vendredi 22 janvier 2010

Une nuit à la Nationale

Que gardent ces gigantesques cariatides, inutiles belles gardiennes? Les rayonnages vides de la bibliothèque avant travaux. Un dernier tour avant que tout change. Une caresse sur le doux bois sombre rayons, quelques pas dans l'épaisseur de la moquette, un regard sur les fresques végétales des murs, un adieu silencieux aux lampes couleur de jade où tant de fois... le monde change. Ma nostalgie n'a d'égale que ma curiosité de l'avenir. Ma peur que cette beauté disparaisse n'a d'égale que l'espoir d'une nouvelle et plus pure beauté.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Jamais la laideur du béton n’égalera la beauté du marbre, jamais la froideur d’un mur vide ne donnera la chaleur d’un autre couvert de fresques ou de bois et jamais, malheureusement, on ne retrouvera quai François Mauriac l’ambiance de la rue Richelieu.

Radu

Raoul N a dit…

De la part de personnes qui ont fréquenté, davantage que je ne l’ai fait, cette bibliothèque notamment dédiée aux arts du spectacle, le billet et le commentaire initial qui l’accompagne en prolongent le souvenir et expriment une appréhension pour demain – sans oublier le clin d’œil qui désigne de préférence les lieux par leurs voies adjacentes plutôt que par leur nom de site.
A signaler, le document visuel et sonore réalisé par la BNF :
Bibliothèque Richelieu : http://www.bnf.fr/visiterichelieu/index.htm
Salle Labrouste : http://www.bnf.fr/visiterichelieu/promenade/lab_pp.htm
Projets : http://www.bnf.fr/visiterichelieu/demain/pro_dp.htm

RN
.

Anca Visdei a dit…

Merci. In memoriam.