lundi 26 mai 2014

AUTANT Y ALLER….

Puisque les mauvaises nouvelles pleuvent (comme les gouttes d'ailleurs) j'ai décidé, en souvenir d'un célèbre papier de Michel Cournot dans le monde, d'accorder la place qu'il mérite au front national et au Croque-mitaine à 25% dont tout le monde parle. Trop. Mon boycott concerne et le score et le temps qu'il fait. Voici donc un récent état des lieux du Chocolat Israélien, études théorique et TP, enluminées par cette image de votre servante à l'aéroport Ben Gourion important des tonnes de chocolat israélien dans un splendide sac en patchwork, création française réalisée par Anne D. Mais soyons sérieux : LE CHOCOLAT ET LE TERRE PROMISE Qui a gagné cette année la première médaille d’or des Chocolate Awards 2014 à Florence ? Ni la Suisse ni la Belgique, ni la France, pourtant grands pays de réputation et de qualité du chocolat. L’heureuse gagnante est madame Ika Cohen, maître chocolatier formée en France chez Guy Savoy, entre autres. Le succès croissant du chocolat israélien, s’il est unanimement reconnu, n’est pourtant pas un fait nouveau. Un lent apprentissage des techniques et son adaptation aux ressources du pays, des stages à l’étranger et une qualité fait main unique ont abouti à ce raz de marée du chocolat fin qui après avoir conquis le pays, s’exporte avec succès. Pour qui sait observer, les signes avant coureurs étaient là depuis le Salon du Chocolat 2012 de Paris quand la qualité et la variété du chocolat israélien a surpris les connaisseurs. . Trois familles d’immigrants fondèrent une première maison, Elite, en 1933 avant même la création de l’Etat. Voyageant en Israël, il y a une quinzaine d’années, il n’y avait qu’une adresse du qualité internationale : Les chocolats de Max Brenner dans leurs coffrets qui réunissaient ce qui fait le succès des produits israéliens : l’alliance d’une parfaite qualité, le design toujours présent jusque dans les détails (emballage) et une teinte d’humour insolent , dans le cas précis par l’enseigne Le chocolat du Bald Man et le portrait en trois traits de crayon du fondateur, calvitie du titre comprise. La maison Brenner a été rachetée depuis ( en 2001) par le groupe Strauss ce qui a permis son rayonnement dans le monde à travers les boutiques et les Bars chocolat qui ont pignon sur rue en Australie comme aux Etats-Unis. Aujourd’hui des dizaines de maisons du chocolat fin ( Sweet N’Karem, Ornat, Galita, de Karina et bien d’autres) se font connaître à travers leurs propres créations, mélanges de grande finesse (associant souvent les condiments locaux comme la cardamone, le gingembre, la pistache) .D’ailleurs la médaille d’o de Ika Cohen a récompensé une ganache au za’atar dont la personnalité est donnée par un mélange de plantes, sel et sésame, typique du Moyen-Orient. Dans cette création haut de gamme on rencontre beaucoup de femmes et, souvent, des modèles industriels propres à Israel, comme les productions dans les kibboutzim ou les moshavim (Galit Alpert, qui a perfectionné son métier en Belgique, a créé la ferme du chocolat au kibboutz Degania Bet , Karina Chaplinski à Ein Zivan, kibboutz du Golan.) La production nationale est non seulement abondante (la qualité attire de nouveaux consommateurs, les fêtes juives sont une occasion d’offrir et de dévourir- ) et commence à compter dans la balance commerciale. Perfectionnés à l’étranger les maîtres chocolatiers israéliens, apportent leur créativité et leurs produits qui, de plus en plus connus dans le monde, donneront une image plus vraie d’Israel que les éternels sujets politiques. Un échange de savoirs, et pas seulement de saveurs entre Israel et le monde. Après le hi tech’, le design, une littérature et un cinéma en pleine effervescence, l’une des plus belles actrices du monde, Israel , pays du lait et du miel est devenu également celui du chocolat. Mazeltov ! et bonne dégustation.

1 commentaire:

Ursus avarus a dit…




MIAM !!!