Je vais parler par initiales comme mon bien aimé modèle I LCaragiale, auquel j'emprunte d'ailleurs le titre de ce billet. Important de respecter l'auteur dans ses droits comme dans les emprunts qu'on y fait.
Aventure récente de votre servante qui est auteur dans le civil : la jeune X, choisie pour jouer la protagoniste de ma pièce Y mise en scène par mon bien aimé metteur en scène Z cherche mon amitié sur un réseau social. Evidemment, je la lui accorde : X est belle , a du talent, j'adore ma pièce Y qui est merveilleuse et de surcroît épuisée, j'adore Z, metteur en scène, ami et comédien bien aimé. Une fois l'amitié accordée, j'ai accès à ses données que je consulte avec intérêt.
Donc Z a joué dans trois pièces : A mise en scène par B
c'est peut-être une création collective, il n'y a pas d'auteur...
dans la pièce C, ah c'est un classique, c'est de D... non, on ne parle pas de D on parle du metteur en scène E
OK peut être ils se sont fâchés, on arrive à son troisième cheval de bataille théâtral (mon cheval pour un rôle!)
c'est ma pièce Y, oui de moi.. ah non pas de moi , c'est ma pièce Y (orpheline, enfant perdu, non reconnu,) mise en scène par Z.
Les mots que X dira sont de moi, elle cherche mon amitié, je suis vivante et c'est la pièce Y mise en scène de Z.
Et moi alors? A l'as? dans la cuvette? au purgatoire? Pertes et profits. Nulle part. Ni reconnaissance? ni souvenir pieux? ni législation SACD respectée? Je comprends chez les ignares le Tartuffe de Planchon et le Richard III de Lavaudant, mais il y a une différence essentielle: moi je suis, oh ni meilleure ni pire, mais vivante... encore.
Braves gens qui aimez théâtre et littérature confondues, une pièce est de Shakespeare et mise en scène par Brook
ou de Tartempion et mise en scène par Navet y Topinambours,
C'est un droit légal , comme la filiation de ses enfants, l'oublier, c'est au pire du vol au mieux de l'inconscience.
"Le reste n'est que silence" citations de William Shakespeare dans Hamlet, scène finale et vive Pierre-Caron de Beaumarchais qui fit la révolution des auteurs et obligea les comédiens à toujours mentionner le nom des auteurs. C'était avant 1789, il est temps que les jeunes X s'y conforment. "Good night, sweet Princes" encore du Will Shakespeare citée par moi dans une mise en scène... contemporaine.
jeudi 22 décembre 2011
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