dimanche 3 août 2008

REALITE ET FICTION


Je tenais cette image en réserve depuis juin quand j'avais été à Séville : eh oui, c'est l'endroit où naquit Don Juan Tenorio, modèle de tous les Don Juan littéraires (et pas seulement?) à venir. Sous la plume de Zorilla, ce fait divers devenu légende essaima des versions de séducteurs dans le monde entier. L'amie Luna Virol m'écrit qu'elle cherche mes textes sur Don Juan, surtout ma "Dona Juana" je suppose, et qu'elle va en Andalousie cet été. Cela ne pouvait pas mieux tomber : chère Luna, voici la plaque commémorative, voici l'endroit d'où tout est parti y compris Don Juan de de Ponte-Mozart, Molière ( prononcer DoM Juan), Byron et Milosz. Mais savez-vous le plus beau? Don Juan Tenorio, amoureux de Dona Ines la séduisit, peut-être l'aimait-il vraiment? en tout cas, des moines, pour l'arrêter de sévir et le punir, lui firent la peau et enterrèrent le cadavre dans le patio de leur couvent. Or la nuit, au dessus de la tombe, dans les statues avoisinantes, Don Juan parlait, chantait , hululait pour leur rappeler leur sinistre forfait. La réalité est toujours plus belle que la fiction : c'était bien le suborneur qui revenait d'outre-tombe pour faire la leçon à ses assassins qui se disaient vertueux. En réalité, don Juan était aussi le Commandeur... Enfin cela tient si on considère qu'un type qui hulule après sa mort dans les cloîtres fait partie de la réalité... Mais c'est l'Espagne, pire : Séville, où il y a séducteurs et... barbiers uniques. Bon voyage d'études, Luna!

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