vendredi 24 juillet 2015

Impudence

Nos ministres travaillent, nos ministres ne prennent pas de vacances. C'est beau... Il y a aussi travail et travail. Question qualité et quantité. Je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous l'agenda de notre Ministre de la Culture, diffusé à la presse, comme quoi on n'a plus honte de rien...
Je vous laisse juges. même avec les 35 heures, cela reste un quart temps non? Et quand je dis quart-temps c'est parce que je suis très très indulgente. Je suis indignée donc je ne vais pas plus loin, en revanche sous le titre "Un ministère de la désertification, Nicole Estrolle publie des articles passionnant saur son blog qui vont beaucoup plus loin dans l'analyse du désastre, surtout concernant la question des arts plastiques. Je vous recommande la lecture joyeuse ("je m'empresse d'en rire de peur d'en pleurer ) de http://www.schtroumpf-emergent.com/blog/


Agenda prévisionnel de Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication,
du lundi 27 juillet au dimanche 2 août 2015


Lundi 27 juillet
15h00

Entretien avec Mo Chul-min, ambassadeur de la République de Corée en France (rue de Valois)
16h00

Entretien avec Jean de Loisy, directeur du Palais de Tokyo (rue de Valois)



Mercredi 29 juillet
12h00

Entretien avec Bartabas (rue de Valois)
15h00

Séance de questions d’actualité (Assemblée nationale)





Vendredi 31 juillet
9h30

Conseil des ministres (Palais de l’Elysée)

mardi 21 juillet 2015

Suivant le panache blanc de l'Ourson

Présentation du Falstaff de Welles au cinéma Mac Mahon. Soirée unique et exceptionnelle... juste avant les vacances. Mes amis vous le diront...

dimanche 19 juillet 2015

Une grande table

Amis lecteurs, mes frères, croyez ma vieille intuition : en vingt ans de journalisme je n'ai pas raté un seul bon. J'ai prédit un brillant avenir à Michel Boujenah quand il se faisait appeler Anatole sur la scène d'un petit café-théâtre, j'ai obtenu un entretien exclusif avec  Gabriel Garcia Marquez avant son Nobel et avec Cioran quand il ne donnait pas d'interview. Je me trompe sur tout dans cette vie sauf sur la qualité. Bon, ce n'est pas difficile d'apprécier la haute cuisine quand vous avez la chance d'aller chez Girardet à l'Hôtel de ville de Crissier au chez Passard (à ses débuts) en "France voisine" comme on le dit en Suisse. Mais croyez mon flair et foncez, avant que la gloire ne nous le ravisse,  au 25 boulevard Féart, à Dinard, chez Oliver! Excellent rapport qualité/prix, cadre élégant juste ce qu'il faut pour ne pas ravir la vedette à l'assiette, beau bar en bois, une équipe alerte et aimable, tout cela est... si j'ose dire, aux petits oignons mais le chef, l'Oliver de l'enseigne, et son équipe valent un voyage Paris -Dinard rien que pour un dîner. Je jure sur l'honneur que je n'ai pas d'actions ni de commissions sur l'affaire, mais le niveau est tel qu'on serait impardonnable, dans ce monde où les belles ET bonnes choses sont rares de ne pas prévenir les amis. Le carpaccio de lieu fumé, le rouleau de printemps au crabe et sa salade de papaye verte, l'escalope de foie gras mijoté aux morilles avec des tagliatelles fraîches, le filet de bar cuit à l'unilatéral ave  sa croûte de graines et d'épices marié à une salsa de poivrons et de tomates séchées, sans parler des viandes que je n'ai pas eu le temps de tester mais je voyais bien qu'aux tables voisines où on les avait commandés, on se léchait les babines. Un art accompli du travail des légumes qui m'a stupéfaite : travaillés en tartare ou en tagliatelle, toujours croquants, ce ne sont plus des légumes mais des rubans, des atomes de pur parfum et goût quasi immatériel.
Et, chose rare , la chef pâtissière est du même niveau : du grand macaron inoubliable au mille feuille trois vanilles, en passant par une composition plus légère  mais raffiné aux fruits rouges. J'ai été témoin de clients qui après avoir gouté son gâteau au chocolat en ont demandé un second pour le déguster à la maison. La cuisine est ouverte, on suit le ballet agile et souriant de toute l'équipe, pas une once de prétention ou de fatigue, pourtant... deux services "blindés" par soir. J'ai dû attendre deux jours pour avoir une place.  Il est donc plus que prudent de réserver. Les gens savent reconnaître l'excellence quand elle se présente, la preuve. En image l'équipe, à côté de leurs fourneaux magiques, avec le chef Oliver à l'extrême gauche, Chat-chat la soie (je joue sur les mots), Nguyen Thao, la chef pâtissière , Romain et le jeune homme, tous merveilleux. Bravo à eux, bon appétit et bonne découverte à vous!

samedi 18 juillet 2015

Arbrocéan

Afin de préparer mon intervention de présentation du Falstaff de Welles au cinéma Mac Mahon ce lundi à 20 h45, je suis allée visionner à nouveau le film à l'Ourse, la nouvelle médiathèque de Dinard.
Le lieu est clair, spacieux et pourtant intime. Une image qui m'a touchée particulièrement : en accédant au premier étage vers la médiathèque jeunesse, au bout des escaliers, les bibliothécaires ont préparé cet arbre bleu qui se devait d'être éphémère. Les enfants ont rajouté des images, une classe lui a offert des bateaux, et il est devenu un pilier de l'institution. un ami m'envoyait récemment une nouvelle d'Australie : les habitants écrivaient aux arbres, auxquels la ville avait attribué une adresse mail. Pour les remercier d'être là, d'être beau et de nous fournir de l'oxygène. Arbre bleu de la bibliothèque de Dinard, reste toujours jeune, accepte les offrandes des grands et des petits et couvre de tes branches le petit peuple des lecteurs curieux et enthousiastes.

vendredi 17 juillet 2015

Une perle!

Mustang, de Deniz Gamze Ergüven, sort ce mercredi 17 juin en salles. Nous republions à cette occasion l'interview de la réalisatrice, réalisé à Cannes où le film était projeté à la Quinzaine des réalisateurs.
Bon. Et alors? Ben juste que c'est un premier film et que c'est purement génial. Tout y est : comédiennes belles et douées, courage, mélange de politique, de social et de nature à vous couper le souffle. Dans le sympathique cinéma de Dinard, les dernières spectatrices ont applaudi, bien après la fin du générique de fin. Foncez y ! C'est un devoir politique, social et artistique. Merci Denis (cela veut dire "mer" en turc). Merci.

mercredi 15 juillet 2015

Cinéma Paradiso

Certes, il fait beau et bon en Bretagne. Bord de mer, enfants adorables, passiflores et agapanthes lèvent leurs visages colorés vers le soleil. Et cependant, où ai je passé cette journée ensoleillée? Dans un endroit que j'adore : Les 2 Alizés à Dinard, un cinéma comme je les aime, avec un accueil chaleureux et deux salles à la programmation intelligente qui mêle sorties internationales et films d'art. Je l'ai fréquenté pour la première fois lors du Festival du film britannique de Dinard et l'essayer ce fit m'adopter... En début d'après-midi et pendant quatre heures d'enchantement, j'ai suivi la transmission en direct de Guillaume Tell de Rossini depuis le Royal Opera House avec une distribution merveilleuse (Gerald Finley, John Osborn, Malin Byström) sous la baguette d'un Antonio Pappano inspiré et tonique. La présentation intelligente, concrète, diverse, organisée par le Royal Opera House au cinéma (voir www.rohaucinema.com) avant le concert et pendant les entr'actes recèle ce dosage alchimique rarissime d'érudition et d'humour, de spectacle et de travail dont nos amis britanniques ont toujours eu la recette. Et , lors du premier entr'acte, l'équipe du cinéma, jeune, aimable et professionnelle, a offert un verre de l'amitié et un léger goûter breton au courageux public qui, de la sorte, s'est vraiment senti dans un foyer d'opéra. La classe, la compétence n'ont pas besoin de lieux somptueux : l'amour de l'art, la convivialité, la fidélisation tient autant du bon sens que du travail. Evidemment, les spectateurs ont commencé à échanger entre eux, le cinéma est devenu lieu de spectacle vivant et de fraternité. Prochaines rendez-vous : le 22 septembre pour le ballet Roméo et Juliette et le 5 octobre pour Les Noces de Figaro. Je vous ai parlé de l'un de mes cinéma préférés en Bretagne, mais je pensais peut-être aussi, en anticipant, au mythique Mac Mahon sur l'avenue du même nom de Paris où, après avoir préludé Le Troisième Homme ce dimanche, j'aurai le plaisir de présenter le soir de ce lundi 20 juillet le Falstaff d'Orson Welles...
Ce soir, je retournée aux 2 Alizés  pour y voir La Femme au tableau. Impatiente de savoir comment  ce formidable fait réel (on ne peut décemment pas dire divers),  ce génial combat juridique et humain aboutissant à une réparation  humaine et nationale peut être traité au cinéma, alors que l'histoire gravite autour de la peinture... j'ai été comblée. La bonne idée était de ne pas adapter le livre, The Lady in Gold mais de se servir du dossier juridique et des vies de Mme Altmann et de son avocat, le jeune et flamboyant Schönberg, petit fils du compositeur, deux personnages de nationalité américaine dont les racines plonges profondément, passionnément et sans concession dans la vieille et tourmentée Europe. Helen Mirren est... elle-même. C'est déjà un superlatif.

Jour de fête...

Un balcon en Bretagne...

dimanche 12 juillet 2015

La presse sur "Orson Welles" une biographie

Un bel article de François Ceresa dans le mensuel Le Service Littéraire de juillet août 2015.

Dans une vieille photo sépia, devant le mythique cinéma Mac Mahon, ce dimanche.
C'est un lieu magnifique, plein d'histoire et de passion, la salle était pleine, comme souvent, le public attentif, chaleureux et cinéphile. J'y reviendrai avec un immense plaisir le lundi 20 juillet au soir pour y présenter en avant-première "Falstaff" d'Orson Welles. En attendant, merci à David Gauthier qui veille sur les destins et l'avenir de ce lieu unique. Et allez voir et revoir"Le Troisième homme" de sir Carol Reed avec Orson Welles, Joseph Cotten et Alida Valli.

Nid de coucou

Nouvelles du nid sur mon balcon. Mais il est devenu énorme, ce pigeon! Ne serait-ce pas une autruche? La mère pigeon aurait fauté avec ce genre d'individu échappé récemment du zoo de Tbilissi dont les animaux ont été rendus à la liberté par une innondation. Ou c'est un pélican, ou un coucou qui jette du nid les enfants légitimes pour prendre toute la place. Il me fait aussi penser à un "mamone", surnom donné en Italie aux garçons dans la trentaine qui ne quittent pas le domicile de leurs parents. Et je me demande si l'oeuf non éclos n'est resté tel seulement par le fait du hasard. Eteocle et Polynice, les frères ennemis c'était bien trouvé. Et dire qu'il était si gentil quand il était petit, pour emprunter un titre à Anouilh. Et un autre à Ionesco : L'avenir est dans les oeufs. Bon, ce n'est pas toutça, il faut que je fonce au Mac Mahon, ce magnifique cinéma indépendant où je dois présenter cet après midi "La Troisième homme". Autre déclinaison de l'esprit du mal.

samedi 11 juillet 2015

Trauvaux d'été

En Avignon, lors de la parade, voici les vaillants et talentueux interprètes de ma pièce "La Patiente" à l'Alibi Théâtre, si vous êtes en Avignon, ne les ratez pas.
Dans le Service littéraire n°86 juillet août , un excellent article de François Ceresa sur ma biographie d'Orson Welels :" 3Il faut lire miss Visdei. Il y a de la rumba dans l'air. On le constate à chaque page." J'en rougis. De confusion. et bien sûr, de plaisir.

mercredi 8 juillet 2015

Fin de parcours

Je quitte cette terre de légende et son jour d'été éternel dont le ciel voilé de cumulus et les boules d'eau secrète prêtes à se répandre un geyser semblent se refléter l'une  l'autre. Le voyage en Islande était un rêve ancien. Pour l'avoir réalisé , je n'y rêverai que mieux. Et davantage.


mardi 7 juillet 2015

En fin

La paix, une douce paix étant revenue dans les commentaires, je profite pour glisser ces images d'un cimetière de Reykjavik. Paisible, comptant presqu'autant d'arbres et d'arbustes que de tombes, il réserve des surprises :  parmi les fleurs, rehaussés par de délicats  médaillons blancs en bas-relief, un israélite, une Lesage de Fontenay par alliance, que cherchaient-ils, qu'ont ils trouvé dans ce monde mystérieux et  limpide? Eux-mêmes? Leur fin? L'Ultima Thulé? Et qu'est que je cherche moi? Je n'ai jamais su, mais j'ai toujours été certaine d'une chose qui s'est confirmée jusqu'à aujourd'hui, je touche du bois : ce que j'ai trouvé a toujours été infiniment plus étonnant que la raison de départ de la recherche.


Les sculptures de Reykjavik

Un étrange panachage de volumes fermés, mastoc, pesants et de formes creusées, comme vidées de leur âme... De l'originalité et de l'humour. N'oublions pas qu'il y a en Islande un elfe par habitant (oui, je sais les statistiques présentent un autre chiffre, mais moi j'en suis encore à one man one vote donc un Islandais un Elfe) et qu'ici on parle du "peuple caché" celui des fées, elfes, sirènes, nymphes et autres esprits.

dimanche 5 juillet 2015

" A la pêche à la baleine..."

Deuxième défi : manger de la baleine.
Ruse : l'entourer d'oeufs de saumon frais
Bonus : excellente biere locale : Gull
Où : restaurant Perlan qui tourne sur lui-même ce qui vous fait admirer Reykjavik à 360 degrés en revenant toutes les heures au même soleil squattant obstinément  la voûte céleste.
Pourquoi : S'il n'y a qu'une vie, vivez-la! Le texte original est en anglais, mais comme tout le monde ne parle qu'anglais autour de moi, je vais me singulariser une fois de plus... Bon appétit.

Notes boréales

Ah, s'étirer dans la mousse boréale, faire la planche sur cette mer de lichen incroyablement épaisse et douce...
Si vous ne me croyez pas, en voici l'incroyable détail, du Monnet, au moins...

lire les romans "criminels" dArnaldur Indridason,  suivre son policier curieux et désabusé Erlandur de "L'Homme du Lac"  à "Etranger rivages", sans pouvoir laisser le livre, sauf quelques instants pour goûter, dans un grand pain rond, le meilleur potage de la ville!

puis, en mémoire de la saga islandaise, lue à l'adolescence, admirer le soleil de minuit.

vendredi 3 juillet 2015

Parenthèse avignonnaise

Une douce, tendre et forte pensée pour Sabine Laurent, Yoann Loiret, Aurélie Goulois  et la compagnie la Conquête de l'Ouest qui, a partir, d'aujourd'hui, défendra en Avignon mes couleurs et celles de Jung et Sigmund Freud en jouant La Patiente à l'Alibi Theatre pendant toute la durée du Festival. Dont cette photo, message qu'on m'envoie d'Avignon, n'y voyez que de la malice, de l'humour et un très beau travail artistique. A l'image de la pièce.

Le début de l'aventure islandaise

Premier défi : chevaucher un ours polaire.
Ruse : personne n'a dit qu'il devait être vivant.
Bonus : Brigitte Bardot ne va pas s'en prendre à moi.
Où? Reykjavik.
Quand? onze heures du soir et, évidemment, sur le front du monde boréal, le soleil ne se couche pas.
Pourquoi? parce qu'il me rappelle si fort l'Ourson Welles et l'entretien avec Frédéric Taddei dans Social Club qui est passé hier soir sur Europe 1. L'ourson en librairie, pour quelques jours c'est la quille!

On se lève tous pour les Guignols!

Bien sûr, j'étais un peu triste. Et partagée : contente de ne rien censurer, comme je l'ai toujours fait, d'être transparente et affligée, coupable même qu'un conflit se crée, à main avis, à partir de rien. mais c'est la rançon de la liberté d'expression. Je remercie de tout coeur L'Riton Laveur et le commentateur du 26 juin (sa première contributions est d'une belle justesse, personne ne parle de mon livre, mais après tout, c'est le choix de mes lecteurs (bijoux, lectrices adorées). Je pense avoir été claire sur Marie Trintignant et une interview récente dans le manuel SNCF de François Cluzet (son ex mari et père de deux de ses enfants) va dans le même sens (on ne pardonne pas les violences faites aux femmes surtout quand l'auteur se pavane ensuite en liberté, ni on oublie ni on pardonne). J'avais aussi une jolie nouvelle (dont image) : seul l'un des deux oeufs de mon balcon a éclos. C'est un pigeonneau aux yeux bien ouverts (donc sorti de sa coquille depuis plus de quatre jours) que j'ai pu contempler dans la jardinière. J'ai été un peu plus perplexe, quelques heures plus tard, quand j'ai vu les parents pigeons revenir couvé l'oeuf encore entier. En s'installant ainsi ne couvaient ils, au propre et au figuré, et l'oeuf visiblement sans vie et le pigeonneau bien en forme. N'étouffaient-ils pas le vivant, en voulant ressusciter le nasciturus condamné déjà? Mystère. Je voulais aussi me livrer au résumé des chapitres précédents en Islande quand... dans un bus, j'ai entendu la nouvelle de la possible suppression des Guignols!
Tous au combat! qu'est que c'est que cette histoire? On ne va pas nous priver de notre rire quotidien! Ce n'est pas en lisant des journaux lénifiants, ni en s'endormant au son et aux couacs de la langue de bois de nos politiciens qu'on sera au courant de l'actualité! NON MAIS, c'est l'esprit français que l'on assassine, Rabelais, Beaumarchais  (je m'empresse d'en rire, de peur d'en pleurer), halte-là manants du politiquement correct, scolastiques et pompeux imbéciles : contrairement à ce que vous pensez, sans humour, la Terre ne tourne pas. La France non plus. Bas les pattes! Les intégristes ont presque eu la peau de Charlie Hebdo, ce sont les nôtres qui assassineraient les Guignols? A quand Le Petit Journal, à quand la fin du Canard Enchaîné? Français, Françaises, lecteurs bijoux, lectrices adorées : ne nous laissons pas faire : l'humour et ceux qui le servent sont sacrés! Ridendo castigat mores, même si , ou peut être encore davantage, l'on condamne le latin et le grec.