Bien sûr, j'étais un peu triste. Et partagée : contente de ne rien censurer, comme je l'ai toujours fait, d'être transparente et affligée, coupable même qu'un conflit se crée, à main avis, à partir de rien. mais c'est la rançon de la liberté d'expression. Je remercie de tout coeur L'Riton Laveur et le commentateur du 26 juin (sa première contributions est d'une belle justesse, personne ne parle de mon livre, mais après tout, c'est le choix de mes lecteurs (bijoux, lectrices adorées). Je pense avoir été claire sur Marie Trintignant et une interview récente dans le manuel SNCF de François Cluzet (son ex mari et père de deux de ses enfants) va dans le même sens (on ne pardonne pas les violences faites aux femmes surtout quand l'auteur se pavane ensuite en liberté, ni on oublie ni on pardonne). J'avais aussi une jolie nouvelle (dont image) : seul l'un des deux oeufs de mon balcon a éclos. C'est un pigeonneau aux yeux bien ouverts (donc sorti de sa coquille depuis plus de quatre jours) que j'ai pu contempler dans la jardinière. J'ai été un peu plus perplexe, quelques heures plus tard, quand j'ai vu les parents pigeons revenir couvé l'oeuf encore entier. En s'installant ainsi ne couvaient ils, au propre et au figuré, et l'oeuf visiblement sans vie et le pigeonneau bien en forme. N'étouffaient-ils pas le vivant, en voulant ressusciter le nasciturus condamné déjà? Mystère. Je voulais aussi me livrer au résumé des chapitres précédents en Islande quand... dans un bus, j'ai entendu la nouvelle de la possible suppression des Guignols!
Tous au combat! qu'est que c'est que cette histoire? On ne va pas nous priver de notre rire quotidien! Ce n'est pas en lisant des journaux lénifiants, ni en s'endormant au son et aux couacs de la langue de bois de nos politiciens qu'on sera au courant de l'actualité! NON MAIS, c'est l'esprit français que l'on assassine, Rabelais, Beaumarchais (je m'empresse d'en rire, de peur d'en pleurer), halte-là manants du politiquement correct, scolastiques et pompeux imbéciles : contrairement à ce que vous pensez, sans humour, la Terre ne tourne pas. La France non plus. Bas les pattes! Les intégristes ont presque eu la peau de Charlie Hebdo, ce sont les nôtres qui assassineraient les Guignols? A quand Le Petit Journal, à quand la fin du Canard Enchaîné? Français, Françaises, lecteurs bijoux, lectrices adorées : ne nous laissons pas faire : l'humour et ceux qui le servent sont sacrés! Ridendo castigat mores, même si , ou peut être encore davantage, l'on condamne le latin et le grec.
vendredi 3 juillet 2015
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire