jeudi 17 octobre 2013
Journée de travail à Marseille
Tous mes potes les plus cartésiens et sérieux m'ont envoyé des sms : "Tu pars à Marseille? Fais attention, reviens nous vivante!" Cela aurait presque fini par m'inquiéter, je ne savais pas trop s'ils craignaient que je succombe à la balle perdue d'une fusillade de règlement de comptes dans le "milieu" ou que les "machos" de Brignolles me prennent pour une Rom et m'envoient paquet à Bucarest. La surprise ne vint pas de Marseille, mais elle interrompit mon voyage à Aix. Partie à midi de Paris pour honorer une conférence à Marseille, bloquée dans le TGV plus d'une heure(acte de malveillance, lire : vol des cuivres transmetteurs), fort heureusement avec un psychologue suédoise et une biographe norvégienne et leurs deux enfants de cinq mois chacun (ce qui nous a permis de faire connaissance) arrivée sur les chapeaux de roues (5 minutes de retard malgré un taxis rapide et audacieux)à dix-huit hautes à la maison de quartier de Mazargues, une conférence sur "Jean Anouilh-une biographie" qui fut un bonheur. Public nombreux et attentif, plein d'humour, mais sans aucune prétention, cultivé, souriant, sensible. Une magnifique soirée conclue par un verre de l'amitié. Beaucoup de preuves de sympathie, de questions intelligentes, de conversations passionnantes. Pas eu un instant pour penser à la photo du blog. Donc, en vous écrivant ce soir depuis une chambre du Holiday In face à la Gare de St Charles, je ne peux que vous illustrer mon intimité nocturne : chambre d'hôtel de la conférencière, avec valise en chantier pour le départ de demain : vieux journaux pas lus, chocolat Jeff de Bruges offerts par la direction, plan de Marseille, chaussures perlées et confortables, sac à main contenant l'ordinateur sur le quel je vous écris en ce moment. Vingt degrés le soir à Marseille d'où retour à l'hôtel à pied, respirant l'air du soir. J'ai écrit dans le livre d'or de la Maison de Mazargues que je reviendrai dès que possible pour une autre conférence. Je le pensais et l'on m'a assurée qu'on me prenait au mot. J'espère bien.
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