Idée astucieuse que de coupler l’anniversaire du sculpteur (c’était lundi dernier) avec l’affichage dans le blog d’une de ses oeuvres les plus emblématiques… peu de temps après qu’Anca ait mis les pieds dans ce remarquable chef-lieu de canton des Grisons où il était né… et où Alberto Giacometti est décédé environ un quart de siècle après.
On ne s’étonnera pas, à cette vision, qu’il ait été également à l’origine du personnage d’Alien. On s’étonnera un peu plus qu’ayant migré d’abord à Zurich (où il est mort, il y a quatre ans), il ait choisi Gruyères, dans le canton de Fribourg, pour y installer son musée… où ladite sculpture est bien visible à l’extérieur.
À Montmartre, la “Halle Saint-Pierre” lui avait consacré une exposition en 2004-2005 et pendant quelques mois l’année dernière, cela a été le tour du “Lieu unique” de Nantes.
La question était à double détente : qui ? où ? Même si je ne la connaissais pas à l’avance, la réponse à première partie n’était pas trop difficile. En peaufinant des mots-clés sur Google et en donnant la priorité à la recherche par images, la photo de la sculpture métallique ne tarde pas à apparaître. En remontant au document où elle figure, on a vite le nom de l’auteur sous la main : Hans Ruedi GIGER, né le 5 février 1940, à Coire, chef-lieu de canton des Grisons suisses - Chur en allemand, Cuira en romanche et Coira en italien - et décédé en 2014 à Zurich. Mais où se niche cette oeuvre ?
La photo du blog semble bien prise par Anca, récemment. Or celle-ci ne nous a pas caché s’être trouvée tant en France qu’en Suisse, notamment dans les Grisons, ces dernières semaines - Alberto Giacometti oblige.
La France et Giger, ce sont deux expositions : à Montmartre, il y a 13 ans et à Nantes l’an dernier. Mais que l’oeuvre ait été installée dans un espace vert parisien n’aurait rien eu d’étonnant pour distinguer le créateur l’Alien. En Suisse, ce pouvaient être la ville de naissance (Coire), celle où il a implanté un musée à son nom (Gruyères), ou celle où il a vécu (Zurich). Handicap : l’immeuble en arrière-plan me semblait “hexagonal” et très modérément “helvétique”.
En ce sens ma réaction spontanée a privilégié Paris et s’est ainsi rapprochée de l’hypothèse exprimée vendredi : serait-ce à proximité de l’Hôtel Forney ? Pourtant, à ratisser Google en long et en large (documents, images, promener un regard curieux avec Street View…), aucune confirmation.
En Suisse, on la voit bien cette statue : au musée de Gruyères. mais dans un tout autre contexte, devant un mur et sans végétation. À Zurich, bien qu’assez abondante, la recherche via les images n’aboutit pas. Explorons donc Coire : Anca y est effectivement passée. La ville n’a pas oublié son enfant : il y a une place, un bar centré sur les oeuvres de Giger, qu’il avait lui même créé… une agence immobilière, un électricien à ce nom… En revanche, une promenade type Street View ne mène pas loin : plusieurs rues sont piétonnes où elle ne fait pas incursion.
C’est la recherche par images qui donne la réponse - mais d’abord en partie : on reconnaît la statue et l’environnement mais il faut passer au nom allemand (Chur) pour la situer géographiquement : “Weiblicher Torso von HR Giger, 2009, im Garten des Bündner Kunstmuseums”. C’est donc dans le jardin du Musée d’Art du canton.
À noter qu’un nouveau bâtiment de ce musée a été inauguré à mi-2016, ce qui en décuple la surface et où sont notamment exposées des oeuvres des Giacometti, famille d’artistes dont Alberto et son frère Diego. Le torse féminin de Giger monte la garde à l’extérieur.
Bravo, bravo! C'est du Giger et c'est bien la cour du musée cantonal de Coire. Et j'avais en effet donné l'indice sur le blog. Le plus intéressant me semble la méthode démarche pour trouver et c'est assez remarquable. Bravo et merci.
5 commentaires:
Idée astucieuse que de coupler l’anniversaire du sculpteur (c’était lundi dernier) avec l’affichage dans le blog d’une de ses oeuvres les plus emblématiques… peu de temps après qu’Anca ait mis les pieds dans ce remarquable chef-lieu de canton des Grisons où il était né… et où Alberto Giacometti est décédé environ un quart de siècle après.
On ne s’étonnera pas, à cette vision, qu’il ait été également à l’origine du personnage d’Alien. On s’étonnera un peu plus qu’ayant migré d’abord à Zurich (où il est mort, il y a quatre ans), il ait choisi Gruyères, dans le canton de Fribourg, pour y installer son musée… où ladite sculpture est bien visible à l’extérieur.
À Montmartre, la “Halle Saint-Pierre” lui avait consacré une exposition en 2004-2005 et pendant quelques mois l’année dernière, cela a été le tour du “Lieu unique” de Nantes.
Oui, c'est bien lui. On donne le nom? Mais le lieu...?
A Paris à proximité de la bibliothèque Forney ?
La question était à double détente : qui ? où ? Même si je ne la connaissais pas à l’avance, la réponse à première partie n’était pas trop difficile. En peaufinant des mots-clés sur Google et en donnant la priorité à la recherche par images, la photo de la sculpture métallique ne tarde pas à apparaître. En remontant au document où elle figure, on a vite le nom de l’auteur sous la main : Hans Ruedi GIGER, né le 5 février 1940, à Coire, chef-lieu de canton des Grisons suisses - Chur en allemand, Cuira en romanche et Coira en italien - et décédé en 2014 à Zurich. Mais où se niche cette oeuvre ?
La photo du blog semble bien prise par Anca, récemment. Or celle-ci ne nous a pas caché s’être trouvée tant en France qu’en Suisse, notamment dans les Grisons, ces dernières semaines - Alberto Giacometti oblige.
La France et Giger, ce sont deux expositions : à Montmartre, il y a 13 ans et à Nantes l’an dernier. Mais que l’oeuvre ait été installée dans un espace vert parisien n’aurait rien eu d’étonnant pour distinguer le créateur l’Alien. En Suisse, ce pouvaient être la ville de naissance (Coire), celle où il a implanté un musée à son nom (Gruyères), ou celle où il a vécu (Zurich). Handicap : l’immeuble en arrière-plan me semblait “hexagonal” et très modérément “helvétique”.
En ce sens ma réaction spontanée a privilégié Paris et s’est ainsi rapprochée de l’hypothèse exprimée vendredi : serait-ce à proximité de l’Hôtel Forney ? Pourtant, à ratisser Google en long et en large (documents, images, promener un regard curieux avec Street View…), aucune confirmation.
En Suisse, on la voit bien cette statue : au musée de Gruyères. mais dans un tout autre contexte, devant un mur et sans végétation. À Zurich, bien qu’assez abondante, la recherche via les images n’aboutit pas. Explorons donc Coire : Anca y est effectivement passée. La ville n’a pas oublié son enfant : il y a une place, un bar centré sur les oeuvres de Giger, qu’il avait lui même créé… une agence immobilière, un électricien à ce nom… En revanche, une promenade type Street View ne mène pas loin : plusieurs rues sont piétonnes où elle ne fait pas incursion.
C’est la recherche par images qui donne la réponse - mais d’abord en partie : on reconnaît la statue et l’environnement mais il faut passer au nom allemand (Chur) pour la situer géographiquement : “Weiblicher Torso von HR Giger, 2009, im Garten des Bündner Kunstmuseums”. C’est donc dans le jardin du Musée d’Art du canton.
À noter qu’un nouveau bâtiment de ce musée a été inauguré à mi-2016, ce qui en décuple la surface et où sont notamment exposées des oeuvres des Giacometti, famille d’artistes dont Alberto et son frère Diego. Le torse féminin de Giger monte la garde à l’extérieur.
Bravo, bravo!
C'est du Giger et c'est bien la cour du musée cantonal de Coire.
Et j'avais en effet donné l'indice sur le blog.
Le plus intéressant me semble la méthode démarche pour trouver
et c'est assez remarquable.
Bravo et merci.
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