jeudi 17 novembre 2011
Et dire que Nyssen est mort...
C'est dur d'être orphelin. A tout âge. Mon père dort au cimetière du Bois de Vaux à Lausanne et je ne suis toujours pas arrivée à écrire sur lui le livre qu'il mériterait. Mon premier père spirituel, celui qui m'a possé dans la voie épineuse de la littérature, Alexandru Mitru, est parti aussi. J'ai eu au moins le bonheur de lui dédicacer de son vivant mon premier livre en français. Un autre père spirituel vient de s'en aller. Hubert Nyssen avec lequel j'ai eu le plaisir, le bonheur, l'honneur, la joie de travailler mon premier roman chez Actes Sud, "L'Exil d'Alexandra". Un être merveilleux : cultivé, charmant, charmeur, enthousiaste, un éditeur écrivain, un homme de talent mais aussi de stratégie, un passionné de littérature et d'écrivains qui éditait des merveilles dans la formidable maison qu'il avait créée, Actes-Sud, et qui, presque jusqu'au bout s'est occupé de sa collection "Un endroit où aller". Quo vadis, Domine? Et maintenant, où vais-je aller?
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