont en deuil.
Le dessin de Wilfredo Lamm se trouve dans un musée de Fontaine de Vaucluse.
la vie a de l'humour. Madame Claude, la célèbre proxénète, personnage passionnant, interprété jadis merveilleusement par Marie-France Pisier à l'écran, est morte le 21 décembre, journée mondiale de l'orgasme. Pour l'humour. Pour la poésie, pourquoi cette dame n'en aurait elle pas malgré sa profession et ses 92 ans, c'était aussi à partir de là que les nuits diminuent, laissant le pas aux jours.
Dans un autre ordre d'idées, quoi que... la défenestration d'un professeur de cardiologie, père de cinq enfants, dans son hôpital, me fait penser à ceux qui, en ces temps de fête, souffrent ou sont en deuil.
Le dessin de Wilfredo Lamm se trouve dans un musée de Fontaine de Vaucluse.
jeudi 24 décembre 2015
mardi 15 décembre 2015
C'est grave!!!
Ashraf Fayadh est condamné à mort en Arabie Saoudite pour ses poèmes aux idées athées et des propos jugés blasphématoires. Une pétition de soutien circule sur internet, et Amnesty International s'est emparé de l'affaire.
Ashraf Fayadh, poète palestinien de 35 ans qui avait notamment représenté l'Arabie Saoudite lors de la Biennale de Venise en 2013, a été condamné à mort vendredi 27 novembre pour apostasie. Les autorités saoudiennes lui reprochent d'avoir tenu des propos contre dieu et contre le royaume, notamment dans ses poèmes, à travers lesquels il est jugé coupable d'incitation à l'athéisme.
En dehors de sa production littéraire, les preuves retenues contre lui font état d'un post sur son compte Twitter et d'une conversation qu'il a eu dans un café qui seraient blasphématoires. Ashraf Fayadh avait confié au Guardian le 20 novembre, alors que son appel pour revoir la sentence de mort avait échoué : "Je suis choqué mais je m'y attendais, bien que je ne pense pas mériter de mourir".
Sur son site internet, Amnesty International précise, en introduction du rapport qu'elle a dressé sur cette affaire qu'Ashraf Fayadh "n'a pas eu le droit de s'entretenir avec un avocat pendant sa détention ou son procès. Cet homme est un prisonnier d’opinion". L'Association France Palestine Solidarité a lancé une pétition de soutien sur Internet en rappelant les faits. Le PEN international s'est également mobilisé, réclamant dans une lettre l'annulation de la condamnation.
En dehors de sa production littéraire, les preuves retenues contre lui font état d'un post sur son compte Twitter et d'une conversation qu'il a eu dans un café qui seraient blasphématoires. Ashraf Fayadh avait confié au Guardian le 20 novembre, alors que son appel pour revoir la sentence de mort avait échoué : "Je suis choqué mais je m'y attendais, bien que je ne pense pas mériter de mourir".
Sur son site internet, Amnesty International précise, en introduction du rapport qu'elle a dressé sur cette affaire qu'Ashraf Fayadh "n'a pas eu le droit de s'entretenir avec un avocat pendant sa détention ou son procès. Cet homme est un prisonnier d’opinion". L'Association France Palestine Solidarité a lancé une pétition de soutien sur Internet en rappelant les faits. Le PEN international s'est également mobilisé, réclamant dans une lettre l'annulation de la condamnation.
dimanche 6 décembre 2015
Salon du livre de Boulogne et Aldo Naouri
Il y a des jours (et des salons) où l'on a de la chance. Entre Aldo Naouri et le prix du roman de l'Académie française, c'était un bonheur de bavarder, échanger, rire et signer des livres. Le maire de Boulogne apparu subrepticement entre l'immarcessible Aldo et moi, n'a pas remarqué l'affiche "Blanchisserie boulonnaise". En tout cas, la journée a été faste, les lecteurs nombreux et heureux, les conférences passionnantes, je remets cela aujourd'hui, tout en remerciant , pour son talent et son amitié, mon photographe préféré : Philippe Schroeder.
samedi 5 décembre 2015
La concierge est dans l'escalier..
... et moi tout le week end au salon du livre de Boulogne. Si vous avez un instant, passez me rendre visite sur mon stand, alignée comme au zoo avec quelques dizaines d'autres écrivains, chacun derrière ses livres, comme un bouclier. Si les confrères-soeurs m'autorisent, je mettrai une banderole : "il est permis de nourrir les écrivains." Car ce ne sont souvent pas leurs livres qui vont le faire. Allez, j'y vais. Je vous posterai des photos du salon. En attendant : passez une belle fin de semaine, heureuse et sereine.
jeudi 3 décembre 2015
Chose promise, chose dûe
Voila : première leçon : Boqèr tov. (transcription méthode Assimil) donc une bonne matinée!
C'est agréable de commencer une journée de folie moderne par des mots qui ont des millénaires d'années. Les mots du Livre. Emue aux larmes par l'initiative du Monde de publier des portraits (photos et textes confiés à des mais) des victimes du 13 novembre. Espère qu'après les disparus, ils continueront avec les blessés car ils participent de la tragédie et le tribut qu'ils payeront à la barbarie et au hasard sera parfois plus long qu'une mort violente, décliné sur toute une vie, ponctué de souffrances et de ruptures avec la vie d'avant. Je ne lis plus les nouvelles, je ne regarde plus les images : je suis en convalescence. Je me retire dans l'étude. Comme les personnages hors du temps et désuètes d'Isaac Bachevés Singer. J'ai toujours eu d'ailleurs un côté Yentl (jeune fille studieuse qui se déguise en garçon pour pouvoir étudier et devenir rabbin). Ou papesse Jeanne, toutes les religions ont leur sacrilège. Qui se trouve être souvent une femme. Lilith, première femme, priez pour nous! Revenons donc au livre : que votre journée soit belle et riche de bonnes actions et de lumière comme l'est cette matinée. Boqèr or! Bonjour de lumière.
C'est agréable de commencer une journée de folie moderne par des mots qui ont des millénaires d'années. Les mots du Livre. Emue aux larmes par l'initiative du Monde de publier des portraits (photos et textes confiés à des mais) des victimes du 13 novembre. Espère qu'après les disparus, ils continueront avec les blessés car ils participent de la tragédie et le tribut qu'ils payeront à la barbarie et au hasard sera parfois plus long qu'une mort violente, décliné sur toute une vie, ponctué de souffrances et de ruptures avec la vie d'avant. Je ne lis plus les nouvelles, je ne regarde plus les images : je suis en convalescence. Je me retire dans l'étude. Comme les personnages hors du temps et désuètes d'Isaac Bachevés Singer. J'ai toujours eu d'ailleurs un côté Yentl (jeune fille studieuse qui se déguise en garçon pour pouvoir étudier et devenir rabbin). Ou papesse Jeanne, toutes les religions ont leur sacrilège. Qui se trouve être souvent une femme. Lilith, première femme, priez pour nous! Revenons donc au livre : que votre journée soit belle et riche de bonnes actions et de lumière comme l'est cette matinée. Boqèr or! Bonjour de lumière.
mercredi 2 décembre 2015
Le monde est fou, j'en prends mon parti
Voici, cela s'est déclenchée avec cette photo.
Gare de Lyon, en partance pour un salon du livre je vois cette merde imposture.(allusion au mot rayé de l'oeuvre)
Cette chose est censée être une oeuvre d'art, qqn de la communication de ma gare bien aimée a décidé de monter "ça", de le payer, de le commander, en oubliant que "ça" consume du courant en plein cop-je-ne-sais-combien, que "ça" n'a aucun sesns, que "ça" est incompréhensible pour les non francophones, et surtout, surtout que "ça" c'est moche et bête. Ce n'était que la goutte d'eau.
Profondément révulsée par les photos du Bataclan que j'ai reçues et que la presse a interdiction de publier ou diffuser, lassée par un DEM(L)ENT (décideur- émerite-du-monde littéraire-emminemment-non -talentueux) auquel depuis six mois je n'arrive pas à expliquer en bon français un projet, j'ai décidé de remonter aux sources. Le monde est fou, faut voir d'ou cela nous vient. Remonter au racines de la langue, des langues. A partir de ce soir, pour faire la peau à l'incommunicabilité, j'apprends ... l'hébreu. Donc Lehitraot, Aslan!
au revoir, lion!
Gare de Lyon, en partance pour un salon du livre je vois cette
Cette chose est censée être une oeuvre d'art, qqn de la communication de ma gare bien aimée a décidé de monter "ça", de le payer, de le commander, en oubliant que "ça" consume du courant en plein cop-je-ne-sais-combien, que "ça" n'a aucun sesns, que "ça" est incompréhensible pour les non francophones, et surtout, surtout que "ça" c'est moche et bête. Ce n'était que la goutte d'eau.
Profondément révulsée par les photos du Bataclan que j'ai reçues et que la presse a interdiction de publier ou diffuser, lassée par un DEM(L)ENT (décideur- émerite-du-monde littéraire-emminemment-non -talentueux) auquel depuis six mois je n'arrive pas à expliquer en bon français un projet, j'ai décidé de remonter aux sources. Le monde est fou, faut voir d'ou cela nous vient. Remonter au racines de la langue, des langues. A partir de ce soir, pour faire la peau à l'incommunicabilité, j'apprends ... l'hébreu. Donc Lehitraot, Aslan!
au revoir, lion!
mardi 1 décembre 2015
Salon du livre d'Arnas dans le Beaujolais
Maternelle avec William Cliff, wallon, heureux récipiendaire du prix Goncourt de la poésie,
un beau salon, amical avec des confrères intelligents et drôles. Photo de Christine Baillet Bourdillat.
un beau salon, amical avec des confrères intelligents et drôles. Photo de Christine Baillet Bourdillat.
jeudi 26 novembre 2015
Sainte Catherine
Aujourd'hui, à la Maison Blanche où j'ai eu la chance de dîner pour fêter l'anniversaire d'un être cher, un défilé de catherinettes. Située avenue Montaigne, la Maison Blanche était au centre du triangle d'or des maisons de couture dont les petites mains ont inauguré cette tradition : celles qui n'étaient pas mariées à un âge (qui nous semble bien jeune aujourd'hui) "coiffaient Sainte-Catherine" en s'imaginant des chapeaux excentriques. Mais que représente l'image? Le chapeau dauphin si j'ose dire... le gagnant est une merveille couronné d'un ara blanc.. mais celui ci avec sa Tour Eiffel m'a semblé de circonstance. Fêtons les catherinettes, celles qui ne se sont pas encore fait capturer, car, c'est connu : une femme sans homme est comme un poisson sans bicyclette.
dimanche 22 novembre 2015
Dimanche au travail
Avec Yvan Romeuf et Marie-Line Rosetti, metteur en scène et respectivement comédienne, costumière, muse de la compagnie L'Egrégore, en séance de travail pour la prochaine création de "Toujours ensemble" prévue conjointement en France et en Roumanie, au Train Bleu. Remarquez la tempérance du groupe : café et carafe d'eau. Pour ce beau projet, faut avoir la tête claire et l'esprit ouvert. Quel bonheur de préparer un projet dans l'empathie! Manque juste la mascotte, Gala, qui prenait la photo...
Samedi au travail
Un samedi parisien pluvieux et gris, illuminé par la présence d'un public attentif, aimable et intéressé lors de la librairie éphémère mais combien conviviale et joyeuse des Journées d'amitié 2015. Signatures presqu'ininterrompues à Saint-Louis de Vincennes, passages d'amis, sortie heureuse mais trop tard pour visiter les célèbres fresques de Maurice Denis que je n'ai fait qu'apercevoir, je reviendrai donc. Dans l'image : Madeleine, Collette Dumaine, l'organisatrice, deuxième à partir de la gauche, votre servante et mon éditrice Philippine Cruse ( quatrième depuis la gauche, avec le beau chapeau).
vendredi 20 novembre 2015
Résurrection
J'étais malade, malheureuse, triste surtout après les événements... il y a de quoi...et vu que j'avais au moins de 39 de fièvre, j'allume la télé. Je trouve sur un OVNI sur ARTE. Cela s'appelle Scoop en talons aiguille! Eh ben, c'est incroyable, depuis le temps que je rêvais de voir ma caricature!
Ok je reviens à la vie. Et demain signature dédicace à la Paroisse St LouisVincennes, avec fresques de Maurice Denis svp... c'est tout de même drôle de se revoir de l'extérieur. Pour une fois, je m'aime...
et c'est en allemand.. à Hannovre, la Mer du Nord, je n'y crois pas, on ne sait jamais avec qui on entre en harmonie...
Ok je reviens à la vie. Et demain signature dédicace à la Paroisse St LouisVincennes, avec fresques de Maurice Denis svp... c'est tout de même drôle de se revoir de l'extérieur. Pour une fois, je m'aime...
et c'est en allemand.. à Hannovre, la Mer du Nord, je n'y crois pas, on ne sait jamais avec qui on entre en harmonie...
dimanche 15 novembre 2015
lundi 9 novembre 2015
Sans paroles
... visiblement, cela va mieux avec paroles. Un lecteur attentif me fait remarquer que l'on ne comprend pas tout de suite les images. Je m'exécute de bonne grâce : en haut, un Monsieur qui a trouvé abri dans un local de l'auto lin' Faubourg Saint-Antoine. Je précise que je lui ai demandé la permission de le photographier, je l'ai félicité de son inventivité et récompensé dans la mesure de mes moyens. Il était absolument charmant. Et l'idée d'occuper précisément ce lieu là avec son duvet quand on n'a pas de toit... sans paroles. La deuxième image est prise rue du Forez à Paris, dans une constellation de pancartes qui s'opposent à une terrasse qui priverait les habitants de sommeil.
vendredi 6 novembre 2015
Au service de la France!
Il y a une quinzaine d'années je gagnais agréablement et confortablement ma vie en écrivant des scénarii (oui, je sais, je suis l'une des dernières à utiliser ce vieux pluriel, mais cela fleure bon l'Italie) pour la télévision. TF1, M6 et divers producteurs étaient aux commandes. Pour un auteur venu du théâtre c'était le paradis : il fallait écrire vite et drôle, cela on savait faire, mais, en plus on été payés! Le rêve! Petit à petit cette niche bénie fut envahie de script editors (j'ai toujours cherché l'équivalent en français, mais comme les dits SE ne faisaient rien sauf embrouiller les choses entre producteurs et auteurs, puisqu'ils n'écrivaient pas ni ne produisaient), de femmes ou hommes mariés aux producteurs qui émargeaient au budget, etc, etc... et plus il y avait de monde, moins bon c'était. Des débuts joyeux ou nous écrivions nos textes dans la joie et les vapeurs de café à l'Hotel Rafael on est passé à une atmosphère d'usine qui ne délivrait que du calibré politiquement correct insipide et incolore.
J'ai changé de crémerie en distribuant mon humour, sens de la construction, du dialogue, style etc dans les romans et les biographies. De temps à autre je regardais une série américaine, à commencer par Malcolm et à finir par Mad Men en passant par Docteur House, et je me demandais pourquoi avec de bons comédiens, scénaristes, etc on ne pourrait faire la même chose en France. La dernière proposition que j'ai refusée c'était un Navarro, signe que je prenais du galon. Il fallait que je propose un thème d'épisode : j'ai pensé que Navarro pouvait avoir une maitresse, ce qui aurait créé un conflit intéressant avec sa fille qu'il élevait seul. Les producteurs m'ont dit "Vous ne pensez pas : Navarro avoir une maîtresse?!" J'ai apporté des arguments : " Ben il est célibataire, il a le droit!" Réponse : "Navarro, non mais, vous n'y pensez pas..." Devant la tactique du disque rayé, j'ai utilisé ma dernière cartouche : "Le commissaire est interprété par Roger Hanin, or Hanin, on peut très bien l'imaginer avec une maîtresse car dans la vie...". "Taisez-vous, malheureuse!"
La j'ai compris que les programmes français ne devaient avoir aucun lien avec la réalité de la vie du pays. Je suis entrée dans la longue nuit où je me consolais avec des séries anglo-saxonnes quand... soudain, ...le dernier jeudi d'octobre, j'ai commencé à regarder les premières épisodes de Au service de la France. Quatre épisodes à lâcher tout travail en cours, même tout plaisir, pour rire, s'amuser et réfléchir. D'excellents comédiens dont les visages ne sont pas toujours les mêmes jusqu'à saturation, des découvertes de situation, une belle réalisation, de l'humour, de l'humour, premier, deuxième, jusqu'au n-i ème degré, des personnages, des décors années soixante sans défaut, chiadés comme des oeuvres d'art.
Un voyage dans le temps tout en parlant d'aujourd'hui. Comme quoi la distanciation peut oeuvrer sans prétention intellectualisante inutile, avec légèreté, ironie et bon goût. Le principal responsable est Jean-François Halin (scénario) déjà remarqué lors de son OSS 117 Le Caire nid d'espions réalisé par Michel Hazanavicius avec Jean Dujardin, ce qui présageait déjà le meilleur. Cependant, rendue méfiante, j'ai attendu la deuxième semaine : hier encore quatre épisodes sur ARTE.
L'espoir se confirme : tout y est : politique, mesquineries de bureau, guerre froide, amours, époque, "A bout de souffle", intrigues de couloir. Je n'ai pas de mots tellement c'est bien fait et généreux. On pouvait donc faire rire en parlant de la France réelle, on peut raconter des histoires qui semblent vraies car le politiquement correct ne leur à pas coupé les ailes?
Lecteurs bijoux, lectrices adorées, je n'ai que ceci à vous dire : jeudi prochain, ce sont encore quatre épisodes de "Au Service de la France". Refusez tout dîner, toute sortie : sélectionnez ARTE à 20h 55 et soyez heureux. Vous regarderez... la France d'hier qui explique celle d'aujourd'hui, vous verrez une équipe de grand talent. Et à la fin, vous ferez comme moi, vous prierez pour qu'il y ait une suite! Bravo les artistes. Et merci!
J'ai changé de crémerie en distribuant mon humour, sens de la construction, du dialogue, style etc dans les romans et les biographies. De temps à autre je regardais une série américaine, à commencer par Malcolm et à finir par Mad Men en passant par Docteur House, et je me demandais pourquoi avec de bons comédiens, scénaristes, etc on ne pourrait faire la même chose en France. La dernière proposition que j'ai refusée c'était un Navarro, signe que je prenais du galon. Il fallait que je propose un thème d'épisode : j'ai pensé que Navarro pouvait avoir une maitresse, ce qui aurait créé un conflit intéressant avec sa fille qu'il élevait seul. Les producteurs m'ont dit "Vous ne pensez pas : Navarro avoir une maîtresse?!" J'ai apporté des arguments : " Ben il est célibataire, il a le droit!" Réponse : "Navarro, non mais, vous n'y pensez pas..." Devant la tactique du disque rayé, j'ai utilisé ma dernière cartouche : "Le commissaire est interprété par Roger Hanin, or Hanin, on peut très bien l'imaginer avec une maîtresse car dans la vie...". "Taisez-vous, malheureuse!"
La j'ai compris que les programmes français ne devaient avoir aucun lien avec la réalité de la vie du pays. Je suis entrée dans la longue nuit où je me consolais avec des séries anglo-saxonnes quand... soudain, ...le dernier jeudi d'octobre, j'ai commencé à regarder les premières épisodes de Au service de la France. Quatre épisodes à lâcher tout travail en cours, même tout plaisir, pour rire, s'amuser et réfléchir. D'excellents comédiens dont les visages ne sont pas toujours les mêmes jusqu'à saturation, des découvertes de situation, une belle réalisation, de l'humour, de l'humour, premier, deuxième, jusqu'au n-i ème degré, des personnages, des décors années soixante sans défaut, chiadés comme des oeuvres d'art.
Un voyage dans le temps tout en parlant d'aujourd'hui. Comme quoi la distanciation peut oeuvrer sans prétention intellectualisante inutile, avec légèreté, ironie et bon goût. Le principal responsable est Jean-François Halin (scénario) déjà remarqué lors de son OSS 117 Le Caire nid d'espions réalisé par Michel Hazanavicius avec Jean Dujardin, ce qui présageait déjà le meilleur. Cependant, rendue méfiante, j'ai attendu la deuxième semaine : hier encore quatre épisodes sur ARTE.
L'espoir se confirme : tout y est : politique, mesquineries de bureau, guerre froide, amours, époque, "A bout de souffle", intrigues de couloir. Je n'ai pas de mots tellement c'est bien fait et généreux. On pouvait donc faire rire en parlant de la France réelle, on peut raconter des histoires qui semblent vraies car le politiquement correct ne leur à pas coupé les ailes?
Lecteurs bijoux, lectrices adorées, je n'ai que ceci à vous dire : jeudi prochain, ce sont encore quatre épisodes de "Au Service de la France". Refusez tout dîner, toute sortie : sélectionnez ARTE à 20h 55 et soyez heureux. Vous regarderez... la France d'hier qui explique celle d'aujourd'hui, vous verrez une équipe de grand talent. Et à la fin, vous ferez comme moi, vous prierez pour qu'il y ait une suite! Bravo les artistes. Et merci!
dimanche 1 novembre 2015
Poste restante
Un lecteur fidèle m'envoie ce texte qu'il m'autorise à vous transmettre. Bonne dégustation :
"Très chère Anca,
Je ne t'ai pas envoyé de message depuis quelque temps car je devais avouer ne plus savoir que penser de toi.
En effet, tu publies le 1er octobre sur ton blog la photo la plus torride, la plus érotique de l'année ( je comprends que Play Boy ait renoncé à s'aligner et ait renoncé à produire des photos sexy ): vêtement et chapeau élégants, couleurs mettant en exergue ta beauté et, comble de la sensualité, la peau découverte entre le 1er et le 2e bouton puis entre le 2e et le 3e bouton. Tu es vraiment magnifique et je suis surpris qu'aucun de tes admirateurs n'en aient parlé.
Tout cela serait parfait si, dans le même laps de temps, tu n'ignorais sans doute pas que tu allais être nommée vice-consul du royaume de Patagonie à Dinard- information officialisée dans ton blog du 17 octobre. une diplomate ne doit-elle pas avoir une allure plus réservée, un style moins flamboyant? A mon époque, on disait TTCC ( traduire par Tasse de Thé Cul Coincé).
Le pire, c'est que peu de temps après nous apprenons que tu vas participer à un concours de nouvelle érotique.
Est-ce bien compatible avec ton statut de vice-consul?
Il n'y a pas de raison que ton texte ne soit pas jugé le meilleur et tu mériteras bien le titre de diplomate la plus érotique de l'année.
A mon avis; peu de textes érotiques intéressants sur le marché: Par exemple, Vénus à la fourrure de Sader Masoch. A mon avis, les femmes sont bien plus intelligentes dans ce domaine: Colette ( sous l'influence de Willy mais la qualité d'écriture lui appartient ), Alina Reyes (" Le boucher"), " Le rempart des béguines " de Françoise Mallet-Joris, Catherine Millet ( " ma vie sexuelle "), Virginie Despentes, etc."
Et voilà, à propos d'échos et de femmes, un autre lecteur m'envoie une image de public de rêve , allusion à ma note d'hier. Je ne pourrais pas vous priver de cette image de beauté et d'énergie. merci, Le Riton Laveur. Cependant, je ne suis pas arrivée à afficher le magnifique travail de collage : ces jolies dames étaient toutes en train de courir vers ma présentation du Mac Mahon. Si seulement...
samedi 31 octobre 2015
Au service d'Orson
Une belle soirée avec un public intéressant et intéressé, une redécouverte du film dans une version parfaite. Il n'a pas pris une ride : il reste tout aussi mystérieux, fort et terrible que la première fois...
mercredi 28 octobre 2015
lundi 26 octobre 2015
Lendemain d'épreuve
Même moi qui connais et apprécie la qualité et la rapidité des lecteurs-trices de mon blog, je suis épatée. Nos fins limiers ont découvert et la contrainte (Jamais sans toi, peut être avec un autre" Et pourquoi pas une autre d'abord?) et la signature implicite : eh oui, je m'appelle Anca Gabriela. Je fête l'archange car, sauf moi, il n'y a pas de sainte Anca. Bien que je compte sur une canonisation, mes amis s'en occuperont quand j'aurais rendu mon... squelette. Donc : l'ancre, pas trop grave? Mais j'aie sans toi, avec l'autre, les échangistes me barbent un peu. Résultat des courses, j'ai fait service minimum. De minuit à Une heure trente du matin j'ai pondu et taché de chiader un 8000 signes (sur les 20 000 maximum demandés, j'ai "envoyé le poulet", comme on le disait dans le temps et me suis réjouie de l'accusé de réception par courriel des diables et avocats. Un ami facétieux m'a fait remarquer que c'était pendant la grève du barreau. Bref je me suis couchée, la conscience en paix , laissant travailler les autres. Comme je n'aurai pas le prix ( dans les 338 candidats il doit y avoir au moins 337 meilleurs que moi...) je vous promets, le 26 mars, de vous balancer ma prose érotico-nocturne sur le blog. Et en attendant une image qui bien sur n'a strictement rien à voir. Tendresses.
samedi 24 octobre 2015
On se prépare à l'épreuve
Menu de l'athlète avant l'épreuve de la nouvelle à écrire cette nuit. Fruits de mer et fruits de l'air frais,
fleur de seul et huile d'olive. Non, pas de gingembre!
fleur de seul et huile d'olive. Non, pas de gingembre!
vendredi 23 octobre 2015
Travail de nuit
Devinez a quoi je vais employer ma nuit de samedi à vendredi. A l'érotisme. Non, pas vraiment ce que vous pensez, hélas, car je ne peux rien faire comme tout le monde.
Les avocats du diable http://lesavocatsdudiable.tumblr.com organisent un concours de la nouvelle érotique, les dernières consignes nous seront données samedi soir, cinq minutes avant minuit, et nous disposerons de 7 heures (plus celle gagnée grâce au passage à l'heure d'hiver) pour écrire les 20 000 signes d'une nouvelle érotique dont la double contrainte ( le mot final et le contexte ) nous sera dévoilée au dernier moment. Livraison à huit heures du matin; chouette, non?
Je crains personnellement que le thème de soit un magasin de quincaillerie et le dernier mot "sérendipité". Mais puisqu'on a accepté ma candidature (338 auteurs sélectionnés sur 500 inscriptions), je vais faire de mon mieux. Et dormir dessus le dimanche.
Les avocats du diable http://lesavocatsdudiable.tumblr.com organisent un concours de la nouvelle érotique, les dernières consignes nous seront données samedi soir, cinq minutes avant minuit, et nous disposerons de 7 heures (plus celle gagnée grâce au passage à l'heure d'hiver) pour écrire les 20 000 signes d'une nouvelle érotique dont la double contrainte ( le mot final et le contexte ) nous sera dévoilée au dernier moment. Livraison à huit heures du matin; chouette, non?
Je crains personnellement que le thème de soit un magasin de quincaillerie et le dernier mot "sérendipité". Mais puisqu'on a accepté ma candidature (338 auteurs sélectionnés sur 500 inscriptions), je vais faire de mon mieux. Et dormir dessus le dimanche.
Nostalgie n'est pas mélancolie, contemplation n'est pas dépression
Mes amis et lecteurs s'obstinant à me faire parvenir les commentaires par téléphone ou sur mon mail,
ils m'ont aidé à me rendre compte de l'image de mélancolie que donne parfois mon blog. Or, comme le chantait Brel "Non, je ne pleure pas, je chante et je suis gai!" . Bon moi, je ne suis pas triste, peut être nostalgique parfois mais n'est ce pas le signe d'un regard qui se pose avec douceur sur le passé? Je vous rassure, j'ai adoré mon voyage, vous en donner des nouvelles, de même que j'ai adoré le retour à Paris. Comme le dit un ami très cher, la Suisse et mon pays, dès que je m'y trouve cela me revient en plein coeur, mais il suffit que je retourne à Paris et je me sens chez moi. Sans parler de la Bretagne pour laquelle mon coeur bat. Finalement, je suis insupportable : j'aime tout...
Hier, dans un wagon de seconde sur le TGV il y avait une atmosphère d'enfer chez les voyageurs de tous les âges, couleurs et sexes. Nous étions six dont une femme (bibi), deux hommes de couleur, un jeune rouquin, un jeune brun et un Monsieur âge (qui s'est révélé être un ancien directeur de grand théâtre parisien) et je suppose que ma joie de meneuse de la rigolade générale était due autant au fructueux voyage qui s'achevait qu'au retour au bercail. Une vue du port de l'Arsenal pour vous en assurer.
Ce matin, après un cours d'évaluation en anglais où j'ai pris un sacré galon (on m'a fait avancer de cinq niveaux d'un coup), je suis allée écouter au bar du Point-Virgule (le café théâtre fête ces jours ci ses quarante ans) une causerie d'Alex Lutz sur le one man show. Alex Luz , entre autres la Liliane de la revue de presse du Petit Journal. Ce jeune homme est incroyablement doué et depuis longtemps, mais j'ai été émerveillée par la générosité de son propos, son humilité et son empathie. L'humour aussi mais cela est sa marque de fabrique. Ne ratez pas Catherine et Liliane! Comme j'essaierai de ne pas rater mon retour.
ils m'ont aidé à me rendre compte de l'image de mélancolie que donne parfois mon blog. Or, comme le chantait Brel "Non, je ne pleure pas, je chante et je suis gai!" . Bon moi, je ne suis pas triste, peut être nostalgique parfois mais n'est ce pas le signe d'un regard qui se pose avec douceur sur le passé? Je vous rassure, j'ai adoré mon voyage, vous en donner des nouvelles, de même que j'ai adoré le retour à Paris. Comme le dit un ami très cher, la Suisse et mon pays, dès que je m'y trouve cela me revient en plein coeur, mais il suffit que je retourne à Paris et je me sens chez moi. Sans parler de la Bretagne pour laquelle mon coeur bat. Finalement, je suis insupportable : j'aime tout...
Hier, dans un wagon de seconde sur le TGV il y avait une atmosphère d'enfer chez les voyageurs de tous les âges, couleurs et sexes. Nous étions six dont une femme (bibi), deux hommes de couleur, un jeune rouquin, un jeune brun et un Monsieur âge (qui s'est révélé être un ancien directeur de grand théâtre parisien) et je suppose que ma joie de meneuse de la rigolade générale était due autant au fructueux voyage qui s'achevait qu'au retour au bercail. Une vue du port de l'Arsenal pour vous en assurer.
Ce matin, après un cours d'évaluation en anglais où j'ai pris un sacré galon (on m'a fait avancer de cinq niveaux d'un coup), je suis allée écouter au bar du Point-Virgule (le café théâtre fête ces jours ci ses quarante ans) une causerie d'Alex Lutz sur le one man show. Alex Luz , entre autres la Liliane de la revue de presse du Petit Journal. Ce jeune homme est incroyablement doué et depuis longtemps, mais j'ai été émerveillée par la générosité de son propos, son humilité et son empathie. L'humour aussi mais cela est sa marque de fabrique. Ne ratez pas Catherine et Liliane! Comme j'essaierai de ne pas rater mon retour.
jeudi 22 octobre 2015
Message ?
Voici une photo "placardée" à de nombreux exemplaires dans le train Zurich-Berne.
Il doit y en avoir sur les autres trajets.
Donc :
"Rasha et Anca en route vers la maison"
Vous imaginez bien que voyant, pour l'une des rares fois, mon prénom orthographié juste, je me suis sentie concernée. Etant donnée l'actualité des migrants (dont certainement les services de décoration-information de la CFF SBB ne devait être au courant car le temps de monter la campagne, les photos à multiplier, les cadres à commander , l'affichage dans les trains, ce message doit perte bien antérieur à l'afflux des réfugiés) cette image m'a semble d'actualité. En même temps, ce "zu Hause" implique pour un cerveau fertile comme l'est celui de mes lecteurs bijoux et de mes lectrices adorées et humblement, parfois, le mien, de nombreuses conjectures. Je ne pense pas que l'intention ait été mauvaise, car ces dames, ayant peu de bagages, rentrent chez elles dans les environs. En même temps, j'essaie depuis que j'ai croisé Anca de m'identifier à elle; le travail est en cours. Il me reste encore à me laisser pousser les ongles et à les peindre en rouge. A moins que je sois Rasha... Au demeurant la seule chose qui me gêne c'est que rasta et Anca ne se soient pas assises à côté de...Heidi... ou même, soyons audacieux : de Jean-Pierre, David, Hans ou Marco. Ah, d'être au pays me rend hypersensible. Oder...
Il doit y en avoir sur les autres trajets.
Donc :
"Rasha et Anca en route vers la maison"
Vous imaginez bien que voyant, pour l'une des rares fois, mon prénom orthographié juste, je me suis sentie concernée. Etant donnée l'actualité des migrants (dont certainement les services de décoration-information de la CFF SBB ne devait être au courant car le temps de monter la campagne, les photos à multiplier, les cadres à commander , l'affichage dans les trains, ce message doit perte bien antérieur à l'afflux des réfugiés) cette image m'a semble d'actualité. En même temps, ce "zu Hause" implique pour un cerveau fertile comme l'est celui de mes lecteurs bijoux et de mes lectrices adorées et humblement, parfois, le mien, de nombreuses conjectures. Je ne pense pas que l'intention ait été mauvaise, car ces dames, ayant peu de bagages, rentrent chez elles dans les environs. En même temps, j'essaie depuis que j'ai croisé Anca de m'identifier à elle; le travail est en cours. Il me reste encore à me laisser pousser les ongles et à les peindre en rouge. A moins que je sois Rasha... Au demeurant la seule chose qui me gêne c'est que rasta et Anca ne se soient pas assises à côté de...Heidi... ou même, soyons audacieux : de Jean-Pierre, David, Hans ou Marco. Ah, d'être au pays me rend hypersensible. Oder...
mercredi 21 octobre 2015
Résiliences
Un grand merci au Ventilo Rural et à son commentaire d'hier, il me semblait que j'écrivais un peu dans le désert... oufff, on me lit encore. Occasion de vous placer encore des souvenirs personnels. Aujourd'hui à Lausanne, je me remémorais tant de lieux et de moments connus et vécus dans cette ville où j'ai fait mes études, j'ai connu mon premier amour, j'ai achevé les études, j'ai commencé le journalisme, j'ai vu mon premier livre publié en français... nostalgie et une certaine joie des retrouvailles.. quand je tombe, presque par hasard, sur le bâtiment de cette photo.
Actuellement la Cinémathèque Suisse y a son siège. Il y a une trentaine d'années, la ville de Lausanne a décidé de l'y affecter à cet usage en transformant le bâtiment qui était à l'origine un casino. Le service d'urbanisme et d'architecture de la ville a été chargé du projet. Mon père, Georgel Visdei, y était l'un des architectes. Pourquoi ne comprend-on les choses et les gens qu'une fois qu'ils sont inoffensif et enfermés dans le passé? Il en va ainsi de mon père, il en va de même de cette ville de Lausanne que je retrouve avec émotion alors qu'au bout de sept années, je n'avais qu'une envie : aller à Paris. J'y suis allée, j'y suis restée mais quand je reviens aujourd'hui je ne l'en aime que d'avantage. A-t-elle changé? Elle si belle dans l'or des chênes et le bleu du lac aujourd'hui? Ai je changé, moi si apaisée de la retrouver et de lui dire que le français que j'y ai appris, je lui en suis reconnaissante et je l'ai porté plus loin, tout en y conservant de solides amitiés comme celle de mon éditeur suisse? Le doute, la peur de démériter me saisit devant chaque nouvelle chance du destin. Comme maintenant je me demande si je serai à la hauteur des magnifiques témoignages que l'on me livre sur Giacometti, de la confiance de tous ceux qui me montrent ses lieux, me soutiennent et m'encouragent. Ma peur doit être à la mesure de mon désir d'y arriver, donc : tout va bien. Pour honorer ces souvenirs et vous saluer, cette image d'un chêne qui pousse tout près de la bâtisse de l'ancien casino.
Actuellement la Cinémathèque Suisse y a son siège. Il y a une trentaine d'années, la ville de Lausanne a décidé de l'y affecter à cet usage en transformant le bâtiment qui était à l'origine un casino. Le service d'urbanisme et d'architecture de la ville a été chargé du projet. Mon père, Georgel Visdei, y était l'un des architectes. Pourquoi ne comprend-on les choses et les gens qu'une fois qu'ils sont inoffensif et enfermés dans le passé? Il en va ainsi de mon père, il en va de même de cette ville de Lausanne que je retrouve avec émotion alors qu'au bout de sept années, je n'avais qu'une envie : aller à Paris. J'y suis allée, j'y suis restée mais quand je reviens aujourd'hui je ne l'en aime que d'avantage. A-t-elle changé? Elle si belle dans l'or des chênes et le bleu du lac aujourd'hui? Ai je changé, moi si apaisée de la retrouver et de lui dire que le français que j'y ai appris, je lui en suis reconnaissante et je l'ai porté plus loin, tout en y conservant de solides amitiés comme celle de mon éditeur suisse? Le doute, la peur de démériter me saisit devant chaque nouvelle chance du destin. Comme maintenant je me demande si je serai à la hauteur des magnifiques témoignages que l'on me livre sur Giacometti, de la confiance de tous ceux qui me montrent ses lieux, me soutiennent et m'encouragent. Ma peur doit être à la mesure de mon désir d'y arriver, donc : tout va bien. Pour honorer ces souvenirs et vous saluer, cette image d'un chêne qui pousse tout près de la bâtisse de l'ancien casino.
mardi 20 octobre 2015
Un grand nom bien porté
Du col du Maloja, à Borgonovo où Giacometti naquit et fut enseveli, de la Stampa, où il habita et travailla, du Bondo du peintre Varlin que visitait souvent Friedrich Durrenmatt, de la châtaigneraie de Castasegna aux imposants sommets peints par Segantini, après l'Engaine, le Val Bregaglia (Bergell en allemand) est un pur enchantement : blanc des neiges tenaces, vert des sapins, or des mélèzes, seuls conifères non persistants, les paysages défilent accompagnés de la musique des torrents. Presque deux mille mètres et le soleil est là. Une jeune femme ( à droite sur la photo tenant le grand diplôme Wakker) vient de recevoir les faveurs unanimes de la presse, du Blick alémanique et dominical aux journaux tessinois et romands : la Signora Sindaco a reçu un prix envié pour l'une des cinq communes qu'elle administre : Soglio (dans l'image du haut) a été élu" le plus beaux village de Suisse". Comme un bonheur n'arrive jamais seul, le Palazzo Salis, auberge hôtel magnifique à reçu à son tour l'estimé prix Wakker. Le nom de Madame le Maire? Anna Giacometti. Oui, elle est de la famille des sculpteurs Alberto et Diego, des peintres Augusto et Giovanni. Et elle porte ce nom avec charme et dynamisme. Je suis allée vérifier à Soglio : c'est un village de conte de fées.
Les découvertes s'enchaînent et j'aurais beaucoup de peine à quitter cette vallée et ses gens. Merci à Marco, Anna, Natalya, à tous les autres et, comme je suppose qu'on le dit en bargaiot : Al gh'é mita dent! Au revoir !
lundi 19 octobre 2015
Minuit en Engadine
"Peste vîrfuri, trece lunâ..."
Au dessus de sommets, passe une lune ...
in memoriam Mihai Eminescu, celui qui, sans les avoir jamais vus, évoquait Les Alpes avec les fronts de glace (Alpii cu fruntile de gheatâ) que voici sous le manteau de la nuit.
Au dessus de sommets, passe une lune ...
in memoriam Mihai Eminescu, celui qui, sans les avoir jamais vus, évoquait Les Alpes avec les fronts de glace (Alpii cu fruntile de gheatâ) que voici sous le manteau de la nuit.
dimanche 18 octobre 2015
Zauberberg...
Après plus de dix heures de train, me voici dans ce pays que j'ai visité pour la première fois, il y a trente ans, sur les traces de Nietzsche et de Lou Andréas Salomé. Sils-Maria. C'est le dernier jour avant la fermeture saisonnière du Waldhaus, tout cela sent son Thomas Mann et je ne suis pas très loin du repaire d'Herman Hesse de Montagnola...Il y a encore de la neige un peu partout, mais ici il neige même en août parfois... une image de cet après-midi le Landwasser viaduc, classé patrimoine de l'humanité par l'Unesco. L'image est prise par la fenêtre du train et on voit sa tête qui s'engage dans le viaduc. Aujourd'hui c'est encore l'Engadine qui parle allemand, demain le Val Bregaglia italien et protestant!
samedi 17 octobre 2015
Le roi n'est pas mon cousin...
...mais Orélie-Antoine 1er est mon souverain! Et vive le consul général de Patagonie, Jean Raspail!
Signé la vice-consule de Patagonie à Dinard!!!
vendredi 16 octobre 2015
Une belle soirée au Cabanon
Cette belle librairie de la rue de Charenton est dédiée à l'architecture et au design. Hier, autour d'une projection de "Citizen Kane", une belle rencontre-dédicace autour d'Orson Welles m'a fait retrouver mes amis et des lecteurs nouveaux autour de verres de spritz confectionnés avec art et charme par Mario, notre hôte(deuxième depuis la gauche sur la photo). Une belle soirée d'échanges, de retrouvailles et de rencontres passionnantes avec un douzième arrondissement cosmopolite puisqu'il y avait des canadiens, des israéliens, une franco-hélvéto-roumaine et même des "Francais de souche". Mon Dieu, qu'ai je écrit, je vais me faire allumer par les bien pensants. Quand je pense que Jean-Jacques Goldman a été accusé de paternalisme et de racisme pour avoir voulu parler aux jeunes, tout est à craindre. Mais un cabanon couvert de branchages de sincère affection, aux murs d'amitié et aux fenêtre d'ouverture à autrui ne devrait pas souffrir du politiquement correct.
Ah, à propos d'ouverture sur le monde, le même jour j'ai reçu de la chancellerie de Patagonie mes lettres de créances comme consule de Dinard, je brûle d'envie de vous exhiber ce pompeux document plein d'ironie, ce que je ferai... demain.
Ah, à propos d'ouverture sur le monde, le même jour j'ai reçu de la chancellerie de Patagonie mes lettres de créances comme consule de Dinard, je brûle d'envie de vous exhiber ce pompeux document plein d'ironie, ce que je ferai... demain.
jeudi 15 octobre 2015
Notes d'automne
Vite, vite, regardez cette pépite : Lucas Debargue, un pianiste de génie. Français, 24 ans, triomphant dans les concerts internationaux, y compris en Russie (il représente grâce à son professeur, d'origine russe, un peu cette "école"). Je n'ai pas eu une telle émotion depuis le jour où j'ai découvert Hélène Grimaud. Si son génie ne le tue pas ou ne l'égare, ce sera l'un des grands qui apportera passion, talent et précision à l'instrument magnifique. Je ne l'ai entendu pour l'instant que sur mon Mac Book sans enceintes ni grand écran et je suis subjuguée. Par la reconnaissance et l'admiration.
Dans un registre plus quotidien, je ne rencontre que des gens formidables. Peut être parce que je prends le bus : du chauffeur du 65 (Gare de Lyon-Gare de l'Est) qui s'arrête pour tout passager essoufflé et désespéré au peintre épatant qui transporte son mètre carré de parquet à réparer dans un caddie. Je n'ai jamais rencontré autant de gens intéressants et je vous fais grâce de celui qui est très (trop) connu et que je dois voir aujourd'hui en entretien pour qu'il me parle de Giacometti qu'il a bien connu. Peut être un moment d'exaltation à l'idée de la signature ce soir à la Libraire Le Cabanon de mon livre sur Welles. Et un trouble à la découverte, grâce à Raoul Nilvert, merci l'ami, que Giacometti naissait le jour même de la mort de Welles ( le jour bien sûr, pas l'année!), ce qui tisse une continuité étonnante que je devais ressentir, mais dont je ne m'étais pas aperçue. Ne t'en va pas trop vite, mon bel automne en mosaïque dorée...
Dans un registre plus quotidien, je ne rencontre que des gens formidables. Peut être parce que je prends le bus : du chauffeur du 65 (Gare de Lyon-Gare de l'Est) qui s'arrête pour tout passager essoufflé et désespéré au peintre épatant qui transporte son mètre carré de parquet à réparer dans un caddie. Je n'ai jamais rencontré autant de gens intéressants et je vous fais grâce de celui qui est très (trop) connu et que je dois voir aujourd'hui en entretien pour qu'il me parle de Giacometti qu'il a bien connu. Peut être un moment d'exaltation à l'idée de la signature ce soir à la Libraire Le Cabanon de mon livre sur Welles. Et un trouble à la découverte, grâce à Raoul Nilvert, merci l'ami, que Giacometti naissait le jour même de la mort de Welles ( le jour bien sûr, pas l'année!), ce qui tisse une continuité étonnante que je devais ressentir, mais dont je ne m'étais pas aperçue. Ne t'en va pas trop vite, mon bel automne en mosaïque dorée...
mercredi 14 octobre 2015
Gare de Lucerne
Le monde est ta maison... il est temps de le (la?) rénover... C'est tout à fait d'actualité. Et je suis morte de rire car la personne interpellée sur le quai de la gare pour prendre la photo vient de me dire "Achtung!".
Et un peu plus tard, à travers les fenêtres du train, la palette d'automne de la Suisse Centrale, entre Lucerne et Montreux.
dimanche 11 octobre 2015
Ce n'est qu'un au revoir...
La moisson d'images, de sensations, de souvenirs et de découvertes a été telle entre Berne et Lucerne (l'image est celle du célèbre pont couvert) que j'ai décidé de reporter de quelques jours mon voyage dans les Grisons : je dois déjà laisser travailler en moi toutes ces sensations, ces idées. Je rentre à Paris mettre mes notes en ordre, consulter la dizaine d'ouvrages que j'ai glanée sur mon sujet, m'enfermer dans ma chambre pour que la beauté du ciel, la douceur du chocolat, d'autres rencontres possibles n'éteignent la flamme en voulant la nourrir. Demain, une dizaine d'heures en train : du panoramique Goldenpass avec ses baies immenses ouvertes sur la palette de l'automne, puis la France, avec des moments de travail sur les nouveaux documents. Quelle est la pose? Le travail ou le voyage?... Si un jour, vous avez un jour à passer quelque part pour prendre soin à la fois âme, de votre regard et de vos poumons, "luxe, calme et volupté" c'est au Lucerne Palace qu'il faut jeter l'ancre de votre périple...
samedi 10 octobre 2015
Anniversaire... et rendez-vous...
Il y a exactement 30 ans aujourd'hui, disparaissait Orson Welles,
ne pouvant pas le ressusciter, je vous propose de venir le fêter lors de la présentation de la biographie que je lui ai consacrée aux Editions Fallois ce jeudi 15 octobre, à partir de 19 heures à la Librairie Le Cabanon (fine allusion au Corbusier), dédiée à l'architecture et au design, située au 122 rue de Charenton. On vous attend de bonne humeur. Si vous ne l'êtes pas, on s'en charge... A jeudi donc
Anca et.. Orson bien sûr...
ne pouvant pas le ressusciter, je vous propose de venir le fêter lors de la présentation de la biographie que je lui ai consacrée aux Editions Fallois ce jeudi 15 octobre, à partir de 19 heures à la Librairie Le Cabanon (fine allusion au Corbusier), dédiée à l'architecture et au design, située au 122 rue de Charenton. On vous attend de bonne humeur. Si vous ne l'êtes pas, on s'en charge... A jeudi donc
Anca et.. Orson bien sûr...
Empathie par delà le temps...
Avec Marco Giacometti à Lucerne. Je tiens dans mes mains le merveilleux livre qu'il a dédié à cette dynastie de peintres, qui est sa famille, avec émotion et reconnaissance.
vendredi 9 octobre 2015
Notes de voyage
La simultanéité est l'un des vieux rêves de l'humanité. Donc elle fait partie des miens.
Malgré une énergie dispensée largement, généreusement et en beaucoup de directions, je ne suis pas douée d'ubiquité. mais, avec l'aide de la technologie, parfois... il me semble que je m'approche de... l'inaccessible étoile.
Ce matin, sous un soleil triomphant d'octobre qui dorait et cuivrait toute la végétation de Berne, je suis allée dans la chambre du trésor, plutôt le palais du trésor. Chez Eberhard Kornfeld, le formidable expert, galerie et connaisseur de l'art, ami et collaborateur de Giacometti, Picasso, Klee et tant d'autres, entre un portrait de muse de Valotton et à côté d'un autoportrait de Cuno Amiet, derrière des sculptures de Daumier, d'une femme en pied et en bronze et d'un buste de Diego de Giacometti, ce formidable Monsieur, dépositaire de presqu'un siècle d'aventures plastiques et de souvenirs personnels, m'a émerveillée avec ses propos sur Alberto Giacometti. Comme Claude Delay, auteur d'un très beau livre sur les frères Giacometti me le disait : Kornfeld sait tout, a tout connu, tout vécu. Il a de surcroît la courtoisie de me livrer ses souvenirs, d'une grande finesse et qualité, sur ce formidable Grand Grison qu'est Giacometti. Il est le GGG de ma prochaine biographie, de même que l'Ourson était le nom de code du livre sur Orson Welles que j'ai publié en juin de cette année chez Bernard de Fallois.
Arrivant à l'hôtel pour mettre à jour mes notes et me poser après la formidable moisson d'informations, de sensations (Kornfeld a aussi photographié Giacometti, sa mère... et ces photos portent un tel vécu, tant de matière, rendent des réponses claires à des questions compliquées que l'on se pose sur le génial sculpteur) je trouve le lien du film "Anca Visdei lit "Orson Welles" , n°104 de la série cinématographique "Lire", commencée en 1986 et réalisé par Gérard Courant le 7 octobre 2015 à Paris (France). Le lien est : https://www.youtube.com/watch?v=FshFwY1NgXQ. J'adore les Cinématon, les Lire, les Couples, tous ces bijoux du travail patient et attentif de Gérard Courant. Cela me donne un sentiment de victoire, à l'idée que j'ai connu tant de gens disparus grâce à la mémoire filmée qu'il leur a consacrée. Plus tard, quand je serai partie plus haut? plus bas, nulle part? on pourra me revoir, m'entendre... Mais c'est merveilleux! Je vous joins une vidéogramme de ce Lire :
Je pars travailler au musée des Beaux-Arts de Berne et je lis à Paris mon livre. https://www.youtube.com/watch?v=FshFwY1NgXQ
du temps de mes études en droit, on étudiait cet adage latin "Ne bis in idem" , ce qui signifiait dans les grandes lignes que l'on ne pouvait trancher deux affaires dans la même cause. Pour une fois j'ai l'illusion d'un bis in idem, d'où le rêve (certes biaisé) de l'ubiquité. A part cela, hier, la photo représentait un coin d'Interlaken, là ou le lac de Thun et celui de Brienz se rejoignent. Photo : le dr Eberhard Kornfeld dans son bureau. Un homme passionné et passionnant.Je pars travailler au musée des Beaux-Arts de Berne et je lis à Paris mon livre. https://www.youtube.com/watch?v=FshFwY1NgXQ
jeudi 8 octobre 2015
Où suis-je?
A peine livrée la nouvelle pour le recueil à paraître du club des Ronchons ( dont je suis la seule femme admise, je souligne) que j'adore, la présentation de la biographie de Welles faite devant un très attentif public, boulevard Haussman, j'ai pris le train aux aurores ce matin. Pour un repérage professionnel, je n'y suis pas encore mais où suis-je?
Un endroit qui m'était un objet de désir depuis longtemps mais c'est pour la première fois que j'y vais... Alors? Allez, je vous aide : c'est en Suisse, mais où exactement?
Un endroit qui m'était un objet de désir depuis longtemps mais c'est pour la première fois que j'y vais... Alors? Allez, je vous aide : c'est en Suisse, mais où exactement?
jeudi 1 octobre 2015
Un photographe de talent pour un très beau salon
Mais où ai-je ta tête, moi qui ne jure que par le droit d'auteur? Un bien aimé lecteur du blog me fait remarquer l'oubli du nom de photographe. Cette image, comme la précédente, comme beaucoup d'autres de ce blog, est due au talent et à la sensibilité de Philippe Schroeder, qui, au fil des salons, a accumulé de quoi continuer un merveilleux livre, peuplé d'images d'écrivains et de leur public, prises avec délicatesse, raffinement et savoir-faire. A l'image : votre servante, Michel Vergé-Fieschi et Suzanne Varga, le trio infernal et néanmoins travailleur du salon de la biographie de Chaville, dirigé par Angela Assouline.
dimanche 27 septembre 2015
Nouvelle devinette
Tout le monde ayant été brillant lors de la précédente question, moi ayant fait un service maximum aujourd'hui au Salon de la biographie de Chaville, je suis ravie de vous proposer cette nouvelle question. Où se trouve le personnage de cette photo?
Bonus et indice :
mercredi 23 septembre 2015
Mystère et boule de gomme
Mais pour qui s'attife-t-elle "comme Natacha Rostova à son premier bal"? Pour aller déjeuner avec qui elle ressort sa collection de Chanel? Hein? pour qui? Une idée?
jeudi 17 septembre 2015
Livres... dans les endroits les plus divers!
Ce matin, je suis allée dans un hôpital parisien dont la bibliothécaire, passionnée et intelligente, organisait avec un libraire, une présentation de la rentrée littéraire. C'était un hôpital où l'on m'a sauvé la vie, donc j'étais déjà très bien disposée. Ensuite, le public, du personnel soignant qui renonçait à l'heure de repas, pour venir découvrir de nouveaux livres, n'a fait que doubler mon enthousiasme. Une vingtaine de femmes dont le travail de grande responsabilité, harassant, parfois ingrat avaient fait l'effort de venir et donner ce temps au livres. Des livres qui seront probablement à la médiathèque de l'hôpital et qui donneront espoir, bonheur et un peu d'évasion aux malades. Quittant un libraire passionné, je me suis dit que vraiment ce combat pour l'écrit, qui m'épuise parfois, mérite d'être mené. A la maison m'attendait un très bel entretien (mené par Jacques Aboucaya) sur le Salon littéraire, dont voici le lien.
http://salon-litteraire.com/fr/interviews/content/1937489-interview-orson-welles-une-biographie-signee-anca-visdeiPour parfaire une journée de miel, Louis Danvers dans Focus vif salue la biographie que j'ai consacrée à Orson Welles "faite et bien faite" en soulignant les découvertes, la fidélité à l'artiste et la dose d'humour conséquente. Cela me va droit au coeur, ce sont les qualités que j'ai essayé de donner à ce livre.
Et, comme on dit au théâtre, pour le-Japonais-du-dernier-rang (c'est la personne qui veut dénicher le moindre détail et qui n'oblige pas la plus microscopique information qu'on lui a livrée, c'est souvent moi qui fait le-Japonais-du-fonds-de-la-salle), l'hôpital s'appelle Saint-Antoine.
lundi 14 septembre 2015
Fondation Louis Vuitton
Enfin, je la visite, moi et ma jumelle, celle que tout le monde me prête après la lecture de L'Exil d'Alexandra (Actes-Sud) et de Toujours ensemble (Editions La Femme Pressée).
Mon oeuvre préférée : une compression "La ou vivent les esclaves". Pourquoi seulement les esclaves?
Shana tova!
Sur les marches de la maison à Dinard. Malgré la pierre que l'on dit implacable, la fragile fleur arrive à fleurir. Tel est son destin et le nôtre de la regarder. Pas une exception, à peine un miracle. La vie. A la vie! Et à son éternel recommencement dans ce début d'année. Chaque jour de ta vie est le premier jour d'une de tes nouvelles vies. Lehaïm!
jeudi 3 septembre 2015
lundi 31 août 2015
Pensées parallèles
Vous allez rire : de deux côtés, un homme et une femme, m'arrive ce même texte d'Alberti qui explicite le poème. Le voici en espagnol, suivi d'une traduction-maison de notre douce amie Elisabeth :
“Esta Sofía era una niña de doce o trece años, a quien en los largos primeros meses de mi enfermedad contemplaba abstraída ante un atlas geográfico tras los cristales encendidos de su ventana. Desde la mía, sólo un piso más alta, veía cómo su dedo viajaba lentamente por los mares azules, los cabos, las bahías, las tierras firmes de los mapas, presos entre las finas redes de los meridianos y paralelos. También Sofía bordaba flores e iniciales sobre aéreas batistas o rudos cañamazos, labor de colegiala que cumplía con la misma concentrada atención que sus viajes. Ella fue mi callado consuelo durante muchos atardeceres. Casi nunca me miraba, y, si alguna vez se atrevía, lo hacía de raro modo, desde la inmovilidad de su perfil, sin apenas descomponerlo. Esta pura y primitiva imagen, de Sofía a la ventana, me acompañó por largo tiempo, llegando a penetrar hasta en canciones de mi Marinero en tierra [...]. Desde entonces, aunque seguí viviendo hasta 1930 en la misma casa, Sofía se borró del todo, muriéndoseme verdaderamente, terminando por ser tan sólo un bello nombre enredado en los hilos de mis poemas”.
(RAFAEL ALBERTI, La arboleda perdida)
Cette Sofia était une petite fille de douze ou treize ans, que je contemplais, dans les grands premiers mois de ma maladie, alors qu'elle était absorbée par un atlas de géographie derrière les verres illuminés de sa fenêtre. Depuis la mienne, seulement un appartement plus haut, je voyais comment son doigt voyageait lentement à travers les mers bleues, les caps, les baies, les terres fermes des cartes, prises entre les fins réseaux de méridiens et de parallèles. Sofia brodait également des fleurs et des initiales sur des surfaces de batiste ou de rudes canevas, travail d'écolière qu'elle accomplissait avec la même attention concentrée que ses voyages. Elle a été mon réconfort silencieux pendant de nombreuses soirées. Elle ne me regardait quasiment jamais et, si jamais une fois elle osait, elle le faisait rarement, en observant un profil immobile, qu'elle ne modifiait quasiment pas. Cette pure et primitive image, de Sofia à la fenêtre, m'a accompagné un bon moment, jusqu'à envahir peu à peu les chansons de mon Marinero en tierra. Depuis lors, même si j'ai continué à vivre jusqu'en 1930 dans la même maison, Sofia s'est effacée de tout, en mourant à mes yeux véritablement, finissant par être aussi seule qu'un bon nombre enlisé dans les filets de mes poèmes.
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