vendredi 19 février 2016

Hanami

Ce qui veut dire "contemplation des cerisiers en fleurs". En avant première, des Japonais amoureux de la nature photographient à Ouno un prunier en fleurs. Et moi je photographie les Japonais qui photographient les fleurs qui...

2 commentaires:

Till Rouveran a dit…


Qui s’étonnera que les voyages qui constellent ce blog, agrémentés par l’art de nous en faire partager les découvertes, titillent notre curiosité.
Annoncé par un avis de recherche clairement affiché en évidence, le séjour actuellement relaté n’y fait pas exception.
Chacun a son Japon avec sa part d’inconnu et un brin de familiarité (pour moi, le brin est minuscule).
Je sais qu’il faut obtenir trois symboles identiques : mon pachinko en est déjà à deux … avec leur part d’étrangeté.

N°1 : il y a une semaine, c’étaient les «Pruniers en fleur à Kamakura». N°2 : il y a trois jours ça s’intitulait «Hanami».
L’explication suit aussitôt : contemplation des cerisiers en fleurs. Ce sont pourtant des pruniers dont les Japonais que notre photographe photographie photographient les fleurs.
Femme de théâtre, elle laissera sans doute entendre qu’elle s’est dédouanée avec l’indication : «en avant-première» (プレビュー). N’empêche…
Même si les pruniers y fleurissent (célébration des ume matsuri) de mi-Février à mi-Mars et le cerisier (sakura) en Avril.
Même si l’appréciation de la beauté des fleurs (hanami) vaut dans l’un et l’autre cas, on l’associe volontiers cependant à pique-niquer, discuter, chanter – dans le parc d’Ueno par exemple.
Mieux vaut alors attendre de plus beaux jours pour en louer la délicatesse – métaphore de la vie elle-même – et boire un peu (parfois plus) de saké.

La dernière phrase m’a aussi intrigué : «… je photographie les Japonais qui photographient les fleurs qui...»
Les fleurs seraient-elles également photosensibles ?
Au chapitre des huiles essentielles extraites de plantes ou agrumes (parfois plusieurs tonnes pour obtenir un litre), peu ont cette propriété :
On cite surtout la fleur d’oranger mais aussi la bergamote, le fenouil, la verveine, voire le citron, la mandarine, l’orange ou le pamplemousse… Ni prune ni cerise.
Peut-être vaut-il mieux que j’attende l’apparition du troisième symbole de ma partie de pachinko – ou que j’explore plus finement le rayon des métaphores.

Anca Visdei a dit…

Deuxième symbole du Pachinko : vous avez raison, cher Till Rouveran, Eulenspiegel (espiègle) souverain : le texte parle de fleurs de cerisier mais l'image est celle d'un prunier. Je chercherai au plus vite un cerisier en fleurs, plus rares à cette époque, mais j'y arriverai pour le troisième symbole. Quant à la photosensibilité des fleurs, l'idée était : je photographie le Japonais qui photographient les fleurs qui... nous regardent en se disant "Quelle bande de... photographes!"