mercredi 21 octobre 2009

Sur les traces de Chanel





Après les Archives de la ville de Lausanne (merci de l'accueil aimable et efficace),
au Beau-Rivage Palace où Chanel vécut des années,
au cimetière des chiens de l'hôtel(sic!) où serait enterré selon la légende un de ses toutous (en avait-elle? nulle mention ailleurs)et, après un tour à l'exposition photo de L'Elysée "Le lieu du crime", patronnée par l'Institut de Police Scientifique dont j'avais suivi les cours du temps du directeur Mathyer,
sortons enfin des nécropoles pour citer ces mots qu'Edmond Aubry (+) me répétait souvent
"Sur l'autre rive j'ai ma maison".

10 commentaires:

Anonyme a dit…

Si, si, elle avait un teckel, mignon comme tout, je l'ai vue en photo avec.

Radu

Anca Visdei a dit…

Ah, tu n'as pas une idée du nom? J'ai aussi trouvé dans la presse lausannoise référence à sept chiens nommé selon les planètes et chez Charles Roux référence de cinq petits chiens appelés La Grande ourse et de deux ratiers. Ratier... Comme quoi lorsqu'on gratte.
STP Radu, aurais-tu la référence de la photo?
Merci d'avance.
J'attends avec joie le commentaire de l'un des rejetons des chiens de Chanel. Nonosse garanti.

Anonyme a dit…

Malheureusement, non. Je me souviens simplement d'avoir vu une fois, il y a longtemps, si ma mémoire est bonne, une photo de C.C. avec un petit teckel dans les bras, mais rien n’indiquait que c’était le sien. ..

Till Rouveran a dit…

Candidat pour le Nonosse : le chien mécanique offert par Gabrielle Chanel dans les années '60 à Alice, la fille de Michel Déon qui a été un des familier de Coco. Il ne serait pas étonnant que l'intéressée le garde encore précieusement.

Pour une photo de l'animal, pourquoi ne pas aller frapper aux Éditions de la Table Ronde dont elle a été nommée directrice, il y a deux ans.

Anca Visdei a dit…

Mais c'est formidable ! En plus je l'ai rencontrée (Alice) lors de recherches sur Jean Anouilh et elle est très sympathique. Deux nonosses, les plus beaux, préciser l'adresse où je dois les envoyer; Et un grand merci,
Anca

Till Rouveran a dit…

Éditions de La Table Ronde
14, rue Séguier 75006 Paris
Tél. : 01 40 46 70 70 editionslatableronde@editionslatableronde.fr

Direction générale
Alice Déon
alicedeon@editionslatableronde.fr

Anca Visdei a dit…

Mais où avez vous trouvé la référence au chien mécanique? Dans "pages françaises"? de Michel Déon?
Merci d'avance.

Anca Visdei a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Till Rouveran a dit…

Source : Paris-Match du 28 janvier 2009 - Michel Déon raconte Chanel.
[une photo de Coco Chanel dans le jardin des Tuileries, sur le site :
http://www.parismatch.com/Actu-Match/Societe/Actu/Michel-Deon-raconte-Chanel-71908/
... ainsi que des extraits de l'article (les commentaires doivent tenir dans 4000 car.) car il donne bien l'ambiance.

La référence au chien mécanique est en fin d'article, ainsi que la mention de Lilou Grumbach - sans doute Lilou Marquand qui a écrit "Chanel m'a dit" - non vérifié].

Paris Match. Vous avez écrit les Mémoires de Chanel.
Michel Déon. Oui, mais je les ai brûlés.

Pourquoi?

Chanel n’a pas voulu les publier, et pour qu’ils ne tombent pas dans les mains de quelqu’un d’indélicat, je les ai détruits à sa demande.

[...] Il y avait chez cette femme un constant appel au féerique de l’existence. Coco s’était inventé un père colonel décoré de la Légion d’honneur, des premières amours très idylliques, alors que la réalité est tout autre. Ces fantasmes pouvaient passer dans une conversation à bâtons rompus mais pas à la lecture noir sur blanc.

[...] Elle m’avouera plus tard que, pour vaincre sa timidité, elle avait pris le parti de ne céder la parole à personne. Charmé, j’écoutais cette femme de quarante ans mon aînée, qui avait tout vu, tout connu.

[...] elle vous demande de partir le lendemain pour la Suisse?

[...] “Venez avec moi, j’ai ma Cadillac.” Je lui ai répondu que j’aimais mieux la suivre avec ma voiture. J’avais alors une MG noire, un très beau modèle, et je voulais aussi conserver mon indépendance. Mademoiselle se déplaçait avec deux Cadillac noires, une pour elle, conduite par un chauffeur en livrée, et l’autre pour ses deux femmes de chambre. A mi-chemin, elle a fait stopper sa voiture pour monter dans la mienne, qui était décapotable.

[...] Vous ne vous êtes jamais tutoyés?
Non. Je l’ai longtemps appelée Mademoiselle, puis Gabrielle, et à la fin elle s’est fâchée : “Michel, appelez moi Coco.” Alors j’ai osé.

[...] Elle a voulu [...] revenir, montrer qu’elle ne faisait pas partie du passé, dire qu’elle n’était pas finie. J’étais là le jour de la première présentation, le 5 février 1954, assis dans l’escalier aux miroirs. La presse française a été abominable, mais les Américains ont acheté toute la collection. Six mois après, toutes les femmes s’habillaient en Chanel. Tout ce que Coco touchait se transformait en or.

[...] Redevenue reine de la mode, Chanel reste pourtant bien solitaire.

C’est vrai de plus en plus. Un 24 décembre au soir [...] elle me téléphone pour me demander de venir dîner au grill du Ritz [...] mais toutes les tables sont occupées. Le maître d’hôtel ne sait que faire. “Je voudrais seulement une soupe et un quignon de pain.” Choqué, il se refuse à la servir dans le hall d’entrée. Elle demande qu’on lui monte son repas [...] Et Chanel de m’expliquer que le réveillon ne pouvait être qu’une fête de famille, et qu’il était scandaleux de voir des gens se gaver, boire et danser.

[...] C’était une femme généreuse?
Vous ne pouvez pas savoir comme elle a été bonne avec moi. Lorsque je me suis marié, elle a fait cadeau d’un tailleur à ma femme Chantal, qu’elle aimait beaucoup. Lors d’un déjeuner rue Cambon, Chanel avait préparé un petit chien mécanique pour Alice, notre premier enfant. Elle s’est mise à quatre pattes pour le faire rouler devant ma fille.

Lilou Grumbach, l’une de ses proches, m’a rapporté après sa mort un mot de Chanel qui m’a fait très plaisir : “Michel, c’est la seule personne dont je n’ai jamais dit de mal.” C’est le plus beau compliment qu’elle pouvait me faire.

Anca Visdei a dit…

Merci, grâce à votre remarque j'ai déniché, grâce à Alice Déon, qu'elle en soir remerciée, Les Bagages pour Vancouver de Michel Déon qui s'ouvrent sur une mangifique scène de Noël solitaire avec Chanel.