lundi 12 mai 2008

Marathon


Quatre jours en Suisse: Zûrich (pour retrouver ce coin de paradis où, dans la maison de mon amie Béa, j'ai écrit Les Contes de Züriberg, hantés par les renards qui fréquentaient notre jardin à l'ombre du vieux Ginko Biloba), Morges pour retrouver Mariela, (qui enseigne la linguistique hispanique à l'Université mais qui fut aussi la secrétaire générale des Festivals du Film d'Architecture et du Film d'Art que nous organisâmes dans la joie et la fébrilité en Suisse et en Roumanie) jouer un quatre mains au piano avec mon professeur Ines (voir photo), Lausanne pour la sortie de mon roman "Confession d'une séductrice " aux Editions Favre dans les libraires, une émission littéraire à la RSR, une interview pour Femina, les joies de la promotion mais aussi retrouvailles avec cette ville où j'ai fait mes études et où j'ai vécu tant de choses pour la première fois... Un crochet par le musée d'Art Brut qui m'émerveille à chaque fois, mais qui me donne aussi des complexes. Je rêve souvent d'être pareille à ces artistes qui travaillent sans se soucier du devenir de leur oeuvre. Il la mettent au monde, puis s'en désintéressent. Une démarche pure, désintéressée, une démarche d'où le côté marchand est absent. Une démarche enfantine. L'oeuvre n'est que le résultat du jeu qu'est sa construction, et le moyen (le jeu) en est le but premier et l'aboutissement. Y aurait-il un asile où je pourrais tisser mes textes, peindre mes tableaux sans m'occuper de rien d'autre? Avec la chance que j'ai, je tomberais sur un infirmier qui jetterait mes productions, me reprochant de gâcher du papier : "On a encore écrit des cochonneries, privée de dessert! Et de papier! Double dose de calmant! ". Parenthèse fermée sur l'enfer de l'enfer-me-ment. Et l'image d'un petit paradis : le village de Saint Prex sur la rive vaudoise du Léman.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Je découvre avec délectation ce bleaug, et ne manquerai pas d'y repasser souvent au cours de mes flâneries internetiennes...
Tiens, je viens de lire le post au sujet du cinéma Apollo. Donc avis aux riches propriétaires saint-préyards: qui veut bien vendre à mon amie un modeste logis dans ce charmant village ?
Grosses pizzes

Anca Visdei a dit…

Saint -préyard! Cela sonne sacrement bien! Avis aux amateurs!

Anonyme a dit…

Chère Anca,
Pardonnez-moi la familiarité de cette formule avec laquelle je commence à vous écrire.

Mais… plus je regarde la couverture de votre livre qui est juste sous mes yeux, à mes côtés, plus votre nom, prénom me deviennent chers, dans le sens du chemin que je vais faire avec vos mots, dans ma lecture.

L’exil d’Alexandra… acheté dans l’après-midi, un coup de cœur…. un coup dans le cœur. Je l’ai feuilleté, mes yeux arrêtés sur vos mots… lettres à l’Autre. Forte émotion ! J’ai mis une feuille blanche à la page 50, comme un signe…

J’aurais voulu avoir une sœur à laquelle pouvoir écrire ne serait-ce qu’une telle seule lettre.
Je lirai les vôtres, ainsi le chemin s’ouvrira… pour réentendre sa voix.

Voilà, je voulais vous laisser ces quelques mots : votre livre est sous de bons yeux !

MERCI !