Mes chers amis,
j'ai devancé l'appel, comme souvent. Voila déjà dix jours que je m'efforce de lire Jean-Michel Frank de Laurence Benaïm. C'est inhumain! J'ai eu un mauvais pressentiment en achetant le livre : texte serré à mort (économie de papier? Grasset en serait déjà la?) sur 300 pages, avec une vilaine photo de couverture qui découragerait tout amateur de beauté. Le reste était à l'avenant : toutes choses réécrites dix fois (Grasset payerait-il à la ligne? j'y vais de cette frappe), plein d'informations sans intérêt (touiller la mayonnaise pour faire les 300 pages promises par contrat? j' n'ose pas y croire), pas d'avis personnel, jamais! mais une tartinade générale de recherches et de culture récente (acquise dans les lectures, bref, la culture, la confiture.. )et dire que j'avais pris le livre sachant que l'auteur avait écrit un Yves Saint-Laurent intéressant... Je souffre comme une bête (assoiffée de lectures agréables ou au moins intelligentes). Phrases tortueuses, parfois écliptiques de verbes ou de sujets, bref, de nerfs... Il me reste dix pages, mais je sors m'aérer les neurones, je n'en peux plus de ce fatras de faux Proust, à l'aide, femme dans l'étouffoir. Vous me direz : mais que ne jetez vous pas ce livre bien loin! Vous l'avez déjà payé, le masochisme ne passera pas! C'est que j'ai la conscience professionnelle moi: puisque le contrat est signé, je dois glaner et même chasser toute information sur Giacometti, or il a travaillé pour Jean-Michel Klein. Il me reste dix pages à lire, souffrance sans nom. On n'écrit pas un livre sur un artiste comme sur un couturier ou un article de mode. Enfin, il faudrait mais... je souffre, les gars. En quelques décennies de lecture je n'ai pas vu plus plat, plus ennuyeux, comme quoi le travail (réel de recherche) n'est pas tout. Même le code pénal suisse, lu pendant mes études de droit m'a laissé un meilleur souvenir. Allez encore un effort pour ne rien rater de l'information. Une cuillerée pour Alberto, une page pour Diego. Si je m'en sors les gars, j'écris une chanson à boire : pour retrouver la vie.
vendredi 1 septembre 2017
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1 commentaire:
Capitaine courageux
Au vaisseau à la belle voilure
Pour tout surmonter
Aux pires écueils
De la mer indocile
Destination rivages étincelants!
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