lundi 17 avril 2017

Jour de fête

Dimanche au milieu du pont pascal. C'est exact que j'ai démarré tard ma journée : soin des fleurs, vaisselle, lessive, courrier, etc. Partie au radar, je commence par tomber sur le jardin nomade de la rue Delescluze, cela ne s'invente pas, mais se dit joliment.

Je rencontre au hasard du Boulevard Beaumarchais deux jolies petite filles,  Roos er  Robbyn avec leurs parents, Kees et Trudy. Néerlandais, charmants, gais et la mère parle un très beau français. Ils sont inquiets car ils ne savent pas où acheter quelques souvenirs, ils rentrent le soir même aux Pays-Bas. Je les amène Place des Vosges, à une encablure, et ils partent content vers le Marais où, fête de Pessah passée depuis une semaine, ils trouveront quelques boutiques qui les charmeront. Au revoir Trudy, bonne visite de la Ville Lumière. Sourires, baisers et adieux. Mais tiens : je suis Place des Vosges, moi, et si pour une fois j'entrais à la Galerie 26 (sise au même numéro) dont Anne Lajoix, experte des arts du feu m'a dit tant de bien. En vitrine de très belles toiles, personnelles, intimes, tendres, tendance Vuillard  & Bonnard : tout ce que j'aime. J'admire la vitrine, c'est fermé, ben finalement non, le galerie arrive, j'entre, il est passionnant : il fut le premier à s'installer place des Vosges, il y a trente ans, quand tous ses confrères étaient rive gauche. Il me parle de l'artiste dont j'admirais les toiles en vitrine, James MacKeown. J'adore son travail, intime, précieux, sensible, faites un tour, c'est un endroit où l'on aime et défend la peinture et on peut regarde sans que l'on vous  regarde comme un voleur potentiel. Jusqu'à la fin mai, les femmes, les enfants, les Venises de James Mackeown vous diront de belles histoires de bleu et d'enfance, de douceur et  de légère nostalgie. Je reviens sur mes pas, vers le boulevard Beaumarchais et, au dessus du Tabarin, il me semble voir des trompes en mosaïque, je devrais arrêter la colle...
Mais non, il s'agit bien de deux éléphants, ils ne sont pas roses, je suis rassurée.
Je continue sur le Passage Homme (11e), dont j'ignorais jusque la l'existence et, grâce à la vitrine de Récréativ, librairie spécialisée dans la BD, je sais désormais pour qui voter:
J'entre  dans un cinéma pour m'acheter un billet pour le film de Bron, L'Opéra de Paris. Une jeune femme, dont j'apprendrai qu'elle s'appelle Brigitte et qu'elle est guide touristique à Paris, m'offre sa place : il lui en restait une sur son abonnement et elle n'a pas le temps d'y aller. Elle habite le coin, on se promet de se revoir, bon dimanche, Brigitte, le film est passionnant, nous ne voyons pas passer les deux heures, je rentre à pied, il fait bon, bref : un dimanche parisien au milieu d'un pont. Mais ce n'est pas tout ça, il faut que je rentre chez moi travailler le piano avant que les voisins s'endorment. Dernière rencontre : dans ma rue, quelqu'un a débarrassé de fausses poutres en polystyrène  peintes avec des fibres de bois et des noeuds, cela tombe à point pour le jardin de totems que j'envisageais de créer. Transport des encombrants à la maison : une chance que les éboueurs ne passent pas ce soir. Joyeuses fêtes à vous

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