lundi 17 mars 2008
Le problème avec les choix…
...est que je ne voudrais pas avoir à choisir. Bloquée littéralement pendant des heures pour une soirée où, à la même heure, il y avait un vernissage de l’exposition Denis de Rougemont organisée par la Fondation et l’Ambassade Suisses à la Maison du Brésil de la Cité Universitaire (j’adore de Rougemont qui a eu raison sur tout et avant tout le monde : antinazi, promoteur d’un fédéralisme européen, mettant en garde contre le côté cannibale de l’amour romantique), la suite du cycle Beethoven à l’Auditorium du Louvre et mon atelier des Nénuphars de Montreuil avec mon peintre préféré Thérèse Henningsen. J’ai décroché dix fois le téléphone pour réserver l’un ou l’autre, puis reposé le combiné. Incapable de choisir. Attirée par les trois. Je ne suis pas adulte. Vivre, c’est faire des choix. Alors je ne suis pas vivante non plus? Dans le cas précis, c’est en effet un choix métaphysique : entre deux manifestations où je serai consommatirce, même éclairée, de culture, et l’atelier où je créerai. Au bout de deux heures d’hésitation douloureuse comme je n’avais plus vécue depuis l’adolescence (Je l’appelle? J’attends qu’il m’appelle) quelqu’un qui n’était pas moi a fini par d’emparer du manteau et du bonnet estonien (il pleuvait) et me sortir dans la rue, les pas ont continué à me porter et j’ai presque découvert, cheminn faisant, où j’allais. Mon cerveau ne m’a été d’aucun secours, mais qui est cette autre qui a pris la decision? J’aimerai qu’elle s’occupe plus souvent de moi. Voici ce qu’elle a fait de la soirée:
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