mardi 30 décembre 2008

J’en apprends de belles sur « Coco » !


Ce soir, je prendrai ma deuxième dose d’euphorisant avant l’épreuve du Mont-Louis de demain. A quoi je vais me shooter ? A la deuxième partie et (fort heureusement) dernière du téléfilm dédié à Gabrielle Chanel. C’est du total délire, Ali G. l’aurait fait s’il en avait eu l’idée. Guy des Cars aurait pu en écrire les dialogues. La brave Gabrielle apprend à monter à cheval en deux minutes, à conduire une voiture en une, je parie qu’elle finira en aéroplane avant la fin du biopic. A part cela, elle coud !!! Chanel ne savait ni coudre ni dessiner, elle s’en vantait, elle savait en revanche très bien déchirer le travail de ses employées jusqu’à obtenir la perfection qu’elle souhaitait. Vous en voulez d’autres ? Elle arrache des rideaux pour en faire des robes (Scarlett O’Hara est dans les parages), aime un Anglais, moitié Juif, Boy Capel, interprété par un comédien au physique Pakistanais (du sud), donne des leçons d’élégance à Paul Poiret sur un champ de courses, tance vertement et dignement ses patrons à une époque où l’on vous mettait à la porte pour bien moins que ça. Dommage que le réalisateur a choisi de ne pas parler de sa vie sous l’Occupation : je parie qu’elle aurait buté les nazis hors de France bien avant Leclerc.
J’ai lu tout ce que j’ai pu trouver de publié sur Chanel en France, Angleterre et aux Etats-Unis (si vous avez des propositions de pistes, je prends !) pour aboutir à un texte « Mademoiselle Chanel » dont je suis assez fière. Je fais des conférences sur le sujet dès qu’on me le demande, j’ai visité l’appartement de Mademoiselle rue Cambon, étudié les archives de la maison. Je croyais donc tout savoir mais là… j’ai des révélations à chaque plan ! Et dire que deux nouveaux films sur Chanel verront « la lumière ses salles obscures » cette année. Mademoiselle, pardonnez-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font. Je vous quitte : je vais me marrer devant la deuxième partie du succès comique de l’année. Ah tout de même : la comédienne est très belle.
Photo : votre servante en Chanel haute couture, un authentique créé du vivant de Gabrielle Chanel. Sur fond de graffities maison assortis.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Pour son Special Christmas double issue, the Economist avait démarré en fanfare sous le titre "Angels". Premier rappel : l'ordre hiérarchique autour du trône, les archanges arrivant en 8ème position... dont Gabriel, l'annonciateur - à ne pas négliger en cette période des voeux. Second rappel : "most angels are safely sexless [...] beyond desire". Alors, annonciateur ou annonciatrice ? Gabriel ou Gabrielle ? Nous avons ici droit à Mademoiselle Gabrielle (trois fois) Chanel. Mais notre blogueuse ne s'est-elle pas intéressée en son temps à une autre Gabriela Z. Et, à quelques décennies de distance, "tante Prudence" n'a-t-elle pas laissé échapper qu'Alexandra l'exilée, se prénommait aussi Gabriela ? On en arrive à se demander si la Patiente n'a pas manifesté quelques résistance en ne s'affichant que comme Catherine - sans plus.
Que ce soit pour l'une, pour une autre, ou encore... Meilleurs Voeux pour une année 2009 qui a la chance de ne pas être bissextile (seulement 365 jours à affronter) et de plus, avec une minute de retard.
Arturo

Anca Visdei a dit…

Cher Arturo,
Nevil n'est-ce pas? traducteur des beaux textes de Gabriela Zaposka, votre culture m'épate toujours de même que les liens ludiques mais si justes que vous saisissez immédiatement entre les choses. Que cette année nous soit belle, riche de découvertes et de travaux passionnants et passionés. Comme l'écrivait Saint Jérôme dans ses Epistulae :
Lusus ejus eriditio sit!
(Que l'érudition soit son jeu!)