dimanche 7 décembre 2008

Boycottez le Tapi® !


Lu dans la presse de ce vendredi 5 décembre : « Oscar est une pièce qui date. (…) Selon moi, la pièce n’était pas jouable comme ça. Je l’ai donc réécrite entièrement pour lui donner la couleur du moment. » précise-t-il. Ajoutez à cela qu’il dirige lui même les acteurs ». Lui qui ? Peter Brook ? Un autre grand metteur en scène ? Un adaptateur de génie ? Niet, c’est Nanard. Après avoir empoché des millions qu’un juge frappé lui a accordés en réparation d’un préjudice imaginaire, voici notre King Kong bling bling qui « corrige » la pièce de Claude Magnier qui fut merveilleusement interprétée par Louis de Funès, Claude Rich, Claude Gensac dans le film homonyme réalisé par Edouard Molinaro. Tapie côtoie sur les planches sa fille Sophie qui est « son père avec une frange », dixit Chantal Ladesou qui joue dans cette galère et trouve que Bernard Paillasson est « extrêmement drôle ». Depuis quelques années on a bien l’habitude de voir des « coups » où père et fille jouent ensemble (au secours Delon bientôt avec fifille !) quand ce n’est pas père et fils, époux et épouse, etc. Parfois on fait payer au public le prix d’un vrai spectacle pour entendre deux vieilles gloires amnésiques et presque grabataires lire un texte en scène. Il y a quelque chose de pourri dans le Danemark du théâtre français, c’est normal, mais payer pour voir le Tapi singer de Funès et réécrire Magnier serait du masochisme. Evitez le Théâtre de Paris jusqu’au 3 janvier. Cela pue. Le fric, on avait l’habitude. Mais le népotisme en plus, la prétention, c’est un peu trop , même pour un monde en voie de sous-développement culturel comme le nôtre.
Je new suis pas arrivée à vous dégoûter ? Je cite encore « J’y ai mis ma patte pour animer les acteurs. » Bas les pattes ! Sutor, new ultra crepidam ! (Cordonnier, pas plus haut que la sandale !)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Voila, Anca retrouve la forme.
Moi j'aime bien ses indignations!La vacherie te va bien, Anca. Vas y
régales nous de tes coups de coeur ou de tes colères, au moins, on sait qe c'est mieux que le Prozac.

Anca Visdei a dit…

Ils ne me donnent plus de Prozac : cela me rendait trop gentille. Dur dur pour un mouton de faire dans la vacherie. Bon, trop sensible à votre gentillesse, je vais chercher une nouvelle victime à étriller. Cela ne manque pas.