lundi 30 septembre 2013

Memento mori

Le cimetière de Saint-Paul de Vence ("C'est à Saint-Paul de Vence que j'ai connu André Verdet" écrivait Prévert en 1943, Verdet dont une belle exposition se déroule en ce moment dans la ville) avec la tombe de Marc Chagall et un paysage où l'éternité doit être douce.

On reprend le collier

Dernier jour de septembre. Passé la nuit à lire "Dimanche" et "Maigret voyage" de Simenon. Récompenses car je viens de finir la première relecture de mon roman en cours. Il y en aura au moins deux autres, mais aujourd'hui le soleil brille, les feuilles des palmiers dansent au vent et au loin Antibes s'étale dans sa beauté paresseuse.

dimanche 29 septembre 2013

Aux travailleurs dominicaux : haut les coeurs!

Dur, dur de travailler entre mer qui vous berce par une fenêtre et montagne qui vous attire par une autre avec son parfum de pain et de garrigue. Ne reste plus que 230 pages à corriger. Toutes fenêtre ouvertes, c'est l'Eden, même rivée à son Macbook. Bon dimanche.

samedi 28 septembre 2013

Vintimille

Maintenant vous connaissez la région. Enchanteresse. Où je suis arrivée avec un tapuscript de 256 pages à revoir. Dont j'ai revu déjà... huit grandes pages. Al mezzo del' viaggio. Mais chaque fois que je me mets devant mon ordinateur, je vois la mer par la fenêtre et voilà... l'appel du large. Il me reste trois jours et demi. Et au lieu de m'y mettre (ce sera demain, car on annonce la pluie) je m'échappe. A Vintimille via Bordighera.

vendredi 27 septembre 2013

Riviera

D'accord, je voulais vous faire marcher en écrivant : "la région est la Californie, mais quel est le nom de la ville?", mais Jacques ayant trouvé : La Côte d'Azur, je dois avouer : Cannes. La Californie est le nom d'un quartier sis sur la colline cannoise du même nom.Dans l'image, l'indice était constitué par les Iles de Lerins que l'on voyait au loin, masque de fer, etc... En bonus, l'image d'un eucalyptus "pleureur" beau comme une cascade végétale.

jeudi 26 septembre 2013

Un pays continent

A quelques heures de Paris, déjà dans un autre paysage, d'autres gens, d'autres lumières. Joies d'un pays kaléidoscope. Dans quelle ville suis-je? Moi, je le sais, mais je voulais juste savoir s'il me restait des lecteurs du blog. A vous...

Le vieux et le neuf

Quitter Paris, le douzième arrondissement et la Gare de Lyon pour prolonger l'été. La gare vient d'être réliftée, ravalée, rénovée;s'y est installée une harmonie improbable et réelle de l'ancien et du nouveau.Je regrette de ne pas avoir étudié la photo pour pouvoir vous restituer l'image émouvante de ce matin de septembre boulevard Diderot quand la tour Big Ben de la Gare se reflète dans le verre des tours de la rue de Bercy. Je croque l'image sur mon téléphone portable, votre imagination fera le reste. Bonne et belle journée entre passé et avenir.

lundi 23 septembre 2013

La belle saison

Depuis hier, vers 20 heures 40, c'est l'automne. La plus belle saison est celle qu'on est en train de vivre. Je vous souhaite un bel automne doré sur feuille, tendre à souhait, riant parmi les grappes bien mûres,mâtiné le plus souvent possible d'été indien. La belle de La Paz accompagne mes voeux.

dimanche 22 septembre 2013

Ah, les Miss...

Election d'une miss France-Brésil au Carrousel du Louvre. Une belle exposition de tableaux d'artistes brésiliens, une bonne cause (les fonds seront versés à l'Institut Curie et à l'Hôpital Aristides Maltez du Brésil pour la recherche contre le cancer), des confrères et consoeurs très intéressants de la presse people ou internet, mais pourquoi diable il faut toujours associer le Brésil aux femmes en string et aux déhanchements, alors qu'il y a tant d'autres choses! Il est vrai que j'avais déjà été choquée par un excellent journal (Courrier international) qui, annonçait triomphant sur sa couverture un "Brésil, en plein essor" et illustrait ce propos par une Carioca en maillot deux pièces, qui d'ailleurs, pauvre Carioca, semblait bien triste et presque misérable. A la limite, un concours de beauté des travestis (merveilleusement réussis, voir la photo en blanc) qui dansaient et chantaient sur le podium aurait été plus glamour et ludique. De retour, marcher dans Paris la nuit, sous les feux de la pyramide du Louvre était aussi un bel étalage de splendeurs.

mercredi 18 septembre 2013

Mon âme...

Lundi au Cinéma des cinéastes avant première de "Mon âme par toi guérie". Ne vous laissez pas décourager par le titre qui peut sembler prétentieux. Il s'agit de l'adaptation cinématographique du roman "Chacun pour soi, Dieu s'en fout!" paru aux Editions Leo Scheer il y a quatre ans. Le titre du roman convient mieux à l'humour et à la sensibilité du film. Auteur du livre et réalisateur du film. François Dupeyron (dont on a déjà aimé "Drôle d'endroit pour une rencontre") réussit un film délicat, fin, attachant. Fredi et son don de guérisseur y sont confrontés à quelques archétypes de femmes et au regard du père (Daroussin excellent), une petite dentelle tout en pudeur et humanisme, enfin : du bon cinéma français.

dimanche 15 septembre 2013

Anne de B.

Après des mois de travail (à la fin, je ne pouvais plus voir ma toile), j'amène mon portrait d'Anne de Bretagne de l'atelier de Rose à la maison. Feuille d'or, réinterprétation de l'hermine et du portrait de Jean Péreal avec des incursions (manuelles) chez Leonardo, oufff, la dame à l'hermine a un visage. Il ne me reste plus qu'à écrire le livre.

Hibernation

Ca y est : l'été est fini. On doit ressortir manteaux et bottes. Branle-bas de combat dans la penderie. Dans la boîte des chaussures d'hiver, l'être le plus avisé de la maison, ma chatte Chloé, commence une hibernation bien tempérée.

Dimanche...

Au Théâtre de la Tempête, Le soldat ventre-creux de Hanokh Levin mise en scène de Véronique Widock. Ce n'est pas Don Juan qui revient de guerre. Mais Sosie, ce triste nom de mémoire d'Amphytrion et de ruse jupitérienne. Après cinq ans de guerre, Sosie revient retrouver sa femme, son enfant et sa maison. Mais Sosie n'est pas un, ils sont trois: ventre-creux, ventre-plein et ventre-à-terre. Tous les trois ont les mêmes souvenirs, on chanté la même chanson au même enfant, ont aimé la même femme. Mais la guerre a tout brouillé, les voisins sourds, muets ou aveugles ne peuvent pas les départager. Ils sont trois à réclamer la même maison, la même femme, la même progéniture. Et ils ne savent plus très bien qui ils sont, tout en le révendiquant. Un beau texte un peu longuet (que vient faire le monologue du pet et du téton dans cette histoire de guerre et d'identité?) mais ce n'est qu'un péché véniel. Une mise en scène sûre, claire avec deux ou trois outrances inutiles mais avec une ligne de force évidente et puissante. D'excellents comédiens (Stéphane Facco, Henri Costa, Axel Petersen et les autres, tous formidables) , un dispositif scénique intelligent et maniable, un beau spectacle dont l'acmé est le rêve de mort et d'accomplissement. Au retour : un des grands axes du Bois de Vincennes rendu aux piétons et aux vélos. Patrick me dit que cela lui rappelle Unter den Linden avant la chute du mur. J'ai la même image. Ce soir, Francois Hollande, faute de "désir d'avenir" parlera, paraît-il, de son désir de guerre. Ferait mieux de voir la pièce de la Tempête où un Israélien parle haut et fort des méfaits de la guerre.

samedi 14 septembre 2013

Ma plus jeune lectrice au Livre sur le Quai de Morges

Un peu en retard (pour des questions de calibrage des photos) sur l'événement, mais rappelant à notre mémoire un soleil qui nous a abandonnés, ce souvenir des derniers beaux jours. De profil et distancée, de loin et en pied, Madeleine qui veut (peut être) devenir écrivain. Comme le chantait Brel : "Car Madeleine elle aime bien ça..."

vendredi 13 septembre 2013

Disparue de la carte après le congrès de Vienne de 1815, la Pologne insurgée revit en 1830 pour sombrer tragiquement, moins d'un an après, sous la poussée de l'armée russe. Occasion pour le ministre français de la guerre de résumer la situation avec ces mots célèbres qui font froid dans le dos : "L'ordre règne à Varsovie". S'ensuit la Grande Emigration : quelque 10 000 Polonais s'exilent; Parmi eux Eustachy Januszkiewicz qui fonde, avec un associé français, Hector de Bossange, la Librairie Polonaise dont on fêtait hier dans la soirée les 180 ans! Ceci dans la joie et avec des flots de vodka et moult hareng de la Baltique. L'atmosphère festive était teintée d'émotion et de gravité.La librairie a été toujours un foyer de diffusion d'idées et d'oeuvres. Par son action culturelle, elle a toujours épaulé le combat politique pour la démocratie. Pillée et pilonnée par les nazis, à la pointe du combat de Solidarnosc, ayant fait découvrir en France de grands auteurs dont Gombrowicz, Czeslaw Milosz, Slavomir Mrozek la librairie a toujours été associée aux combats pour la liberté de parole et de pensée. En 1991, Vera et Jan Michalski rachètent la librairie pour le compte de la maison d'édition qu'ils ont créée, "Noir sur Blanc". Sur le boulevard Saint-Germain,un lieu d'étude et de réflexion, intime et raffiné, tout en bois et beaux livres, convivial et historique où l'aventure de la pensée libre continue et où l'on jette des ponts entre la culture de l'Est et de l'Ouest.

jeudi 12 septembre 2013

Un endroit à part...départ

Dans le très bel hôtel de l'Ambassade Suisse à Paris, il y a un tableau de Jules Didier : "le prince et la princesse Montholon dans leurs appartements." Leurs appartements sont justement devenus ,au 142 rue de Grenelle, cette ambassade où l'on fêtait hier le départ du conseiller culturel, le remarquable Denis Charrière. Le tableau est accroché dans un petit salon conservé, porcelaines et soieries comprises, à l'identique. Passé et présent se télescopent. Le décor, parfait, ne change pas. Seule les gens qui le parcourent viennent et partent, génération après génération. Et, comme une passerelle entre présent et futur, les lames diaphanes et féminines dIsabeau d'Abzac éclairaient les coins enchantés de cette demeure magnifique. Un endroit à visiter dans ce week end du Patrimoine.

mercredi 11 septembre 2013

Malade comme un chien...

Fièvre, toux etc. Cependant, rendez-vous aujourd'hui avec une amie Hôtel de Massa, celui qui, bâti à l'angle de la rue de la Boétie, fut transporté pierre par pierre au Faubourg-st-Jacques, crée par Balzac pour abriter la Société des Gens de Lettres, il continue sa belle et difficile mission. En attendant mon amie, je photographie les hortensias ; de roses elles sont devenue gris-beige alors que les feuilles... evergreen; éternelles. J'avais oublié pourquoi j'aime tellement déambuler dans Paris : les monuments se passent le relais tous les cent mètres, voir cette image, je n'avais jamais imaginé que l'Observatoire était si près de L'Hôtel Massa. Une ville coffre aux trésors.

lundi 9 septembre 2013

Rupture de stock...

On ne rit pas : même le journal romand le dit : il y a eu ruptures de stock. Pourtant plus de 320 auteurs... Là où je vous autorise à sourire, car moi-même j'ai trouvé la chose croquignolette, c'est à l'ouvrage qui a été "raflé". "Confession d'une séductrice". Une caricature du monde représentait des salutistes allant au ciel vers un nuage où une pancarte avertissait "rupture de stock de vierges". Cela aurait eu de la g...e que je mette "rupture de stock de Séductrice (s?)". C'était formidable, un des plus beaux salons du livre que j'ai connus.

samedi 7 septembre 2013

Pour la gloire d'Anouilh

Deux générations d'Anouilh : Nicolas et Anouk, ses enfants, Benoît et Marie, ses petits-enfants, l'éditrice et votre servante et biographe pour fêter le succès de "Anouilh, une biographie" ( Editions de Fallois) au très beau salon Le Livre sur les quais sous le chapiteau de Morges.

vendredi 6 septembre 2013

Le Livre sur les quais à Morges

Premier jour du salon. Je reviens dans cette merveilleuse ville de la riviera lémanique où, tenez vous bien, j'ai eu mon premier travail salariée : pendant mes études de droit j'étais greffière au Tribunal de District de Morges. J'ai dû, sous l'autorité de mon Président, rendre la liberté à une bonne quarantaine de couples. Cette fois, trente ans après, je reviens pour y signer mes livres et voir les amis, les confrères, les consoeurs. La vue, incroyable mais vrai, est celle de mon stand (328) en bordure du lac. Dans les images Philippine Cruz, Andonia Dimitrijevic et Alain Mabanckou.

jeudi 5 septembre 2013

Jean Yanne et une Chinoise à Paris

Je pense toujours avec affection et reconnaissance à Jean Yanne. Pour son humour et son talent, mais aussi pour sa gentillesse et son ouverture quand des scénaristes faméliques en début de carrière (pléonasme!) lui soumettaient leurs sketches. Il m'en a pris une pleine brassée dont certains par pure gentillesse. On allait les lui soumettre dans sa boîte de production à La Défense, on devait raconter notre gag devant un tribunal dont il était le Président et, dès qu'on manquait de confiance, "ah, celui-là, je ne vous le lis pas il est trop mauvais", Jean Yanne était le seul qui nous disait "Mais non, essayez, j'en ai sûrement fait de bien pires." In memoriam, une Chinoise à Paris, puisque "Tout le monde, il est beau, il est gentil". Je ne résiste pas de vous le rappeler : Yanne s'est fait virer de l'ORTF avec un fidèle et charmant comparse, car, lors d'une réclame pour une crème d'Héléna Rubinstein genre "La crème Rubinstein vous fait rajeunir" , ils avaient rajouté à l'antenne et en direct, après le texte écrit, quelque chose du genre : -D'ailleurs, il n'y a qu'à voir la tête d'Hélène Rubinstein pour apprécier l'inefficacité de sa crème. Virés sans préavis, la Rubinstein avait dépassé les trois quarts de siècle depuis longtemps. Et cela se voyait. La vérité sort de la bouche des enfants. Et des comiques. Jongleurs de Dieu...

mercredi 4 septembre 2013

Shana tova!

Dans les flots prometteurs de l'an 5774!

mardi 3 septembre 2013

Jour important

Le 3 septembre 1939 la France et l'Angleterre déclarent la guerre à l'Allemagne. Arthur Koestler écrit dans La Lie de la terre : nous étions au sud de la France en train de manger des perches, la journée était belle, la radio allumée annonça le début de la guerre. Depuis, pour moi, les perches ont toujours un goût de catastrophe. (citation de mémoire) Le 3 septembre 2013, rue de Prague, douzième arrondissement entre la Coulée Verte et le Faubourg Saint-Antoine c'est la rentrée des classes. Les petits qui pleurent, d'autres qui lâchent la main des parents dont les yeux s'embuent, ceux qui retrouvent des copains, les timides qui restent à l'écart, les maîtresses débordées, les mères présentes mais souvent hystériques, les pères pressés mais dignes, les grand-parents gâteau, une nuée de rires et de cris. Surtout pas de perches à la cantine, s'il vous plaît !

lundi 2 septembre 2013

Transmutation

Jour mordoré d'été indien à Paris. L'idée me vient, devant une bière brune, de la rendre ambrée en y plongeant mon collier en ambre. Horrifié, le serveur, pourtant garçon qui a vu du pays dans sa chienne de vie, proteste : -Vous n'allez pas faire ça! C'est sacrilège pour la bière. Mon surmoi me dit que ce serait un saccage pour le collier. Mais leurs couleurs se marient trop bien. Allez hop, je ne résiste pas, j'essaie Et, après tout, quel découvreur n'a eu des problèmes à la fois avec l'incompréhension de son temps et avec ses propres doutes? Ennemi de la recherche, écartez-vous! Mon collier a bruni, la bière fut bue et cette journée est comme mes deux monades :transparente! Et ambrée.

dimanche 1 septembre 2013

Les derniers jours de l'été...

Symphonie de dahlias au Jardin des Plantes. Rien que les noms valent le détour : Fripon, Fench Can can, Parfaite...