jeudi 19 novembre 2009

Extrait de mon journal breton...


Le lendemain, Je vais à Saint-Malo remercier Monsieur Duquesnoy, le plus formidable des libraires, de sa recommandation grâce à laquelle on m’a choisie comme conférencière. Aimablement, courtoisement, à son habitude, il dit à un couple de clients présents dans sa Librairie :
-Anca est quelqu’un de formidable elle a écrit un livre sur Chanel et elle a aussi…
La dame, accorte, souriante, ouvre de grands yeux :
-Mais nous avons travaillé pour Chanel.
Et elle désigne aussi son mari.
Ce serait très beau :
-Pour Chanel de son vivant ?
-Oui, du vivant de Mademoiselle… Nous faisions les bijoux haute couture..
Je n’arrive pas à croire à ma chance.
-Elle envoyait François …
-Mironnet !
-En effet, François Mironnet, son intendant les chercher et elle remplissait des coupes de verre de nos perles qu’elle tenait toujours à avoir auprès d’elle. D’ailleurs Goossens est avec nous ;
-Gossens ! Robert ?
-Oui, c’est lui qui faisait ses bijoux, lui ou la maison Gripoix.
-Je sais, j’ai lu cela mais de là à imaginer que je pourrais rencontre Goossens…
-Il est avec nous, si sa thalasso lui laisse le temps… vous pouvez essayer de le voir demain, sinon il a un magasin à Paris, dans le 12 ème, les Paruriers…
Je regarde Monsieur Duquesnoy. C’est Merlin. Dans son antre meublé de tableaux et de piles de livres où il se retrouve toujours, il me sourit et dit à vois haute sa pensée:
-De telles choses ne peuvent arriver qu’ici.
En effet, et le soir même, de gauche à droite Nadine, Monsieur Goossens, votre servante, Simone et Georges Lukès. Ce qui s’est dit ? Dans un prochain numéro, avec grand plaisir.

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