Charles Steffen, né à Chicago en 1927, commence par étudier l’art. Puis, faut-il y voir un lien ? il disjoncte. Dix ans d’asile plus tard, “stabilisé”, on le rend à sa famille : une mère et une fratrie fantasque. Cloîtré, il travaillera toute sa vie : au moins trois dessins par jour. Sur de grandes feuilles de papier d’emballage, des stripteaseuses, des autoportraits, des images de la mère de l’artiste au rosaire, vibrent de leurs nervures traitées au crayon noir, arachnéens, toujours constéllés de textes manuscrits sur le quotidien de Chas (double inventé pour meubler sa solitude, ) et remerciant le seigneur et le “garden angle” où il peut créer. Après la mort de sa mère, en 1995, faut-il y voir…? Steffen ose la couleur, les fleurs déracinées de ses dessins vont enfin s’épanouir quand… il décède à son tour quelques mois plus tard. Ses tableaux sont aujourd’hui dans les plus grandes collections. Les rares qui ont échappé à la destruction sistématique pratiquée la soeur de l’artiste qui craignait un incendie.
La Galerie Objet trouvé (24 rue de Charenton , Paris XII) expose ces bouteilles à la mer, troublantes d’innoncence et d’émotion contenue. Sur la Bastille, il pleuvait des gouttes de neige.. Les frontièreres sont fragiles. Dans les esprits comme dans la nature.
jeudi 20 mars 2008
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