samedi 26 juillet 2014
Coucher de soleil sur mes recherches
Voici la Médiathèque de Dinard où je continue mes recherches (je poursuis un sujet si riche qu'à mesure que je l'approche il s'éloigne, mais gardons l'espoir et le courage!). Ce n'est donc pas le monolithe de 2001 - Odyssée de l'espace de Kubrick. L'institution s'appelle L'Ourse, ce qui est tout à fait naturel pour travailler sur Orson... Welles.
Brève évasion
J'ai fui le cul-de-basse fosse du rez de jardin de la BNF (jardin condamné dont seuls les jardiniers ont l'accès, mais oui) pour quelques heures de Grande Bleue qui est plutôt Grande émeraude. Prise de remords, culpabilité quand tu nous tiens! J'ai foncé du bateau. La médiathèque locale. Ou j'ai revu avec des frissons de plaisir Citzen Kane, avec des sueurs froides Le Troisième Homme et ou j'ai cherché en vain The Deep de Orson Welles, film entièrement tourné sur un bateau. Bredouille, j'ai repris le bateau.
samedi 19 juillet 2014
Turbulences : feu intense et glace
Mes nouvelles amours rentrent dans leur phase la plus turbulente intérieurement. L'amour à l'état naissant (selon le titre de Francesco Alberoni qui fit fureur au siècle dernier) vous donne un appétit illimité d'informations sur l'être aimé : vous absorbez comme une éponge, vous n'oubliez rien, vous ne vous habituez à rien (contrairement à Brel : "on n'oublie rien, on s'habitue, c'est tout"), vous découvrez toujours de nouvelles informations, de pistes originales qui vous charment toutes. La chance vous poursuit (sic!) et vous n'arrêtez de trouver comme par hasard des documents, des renseignements que des chercheurs tacherons et dévoués n'ont jamais pu débusquer. Concrètement, je passe ces jours d'été rivée à l'écran de l'INA, dans un rez de jardin dont le jardin est interdit au public, à visionner tous les journaux télévisés, émissions de cinéma, entretiens filmés. Quelle chance d'être née au 20 eme siècle : je peux convoquer mon protagoniste sur l'écran, il arrive, je fais marche arrière, il répète la phrase que j'ai mal saisi en anglais, une moue qui en dit long, je peux me la projeter autant de fois que je veux, ah délices de l'amour naissant. Sous lequel pointe déjà l'inquiétude de ne pas être à la hauteur quand je devrai transformer en bon grain écrit, en pages et chapitres, cette colossale moisson d'informations, de talent, de génie souvent dont je me repais avec délices. Demain, ce sera un autre jour, celui de la rédaction (souffrance solitaire) mais je retourne de ce pas à la BN (ascenseurs en panne, toilettes fermées, jardin inaccessible, bibliothécaires compétents et aimables et l'Ourson à bouche-en-veux-tu-en-voilà. Je finirai, desséchée et aimante, par prendre place dans le rayon Welles de la bibliothèque cinéma que voici. Heureusement la clim' fonctionne à la BN donc je peux me mettre à l'abri de la canicule extérieure et du feu intérieur qui risquerait de m'embraser et endommager gravement le rayon en question.
dimanche 13 juillet 2014
Les ennuis commencent...
Mon nouvel amour me fait déjà souffrir. Normal. mais ce n'est pas de sa faute. Je passe mes journées à l'INA à visionner dans une cellule sombre, casque sur les oreilles, des documents sur l'Ourson (Welles) et il y en a! Ceci ne me pose pas grand problème car les bibliothécaires sont serviables et compétents, en revanche pour accéder à l'Inathèque, je manque chaque fois de me casser la figure sur le parvis de bois précieux et néanmoins exotique de la Bibliothèque Francois Miterrand bien imprégné des pluies de juillet. Des précédentes victimes ont dû travailler pour moi, car on a équipé l'immense parvis d'un tapis antidérapant (80 cm de largeur) que de nombreux panneaux nous invitent à emprunter, seulement, à part son étroitesse, il ne va pas jusqu'à l'entrée. Devons nous sauter, voler, utiliser perce ou câbles? Bien entendu tous les ascenseurs sont en panne et il faut descendre en rez-de-jardin sur une pluie battante, sur des marches transparentes (vertiges d'abstenir). La plupart des sanitaires sont en panne, abîmés par des clochards, on se demande comment ils ont pu entrer puisqu'avec une carte de presse, une carte de chercheur et une carte iNA BN vous êtes soumis à la question… Cependant, souffrir par amour est un classique. Je continue, surtout qu'en cette veille de 14 juillet sinistre à souhait le choix est entre se pendre (et on n'a pas le droit à la BN, car les murs sont protégés par le droit à l'image de l'architecte qui interdit toute affiche, tout clou et je suppose, toute corde) et visionner des films avec Orson. Qui, aux actualités, est toujours présenté à Cannes, entrant au palais du festival sous une pluie battante. Faits pour s'entendre.
mercredi 9 juillet 2014
Nouvel amour
Je sais à quoi je vais passer les neuf mois de ma vie qui suivent, enfin : je suis un peu optimiste en parlant de 9 mois, "veillez car vous ne savez ni le jour ni l'heure". Je vais les consacrer un quelqu'un de bien, d'incompris, de brillant. Cela ne me changera pas beaucoup d'Anouilh. Je vais me consacrer à la biographie d'Orson Welles pour les editions de Fallois. Que ceux qui lui connaissent des écrits inédits, des amours inconnues, des oeuvres à redécouvrir (et il y en a) me fassent signe. Je rentre donc dans les ordres de l'Ourson et … lectrice bijoux, lecteurs chéris, je vous embrasse.
mardi 8 juillet 2014
The Lady of the lake
Enfin dans mon élément. Ne me laissez pas là : sinon au coucher de soleil je me transforme en créature de l'eau. Sirène, bulle d'air, vouivre… Puis au fond , laisses-moi là, j'y serai peut être plus à ma place…Je vous embrasse tous, d'entre les pampres et les roseaux. La réalité est bien plus belle : ce sont des agaçantes en bouton. Et moi, je suis au Paradis.
Affinités
dimanche 6 juillet 2014
Aux enchères!
Tout le monde me le demande : es tu été a la vente des meubles du Train Bleu avant travaux? Oui et oui, cet endroit magique où j'ai fait des spectacles merveilleux pendant quatre ans (salon Tunisien et marocain) est cher à jamais à mon coeur, par sa beauté, par son charme (son chat Polo en est la mascotte) par son personnel quie je considère comme une magnifique famille. De la cohue, je suis sortie avec un plateau estampillé Train Bleu et argenté par Christofle. Le roi n'est pas mon cousin, mais j'attends avec hâte la réouverture mi septembre.
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