vendredi 1 décembre 2017

Aujourd'hui à l'Atelier

Avenue Daumesnil, à  l'Atelier, l'un des Ateliers d'Art de France, atelier de création de bijoux autour de l'accumulation de matières naturelles donné par Marine Cauvin (je vous ai déjà parlé de ses merveilleux colliers en noisettes, coques, etc... Passionnant. J'ai appris à percer les coques et noyaux au Drmeler, bâtir un collier à travers des fils de lin, règler hauteur et assortir matières, passionnant! Si Marine est si pédagogue qu'elle nous fait faire un collier en moins de deux heures, toutes les apprenties ont réalisé des modèles merveilleusement différents; Créativité, femme est ton nom. J'ai adoré, un peu de travail manuel,  ludique et convivial, quel bonheur!

PS Troll Vaurien est prié par la rédaction d'avoir la gentillesse de nous éclairer sur l'expression chikaya. On adore ses textes et pour la première fois, l'équipe de rédaction, devant ce terme a été... marron ou, comme dans l'image au-dessus, un peu gland. Merci d'avance à notre cher lecteur fidèle TV

5 commentaires:

Troll Vaurien a dit…


La Dame de nos pensées - puisque plus de 450 000 fois au compteur tous lecteurs confondus, nous nous sommes risqués dans ses domaines - invite publiquement et nommément un de ses commentateurs à s’expliquer. Sous l’intitulé “l’équipe de rédaction”, pour y donner un ton plus neutre. Elle me demande d’éclairer ladite équipe sur l’expression “chikaya”.

Ma réponse risque de ne pas être au niveau attendu, voire maladroite. Ce qui se traduira par un petit développement.

J’ai employé “chikaya” de façon relativement spontanée. Dans ce que j’ai dû entendre, retenir et - à tort ou à raison - utiliser, je me suis mis à considérer ce terme comme allant de soi pour désigner des disputailleries, chicanes ou échanges agressifs de basse intensité.

Dans le cas qui nous intéresse ici, je me suis imaginé que - ayant eu vent de l’article du blog à ce sujet - les quatre fleuristes dont la devanture donne sur l’avenue Ledru-Rollin auraient pu sentir leur profession plus ou moins visée, et cherché lequel de leurs concurrents aurait abandonné au vu de tous dans leurs poubelles de quoi constituer un superbe bouquet d’automne. D’où, à force de soupçons, de dénis, d’argumentations de plus ou moins bonne foi, s’engager dans une “chikaya” qui ne concerne qu’eux.

La réaction de l’équipe de rédaction m’a ainsi poussé à éclairer ma propre lanterne. Sachez que cela date de maintenant, en réponse à sa question, et non d’avant mon commentaire, en vue d’en peser les mots. Solution de facilité : un clic à la Google pour ce mot nous précise que, d’origine arabe (“shaka” signifiant querelle), il équivaut à une plainte, à la dénonciation d'une infraction aux autorités compétentes et, par extension, à une dispute, à une querelle procédurière, à une chicane. Il aurait largement été utilisé par les politiques de tout bord (par ex., il y a un an : “Je m’occupe du projet qu’on veut porter pour le pays, au-delà des clivages, qui pour partie sont artificiels, ou des chicayas de clans qui ne m’intéressent pas.”)

Et voici mon développement annoncé. La proximité de “chikaya”, pouvant être associé à chicane, et de “Troll Vaurien”, mon nom de commentateur, aurait pu conduire à conclure qu’à l’évidence qu’un troll s’est infiltré dans le dispositif avec pour seul objectif de vouloir semer le bousin (voir Google pour plus de précision). Car il est devenu notoire, dans le monde des échanges virtuels de l’Internet, qu’un troll est un enquiquineur dont le plus grand plaisir est de mettre la pagaille, invectiver gratuitement, au beau milieu d’échanges jusqu’alors policés. “Vaurien” n’est par ailleurs pas là pour tempérer cette impression.

J’espère que vous admettrez que “Troll Vaurien” (qui est certes un pseudo - explication qui, comme aux passages à niveau non gardés, peut en cacher une autre) ne relève pas de cette analyse négative. Il a été inventé avant même que le phénomène valable sur les “réseaux sociaux”, ne se soit développé. “Troll” est le nom d’un pékinois noir, à la démarche fière malgré sa petite taille (et qui m’a même fortement mordu un doigt lorsque j’ai voulu récupérer ma brosse à dents, tombée sous le lavabo et dont il s’était saisi)... J’en ai dans l’ensemble un bon souvenir. Et “Vaurien” évoque pour moi ces esquifs qui ont été construits à plus de 100 000 exemplaires et qui ont conduit à multiplier les vocations pour la voile.

J’espère que mon intervention interrogative dans ce blog, qui a cherché à ordonner les questions que je me posais alors, n’a pas été considérée comme celle d’un chien fou dans un jeu de quilles.

A non yme a dit…

J'ai honte, J'espère que tous les lecteurs bijoux accepteront mes excuses pour mes propos inappropriés et agressifs. Bonne route à tous les Oursons!

Anonyme a dit…

N'ayez pas honte, notre Frère anonyme, les oursons et les autres vous pardonnent, et Anca s'occupe du reste... Faute avouée, comme dit Nickel Chrome, est mi-absoute...
A propos Anca, comment trouvez-vous le temps d'écrire ? Ne dormez-vous donc jamais ? et si oui, d'un seul œil, assurément...
Vivre tant de vies en une... tout vous sera pardonné pour tant de générosité!!!
Coeur-à peine ardent

Anca Visdei a dit…

Moi, je flotte d'aise,
mes lecteurs bijoux se disent les choses bien franchement et S'ENTENDENT, dans les deux sens: propre et figuré.
je suis assez épatée par Troll Vaurien, non seulement par sa modestie et ses intervention toujours étayées et pleines d'humour, mais surtout par le deuxième sens qu'il donne aux deux mots de son pseudo,
évidemment encore finesse et double sens.
Je supposent que les Oursons sont sur le sentier de l'amitié et saluent la classe des excuses de l'anonyme,
mais surtout, ce que je trouverais super, ce serait qu'anonyme, d'accord, mais plutôt que d'en rester là, ce serait super que chacun ait son pseudo. Pour la bonne bouche, un grand auteur méconnu car, écrivit Ionesco, écrivant dans une langue peu courante, raconte ceci dans un siège de parti politique. Deux mecs complotent. l'un dit :
- On pourrait embêter notre adversaire en envoyant une lettre à sa femme au sujet de sa maîtresse.
L'autre :
-Mais, s'il sait que c'est nous qui l'avons envoyée, il va se venger.
-Ben non, il ne saura pas que c'est nous, on va envoyer cette lettre anonyme.
L'autre encore :
Alors, si elle est anonyme, je signe!
douce nuit et bon dimanche à vous, lecteurs bijoux, lectrices adorées.
Anca

Anonyme a dit…

Excellente explication, comme toujours, du Troll Vaurien que j’adore lire.
Pour chikaya, dans les termes possibles, j’aurais ajouté délation …
Mais je dois dire que le « semer le bousin » m’a épaté(e).
D’abord, cela sonne bien, ensuite on comprend spontanément ce que cela veut dire,
Le sens et le génie du français est là pour cela.
Joie que notre ami anonyme soit chevaleresque,
C’es bien Vanuciel qui s’excuse ?
Tout à son honneur.
Et moi, je n’ai toujours qu’un cerveau et un cœur qui bat pour vous.
L’Ourson