jeudi 30 octobre 2008

Se dépouiIler... se libérer


Journée passée à travailler sur ma statue… pour ne pas dire momie. A la Bibliothèque Nationale, la vraie, la belle, site Richelieu, au Département des Arts du Spectacle, j’ai apporté les dernières affiches, correspondances, manuscrits pour alimenter le fonds Anca Visdei. Dont voici une image des premiers classeurs. Bon courage aux chercheurs qui me déterreront un jour du siècle à venir pour leur mémoire ou thèse « Auteurs dramatiques oubliés à la charnière du deuxième et troisième millénaire ». Brel chantait : « Ah, je les vois déjà, qui fouillent dans mes tiroirs »… j’aurai devancé l’appel, j’ai livré mes tiroirs. Dans cet endroit dont j’aime la robuste beauté et le classicisme rassurant. C’est ici aussi qu’il y a un an j’ai déposé avec d’infinies précautions mais aussi avec soulagement, ma correspondance avec Jean Anouilh, la trouvant plus à sa place, accessible, consultable que prisonnière sous mon modeste toit. Dernier regard sur des documents portant le nom de tous ceux qui ont eu le courage et la force de jouer mes spectacles, de les mettre en scène, de les doter de costumes et de décors, de lumières et d’affiches. A tous merci.
Il paraît qu’un grand auteur de théâtre disait à la fin de sa vie « Je ne sais plus très bien pour qui j’écris ». Ben moi non plus et cela m’amène à ma question d’hier : puisque je fais mes adieux au théâtre, auriez-vous une idée de reconversion professionnelle pour moi ?
« Auteur d’une trentaine de pièces et de deux romans édités, journaliste pendant une quinzaine d’années, j’ai du goût et de la facilité pour les rédactions, le sens de la communication et un diplôme de droit assez vieux mais de qualité. Ah, j’oubliais : on me dit assez créative. »
Il faut que je retrouve pour m’en inspirer la célèbre annonce « Femme de nationalité américaine, cinquante ans, mère de quatre enfants, cherche tout travail… etc . Ecrire à Bette Davis ». Si vous la retrouvez, merci d’avance de me la faire parvenir…
En attendant je fais le ménage : le tao dit qu’il ne faut rien laisser derrière soi, même pas un souffle. Le tao a raison et moi j’ai du boulot !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Porquoi cette déprime? Nous autres pauvres lecteurs de base ne disposons d'aucune info privilégiée (a quoi ça sert alors ce blog?).Qui t'as fait du mal que j'aille lui casser la gueule?
C'est tout de meme pas parcequ'ils ont préféré Le Clézio pour le Nobel?
Brigitte a raison :écris, ecris encore

Anca Visdei a dit…

Ah, voilà quelqu'un qui a compris! C'est le coup de le Clezio qui m'a achevé. Mais désormais, c'est fini, je remonte la pente: si le lecteur de base me soutient, le soleil rayonne et tout me sourit. Un grand merci amical.