vendredi 31 janvier 2014

Ce n'est qu'un au revoir...

Une dernière Chimay et un adieu provisoire à la Grand' Place après un passage roboratif à la Taverne Horta, en face de la Gare du Midi, bière excellente et personnel adorable, l'accueil y est quasiment familial et l'humour toujours présent auprès des bières pression.

jeudi 30 janvier 2014

C'est le temps où Bruxelles bruxelles (d'après Jacques Brel)

Un scoop : à Bruxelles il ne pleut pas. Un second scoop : il y a même des arbres en fleur. La preuve par l'image. Après que mon amie Magi m'ait montré cette merveille, nous sommes allées nous restaurer chez Léon de Bruxelles (admirez le diable à quatre pattes et les autres objets hétéroclites dont caricatures, diplôme d'excellence, archange, lampes, etc) Sur le Monts des Arts j'ai été interviewée par la charmante équipe que voici dans le cadre du The Belt projet (projection du film le 18 février à 18h30 au BIP 2-4 rue Royale de Bruxelles un tour à la cinémathèque du Palais Ravenstein, une magnifique exposition Zurbaràn au BOZARet un clin d'oeil d'un grand humoriste et dessinateur belge dans le hall du Méridien.

Intérieur-extérieur jour

Bruxelles, fenêtre de l'hôtel, Carrefour de l'Europe. Une nouvelle journée, pleine de promesses, vient de commencer.

mercredi 29 janvier 2014

Ah, traîtresse image, paparazzo traditore!

Lecteurs bijoux, si je vous ai négligés pendant deux longs jours, ce ne fut pas pour boire comme cette image le montre, non, ce fut dans un noble but. J'ai préparé avec une grande émotion égale à mon plaisir la soirée de présentation de "Jean Anouilh-une biographie" à L'ambassade de Suisse à Paris. Pour ce grand homme qui a vécu entre la France et la Suisse, une belle heure d'entretien, l'évocation à travers sa voix lisant Antigone, une belle introduction de Jean-Jacques de Dardel, lettré et diplomate de grand talent, un canevas préparé par Jean Philippe Jützi et un public merveilleux, charmant, attentif, intéressé pour lequel on a eu le plaisir de rajouter des chaises supplémentaires. Une belle réception où des amis et des proches d'Anouilh, mes amis, des invités de tous horizons ont semblé heureux d'être dans ce beau cadre pour rendre hommage à un merveilleux écrivain et honnête homme. Evidemment, je n'ai pas vu grand chose de la fête coincée derrière mon bureau des dédicaces. Et devinez quand les paparazzi m'ont mitraillée? En plein travail? En pleine conférence? Que nenni. Juste au coup de l'étrier. Qui devait être porté, lui aussi, à la santé de Jean Anouilh!Ah, mon honneur est sauf! Vive l'âge du numérique! On m'envoie une photo autrement plus éclairante de la soirée Anouilh. Ma réputation reconnaissante.

dimanche 26 janvier 2014

Entr'acte

Mais pourquoi moi? Pourquoi je tombe toujours malade? Et pourvu que je sois sur pied pour la conférence que je dois donner le 28 janvier. Encore heureux que ce soit un dimanche. Pour me consoler, Chloé m'a laissé le privilège de la royauté acquise grâce à une galette à la frangipane. Lecture des textes enchanteurs et profonds d'André Suarès : "Je songe au sort des âmes saintes et des hommes passionnés. Les uns et les autres développent leur vie dans une sorte d'ombre. Ils sont les héros de leur vie intérieure : ils n'ont pas besoin d'être connus, encore moins d'être loués ; ils n'ont pas besoin même de se manifester : ils sont accomplis. Aimés ou non, ils vivent, et eux seuls ont vécu, dans ce terrible troupeau des morts et des agonisants qui broute les jours de la planète." Roboratif et apaisant dans une époque de gloires autant rapides qu'imméritées, de scandales dans un verre d'eau, de mesquins événements dont il ne restera que de la poussière de tabloïd. Au fond, je suis assez bien dans mon lit avec un homme d'esprit et un chat câlin.

samedi 25 janvier 2014

Entre deux...

L'image était celle de l'UNESCO, la vue est celle du septième étage où se situe le restaurant d'entreprise. Mais que faisait -elle dans cette galère? Elle était allée voir Home Swiss Home, un film de Peter Lazko en deux parties qui sera diffusé sur Arte les 1er et 2 mai de cette année. Belles vues du Tessin, des Grisons… Revu ce soir Mais qu'est ce que j'ai fait pour mériter cela? de Pedro Almodovar. Ses films se ressemblent tous, mais chacun est ensorcelant. Je me suis projetée dans le personnage du lézard Argent. Et que fait le lézard Argent? Il hiberne. And so do I. Et Chloé aussi.

mercredi 22 janvier 2014

dimanche 19 janvier 2014

Un auteur inclassable

Les hasards de la vie, qui font bien les choses, m’ont fait rencontrer Albert Paraz (1899-1957)que j’aurai honte jusqu’à la fin de mes jours de ne pas avoir connu ni lu plus tôt. Le portrait extrêmement vivant et précis qu’en dresse Jacques Aboucaya dans sa biographie « Paraz le rebelle » (L’Age d’Homme) à travers une correspondance inédite pleine d’humour et de raffinement (style et argumentations) et la lecture sensible de ses écrits est séduisant et troublant. Un homme et un écrivain paradoxal, oscillant entre un idéalisme foncier et un tempérament de combattant enclin au courage et à l’indépendance d’esprit jusqu’à la provocation la plus saugrenue. Une vie pour l’écriture (et les femmes, je vous disais bien que c’est un homme de goût !) que ni la maladie ni l’histoire troublée de son époque n’ont pu réduire au silence. Une liberté de ton et d’invention, une subtilité qui se cache sous l’apparence du discours brutal, pirouette pudique d’un timide, tout cela se retrouve dans la correspondance de Paraz, dans ses œuvres et dans le portrait émouvant et haut en couleurs qu’en dresse Jacques Aboucaya ne cache pas les zones d’ombre, les excès et les erreurs de son modèle, sa défense entêtée de Céline entre autres, qui ne lui a attiré que les ennuis qu'on imagine et l'ingratitude de l'écrivain. Romancier, peintre, ingénieur, journaliste, Paraz,. homme libre qui en fait trop, qui fait ce qu’il veut, qui fait ce qu’il croit être son devoir sans se soucier du reste du monde ou du discours officiel mérite d’être connue. Comme sa biographie qui se lit aisément, sans qu'on sente le temps passer. C’est ce que j’ai fait en ce dimanche un peu morose de janvier, entre un bol de noix de cajou, un chat ronronnant et un livre dont on regrette de tourner la dernière page.

Une étoile est née !

Je l'avais déjà entendue sur Radio Classic répondre avec courage et précision, avec sensibilité et sérieux, écartant parfois les questions fayotes d'un intervieweur qui voulait "se faire mousser". J'avais beaucoup apprécié, mais ce soir j'ai été, comme toute la salle de l'Opéra Comique, littéralement séduite. Sabine Devieilhe dans le rôle de Lakmé est magnifique : comme soprano et comme comédienne. En plus elle est jolie à croquer et fine comme une Tanagra. Pour tour ceux qui, comme moi, ont un terrible souvenir d'enfance de l'air des clochettes (moi je l'ai vue interpréter par un soprano d'une tonne et demie muni d'une moustache et de poil aux pattes, ces choses comme on n'en voyait que dans les opéras des pays de l'Est avant la chute du mur) c'est une juste récompense. Pas étonnant qu'on ait tellement attendu avant de trouver l'interprète idéale. Et ma foi, cet opéra, créé en 1883, n'a pas l'air d'une vieille centenaire, mais plutôt d'une jolie belle femme. Bravo Léo Delibes, toi qui fut ovationné dans tes oeuvres ainsi que ton interprète (dont portrait), le coeur Accentus et le magnifique orchestre Les Siècles.
PS Mon fan club féminin me fait remarquer que dans ce genre d'histoire c'est toujours la femme qui paye le prix fort. Mme Butterfly se suicide alors que son bien aimé Pinkerton part dans sa patrie avec une nouvelle épouse, Lakmé s'empoisonne pour avoir, aimé, soigné et rendu à la vie son soldat anglais. Sans parler de la brave Gilda, victime du comte de Luna dans Rigoletto et de la prêtresse celte de la Norma que son séducteur de Romain laisse se suicider avec indifférence. Que dire? Que c'est vrai. Et que c'est peut être peint et composé d'après nature. Ni Mimi ni la Traviata de me contrediront.

vendredi 17 janvier 2014

Je morigène

Lecteurs bijoux, vous êtes encore plus flemmards que moi. Et c'est dire! Je vous donne une devinette? Tout le monde s'en fiche royalement. Rien à faire que je me sois fait end……er par un vigile qui m'a précisé que les photos étaient interdites, rien à faire que j'ai dû déployer des trésors de charme finissant (et croyez moi, il fallait le chercher) pour garder le cliché, aucune curiosité, pour ceux qui connaissent la blague "et depuis, pas une lettre, pas une coup de fil… La mise vous a été sauvée par une charmante lectrice du blog. Bon , elle m'a répondu sur mon mail privé, mais elle, elle a cherché! Que cela vous serve de leçon. Et voici la conjecture si poétique qu'elle a imaginée : " Je lis toujours ton blog avec grand intérêt... Pour la cour intérieure de l'autre jour, je me suis imaginée que ton ami fréquentait le quai des Orfèvres, était un super Sherlock Holmes et avait réussi à t'entraîner dans sa dernière enquête en bord de Seine parce que tous les Sherlock ne peuvent pas enquêter au bord de la Tamise... J'ai peut-être tout faux mais je t'imagine ouvrir l'oeil et t'intéresser au monde autour de toi... Tu cultives avec don l'altruisme." Eh ben elle n'était pas loin, mon amie. Ce n'était pas L'Institut médico-légal (la morgue) de Paris que j'ai fréquentée souvent en tant qu'étudiante en criminologie et qui n'est en effet pas loin du Quai des Orfèvres. C'était et j'ai honte de mon manque de romantisme… ma tante, eh oui, c'était la cour intérieure du Crédit Municipal où l'on met en gage ses possessions contre quelques pessètes, un endroit menacé de disparition mais d'une beauté souveraine et toute balzacienne. Lecteurs bijoux, cela passera cette fois, mais je me sens un peu seule. Je suis si déçue que je ne vous dirai même pas que , dans ma soif de découvertes, partie aujourd'hui chercher de la feuille d'or contre collée pour mes tableaux et des livres chez Galignani, j'ai découvert un restaurant Tibétain sur le boulevard du Temple (jadis du crime) et que je m'y suis régalée de lait de yak et de pain vapeur… Oh, non, je ne vous le direz pas, vous ne le méritez pas. Et voilà, comme à l'école de la République jadis : pas d'image. Je n'ai pas de remords. Si ma souffrance devant votre indifférence vous empêchait de dormir, demain c'est samedi. Vous pouvez faire une grasse matinée que je vous souhaite douce, tendre et sensuelle.

jeudi 16 janvier 2014

Un homme précieux

A l’Opéra Bastille, une très belle conférence de Stéphane Barsacq sur les écrits d’André Suarès qu’il a préfacés et rassemblés aux Editions Actes Sud sous le titre Sur la musique. Le livre qui vient de sortir est une très belle peinture de cette époque d’or des arts (lettres, musique, peinture) dont les étoiles de Gide, Romain Rolland, Debussy, Claudel, Proust, nés au milieu du XIXém siècle, nous éclairent et réchauffent jusqu’à aujourd’hui par le courage et la justesse de leurs idées, par la manière originale et harmonieuse de les exprimer. Une époque où l’art n’était ni embrigadé ni soumis par la politique, le scientisme affiché, la revendication de toute autorité autre que celle des sentiments et de l’instinct. Pourtant, la pléiade qui revit dans les pages de ce livre était à la fois passionnée par les sciences, les arts, elle était guidée par un humanisme harmonieux, englobant l’être humain dans sa totalité. A lire pour y rencontrer des gens remarquables qu’on aimerait pour contemporains. André Suarès? un musicien doublé d'un critique et d'un écrivain :un homme de passion, de savoir, d’émotion qu'il faut relire pour retrouver un surcroît de vie.

Paradoxe

Etrange d’avoir choisi le métier d’auteur dramatique. Paradoxal que celui qui n’a d’autre ambition que d’être au plus près de lui-même doive confier son travail à des interprètes dont le talent et le désir sont de se transformer sans cesse dans d’autres personnages.

mardi 14 janvier 2014

Devinette

Bonheur de prendre du temps avec un ami, plaisir du partage, rires et affectueuse amitié. Grande promenade le long des quais piétons (attention la Seine est haute, parfois elle monte sur le quai, on dirait les tempêtes de l'équinoxe à Saint-Malo!) puis encore retour à pied dans le Marais et là… cette cour intérieure : qu'est-ce? ou plutôt qui est-ce?

Assagie...

Je ne sais combien de temps je tiendrai à ce rythme-là, mais qu'est ce que je m'amuse. Je suis revenue un peu au lycée, un peu à la fac', tous les jours j'ai mes matières imposées : piano (j'attaque enfin Offenbach, pauvre victime sans défense!), je vais souvent à l'atelier de peinture de Rose (une volière de rires et d'application), j'essaie d'avaler un sandwich entre deux, de lire Comment j'ai vidé la maison de mes parents, (excellent vade mecum), de nourrir mon chat et arroser les plantes, de ranger la cave, faire une lessive et d'aller à une projection de film aussi souvent que possible. Ce soir, c'était Lulu femme nue de Solveig Anspach avec Karin Viard. Je ne sais que dire du film, je ne suis pas objective, car j'ai eu le bonheur, et l'honneur! de jouer avec Karin Viard dans Sonate d'automne et elle était déjà une comédienne exceptionnelle dans la comédie comme dans le drame. Je suis sur les genoux, mais comme je suis contente! Les joies de la régularité, encore deux semaines, car après, le mois de février, je reprendrai mon bâton et je voyagerai.

dimanche 12 janvier 2014

Quartier libre

Convalescence, reprise des archives, blog tous les jours et piano, vu ce rythme d'enfer, je me suis accordé le septième jour, après tout, même Dieu… Exposition Vallotton au Grand Palais. Ce n'est pas parce qu'il est né Place Palud à Lausanne et qu'il est un compatriote qui s'est naturalisé français, que je l'aime, mais je sois émue presqu'aux larmes par ses gravures de guerre, par ses scènes intimistes qui dévoilent toujours un conflit social. On le considère front et glacé? Sa sensualité nimbée de pudeur me semble évidente. Bien que mon tableau favori, un nu féminin qui donne un bol de lait à son chat, n'en soit pas, cette exposition est superbe. Plus qu'une semaine. Ensuite spectacle Trenet merveilleusement réglé, joué et chanté au Théâtre du XXeme arrondissement. Rien qu'avoir composé La Mer justifierait toute une existence. Mais il a aussi fait Douce France et tant d'autres. Longue promenade à pied de Ménilmontant à la Gare de Lyon et halte dans le bistrot qui porte le nom de la ville. Un argument de qualité donné par le découvreur de Dieudonné dans Le Monde : un spectacle ne s'interdit pas, mais Dieudonné ne fait pas un spectacle, il fait une réunion politique et les réunions politiques peuvent être interdites.Et j'ai déjà écrit deux lignes sur ce type qui n'en mérite même pas une, même pas une insulte.

Le progrès

Jour de grand courage : une heure de vélo elliptique au gymnase Saint Antoine, mais avec Frederic Goulda interprétant deux concerto de Mozart, dans les oreilles, on ferme les yeux et on s'imagine qu'on vole. Ce qui ne m'empêche pas de sécher assez tristement sur un rag time au piano. Ma chatte Chloé se sauve, mais la professeur reste, stoïque et même souriante. Une femme courageuse. Un tour en ville évitant les dépouilles des sapins de Noël, idées de vacances, envie de soleil et bivouac à la librairie des Voyageurs du Monde. Faute de mieux, j'achète une nappe monde.Dîner et rires à la brasserie l'Européen que je vous conseille désormais d'éviter soigneusement : depuis la réfection des baies vitrées qui donnent sur le boulevard Diderot et sur la rue de Lyon, les prix ont doublé et les plats diminué. Je regretterai les serveurs qui sont tous adorables. Et puis il faut se résoudre à se mettre aux grands travaux du week-end : reprise des archives écriture et copie sur les nouveaux supports. Des disquettes DD à lire sur un super disk imation, puis à transférer sur des disquettes HD que je peux lire grâce au lecteur Macally sur le dernier ordinateur.Quand ce ne sont pas des CD avec des lecteurs externes à brancher sur trois générations de prises. Elle est de plus en plus brève la vie des supports, celles des bécanes aussi. Apparemment, il n'y a que la durée moyenne de la vie humaine qui s'allonge. Un doux adieu à mon premier Macintosh, acheté de seconde main à mon adorable secrétaire Yvette en 1987. Un temps où les modes d'emploi étaient imprimés en couleur sur du papier glacé et ils pesaient trois kilos, comme le Mac lui-même qui pesait le quadruple de ceux d'aujourd'hui. Ce brave Mac a survécu à dix déménagements et deux pannes, à un arrêt cardiaque de sa batterie, je songeais l'enterrer avec moi, mais il est parti le premier, snif, ce sont les meilleurs qui… A l'image, trois générations : Le Classic, ancêtre, le iBook parent et le petit-fils MacbookAir. Et moi, qui prétendais il y a vingt ans qu'il n'y avait pas de progrès technique dans l'écriture : un crayon et une feuille de papier suffiront toujours. Cela reste vrai, mais quand je pense que j'avais commencé à la Remington au ruban carbone, et qu'après les marguerites et l'IBM à bulle, j'ai connu le disque dur externe, puis puis… j'attends encore mon seuil d'incompétence. En attendant je vais peut-être ouvrir un musée du Mac. Jusqu'au dernier déménagement, j'avais même gardé toutes les imprimantes, mais ma famille m'a menacée de pires maux si je ne m'en séparais pas… Lâchement,j'ai cédé. Je n'aurais pas dû.

vendredi 10 janvier 2014

L'adieu à la Bastille

Dernier arrosage sur ce joli jardin que je quitte, à regret bien sûr, mais mon emploi du temps ne me permet plus de donner des cours individuels de théâtre. Snif, j'adorais l'enseignement, je choisissais mes élèves (que de futurs génies!) mais comme ma bonne résolution pour 2014 est d'être la femme la plus heureuse du monde (ou au moins de l'hémisphère nord) il me faut un peu de temps pour réalise ce voeu… Dernière demain aussi de ma pièce La Patiente (mais cela reprendra dès le 7 février et pour longtemps). J'ai vendu ma vieille palette graphique à Cash Express et j'ai dépensé la moitié de l'argent en allant voir au cinéma "Saint-Laurent". Je suis contre les biopics où la performance du comédien est juste de ressembler au modèle, autant regarder des images d'archives… mais cette fois la composition de Pierre Niney est époustouflante. Comme celle de Guillaume Gallienne en Pierre Bergé. Les deux acteurs étant sociétaires de la Comédie Française on se demande pourquoi les spectacles de la Maison de Molière ne sont pas plus inspirés. Une très belle histoire d'amour, une certaine franchise sur le mileu de la mode à la grande époque alcool, drugs & boys et la splendide frimousse de Charlotte le Bon au dessus de magnifiques toilettes signées Saint-Laurent et tirées de la collection de Pierre Bergé. Une glorieuse respectueuse de la mémoire du défunt. Et à ce propos, Pierre Bergé présente aussi au jardin du Palais Royal (Cocteau habitait au 6-8 de la colonnade), une exposition d'images sur l'auteur des Enfants terribles, de belles images pleines de tendresse et de poésie, délicates et talentueuses comme l'artiste protéiforme que fut Cocteau et qu'on ferait bien de redécouvrir, au lieu de le ranger au rayon des soldes démodées.

Sic transit...

Je me demandais pourquoi les éditeurs, même ceux qui nous aiment et nous commandent encore des livres, sont terrifiés quand on leur présente de la fiction. Alors que les biographies, les reportages, les témoignages le vécu-écrit suscitent encore le peu d’enthousiasme que l’époque permet à un éditeur conscient de ses intérêts. Je viens de comprendre : auparavant, les écrivains orpaillaient la presse pour y trouver le fait divers dont ils allaient faire un roman. Mme Bovary et tant d’autres sortent de la cuisse jupitérienne de la presse. Aujourd’hui, la tendance s’étant inversée, les lecteurs trouvent de la fiction à bouche en veux tu dans les journaux et à la télévision, sans parler du net. Pourquoi voudriez-vous qu’ils achètent de surcroît de la fiction sous forme de livre ? Non, dans les bouquins, ils veulent des récits de vie, des biographies, des souvenirs, enfin… une peu de vrai, un peu d’info’. Enfin. Une image pour les amateurs de peinture et de citations latines.

mercredi 8 janvier 2014

Passage en revue

Listes d'invités pour la présentation de la biographie d'Anouilh le 28 janvier, je fais défiler les noms, je revois les visages, je corrige une adresse, il y a encore des noms que je garde dans mon fichier alors que leurs propriétaires ne sont plus de ce monde, cela me fait du bien de revoir leurs patronymes, cela me fait sourire et sûrement ils vivent encore un peu. Fin de fêtes, les boutiques éphémères désertées des Champs-Elysées pendant que des pancartes colorées fleurissent aux vitrines des magasins : premier jour des soldes. Derniers jours pour voir au musée Jacquemart-André, l'exposition Désir & Volupté à l'époque victorienne avec ce Paradis terrestre de Sir Lawrence Alma Tadema. Et in infantia ego...
PS N'hésitez pas à me signaler toute faute de frappe ou erreur, Non seulement je corrige, mais je dis merci.

mardi 7 janvier 2014

Plaidoyers pro domo : Chloé vous recommande...

Au lieu de la Maja desnuda de Goya, vous avez souvent ma chatte Chloé… au poil gris. Elle dort n'importe où (je crois qu'elle prépare une biographie du Chat Botté, elle m'a demandé d'en parler à mon éditeur). Là elle vous recommande ma pièce la Patiente qui se donne les soirs jusqu'au 11 janvier puis en matinée les samedi et dimanche au Théâtre Akteon de Paris. A mon avis, Chloé se prélasse pour les affiches pour que je lui renvoie l'ascenseur pour le félin de Carabas. Pendant ce temps, je fais mes lessives , mois du blanc (carnet d'adresses décimé et lessive à la rivière), fais des recherches dans les librairies sur Charles Perrault et ses personnages animaliers,réponds aux courrier, heureusement de temps à autre il y a des parenthèses thé et sympathie dans les nuages… roses.

Le temps des analphabètes (1)

D'accord, chacun ses fixettes. L'attitude la plus digne c'est de les admettre et de les décliner se laissant à la merci du destin : d'inespérés alliés arrivés comme par miracle autant que des détracteurs qui ont tous raison, (on sait vivre dans les Carpates et dans le Canton de Vaud dangereusement associé au XII eme arrondissement de Paris). J'ai réalisé que les thèmes récurrentes que je devais classer par séries sont "Les hommes dont je suis raide dingue" (pour l'instant Pierre-Caron de Beaumarchais et Arthur Schopenhauer, on attend avec impatience un mâle encore vivant), "Les devoirs de vacances" (les plus fournis, mais hélas pas encore d'actualité). J'ouvre une nouvelle série : "Le temps des analphabètes". D'accord, je suis convalescente, je viens de sortir pour la première fois, mais si c'est pour voir CA! alors non! Et ce n'est pas la première fois! Vous avez bien lu : par le réalisateur de… tel film. Il est vrai , plus bas, il y a le nom du réalisateur, mais "par le réalisateur de…". J'ai le souvenir (très précis puisque professionnel, j'étais critique de cinéma dans un très estimé quotidien) des temps où l'on écrivait "par Stanley Kubrik". On imaginait que le cinéphile était capable de se dire : Kubrik? ce n'est pas Rubycub, non, c'est Les sentiers de la Gloire, c'est Odysée de l'espace, c'est Spartacus et c'est Barry Lindon, sans parler de mon préféré Docteur Folamour… Mais là le spectateur est considéré imbécile, incapable de retenir un prénom ou au moins un patronyme. Il est tellement obtus qu'il faut lui donner le titre, sinon il ne s'y retrouverait pas. Et à chaque fois on va lui donner un titre, de la sorte, il n'arrivera pas à mémorises ni Carlos Saura, ni AndreÏ Tarkovski, ni Federico Fellini, ni Akira Kurosawa, ni Satijayt Ray. Non, c'est trop long de connaître une oeuvre, on lui donnera juste le dernier titre : la mémoire du spectateur est aussi restreinte que la croissance économique nationale/ Deux titres la feraient bugger. Et c'est ainsi que l'on obtient des spectateurs imbéciles. J'ai même vu "par le producteur de…".Je le soutiens haut et fort : le spectateur est capable de retenir un nom de réalisateur. L'amour de la culture est là, la meilleure méthode de prévention contre l'Alzheimer aussi. On ne dit pas "Les Misérables par le même auteur que 1893". Si? Dans ce cas, il faut organiser la résistance. Si vous connaissez un maquis, j'en suis.

dimanche 5 janvier 2014

Entr'acte

Au fond du lit, je lis : Régle de vie N°43 du même Schopenhauer, un autre de la série les hommes dont je suis raide dingue : « Celui que la nature a richement doté (l’expression convient ici vraiment au sens propre), celui-là n’a extérieurement besoin de rien de plus que de temps libre pour pouvoir profiter de sa richesse intérieure< ; il est, si seulement ce temps libre lui echoit, à proprement parler le plus heureux des hommes… » La plus heureuse des femmes profite donc de sa convalescence pour profiter de la richesse intérieure. Au moins une que le fisc n'aura pas !

samedi 4 janvier 2014

Cela commence bien

Au lit pour deux jours, je relis un de mes livres préférés et j'ai envie de le partager avec vous : "Règle de vie no 50 dans L’art d’être heureux d’Arthur Schopenhauer: (…) on voit clairement à quel point notre bonheur dépend de ce que nous sommes, de notre individualité, alors qu’en général on ne prend en compte que notre destin et ce que nous avons. Le destin peut s’améliorer, et la frugalité ne lui réclame pas grand-chose : mais un sot reste un sot et un gros balourd reste un gros balourd pour l’éternité, seraient-ils entourés de houris au paradis." Et il continue en citant Goethe : "Le Bonheur suprême est la personnalité". (Goethe - Divan ouest est, Suleika 7eme partie). C’est tout le mal que je nous souhaite en 2014 ! et les suivantes Bisous au Duskolos quand même.

jeudi 2 janvier 2014

Quelques pétales de finesse dans un monde de brutes

Après "la nuit orageuse" (tout de même moins agitée que celle de Caragiale), un moment de douceur et de beauté chez mon fleuriste et ami au MOOD/76 Ave Ledru Rollin. Non, je n'ai pas de pourcentage, mais c'est un artiste et je voulais vous le faire connaître. Les lecteurs fouineurs (que j'aime tout particulièrement) remarqueront qu'il y a une affiche de La Patiente au lointain. Le bouquet que Serge prépare est à partir d'orchidées Wanda, ainsi nommées d'après le film Un poisson nome W des Monty PYthon. Pareil, je vous envoie des bisous blancs comme des flocons que l'on ne voit pas sur un beau ciel bleu de janvier et avec un coeur rose fuchsia d'affection pour vous.

mercredi 1 janvier 2014

Début en fanfare

Premier jour de l'année consacré à réparer les bêtises commises le dernier jour de l'année précédente. Pourtant, cela commençait si bien! Après avoir écouté les Frères Jacques et sergent's Pepper Lonely Hearts Club Band, je suis allée au cinéma voir Le Loup de Wall Street pensant m'ennuyer pendant les trois heures de projection. Eh ben non, c'était formidable! Ensuite, sortie un instant pour faire des courses, je claque la porte. Avec la clef à l'intérieur bien sûr. Qu'à cela ne tienne : on en a vu des pires. Mes voisins sont adorables : on ouvre une bouteille de champagne et ils viennent m'aider à ouvrir la porte avec une vieille radio. On m'a fait choisir : c'est une radio du coude qui a eu mes faveurs. Hélas entre la théorie apprise en criminologie et la pratique il y a un abîme, donc, coeur vaillant malgré ma situation de SDF intérimaire, je suis partie au Palais Garnier pour la nuit de Réveillon. On y donnait Le Parc, ballet d'Anjelin Prelocaj, une vraie merveille. Ensuite on y servait du champagne, tchin à nouveau et en partant on nous distribua une grande partie de la décoration florale. Si je n'avais plus de toit, j'avais au moins une belle gerbe de genêt blanc. L'important c'est la rose… et un très beau dîner autour d'un plateau de fruits de mer. Puis champagne, tchin, à minuit je n'ai embrassé qu'une personne, celle qui était avec moi et je ne me suis pas transformée en citrouille. Pour arranger le tout, mon téléphone mobile s'est bloqué (la première fois en dix ans, mais juste à minuit) Evidemment, je n'allais pas m'en occuper puisque tous les dossiers téléphone, précieux code PUK compris était enfermés et hors d'atteinte chez moi. Je ne pouvais plus téléphoner ni lire les sms ou écouter les messages de nouvelle année des amis. Je n'avais plus accès à mon carnet d'adresses donc pas accès au numéros d'urgence des serruriers. J'ai dormi "en ville", ce qui ne m'était plus arrivé depuis la fac'- la nouvelle année me rajeunit- et en chemin, ma chaussure a été décapité de sont talon, ce qui ne m'était jamais arrivé. J'ai donc passé un merveilleux réveillon avec beaucoup de champagne, un très beau ballet,jouant les Cendrillon claudicantes, découchant, débranchée, dans une robe de marché alors qu'une splendide chose affriolante, décolletée et à paillettes m'attendait dans mon armoire. Heureusement que le prince charmant m'a prêté son chapeau sinon j'aurais eu l'air dune… femme en cheveux. A trois heures, j'attendais sur mon pallier. Le serrurier E. M. s'illustrait dans le maniement de la radiographie au point d'ouvrir la porte sans la casser. Facture salée en rapport avec le premier janvier et la nouvelle TVA (en hausse comme tous le reste) mais quel bonheur de récupérer dans ses bras un chat qui miaulait depuis la veille. Bonne année heureuse et pleine d'aventures. On dit que cela forme la jeunesse. En tout cas, cela commence fort. Je vous embrasse.