mercredi 22 novembre 2017

J'ai honte, les gars...

C'est bien moi, dansant au mouchoir lors d'un mariage libanais dans un restaurant parisien.
Généreux, les paparazzi, m'ont donné le cliché. Cela reste un secret entre la France et nous, n'est-ce pas? A moins qu'on ne le présente à la FIAC comme tableau impressionniste tardif...

16 commentaires:

Vanuciel a dit…

Dervichesse tourbillonnante
A l'Escalier dansant
Pour ce mariage chamanique
Revêtu des atours nécessaires
Emplie de toutes les gravités
A la recherche de l'axe
Entre terre et ciel
Ivresse des profondeurs
De l'antique gestuelle
Pour mieux conjurer
Pour le devenir
Marche après Marche
De la montée
De la descente
Entre deux mondes
Au coeur des mondes
Au rythme de la musique
Entraînante sarabande
De l'oubli
De se laisser chevaucher
Par les esprits
Par l'Esprit
Douloureuse expérience
Pour les fruits à venir

Anonyme a dit…

Mais comment on l'arrête?
Anca, vous allez fructifier?
L'ourson unicéphale, normal, mais très inquiet

Anca Visdei a dit…

Non, j'ai déjà fructifié jadis.
Actuellement, je fleuris autour de la vie de Giacometti
et je refuserai résolument de me laisser chevaucher
par les esprits, bons ou mauvais.
Merci à 'ourson d m'avoir aidé à laver ma réputation de tout soupçon.

Troll Vaurien a dit…


Alors que la vie reprend à l’article suivant, sous forme d’un bouquet d’automne… repêché dans la poubelle d’un fleuriste ! (va-t’il y avoir un brin de chikaya entre les 4 magasins qui donnent sur l’avenue Ledru-Rollin pour désigner le responsable ?), je me plais à flâner un moment parmi les commentaires de celui-ci - ne serait que pour comprendre un peu. Voici où j’en suis.

On part d’une “danse au mouchoir”. Pour le versificateur habituel, cela veut dire se laisser chevaucher par les esprits, bref à en passer par une douloureuse expérience pour des fruits à venir.
Un Ourson normal s’en émeut. Normal quand on sait qu’à l’épisode précédent un ourson tricéphale avait déjà provoqué quelques dégâts : s’étant dans un soupir d’aise adossé audit ourson et blotti au coeur de l’oursonne, puis élevé à de suprêmes raffinements, le versificateur s’était vu envoyer au diable mais y avait opposé son veto au nom de trois têtes terribles et en souffrance(s sic).
Si mon interprétation a un sens, l’Ourson normal s’inquiète d’une part du flux ininterrompu (vérification : cela dure depuis 17 mois) : “Comment on l’arrête?” et, d’autre part, de la douloureuse expérience pour des fruits à venir : question directe à l’auteur.
Sur ce dernier point, l’auteur se dédouane quasi-illico (moins de 2 heures plus tard) : ces fruits-là, c’est pas mon rayon - je suis corps et âme à Alberto (G) ; itou pour ce qui est du chevauchement - merci ! Côté régulation du flux, silence blanc.

Si quelqu’un peut m’éclairer, ma reconnaissance lui est acquise.

Elvira Torlun a dit…


J’avais en effet remarqué la détresse de “l’Ourson unicéphale” et y avait compati. Je me suis même sentie soulagée qu’il aborde presque explicitement la gêne causée par la doublure systématique qui s’était instaurée au fil du temps et faisait hésiter à se manifester dans les commentaires du blog. À propos de ce “comment ?”, pour le moment sans réponse, m’est revenu ce vers de Musset : “Les plus désespérés sont les chants le plus beaux”. Mais ne pourrait-on pas citer aussi le “Point est besoin d’espérer pour entreprendre…” de Guillaume Orange-Nassau ?

Lorrain Velu a dit…


En se jetant à l’eau à la suite de l’Ourson normal, Elvira et Troll m’ont donné l’envie de remonter un peu dans le blog. L’Ourson n’y désignait-il pas Orson Welles dont Anca avait fait la biographie ? Et elle confirme que c’est à celle d’Alberto Giacometti qu’elle se consacre actuellement. Un clic de recherche dans le blog et voici un résultat (9 octobre 2015) : “ce formidable Grand Grison qu'est Giacometti. Il est le GGG de ma prochaine biographie, de même que l'Ourson était le nom de code du livre sur Orson Welles que j'ai publié en juin”. Et “chevauchement”, ça me disait aussi quelque chose dans les propos d’Anca. Autre clic… le 3 juillet 2015 à Reykjavik (ça rime) : “Premier défi (avec photo témoin) : chevaucher un ours polaire (ruse : personne n'a dit qu'il devait être vivant ; bonus : Brigitte Bardot ne va pas s'en prendre à moi) … Pourquoi? parce qu'il me rappelle si fort l'Ourson Welles ... L'Ourson en librairie, pour quelques jours c'est la quille!”

Ivona RULLERT a dit…


C’est un peu ma spécialité, j’ai cherché à voir le poids de la production versifiée dans tout ce dont on parle ici. Esprit de géométrie plus que de finesse, je m’en suis remise à une chaîne d’arpenteur - pas un pied à coulisse. Autrement dit, c’est du pifométrique. Eh bien, depuis mi-2016, les commentaires de ce type cumulent désormais autant qu’une oeuvre théâtrale classique (ex. : “Phèdre” qui fait 1 650 vers). C’est aussi le cas de celle dont est tiré l’extrait suivant :
- “… il n'y a pour s'exprimer, que la prose, ou les vers.
- Il n'y a que la prose, ou les vers?
- Non, Monsieur: tout ce qui n'est point prose, est vers; et tout ce qui n'est point vers, est prose.
- Et comme l'on parle, qu'est-ce que c'est donc que cela?
- De la prose.” (le précédent Président de la République avait, là-dessus, une formulation nuancée : “On fait campagne en poésie, mais on gouverne en prose.”)
Revenons à nos estimations : si l’objectif est d’égaler l’Iliade et l’Odyssée, c’est 27 000 vers. Au rythme de croisière jusqu’alors constaté, cela nous mène vers 2040.

Arven Utrillo a dit…

C’est fou ce qu’on apprend sur ce blog quand ça se débride un peu. J’ai envie de remercier l’Ourson unicéphale sur un air de Georges Brassens - sans prétention.

Elle est à toi, cette chanson,
Pour ton humeur, oui toi l’ourson.
Monocéphale, voire agacé
Devant tant de vers entassés.

Toi qui t’es enfin exclamé que,
Ça commençait à bien faire que,
Lectrices bijoux, lecteurs chéris
Aient chaque fois même plat servi.

Ce n'était rien qu'un peu de miel,
Qui m’a redonné l’appétit,
Qui m’ réchauffe p’tit à petit,
Et montre qu’il y a un autre ciel.

Ô toi l'ourson, quand tu voudras,
Quand cette envie te reprendra,
Sache que ce n’est pas dans le désert,
Que ton beau cri a fendu l’air.

Anonyme a dit…

Il a dû y avoir une goutte d'eau qui a fait déborder le vase de la saturation. Mais, après tout, qui va à la chasse à la rime, perd sa prose. Et qui déserte sa position la voit bientôt sur-occupée.
Quant au sens de la mesure, on peut la perdre à la ville comme en "poésie"...

Anonyme a dit…

Les vers solitaires se reveillent
Des eaux saumâtres ils sont sortis
Versificateurs professionnels
De cette pauvreté de cette dureté
Rien de secourable
Beaucoup de moquerie dominée par le règne de l'insuffisance
L'ourson unicephale abandonnant la part délicate contenue dans les deux autres





Anonyme a dit…

Morale de ces échanges à fleurets pas si mouchetés : personne n'a le monopole du coeur!!!
Et Anca, elle en pense quoi au fait ?

Anca Visdei a dit…

Ben oui, évidemment,
moi j'adore!
je m'en prélasse, j'ai lu trois fois le tout, j'adore!
avant cela faisait gnangnan ou il y a fait les mêmes, là il y a des femmes, des spadassins et... qui s'aime se taquine.
Je suis toujours du côté des rieurs.
Sans rancune,
même et surtout quand on rit de moi;
Cela bouge, vous êtes super!
Merci
l'ex fructifiante amatrice d'oursons grisons, avec autant de tête que vous voulez

Anonyme a dit…

Au fait pourquoi j'ai honte les gars et peut être les filles?

Anonyme a dit…

oui c'était un gros gnangnan, routinier, planplan, gris, entre 2 eaux...
Le réveil a sonné... cela va bouger, twister, surfer... qu'on rigole de bons coups... l'actualité et le temps sont trop tristes!!!

Gisèle Chrome a dit…


Quel embrouillamini !

Pour, au départ, une innocente danse au mouchoir !

Il est fait référence à des esprits. Mais où sont les esprits dans la danse, expression de joie et d'ivresse au rythme de la musique qui fait oublier un temps notre condition de mortels, sinon, peut-être, plutôt du bon côté ?

Et pourquoi des fruits ? Bien que l'on sache que les oursons, unicéphale ou multicéphales, en raffolent, surtout au sortir de leur hibernation, mais ils seraient plutôt en train d'y entrer.

Et pourquoi aussi, quelques commentaires plus tard, ces recours aux vers de Musset, Guillaume Orange-Nassau, Molière, et aux paroles des chansons de Brassens ? Qu'a donc la danse à voir avec cela ?

Et le "monopole du coeur " ?

Danse, Anca, danse. Danse comme l'enchanteresse que tu es pour nous qui t'adorons. Sans te soucier de ces commentaires soit maladroits, soit aigres-doux, et même parfois incompréhensibles.

Danse encore, chaque fois que tu le pourras, et sois-en sûre, les esprits chagrins ne peuvent rien contre toi.

Anca Visdei a dit…

Merci , ma Gisèle!
<pour vous mettre ces innocents trois mots venus du coeur,
j'ai dû passer cinq tests avec routes et voitures
pour prouver que je ne suis pas un robot, alors que c'est mon blog;
alors, je vais danser, danser...
Merci