dimanche 29 juin 2008

La question des racines-29 juin 2008


J’ai peur de m’enraciner dans des préjugés qui m’empêcheraient de grandir ou de changer d’angle. Pour rester lucide et libre, je me contrains à un déplacement constant, dans l’espace et dans… chacun de mes interlocuteurs. Cela me permet de bouger, ce qui est en harmonie avec ce monde où nous sommes de passage. Demain, je serai en Bretagne. Ce soir, l’Espagne gagne l’Euro 2008.

VIATIQUE


Descendant la Butte, 13 rue Germain Pillon, je tombe sur une maison. Où vécut Bernard Dimey (poète, auteur de chansons dont "Mon truc en plumes" et bien d'autres, souvent chantées par Charles Aznavour). Dimey qui s'étonnait d'être entouré de "nains", qui refusait de renoncer à l'absolu de l'enfance". Gravés sur une plaque ces siens vers:

"Je vis mon temps comme un roi nègre
Superbement désargenté
Allant de l'élite à la pègre
Sans me plaindre ni me vanter"

Que dire d'autre? Chapeau.

... PS Albert Cossery est mort à Paris. Les fainéants de la Vallée Fertile doivent l'attendes de l'autre côté.

jeudi 26 juin 2008

flash- back


Adorés lecteurs chéris, vous avez été privés des images de ma lecture de "L'Exil d'Alexandra " paru chez Actes Sud à la librairie Millepages le 14 juin lors du Midi Minuit pour cause de perte d'appareil photo? C'était sans compter avec Léa Stefanni. Merci, chère compatriote. Grâce à elle vous avez Chloé, Patrick, Léa, Anca et les autres.

Bon anniversaire!


D’accord, ma mère, qui n’a qu’un enfant, mon fils, qui n’a qu’une mère, ont oublié mon anniversaire.
Mais pas Radu, Ursula, Hubert, Christian, Silviu, Céline, Delphine, Kiki, Cyril, Patrick, Jeremy & Co dont voici un souriant échantillon, dans les jardins proustiens d’entre l’Avenue Gabriel et les Champs-Elysées, et que j’embrasse bien fort. Merci d'avoir éclairé ce beau jour : j'adore les anniversaires. Je suis restée à un stade infantile où chaque nouvelle année me donne l'espoir de devenir grande un jour. Et bonne chance pour le bac!

mardi 24 juin 2008

Dimanche 22 juin…



... je suis à Grenade. L’équipe de « fùtbol » espagnole bat l’Italie et accède à la demi finale de l’Euro. Ce qui ne lui était plus arrivé depuis 1984. Dans le café où nous regardions le match, une dizaine de dames respectables et quatre garçons. Silence de mort au moment des tirs au but. Les hurlements de joie qui suivirent transformèrent les charmantes mamies en groupies déchaînées. C’était beau à voir. Comme la joie dans les rues. Une pensée pour le gardien Buffon. Pas de pensée pour Domenech. Une pensée pour Aimée Jaquet.
PS La finale a été suivie par 16 millions de téléspectateurs, ce qui fait de ce match le programme le plus suivi de l’histoire de la télévision espagnole. Là je commence à m’inquiéter…

JE DISJONCTE



La série noire a commencé le 4 juin. Avec la tempête. Pas de Shakespeare, celle de Montreuil. Qui a fait disjoncter l’électricité de ma modeste demeure, cramer ma free box, fait péter la pompe d’eau et finalement arrêté, par des chemins étranges, ma ligne téléphonique. Je n’aurais pas disposé d’une clef 3G pour me connecter, vous m’aurez perdue en mer, on aurait jeté bibi avec l’eau de l’orage. On apprend toujours de plus petit que moi. En ce moment, mon maître est mon disjoncteur. Je fais comme lui. En Andalousie. C’est le remake d’une célèbre photo du beau Marcello, mais j’ai oublié le nom du film.
Et vous ?
PS Sur la dernière page du journal espagnol, une femme écrivain déclare « Ecrire, c’est se dénuder ». Des promesses, des promesses ? La preuve.

vendredi 20 juin 2008

Parfum de vacances



Une belle année. Dont j’attendais beaucoup. Qui ne m’a pas déçue. C’est la saison des fêtes, des prix, des assemblées générales et des renouvellements des conseils d’administration. A la SACD, la maison chérie des auteurs, dernière AG et une image de mes bien aimés : les Lucas et Muguette.

lundi 16 juin 2008

Vous me manquez


Lecteurs chéris, nos amours sont contrariées et c’est un scandâââle ! C’est pas le cœur qui manque, c’est la technique qui a failli. En ce moment, mon existence, c’est la petite boutique des horreurs. Après la panne internet et la fuite d’eau, la loi des séries frappe sans pitié. J’avais pour vous de belles images du mercredi 11 juin quand j’ai présenté, en compagnie de Séverine Garde-Massias, à la Maison du Limousin « Toujours ensemble » ma pièce qui sera joué par son Théâtre sur le Fil en Avignon, j’avais un portrait photographique très réussi de notre électricien qui est arrivé à faire reculer les ténèbres qui commençaient à s’installer dans ma bicoque (le disjoncteur qui ne sautait au début que lorsque j’éclairais le jardin s’était mis à faire grève lors de l’allumage des plaques électriques, de la machine à laver, du four) . J’étais devenue sale, pas grave, je fais comme d’habitude, mais aussi affamée : une vraie tragédie. Malgré ces drames divers, j’ai pu aller au théâtre, encore des photos pour vous, à voir mon ophtalmo’ (j’avais aussi sa photo et il est joli !) à assurer avec un grand bonheur à la Librairie Mille pages une marathon lecture midi-minuit où j’ai connu entre autres charmants et précieux loecteurs Chloé, Dominique et ma compatriote Léa, belles photos sans parler des libraires qui sont tous jeunes et joli(e)s… tout cela sur mon joli appareil numérique. J’allais vous les balancer sur la toile.. quand mon doux assistant, fiancé, époux et tutti quanti le perdit ! Il ne dut son salut qu’ à la Fête des Pères, jour d’amnistie. Ce qui vous prie également des photos du spectacle gai, insolent, intelligent de Jean-Louis Jacopin sur Topor. Le temps de retrouver un œil numérique, je vous envoie un des derniers clichés pris par le disparu. Ce qui explique qu’il n’y a aucun rapport avec ce qui précède sauf que … c’est aussi une boutique, mais de splendeurs. Shoshanim (les roses) 234 avenue Dizengoff à Tel Aviv, tenue par Shoshana, la rose que voici.

mardi 10 juin 2008

Résumé des épisodes précédents


J'avais promis de réduire mon retard blog avec quelques images flash back du voyage en Israël. Voici les rives du Jourdain partiellement obstruées par la silhouette de votre humble servante. C'est ici, dans le petit Jourdain (Yardenit) que l'on situe le baptême du Christ par Saint Jean Baptiste. Comme j'ai été instruite dans les années du "pouvoir populaire" , je n'ai pas eu d'instruction religieuse. Qui peut me dire le nom de celui qui a baptisé Saint Jean Baptiste? A moins qu'il ne se soit auto-bâtisé, ce qui aurait donné à Sigmund Freud l'idée de s'auto-analyser. Question plus sérieuse qu'il n'y paraît. Merci d'avance pour la réponse.

Théâtreuse (pseudo’ que m’avait trouvé Danielle Dumas pour les critiques que je publiais dans l’Avant Scène Théâtre)


Après le parcours de la combattante (hot line en attende d’un Godot-technicien pendant des heures, on n’est pas plus perdu au milieu de l’océan), essais fébriles et désordonnés de remettre en ordre free box, applications et serveurs d’envoi et de réception, je suis à nouveau… branchée. La rencontre de travail avec Corinne Bernard de la Fondation Beaumarchais, magnifique institution qui encourage depuis de longues années les auteurs, (un jour je vous dirai comment j’ai connu la Fondation, mis j’attends que la prescription soit acquise) me sembla douce comme le Léman un jour d’été et tonique comme une rosée du matin. Je suis partie plus confiante dans le sort de mes deux derniers-nés « Madame Shakespeare » et « Deux et demi€ ». Mais d’après la lenteur avec laquelle se montent les projets théâtraux, cela ne m’étonnerait pas que les deux pièces précitées soient montées à titre posthume. Corinne Nell me téléphonant pour m’informer que la première parisienne de ma pièce « La Patiente » est prévue pour le 9 juillet au Théâtre Darius Milhaud et que je serai invitée à suivre la troupe en tournée à San Francisco, peut être à Los Angeles en septembre, le moral reste au beau fixe. Comme le sourire de Corinne.

lundi 9 juin 2008

Cyber-soucis du retour


De retour. Après une folle semaine dont je vous donnerai petit à petit des nouvelles. Judith a eu la courtoisie de dire qu’elle aimait mon portrait, mais j’avais entendu, bien que prononcée en anglais sa première remarque « je suis carrée ?». Non, elle est joliment tournée, mais après avoir vu en mai l’exposition Klee à Bruxelles, je voulais traiter son visage à la manière du grand Paul. Revenue du soleil, j’ai retrouvé la pluie, une panne d’électricité générale, ma free box cramée pour cause de tempête, la hot line (qu’est-ce qu’il y a de hot à attendre des heures, en écoutant une musique débile, la voix d’un technicien fatigué et incompétent ?), ma mail box en coma dépassé, une fuite d’eau et je dois en oublier… Mais samedi, à la Librairie Millepages de Vincennes, les amis étaient nombreux et fidèles pour la sortie de mes deux romans et la signature-dédicace. Et mes libraires préférés avaient fait une belle vitrine. Ma plus belle signature. Sur une longue vie d’auteur, croyez moi. Une belle empathie et les voilà oubliés, les tracas techno-administratif.
Cependant, c’est encore depuis un cyber café que je vous envoie ces lignes… et les couleurs de la gay pride du 6 juin à Tel-Aviv.