mardi 20 janvier 2009

PRENONS GARDE A LA BEAUTE DES CHOSES


Je reçois ce message, je remercie celle qui me l’a envoyée via Michelle Simonnet, et je ne résiste pas à le partager avec vous.
Je peux vous envoyer éventuellement la version originale.
« Lu dans un quotidien américain et traduit par mes soins (donc approximativement, soyez indulgents).
UN VIOLONISTE DANS LE METRO
Un homme s'assit dans le métro à Washington DC et commença à jouer du violon. C'était un matin froid de janvier. Il joua 6 pièces de Bach pendant environ 45 minutes. Pendant ce temps, comme c'était une heure d'affluence, il a été calculé que plusieurs milliers de personnes avaient traversé la station, la plupart sur le chemin du travail.
Au bout de 3 min, un homme d'âge moyen remarqua qu'un musicien était en train de jouer. Il ralentit le pas pendant quelques secondes puis accéléra pour rattraper le temps perdu.
Une minute plus tard, le violoniste reçut son premier dollar de pourboire: une femme jeta l'argent dans la caisse, sans s'arrêter et continua à marcher.
Quelques minutes plus tard, quelqu'un s'adossa au mur pour l'écouter, mais regarda sa montre et reprit sa course. Il était de toute évidence en retard pour le travail.
Celui qui fut le plus attentif fut un garçon de 3 ans. Sa mère le traînait, pressée, mais l'enfant s'arrêta pour regarder le violoniste. Finalement la mère le tira plus fort et l'enfant continua à marcher en regardant tout le temps derrière lui. Cette action fut répétée par plusieurs autres enfants. Tous les parents, sans exception, les forcèrent à avancer.
Durant les 45 minutes où le musicien joua, seulement 6 personnes s'arrêtèrent et restèrent un moment. Environ 20 personnes lui donnèrent de l'argent mais en continuant de marcher normalement. Il reçut 32 dollars. Quand il s'arrêta de jouer et que le silence reprit ses droits, personne ne le remarqua. Personne n'applaudit ou ne manifesta un signe de reconnaissance.
Personne ne le savait, mais le violoniste était Joshua Bell, l'un des meilleurs musiciens du monde. Il joua l'un des morceaux les plus difficiles jamais écrits, avec un violon d'une valeur de 3,5 millions de dollars.
2 jours avant qu'il ne joue dans le métro, il jouait à guichets fermés dans un théâtre de Boston, où les places avaient été vendues, en moyenne, 100 dollars chaque.
Ceci est une histoire vraie. Joshua Bell jouant incognito dans le métro était une expérience, organisée par le Washington Post, sur la perception, le goût et les priorités des gens. L'argument en était: Percevons-nous la beauté? Nous arrêtons-nous pour l'apprécier? Reconnaissons-nous le talent dans un contexte inattendu?
L'une des conclusions possibles à une telle expérience pourrait être celle-ci:
Si nous n'avons pas un moment pour nous arrêter et écouter l'un des meilleurs musiciens du monde jouer la meilleure musique jamais écrite, combien d'autres choses ratons-nous? »

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Matthieu 18, 3 et sq.

Anonyme a dit…

La ''beauté'' s'appelle Chloé et elle n'est pas une ''chose'', s'il vous plaît !

Anonyme a dit…

Belle histoire qui outre des conclusions sur la surdité, l'aveuglement des gens quand ils ne sont pas "en situation",leur comportement conditionné, conformiste est aussi une ouverture à l'interrogation fondamentale sur la vie,faire jusqu'à l'aveuglement ou être au monde,la liberté, l'indépendance, la responsbilité de ses propores choix, entendements. Un exercice de philosophie salutaire.P

Anonyme a dit…

Prenons garde à la beauté des chats... bless the animals and the children. Mais où était-ce? Seul Nilvert (je suis jaloux de sa culture, mais ravi de trouver ses références toujours impeccables) peut nous l'écrire.
Colombo

Anonyme a dit…

@ Colombo
Sorry m'sieu, pas suffisamment cat'holic to take the challenge up.

Anonyme a dit…

Mais au cas où le "Mais où était-ce ?" ne porte pas sur la beauté photographiée et demande une précision sur l'endroit où cela se passait à Washington, on peut se reporter à l'original de l'article :
Pearls Before Breakfast - Can one of the nation's great musicians cut through the fog of a D.C. rush hour? Let's find out. - By Gene Weingarten - Washington Post Staff Writer - Sunday, April 8, 2007; Page W10 : “He emerged from the Metro at the L’Enfant Plaza station and positioned himself against a wall beside a trash basket. By most measures, he was nondescript: a youngish white man in jeans, a long-sleeved T-shirt and a Washington Nationals baseball cap. From a small case, he removed a violin. Placing the open case at his feet, he shrewdly threw in a few dollars and pocket change as seed money, swiveled it to face pedestrian traffic, and began to play. It was 7:51 a.m. on Friday, January 12, the middle of the morning rush hour. […]”

le blog d'Anca Visdei a dit…

un grand merci pour la précision à Nil vert (vert nil?)
Nous fêterons désormais le 12 janvier , déclaré jour de l'attention affectueuse au monde
Anca

Anonyme a dit…

J'avais bien dit que Nilvert savait tout!
Et quelque chose de plus, comme Gongora.
Je hais cet homme, j'en suis jaloux, j'adore cet homme.
Colombo