lundi 12 février 2018

Pas Nicolas Hulot!

J'en parlais auprès de mes amis à plusieurs reprises, ils ont fini par me dire : mets-le sur ton blog alors! C'est donc ce que je fais. J'ai connu Nicolas Hulot en travaillant avec lui sur son émission de télévision "La Course autour du monde". L'émission était intéressante puisqu'elle donnait la chance à de jeunes cinéastes de présenter leurs films de voyage dans une compétition très professionnelle avec règles et cahier de charges. Un jury devait les départager. J'en faisais partie, ayant été cooptée par Gérard Oury.
 Ce que j'avais envie de dire à mes lecteurs et lectrices bien aimés était de témoigner à décharge. Nicolas Hulot était un animateur plein d'empathie, grand professionnel et extrêmement attentif à ce que toute l'équipe s'y sente bien et travaille dans l'enthousiasme et l'efficacité. Je l'adorais car il était très travail-travail, tout en étant amical et ouvert. Je l'avais revu en dehors des émissions, je me souviens d'une scène, sur le quai de la gare de Lyon, où il fit des prouesses acrobatiques pour embrasser, alors que le train partait déjà, sa fiancée. Spontanée, courtois, professionnel, il était tout cela. Mais surtout, il avait un tel charisme! Sur le plan du harcèlement, je pense qu'il devait plutôt se défendre de ses admiratrices qui en voulaient à sa notoriété naissante, à sa jeunesse et à son charme plutôt que d'agresser qui que ce soit.
Pas la peine de déballer : je pense que toutes les femmes, jolies ou pas, ont été victimes d'un harcèlement plus ou moins sournois. Parfois même de la part de femmes. Ces pressions s'exerçaient surtout au travail, encore plus dans les milieux du spectacle ou de l'édition. On a fait avec. Celles, célèbres, qui n'ont jamais connu ce genre de pressions-marchandages (car c'est de cela qu'il s'agit et non de passion!) mentent. Ou ont oublié.
On a fait chacune comme on a pu, avec sa conscience. Mais on n'en a apprécié que d'avantage les hommes qui, malgré leur position et leur charme, s'en tenaient à la courtoisie et à la camaraderie du travail. Il y en avait : c'était, comme par hasard, les plus intéressants et les plus sexy. La plupart du temps, c'étaient ceux que l'on épousait ou avec lesquels on faisait un chemin d'amour et de travail. Je sais que Nicolas Hulot faisait partie de ceux-là. Que ces accusations ne l'atteignent pas trop. C'est un honnête homme et le climat de chasse aux sorcières actuel ne pourra rien contre lui.
Pour la couleur : un bouquet que j'ai fait ce matin en pensant affectueusement à mes lecteurs et aux innocents bafoués. Qui sont nombreux.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bravo. Il est bon de défendre la cause des femmes bafouées, maltraitées, humiliées au plus profond d'elles-mêmes. Il est aussi bon de s'élever contre des rumeurs de média en mal de ventes, rumeurs qui rendent coupables sans qu'une personne puisse se défendre. De grâce que nos médias ne suivent pas la pente honteuse de sordides tabloïds anglais et que la recherche justifiée de la vérité ne soit pas un faux nez pour la volonté de nuire doublé d'un appât du gain peu scrupuleux.

Anca Visdei a dit…

Excellente définition de la chasse aux sorcières actuelles dans vos dernières lignes.
J'y ajouterai même le désir de se faire de la pub'
Merci.