jeudi 19 octobre 2017

Moisson d'octobre

Ah, lectrices chéries, lecteurs bijoux, la vie va trop vite. Hier j'ai repris mes cours d'anglais à l'English Wall Street institute. Comme j'adore mes professeurs, venus de tous les coins de l'Anglo-saxonnie, je pensais avoir été absent quelques mois, que nenni, cela faisait un an! Et, comme par un fait express, la nouvelle du départ de la merveilleuse, talentueuse et si belle Danielle Darrieux ! A part son travail dont, heureusement, on conserve la trace en films et photos, je l'avais rencontrée pour un entretien paru dans l'Avant Scène et je peux vous jurer, la tête sur le billot , qu'elle était la plus drôle et séduisante des femmes. Requiescat in... gloriam. Le reine est morte, vive la reine. Une autre reine, mais de théâtre et une princesse aussi, dans les photos reçues du Theatre en pièces de Chartres qui met en spectacle ma Peau d'Ane très librement inspirée de Charles Perrault.
Et, pour vous faire rire un peu, cette anecdote récente: dimanche passé, Aldo Naouri a la gentillesse, c'est dans sa nature, de nous véhiculer, Vladimir Fedorovski et moi vers le salon du livre de Rambouillet ou nous devons tous trois signer nos ouvrages et rencontrer le public. Une heure fantastique de trajet, nous nous sommes échangées des blagues juives et de celles venues du continent, aujourd'hui immergé en partie, du "communisme soluble dans l'alcool", joie générale, le temps est trop court, quand soudain, notre génial pédiatre et confrère fait l'observation qui suit :
- Nous allons au Salon des Ecrivains et qui est dans cette voiture? Trois métèques!
Comme le commentait un être cher, c'est encore une preuve de l'amour du français car les trois "personnes déplacées" ont eu pour langue maternelle l'arabe, le russe et le roumain, donc trois langues issues de groupes linguistiques fondamentalement différents, mais les trois, mon général, écrivent en français. La langue est sacrée!!!

9 commentaires:

Vanuciel a dit…

Aux Instants
Les mots semblent parler
Une même langue
Tous les horizons s'entrecroisent
Rencontres inouies
Chercher un sens
D'une infinie richesse
D'une infinie pauvreté
Aux retrouvailles
Enfin
Musique sacrée
De célestes musiciens

Anonyme a dit…

je me souviens que dans le film de Rohmer : Le genou de Claire, il y avait une romancière roumaine, prénommée Aurora, mais elle aurait pu tout aussi bien s'appeler Anca !
P.

Olli Vanuterr' a dit…


Chercher un sens… souligne un premier commentaire.

Anca ne cache pas s’être inspirée du “Peau d’Âne” de Perrault, paru trois siècles plus tôt. Quant au film mentionné dans le second commentaire, on a pu dire qu’il évoquait une lecture janséniste des “Liaisons dangereuses” où Madame de Merteuil serait Aurora : le roman épistolaire de Choderlos de Laclos a précédé de deux siècles “Le genou de Claire”.

Aurora est le prénom du personnage de la romancière roumaine dans le film… L'actrice qui l'interprète s'appelle Aurora et elle est, de plus, romancière roumaine dans le civil.

Qui s’étonnera alors du rapprochement entre Aurora et Anca ? Mettons de côté qu’une génération les sépare…

L’une a approfondi la littérature à Bucarest pour se retrouver, tout autant, actrice et cinéaste. L’autre a approfondi le théâtre et le cinéma à Bucarest pour se retrouver, tout autant, romancière. L’une et l’autre ont fui le régime communiste pour venir exercer leurs talents à Paris - la première après être passée par la Belgique, la seconde par la Suisse.

Peut-on y chercher un sens ? Proposer une conclusion ? Ce ne sont pas les indices qui manquent.

Anca Visdei a dit…

Vous êtes trop forts : son nom était Aurora Cornu et, quand je l'ai rencontrée à Paris, il y a Vingt ans, elle était très très belle. Il y avait aussi un excellent comédien roumain qui vit à Paris, Julien Negoulesco : beaucoup de talent , de coeur et du sens éthique. Surtout metteur en scène et acteur de théâtre après le Rohmer.

Anonyme a dit…

Oui mais Aurora orientait Brialy sur la pure jeune fille Laura aux fins de déclencher une réaction chimique des sentiments et ainsi de tenter de retrouver une inspiration en état de manque. Palekadanka !
Oui Aurora était belle d'une beauté épanouie. Anca aussi est belle, mais l'épanouissement de sa beauté se nimbe d'un côté "fruit vert" qui confère au fond de son regard une réminiscence de la Laura qu'elle fut...
Pck

Vanuciel a dit…

A
Comme Alphabet
La première lettre exposée
Aurore de la pointe du jour
Anca ange descendue du ciel
Virevoltement au papillon multicolore
Beauté de l'existence
Aux approches des lumières
Ne pas s'y brûler
Incandescence Prudence
A comme Amour
Ce merveilleux Amour
S'y établir d'éternité!




Anonyme a dit…

Oui, "Olli" voit juste. Laclos a précédé Rohmer dans cette tradition analyste et cartésienne française où les sentiments s’écrivent sous forme d’équation. Aurora comme Anca nous en préservent!
Pck

Anca Visdei a dit…

Et P(u)ck aussi. Mystère de Palekadanka.

Anonyme a dit…

Si Aurora était en panne d'inspiration dans le film de Rohmer, ce n'est pas le cas d'Anca (Palekadanka). Anca aurait d'ailleurs pu être une héroïne de Rohmer, dans certain(s) film(s)...
Pck sans (u) erreur sur la personne !!!